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Infirmière en Milieu Scolaire PDF

120 Pages·2012·0.809 MB·French
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Infirmière en milieu scolaire Chez le même éditeur Psychologie clinique en soins infirmiers, par S. Rézette. 2008, 184 pages. Guide pratique de l’infirmière, par G. Perlemuter, L. Perlemuter. 3e édition, 2011, 1776 pages. Dictionnaire médical de l’infirmière : encyclopédie pratique, par J. Quevauvilliers, G. Perlemuter, L. Perlemuter. 8e édition, 2009, 1136 pages. Fiches de soins infirmiers, par P. Hallouët, J. Eggers, E. Malaquin-Pavan. 4e édition, 2012, 650 pages. Mémo-guide infirmier. Domaine 2, par P. Hallouët. 2011, 488 pages. Mémo-guide infirmier. Domaine 4, par P. Hallouët. 2011, 576 pages. L’infirmière en milieu carcéral, par R.- E Migliorino. 2009, 96 pages Manuel de diagnostics infirmiers, par L.-J. Carpenito-Moyet. Traduction de la 13e édition. 2012, 824 pages Manuel de psychologie à l’usage des soignants, par H. Harel-Biraud. 3e édition. 2010, 184 pages Infirmière en milieu scolaire Écouter, soigner, dépister Valérie Cottin Ce logo a pour objet d’alerter le lecteur sur la menace que repré- sente pour l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le développement massif du « photo-copillage ». Cette pratique qui s’est généralisée, notamment dans les établissements d’enseignement, provoque une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œu- vres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée. Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans autorisa- tion, ainsi que le recel, sont passibles de poursuites. Les demandes d’autorisation de photocopier doivent être adressées à l’éditeur ou au Centre français d’exploitation du droit de copie : 20, rue des Grands- Augustins, 75006 Paris. Tél. 01 44 07 47 70. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). © 2012, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés ISBN : 978-2-294-73097-9 Elsevier Masson SAS, 62, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux cedex www.elsevier-masson.fr VIII À mon cher mari, mes enfants et mes onze petits enfants. Écrire, c’est tuer quelque chose en soi pour pouvoir continuer à vivre. Martin Winckler 1 Prologue Ce livre décrit les fonctions de l’infirmière scolaire, mais se veut avant tout être un témoignage. Témoignage de près de quinze ans de vie pro- fessionnelle passionnante et enrichissante que je désire ardemment partager. Je crois qu’il est indispensable, pour améliorer la qualité et l’effica- cité du travail avec nos partenaires et dans l’intérêt des jeunes, de rappeler aux personnels médico-socio-éducatif les compétences et le champ d’action des infirmières agissant en milieu scolaire. Par cet écrit, je désire faire part de mes moments de bonheur mais aussi de mes doutes et de mes frustrations : • comment suis-je entrée dans le monde du soin et de l’éducation ? • que m’apporte-t-il et que lui ai-je apporté ? En faisant « l’état des lieux » de la santé physique, mentale et sociale des milliers de jeunes élèves que j’ai accompagnés en Île-de-France, je souhaite d’abord et surtout que mon témoignage soit porteur d’espoir. Je désire ainsi rendre hommage à tous mes collègues qui s’investis- sent comme moi et avec moi quotidiennement pour « le bien-être et le bien-vivre » des élèves. Qu’à travers la lecture de ce livre, les parents soient rassurés d’être secondés par de nombreux professionnels en milieu scolaire et que leurs enfants puissent prendre conscience de l’opportunité qu’ils ont de pou- voir y être écoutés et soutenus. Je souhaite aussi qu’il soit sujet à réflexions pour tous ceux qui se sentent concernés par l’avenir, l’éducation, l’enseignement, la santé physique et mentale de nos jeunes, par l’intégration des populations immigrées et par le mal-être des populations défavorisées. Afin de préserver l’anonymat des élèves cités, j’ai dû changer leur prénom, les noms de lieu et modifier exceptionnellement et très succincte- ment leur histoire. Je précise que tous les « cas » d’élèves sont réels et leurs propos scrupuleusement respectés. Naissance d’un projet de vie 3 Chapitre 1 Naissance d’un projet de vie « Je serai infirmière. » Du haut de mes 8 ans, c’était une évidence. Je voulais soigner et soulager les souffrances de ceux qui m’entou- raient. J’étais une petite fille enjouée, consciente que ma gaieté apportait du bonheur à tous les miens. J’ai grandi dans une famille très favorisée, sans souci majeur – en apparence. Ma grande sœur avait un caractère difficile. Elle ne semblait jamais vraiment heureuse, s’isolait souvent et était en perpétuel conflit en famille ou à l’école. Malgré de grandes capacités intellectuelles, elle avait déjà doublé deux classes avant son entrée au lycée. De cinq ans sa cadette, je m’étais jurée que je ferai tout pour la « soigner » et soulager mes parents. Je l’écoutais, la rassurais, la réconfortais, et lui servais de lien entre la famille, les amis, le monde. Au fil du temps, je découvris peu à peu les autres sources de désarroi de mes proches. Maman vécut une enfance très malheureuse. Son père abandonna sur un coup de tête ses six enfants et sa femme. Débordée et désormais sans ressource, ma grand-mère dut laisser maman et sa sœur, âgées alors de 6 et 8 ans, dans un orphelinat pendant plusieurs années en ne donnant qu’exceptionnellement de ses nouvelles. Papa, fils d’un chef d’entreprise fortuné, avait été comblé de tout, sauf de tendresse et de considération. Il avait hérité de l’entreprise familiale, sans joie ni plaisir. Son frère aîné PDG devait sans cesse le remotiver. Un de ses frères, né hors mariage et non reconnu par leur père, avait toujours été délinquant, brillant, mais escroc, passant de réussites somptueuses en échecs cuisants, souvent sanctionnés par la justice. Il sombra dans l’alcoolisme. Pour tous ces êtres en souffrance qui m’entouraient, j’éprouvai une profonde empathie et me promis de faire quelque chose pour les soula- ger, les consoler. Je cherchais déjà à comprendre la relation entre les événements, les manques éducatifs ou affectifs, la réussite personnelle, scolaire ou professionnelle, la maladie. Jeune fille, j’avais l’intime conviction que réussir sa vie, c’était d’abord être soi, s’engager à agir, aller vers l’autre et ouvrir son exis- tence au monde. Je cherchai alors des projets correspondants à mes aspirations. Infirmière en milieu scolaire © 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. 4 Infirmière en milieu scolaire Le plus grand bonheur, c’est d’être bien avec soi. Fontenelle Adopter une attitude fraternelle et solidaire envers les autres me permettrait de n’être jamais seule. Ce serait aussi le meilleur moyen de m’aimer et de prendre soin de moi, car en donnant beaucoup, je rece- vrai tout autant. Mon premier élan juvénile se confirmait, exercer la profession d’infirmière me semblait être ce qui correspondait le mieux à mon prin- cipal projet de vie. En sortant de l’école d’infirmière, je préférai commencer à exercer ma profession dans un service de cardiologie tout d’abord, puis d’ortho- pédie et de chirurgie générale, afin de perfectionner mes connaissances et techniques de soins. J’ai toujours aimé les odeurs, l’ambiance, l’atmosphère de l’hôpital. Pour moi, il constitue un lieu de réconfort, de soins, d’empathie, de guérison, d’accompagnement, de bienveillance, de soulagement, un lieu de vie. Je dois faire un véritable effort pour comprendre que d’autres n’y voient qu’un lieu de souffrance, de déchéance, d’humiliation, de mort. Puis, pendant plusieurs années, je me consacrai exclusivement, avec une immense joie, à l’éducation de mes trois enfants en les aimant inconditionnellement, en les accompagnant jusqu’à ce qu’ils deviennent des adultes volontaires, confiants, créatifs, en éveil, honnêtes, capables de s’émerveiller d’eux-mêmes, des autres, de la vie. Je repris mon acti- vité professionnelle dans une clinique de convalescence, passionnée par ma nouvelle fonction : accompagner les patients vers un mieux-être global, physique et mental. Il s’agissait de prendre en charge des indivi- dus dans leur entièreté, corps et esprit, et non pas réduits à leur patho- logie qui avait déjà été soignée en milieu hospitalier. Mon travail consistait à écouter leurs besoins, déceler leurs souf- frances, les soigner, les éduquer à une meilleure hygiène de vie. Je les amenais à accepter leurs limites, leurs handicaps, en les accompagnant vers l’autonomie, l’harmonie. Constatant alors les conséquences des manques affectifs ou éducatifs sur le bien-être des adultes, je fis alors le choix de travailler auprès d’enfants, en milieu scolaire. J’exerçai la fonction d’infirmière scolaire et pris en charge la santé non plus de malades, mais d’enfants. Après avoir travaillé dans des établissements scolaires très différents, je choisis de « m’établir » dans une ville dont la population est sociale- ment très défavorisée. Ainsi, je réalisais pleinement mon projet profes- sionnel : accompagner des enfants vers leur réussite personnelle et scolaire, soulager et délivrer de futurs adultes de leurs manques éduca- tifs et affectifs en vue de leur plein épanouissement. Naissance d’un projet de vie 5 La mission essentielle de l’infirmière est pour moi d’aider l’autre à conserver ou retrouver la santé, le bien-être, l’équilibre, l’harmonie pour lui permettre d’être véritablement acteur de sa vie : • par l’écoute de ses besoins, de ses ressentis ; • par la connaissance de ses troubles physiques, sensoriels ou psycho- logiques ; • par l’orientation vers des professionnels efficaces ; • par le soin et le réconfort. C’est aussi lutter avec lui contre la maladie, la souffrance, la colère, la rancœur, la violence et lui apprendre à s’aimer pour mieux aimer les autres. Pour moi, l’infirmière doit être un révélateur qui permet à l’autre de percevoir que le bonheur est en chacun de nous, quelles que soient les épreuves que nous ayons à traverser. Avec patience, compétence, enthousiasme, persévérance, empathie, respect, considération et bien- veillance, elle permet à l’autre de vivre pleinement et d’être dans le monde avec joie. Infirmière à l’Éducation nationale 7 Chapitre 2 Infirmière à l’Éducation nationale Infirmière du service de santé en faveur des élèves anciennement appelée infirmière scolaire L es infirmières, en général, dépendent du ministère de la Santé publique. Les infirmières en milieu scolaire dépendent, elles, du minis- tère de l’Éducation nationale. L’infirmière titulaire Pour pouvoir obtenir un poste de titulaire fonctionnaire et d’agent public de l’Éducation nationale, il est nécessaire d’être diplômée et de réussir un concours. Une infirmière exerçant dans le service public peut aussi prétendre à ce poste en demandant un détachement. Chaque académie propose un concours différent composé toujours d’un écrit de trois heures puis, en cas d’admissibilité, d’un oral dont le jury est composé d’une infirmière responsable technique d’académie, d’un médecin de l’Éducation nationale, d’un chef d’établissement, et d’autres personnes de l’Éducation nationale. À l’issu de ce concours, des postes vacants dans l’académie sont proposés. Les postes sont très différents selon qu’il s’agisse d’un collège, des écoles maternelles et élémentaires qui en dépendent, d’un lycée général, technique ou professionnel, d’une faculté ou d’un internat (logement sur place obligatoire). Selon des critères divers et variés, chaque poste ne compte pas le même nombre d’élèves : de 1 000 environ à près de 2 000 élèves ! L’infirmière a alors le statut de stagiaire pendant un an infirmière en milieu scolaire © 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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