ebook img

Imprégnation des écrivains francophones d'origine chinoise par trois sagesses extrême-orientales PDF

387 Pages·2016·3.02 MB·French
by  Hu Jing
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Imprégnation des écrivains francophones d'origine chinoise par trois sagesses extrême-orientales

Université de Limoges Faculté des Lettres et des Sciences humaines École Doctorale n° 525 « Lettres, pensée, arts et histoire » Département FRED Imprégnation des écrivains francophones d’origine chinoise par trois sagesses extrême-orientales Taoïsme, Bouddhisme et Confucianisme THÈSE Pour l’obtention du grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ DE LIMOGES Discipline : Francophonie Éducation Diversité Présentée et soutenue publiquement par HU Jing Date de soutenance : le 4 mai 2016 Thèse dirigée par Monsieur Claude FILTEAU Professeur émérite à l’Université de Limoges Membres du jury : Mme Thanh-Vân Ton-That, Professeur à l’Université de Paris-Est Créteil M. Gérard Peylet, Professeur émérite à l’Université de Bordeaux-Montaigne M. Jean-Pierre Levet, Professeur émérite à l’Université de Limoges M. Claude Filteau, Professeur émérite à l’Université de Limoges Remerciements J’exprime ma reconnaissance à toutes les personnes qui, de près ou de loin, m’ont aidée à mener à terme ce travail de recherche par leurs précieux conseils, leur soutien moral ou matériel. J'adresse ma gratitude, en particulier, à M. FILTEAU, mon directeur de thèse, pour m'avoir guidé dans le choix du sujet de la thèse. Sa disponibilité, sa patience et ses conseils enrichissants tout au long de cette recherche et sa confiance en moi m’ont été indispensables dans l'avancement de ce travail. Je remercie chaleureusement les membres du jury qui me font l’honneur de participer à la soutenance et qui m’ont montré les imprécisions ou les erreurs commises au cours de ce travail. Un remerciement particulier à M. Levet qui m’a chaleureusement accueillie au début de mon séjour en France et qui m’a toujours réconfortée avec des paroles rassurantes. Merci également aux autres professeurs qui m’ont transmis les connaissances appropriées à l’élaboration et la rédaction de mes recherches. Je témoigne spécialement ma gratitude à la famille LEPAGE sans laquelle je n’aurais jamais passé un séjour aussi agréable en France. Merci à M. LEPAGE pour l’enthousiasme dont il a fait preuve à la relecture et à la correction du travail. Merci aussi à mon ami Maxime pour son soutien moral et sa bonne humeur qui n’ont été précieux dans les moments de stress. La solidarité qu’ils m’ont manifestée m’a aidée à surmonter de nombreuses difficultés. 2 Merci également à d’autres amis français et à mes camarades chinoises pour leur soutien amical. Je tiens finalement à remercier mes parents et mes amis en Chine de tout cœur pour leur soutien moral, financier, et affectif. Surtout mon père qui m’a encouragée à poursuivre mes études en France. Merci infiniment. 3 Sommaire Remerciements…………………………………………..……...2 Sommaire…………..…………………………………………..….4 Préambule………………………………………………………….6 Introduction………………………………………………….….16 Partie I : Écrivains migrants de langue française d’origine chinoise……………………………………...........31 Chapitre 1. — Reconstruction identitaire de la communauté chinoise au courant de la littérature postmoderne……………..32 Chapitre 2. — Les thématiques les plus abordées par la littérature francophone chinoise………………………………………95 Partie II : Un héritage philosophique trinitaire à la fois homogène et hétérogène…………….…..…………169 Chapitre 1. — La rivalité et la complémentarité du Taoïsme et du Confucianisme……………………………………..………………170 Chapitre 2. — Intervention du bouddhisme en Chine : une confrontation fructueuse……………………………………………….216 Partie III : Emprise des sagesses orientales sur les écrivains francophones d’origine chinoise………….255 Chapitre 1. — L’esprit des lettrés chinois conditionné par les pensées ancestrales……………………………………………………..256 Chapitre 2. — Présence récurrente des trois philosophies asiatiques dans certaines œuvres de Dai Sijie, Ya Ding, Wei- Wei, Ying Chen et Shan Sa………………………………………....…298 4 Conclusion……………………………………………………...366 Annexes……………………………………………………..….372 Bibliographie…………………………………………………..378 Table des Matières…………………………………………..384 5 Préambule Paysage politique, économique et social de la Chine autour du XXe siècle En préambule à l’approche des écrivains francophones chinois, il nous serait nécessaire de nous situer dans une période houleuse et agitée de la Chine où se sont enchaînés des événements qui ont marqué l’esprit de tous les Chinois : chute de la dynastie Qing, guerre de résistance contre le Japon, guerre civile entre les nationalistes et les communistes, fondation de la République populaire de la Chine, mise en place d’un État socialiste… Étant une Chinoise née à la fin des années 80, je ne prétends pas tout connaître sur ce que je n’ai pas vécu. Mais grâce au témoignage de mes proches et à la lecture des écrivains chinois qui s’expriment dans une langue qui leur permet plus de liberté, je pense avoir eu accès à des informations dotées d’une grande objectivité. Au lieu de reprendre machinalement ce qui est déjà raconté dans des ouvrages historiques, j’ai décidé d’interpréter des morceaux d’Histoire tel qu’ils sont vu ou vécu par le peuple, accompagné des extraits des romans écrits en français par des écrivains chinois. 1. Période avant la fondation de la République Populaire de la Chine  Guerre de résistance contre le Japon Le 18 septembre 1931, l’incident de Mukden1 déclencha l’invasion de la Manchourie par le Japon. Les Japonais y créèrent un État fantoche 1 Un attentat à une section de voie ferrée appartenant à la société japonaise eut lieu près de Shenyang. Appelé aussi l’incident de Mandchourie, le coup monté vraisemblablement par les Japonais leur donna le prétexte d’envahir la Manchourie. 6 sous le nom de Mandchoukouo et placèrent à sa tête le dernier empereur de la dynastie Qing, Puyi, sans lui accorder de pouvoirs réels. Le troisième roman de Dai Sijie Par une nuit où la lune ne s’est pas levée s’inaugure justement avec des anecdotes de Puyi, pantin soumis à l’expansionnisme militaire du Japon. Le 7 juillet 1937 se déclara la Guerre de résistance contre le Japon qui dura huit ans. L’histoire de La joueuse de Go de Shan Sa s’est déroulée à la veille de la déclaration officielle de guerre. Le journal de ce matin annonce que le commandant Zhang Xueliang a pris Chiang Kaï Tchek en otage, dans la ville de Xi’an, […] En échange de sa liberté, il exige du généralisme que le Guo Min Dang (parti nationaliste) se réconcilie avec le parti communiste pour la reconquête de la Mandchourie.2 Durant la guerre sino-japonaise, les actes de violence entrepris par les militaires japonais avaient tellement terrorisé le peuple chinois que la génération de mes grands-parents en parle encore avec une émotion palpable. Wei-Wei ne manque pas d’y porter témoignage par l’intermédiaire de la narration d’un personnage : Ce jour-là, c’était un jour de l’automne 1942. L’armée japonaise approchait. Il fallait quitter la ville pour se réfugier à la campagne, […], car ces démons japonais écrasaient tout ce qu’ils rencontraient sur leur chemin. Ils brûlaient les maisons, fusillaient les hommes, enterraient vivant les vieillards, égorgeaient les enfants, violaient les jeunes filles puis les étranglaient, éventraient les femmes enceintes de la pointe de leurs baïonnettes…3 Le 14 août 1945, les Japonais capitulèrent sans condition, la Chine fut enfin libérée avec l’aide de l’armée américaine. « C’était l’été de 1945. Les gens célébraient dans les rues la fin de la guerre contre les Japonais en hurlant des chants et en frappant sur les tambours4», décrit Ying Chen dans son premier roman. 2 S. SHAN, La joueuse de go, p. 17. 3 W. WEI, La couleur du bonheur, p. 224. 4 C. YING, La mémoire de l’eau, p. 60. 7  Guerre civile La tension entre les troupes nationalistes et l’armée rouge se créa bien avant la guerre contre le Japon. De janvier 1930 à février 1933, le gouvernement nationaliste de Jiang lança successivement quatre campagnes d’extermination contre les bases rouges du Jiangxi et échoua quatre fois. Mais la cinquième fois, avec le renfort des Allemands, il réussit. La perte du territoire du Jiangxi obligea l’armée rouge à se retirer dans d’autres provinces afin d’y développer de nouvelles bases, cette entreprise fut nommée La Longue Marche. Wei-Wei y a consacré un chapitre dans son troisième roman afin de porter témoignage à cette retraite la plus catastrophique et la plus pathétique dans l’histoire de l’armée rouge. L’héroïne-narratrice appelée Chrysanthème y rapporte le bilan douloureux : Partis pour ce grand voyage qui devra durer une année-pour certains deux années-, ni moi ni mes 90000 compagnons de route n’imaginons alors que moins de 4000 d’entre nous seulement y survivront, que tous les autres tomberont le long des pistes étendues sur plus de 13000 kilomètres à travers onze provinces, sous les balles sifflantes des ennemis, ou sous leurs sacs à vivres épuisés.5 Depuis que les envahisseurs japonais, ennemis communs du peuple furent éliminés du territoire chinois, l’antagonisme entre le parti nationaliste et le parti communiste fut réveillé. Sachant que les communistes avaient joué un rôle non négligeable pendant la guerre contre le Japon, les nationalistes n’osaient plus les considérer comme de simples « bandits campagnards », mais une véritable armée rouge. Vers la fin de l’année 1947, l’armée communiste avait triomphé dans les territoires du nord et s’apprêtait à descendre vers le sud. Le règne du gouvernement de Jiang était ébranlé. De nombreuses familles fuyaient vers l’extrême sud du pays, alors que s’élevaient dans les grandes villes des manifestations antigouvernementales menées par des jeunes étudiants et des intellectuels...6 5 W. WEI, Fleurs de Chine, p. 76. 6 C. YING, La mémoire de l’eau, p. 82. 8 Enfin, en automne 1949, la nouvelle Chine fut fondée. Les défilés passèrent sous les fenêtres, célébrant la victoire des communistes exactement comme ils l’avaient fait quatre ans plus tôt. 2. Règne de Mao Zedong : 1949-1976 Depuis la fondation de la République populaire de la Chine, le « Grand bond en avant (1958-1960) », « La Révolution culturelle (1966- 1976) » et le « massacre de la place Tian'anmen (4 juin 1989) » comptent parmi les événements les plus dramatiques qui ont marqué l’esprit des Chinois. Le grand peuple chinois avait tellement besoin d’orientation qu’il se laissait guider à l’aveuglette et au gré du Président Mao. De nombreux échecs cuisants des campagnes politiques lancées par le Parti communiste chinois (PCC) ont frustré l’attente de la population en l’écartant du bon chemin et en la mettant en péril. En 1953, quatre ans après son arrivée en pouvoir, Mao multiplia la vitesse des réformes pour imposer son régime politique, y compris les réforme agraires (l’État confisqua les terres aux bourgeois et les distribua aux paysans les plus démunis), la collectivisation des terres (la terre appartint à l’État), la nationalisation des échanges, des productions et des entreprises. Mais maintenant, ces marchands et ces paysans avaient disparu. Et avec eux ce bourdonnement de la vie. Seules les boutiques d’État restaient ouvertes, misérables, offrant moins de marchandises que des citations de Mao écrites en gros caractères rouges sur leurs murs blanchis à la chaux et destinées à remplir les cerveaux mais non les ventres.7 Le texte témoigne d’un manque de dynamisme dans le commerce et d’un manque de choix chez le peuple depuis l’intervention de l’État 7 W. WEI, La couleur du bonheur, p. 85. 9 qui visa à planifier l’économie de manière à éliminer toute entreprise personnelle.  Campagne des cent fleurs En février 1957, à dessein de créer une atmosphère plus démocratique dans le pays, Mao lança la campagne des cent fleurs sous le slogan « Que cent fleurs différentes s’épanouissent, que cent écoles rivalisent ». Au début de l’année 1958, le mouvement prit une tournure dramatique. Comme témoigné dans le premier roman de Wei-Wei, Hong, gendre de l’héroïne Mei-Li, « un sympathisant sincère de la cause socialiste8 » était condamné pour avoir dit la vérité et s’est retrouvé brusquement avec plusieurs accusations : droitier anti- révolutionnaire, ennemi du Parti et voire espion à cause de ses parents et de son frère qui étaient en Amérique. « Environ un demi- million de Chinois furent accusés d’être droitiers pour avoir critiqué le Parti9 », précise Wei-Wei. La campagne fut un véritable piège tendu par Mao pour traquer tous ceux qui avaient la moindre chose à redire au gouvernement sous sa direction. Décidément, Mao évinça tout émule éventuel comme si l’on se débarrassait d’une mouche. Parmi de nombreux mouvements ultérieurs contre les droitistes, les révisionnistes, les capitalistes…, celui des Quatre Purifications10 en 1964 faisant partie de la campagne d’éducation socialiste que Wei- Wei a mentionné dans son roman à travers une voix d’enfant : « Papa a été critiqué en public puis expulsé du parti pour je ne sais quoi.11 » 8 Ibid. p. 34. 9 Ibid. 10 Purification de la politique, de la pensée, de l’organisation, de l’économie. 11 W. WEI, La couleur du bonheur, p. 139. 10

Description:
En préambule à l'approche des écrivains francophones chinois, il nous serait nécessaire de jusqu'à la ruine. Qui pis est, l'alimentation quotidienne fait procédure de mariage la virginité féminine était une condition méditation que le narrateur a appris à pratiquer pour être capable
See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.