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Homo Legens: Styles et pratiques de lecture: Analyses comparées des traditions orales et écrites au Moyen Âge / Styles and Practices of Reading: Comparative Analyses of Oral and Written Traditions in the Middle Ages PDF

236 Pages·2010·2.61 MB·French
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Preview Homo Legens: Styles et pratiques de lecture: Analyses comparées des traditions orales et écrites au Moyen Âge / Styles and Practices of Reading: Comparative Analyses of Oral and Written Traditions in the Middle Ages

HOMO LEGENS UTRECHT STUDIES IN MEDIEVAL LITERACY 26 UTRECHT STUDIES IN MEDIEVAL LITERACY General Editor Marco Mostert (University of Utrecht) Editorial Board Gerd Althoff (Westfälische-Wilhelms-Universität Münster) Michael Clanchy (University of London) Peter Gumbert (University of Leiden) Mayke de Jong (University of Utrecht) Rosamond McKitterick (University of Cambridge) Arpád Orbán (University of Utrecht) Armando Petrucci (Scuola Normale Superiore di Pisa) Richard H. Rouse (UCLA) HOMO LEGENS STYLES ET PRATIQUES DE LECTURE : ANALYSES COMPARÉES DES TRADITIONS ORALES ET ÉCRITES AU MOYEN ÂGE STYLES AND PRACTICES OF READING: COMPARATIVE ANALYSES OF ORAL AND WRITTEN TRADITIONS IN THE MIDDLE AGES sous la direction de Svetlana Loutchitsky et Marie-Christine Varol H F British Library Cataloguing in Publication Data Homo legens : styles et pratiques de lecture: analyses comparees des traditions orales et ecrites au Moyen Age = styles and practices of reading : comparative analyses of oral and written traditions in the Middle Ages. – (Utrecht studies in medieval literacy ; v. 26) 1. Literature, Medieval–History and criticism. 2. Written communication–History–To 1500. 3. Oral communication-- History–To 1500. 4. Narration (Rhetoric)–History–To 1500. 5. Transmission of texts–History–To 1500. 6. Literature and society–History–To 1500. I. Series II. Loutchitsky, Svetlana. III. Varol-Bornes, Marie-Christine 809'.02-dc22 ISBN-13: 9782503534091 © 2010 – Brepols Publishers n.v., Turnhout, Belgium All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, without the prior permission of the publisher. D/2010/0095/34 ISBN-13: 978-2-503-53409-1 Printed on acid-free paper Table des matières Introduction SVETLANA LOUTCHITSKY et MARIE-CHRISTINE VAROL 1 Métaphrase et mise en roman : étude comparée des indices d’oralité chez Anne Comnène et Guillaume de Tyr TIVADAR PALAGYI 25 ‘Veoir’ et ‘oïr’, legere et audire : réflexions sur les interactions entre traditions orale et écrite dans les sources relatives à la Première croisade SVETLANA LOUTCHITSKY 89 La tradition des textes sur Alexandre le Grand dans un proverbier glosé judéo-espagnol contemporain MARIE-CHRISTINE VAROL 127 Orality in Chronicles: Texts and Historical Contexts SOPHIA MENACHE 163 La mimesis de la parole dans La Celestina : une approche linguistique de l’oralité MARTA LÓPEZ IZQUIERDO 197 Performance in Late Medieval Turkish Texts: Signs of Orality in Literary and Historical Sources ARZU ÖZTÜRKMEN 217 Introduction SVETLANA LOUTCHITSKY et MARIE-CHRISTINE VAROL Le présent livre fait le bilan de la recherche menée dans le cadre du Pro- gramme International d’Études Avancées “Homo legens” soutenu par la Maison des Sciences de l’Homme (Avril-Juin 2006). L’idée de ce projet était d’étudier la communication orale et la communication écrite en contact, les modes divers du passage de l’oral à l’écrit et de l’écrit à l’oral dans la litté- rature médiévale (bien que notre travail ne portât pas seulement sur le Moyen Âge). Pour ce faire, nous nous sommes proposé d’étudier des corpus de textes appartenant à des régions diverses de l’Occident, du Proche Orient et de l’Asie Mineure. Il s’agit d’aires très variées sous le rapport de la géographie et des langues : l’Empire byzantin, l’Espagne médiévale, les États croisés, l’Anatolie médiévale. Nous étudions deux cas similaires – le monde judéo-espagnol où il n’y pas eu de solution de continuité entre le Moyen Âge et la période contem- poraine et la Turquie où ce lien qui existe entre oral et écrit s’est perpétué sans la coupure supposée de la Renaissance. Le noyau dur de notre équipe était représenté par les historiens et les philo- logues qui ont entrepris la recherche d’ensemble de groupes de textes analogues afin d’élaborer une méthodologie de la recherche de la tradition orale. Marie Christine Varol (INALCO – Paris) a étudié le proverbier judéo-espagnol contem- porain et ses liens avec des textes de sagesse du Moyen Âge. La question que s’est posée Arzu Oztürkmen (Université du Bosphore) porte sur la façon dont les récits folkloriques ont été mis à l’écrit en Turquie médiévale et le rapport à la façon dont ils ont été performés. Sophia Menache (Université de Haifa) ana- lysait les interactions entre le texte, le contexte et la tradition orale à partir des textes historiques du XIVe siècle. Tivadar Palágyi (Université de Budapest) a mené une étude comparée de textes historiques savants et de leurs versions 2 SVETLANA LOUTCHITSKY et MARIE-CHRISTINE VAROL vulgarisées pour y chercher les marques d’oralité et analyser la syntaxe orale. À partir de chroniques et de chansons de geste de la croisade Svetlana Lout- chitsky (Institut d’histoire générale, Moscou) a étudié la situation de l’oralité à l’époque des croisades. Dès le début notre projet se voulait interdisciplinaire. Nous avons tenu à associer à notre travail des chercheurs venus d’horizons différents. Nos recher- ches passaient par des disciplines et des domaines de connaissances divers. Pour donner l’idée de ce travail en groupe nous allons d’abord évoquer les étapes principales de notre parcours. Notre séminaire a fonctionné pendant trois mois. Nous nous sommes réunis pour la première fois le 19 Avril 2006 pour écouter Sophia Menache qui a parlé de l’oralité dans les chroniques médiévales (“Orality in Chronicles : The inter- relationship of texts and contexts”). Le rapport de Marina Paramonova (Univer- sité de Moscou, “Tradition écrite et tradition orale dans la littérature de la Rus- sie ancienne”) présenté le 27 Avril a permis de poursuivre la discussion des problèmes de l’oralité dans les monuments de la littérature médiévale. Le 4 Mai nous avons écouté deux communications sur l’état du problème dans l’historio- graphie – la première, de Svetlana Loutchitsky portait sur “La société médié- vale entre l’oral et l’écrit : Les débats historiographiques” et la seconde, d’Arzu Oztürkmen, sur “Oral history and history of orality : Ethnography as a tool for historical imagination”. Ensuite l’heure est venue de discuter ce problème à partir des sources concrètes. Pendant la réunion suivante qui s’est tenue le 5 Mai deux membres de notre équipe sont intervenus : Marie Christine Varol (“Entre l’oral et l’écrit : Proverbes et exempla”) et Tivadar Palágyi (“Indices d’oralité dans quelques sources byzantines, latines et romanes”). Cette série de réunions tenues depuis le début du mois d’Avril a préparé la première journée d’études (“Pratiques de lecture : Une enquête à poursuivre”) qui a eu lieu le 19 Mai 2006. Le rapprochement scientifique qui se dessinait entre nous à ce moment–là devait être concrétisé par la discussion sur les pro- blèmes de l’histoire orale. Il a été décidé de mener cette discussion avec les représentants d’autres disciplines comme l’ethnologie, l’anthropologie et la littérature orale. C’est pourquoi cette journée d’études (qui a bénéficié d’une large assistance) a été ouverte par le rapport d’Ursula Baumgardt (CNRS/INAL- CO) “De quelques problèmes d’analyse en littérature orale africaine” qui a ana- lysé certains genres de la littérature d’Afrique noire : contes populaires, légen- des, chants et a souligné le prestige de ces genres dans des sociétés où pourtant l’écriture existe. Introduction 3 Le rapport d’Ursula Baumgardt a été suivi par les communications de Marie-Christine Varol, Tivadar Palágyi, Svetlana Loutchitsky, Arzu Oztürk- men, Marina Gaillard, Marta Lopez-Izquierdo et les interventions des exposants et de l’assistance au cours de la discussion. Dans son intervention (“Alexandre le Grand dans le proverbier judéo-espagnol”) M.-C. Varol a analysé les liens intertextuels existant entre les textes médiévaux sur Alexandre, les exempla et les proverbes. Marina Gaillard (CNRS/INALCO) a essayé de déchiffrer les modes de lecture et d’appropriation des textes littéraires de l’Iran médiéval (“Quelques observations relatives à la prose romanesque de l’Orient médiéval”). Elle a fondé son étude sur le roman médiéval d’Alexandre (Darab Nameh) de Tarsusi. Les relations complexes entre tradition orale et écrite ont été examinées par Marta Lopez-Izquierdo (Université Paris 8) qui a tenté de dégager les traces d’oralité dans La Celestina de Fernando de Rojas (“Langue parlée et langue savante dans La Celestina”). C’est dans la même perspective de recherche que s’est inscrite la communication de Tivadar Palágyi (“Langue savante et langue vernaculaire dans l’Alexiade d’Anne Comnène”) consacrée à l’analyse de la structure de la métaphrase dans les textes savants d’Anne Comnène. Dans sa communication, Arzu Oztürkmen (“Texts and performance in medieval Turkish literature : Thoughts and historical and literary research”) a étudié plusieurs manuscrits du XVe siècle de l’Anatolie médiévale en appliquant les méthodes de la recherche en folklore. Enfin, Svetlana Loutchitsky a éclairci dans son intervention (“Les rapports entre oral et écrit dans les sources relatives à la Première croisade”) la discussion historiographique des XIXe-XXe siècles en ce qui concerne les sources de la Première croisade et analysé les liens entres les chansons de geste et les textes historiques. Après cette date, les contacts fructueux se sont multipliés au sein du groupe des historiens et des philologues qui faisaient partie de notre équipe. D’autre part, des ethnologues et des anthropologues ont adhéré à notre projet et y ont ajouté leurs apports. Nous avons réussi à mêler, à croiser, autant qu’il est pos- sible, les différentes approches de la recherche sur l’oralité. Le 20 Mai nous nous sommes réunis pour écouter la communication d’Anaïs Wion (Université de Hambourg/CNRS) “Écrit et oral : Deux modes de transmission de l’histoire dans l’Éthiopie chrétienne”) qui nous a montré que dans la société éthiopienne les données historiques étaient transmises soit par l’intermédiaire de la tradition orale, soit par la voie de la tradition écrite grâce à la mise par écrit des chroni- ques royales. Dans sa recherche elle a combiné les approches historique et anthropologique. Elle a montré comment la tradition orale pouvait suppléer aux manques des chroniques, livrer d’autres lectures des événements ou fournir le 4 SVETLANA LOUTCHITSKY et MARIE-CHRISTINE VAROL récit d’épisodes tus par ces dernières. Elle a montré comment écrit et oral fonc- tionnaient en complémentarité sur son terrain d’étude. En même temps d’autres liens se tissaient qui devaient modifier notre pro- jet initial. Le 6 Juin nous avons écouté Pascal Bacuez (UNESCO, “De quelques relations entre littérature orale et littérature écrite en Afrique”) qui nous a parlé de l’apport des ethnologues dans l’étude de l’oralité, puis Florentina Badalano- va (British Museum, “Abraham : The father of all Faiths (folklore, ethnogra- phy, literature)” dont le rapport a donné la dimension nouvelle à notre re- cherche. En effet, elle étudiait les relations complexes entre tradition visuelle, écrite et orale qui ont participé à la création de l’image d’Abraham, père de toutes les religions. Florentina a avancé l’hypothèse selon laquelle c’était juste- ment la tradition orale qui était la source principale des images visuelles. Enfin, Timur Beisembiev (Académie des Sciences du Kazakhstan) a présenté dans sa communication (“Les traces d’oralité dans les épopées de l’Asie centrale”) les résultats de ses recherches sur l’épopée de Gengis Khan et a tâché de reconsti- tuer l’évolution de la tradition orale dans les sociétés de l’Asie centrale entre le XIVe et le XVIe siècles. Nous avons alors entrepris d’organiser la deuxième journée d’études, le 21 Juin, pour laquelle nous avons pris la décision d’inviter des spécialistes d’ethnographie, de littérature et de philologie afin d’approfondir la discussion de ces problèmes. La discussion finale qui a eu lieu pendant cette deuxième journée d’études a donné sa dimension véritable à notre projet. Pendant cette discussion nous avons abordé les problèmes importants de la recherche des pratiques de lecture et des relations entre culture écrite et orale. Oya Pançaroglu (Université d’Oxford/Université d’Ankara) a poursuivi la réflexion initiée par F. Badalano- va sur les relations entre tradition écrite, orale et visuelle (“The craft of poetry and imagery in the illustrated Persian romances of Varga and Gulshau”). Tiva- dar Palágyi (“Métaphrase et mise en roman : Étude comparée des indices d’ora- lité chez Anne Comnène et Guillaume de Tyr”) a continué sa recherche des traces d’oralité au niveau de la syntaxe et au niveau de la structure en compa- rant des textes. Svetlana Loutchitsky (“De l’oral à l’écrit et l’inverse : L’Orient imaginaire dans les textes relatifs à la Première croisade”) a procédé à l’analyse comparée des liens qui se tissent entre les chansons de geste et les chroniques de la Première croisade pour étudier les modalités des transitions entre oral et écrit. Marina Paramonova (“Indices d’oralité dans les vies de saint Boris et Gleb”) a essayé de distinguer ce qui relevait de l’écrit de ce qui relevait de l’oral dans les monuments de la littérature de la Russie ancienne. D’après trois

Description:
How can we uncover the traces of oral culture in medieval sources when the oral matter we possess survives only in written form? Is it the case that only the written persists while the oral is lost? What was the status of orality in medieval society? The studies in this volume (five chapters in Fren
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