Composé de poèmes écrits de 1984 à 2020, cet ensemble est d’une grande unité thématique et formelle. Il instaure une manière de dialogue entre peinture et poésie. Le tableau, pour Philippe Delaveau, est le lieu même du "silence", un silence inséparable du mystère de la présence, présence qui peut être temporelle ou intemporelle ; mais aussi de la beauté et donc de la contemplation. Afin de rendre sensible cette présence dans les œuvres, celles de Corot, Chardin, Hopper, Bonnard, Picasso, etc., auxquelles il attache son "commentaire" ou sa "description" lyrique, et éviter la simple paraphrase verbale des scènes peintes, Delaveau déploie tout un art poétique d’une grande élévation et d’une subtilité remarquable.