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Histoire scolaire, impérialisme(s) et décolonisation(s): le cas du Soudan anglo-égyptien PDF

529 Pages·2017·6.02 MB·French
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Preview Histoire scolaire, impérialisme(s) et décolonisation(s): le cas du Soudan anglo-égyptien

Aix-Marseille Université École Doctorale 355 “Espaces, Cultures, Sociétés” Institut de Recherches et d'Études sur le Monde Arabe et Musulman - UMR 7310 Thèse pour l'obtention du Doctorat Aix-Marseille Université Discipline : Histoire Histoire scolaire, impérialisme(s) et décolonisation(s) : le cas du Soudan anglo-égyptien (1945-1958) Iris SERI-HERSCH Sous la direction de Mme Ghislaine ALLEAUME (IREMAM) Thèse soutenue le 17 mai 2012 Jury Ghislaine ALLEAUME Directrice de recherches CNRS-IREMAM, Aix-en-Provence Pierre-Philippe BUGNARD Professeur, Université de Fribourg, Suisse Marc DEPAEPE Professeur, Université Catholique de Louvain, Belgique Haggai ERLICH Professeur émérite, Tel Aviv University, Israël Odile GOERG Professeur, Université Denis Diderot - Paris 7 Robert ILBERT Professeur, Aix-Marseille Université, Aix-en-Provence Catherine MILLER Directrice de recherches CNRS-IREMAM, Aix-en-Provence Justin WILLIS Professeur, Durham University, Royaume-Uni ii A la mémoire de mes grands-pères Robert Tausky (1925-2010) et Joseph Hersch (1925-2012) iii « Tout est historique, donc l'Histoire n'existe pas. » (Paul Veyne) iv Remerciements De Marseille à Durham, de Paris à Khartoum, d'Aix-en-Provence à Omdurman, nombreuses sont les personnes et les institutions qui m'ont accompagnée dans l'aventure de cette thèse de doctorat. Mon projet de recherche n'aurait pu aboutir sans leur implication, leur soutien et leur amitié. Je souhaite leur exprimer ma plus vive gratitude. C'est d'abord grâce au soutien financier de plusieurs organismes que ce projet a pu être mené à bien. Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, par le biais d'une allocation de recherche, m'a permis de consacrer de longs mois (presque) entièrement à la thèse. L'IREMAM (Aix-en-Provence) a facilité mes déplacements en France et à l'étranger, que ce soit pour des missions de terrain ou des participations à des colloques. Mes séjours au Soudan n'auraient guère pu avoir lieu sans le soutien matériel, logistique et financier du CEDEJ de Khartoum. Je tiens à remercier Ghislaine Alleaume, qui a accepté de diriger cette thèse et m'a accordé sa confiance tout au long du chemin. C'est elle qui, depuis mes études de master, m'a amenée à me confronter à la complexité de l'histoire à la fois en tant que réalité sociale et en tant que discours à prétention scientifique. Tout comme son exigence de rigueur et de précision, sa méfiance à l'égard des modes académiques et sa vigilance critique ont contribué de façon décisive à ma formation d'historienne. Par ses commentaires pointus, elle a souvent pu transformer la matière épaisse et un peu pâteuse d'une réflexion naissante en un mille-feuilles aéré et signifiant. C'est d'ailleurs autour d'elle que s'est constitué, ces dernières années, un groupe de doctorantes spécialisées sur l'Egypte et/ou le Soudan à l'époque contemporaine. Les discussions formelles et informelles, les moments de réflexion et de détente, mais aussi les appréhensions et les rires que nous avons pu partager à Aix-en-Provence, Marseille et Barcelone m'ont été très précieux. Cet environnement humain et scientifique stimulant a permis de briser quelque peu l'isolement caractéristique d'une recherche doctorale. Un grand merci donc à Annalaura, Elena, Elka, Chiara, Malak, Charlotte et Mélanie. v Au Soudan, Barbara Casciarri, coordinatrice du CEDEJ de Khartoum entre 2006 et 2010, m'a fourni un appui matériel et intellectuel conséquent. Je la remercie vivement, ainsi que les chercheurs de passage au centre, notamment Alice Franck, Luisa Arango et Yazid Ben Hounet, avec lesquels j'ai vécu des moments inoubliables dans la capitale soudanaise. A Khartoum, Omdurman et Ed Dueim, les amis, connaissances et acteurs de l'éducation qui m'ont fait découvrir de multiples facettes de la réalité soudanaise passée et présente ont contribué, chacun à sa manière, à faire avancer le processus de ma recherche : Eman Jalal Mohamed et sa famille, Gamar Adam El Makki et sa famille, Yahya Mohamed Sati et les jeunes du parti Umma, les vendeurs de livre informels de la rue Babiker Badri à Khartoum, Dr. Osman Ahmad al-Amin (NCCER, Bakht er Ruda), Dr. Osama Abdallah Mohamed al- Amin (Faculté des sciences de l'éducation, Université de Bakht er Ruda), Sitt Nafisa al- Mileik, Kawkab Abdel Bagi Yacoub, Mohamed Noor Osman Khalid, Hiba Mohamed Mirghani, sans oublier les membres de la « famille » combonienne Paul Ferrugia, Beppino Puttinato, Norberto Stonfer, Ikhlas Abdallah, Joseph Sebit et Sœur Angel Samuel. Que toutes ces personnes soient chaleureusement remerciées pour l'intérêt, l'aide, la confiance, parfois l'hospitalité, qu'elles m'ont accordé. Le personnel des différents dépôts d'archives consultés a joué un rôle crucial dans la mise à disposition des sources écrites qui forment la base de ce travail. Je souhaite remercier en particulier Jane Hogan, Jonathan Bush et Mike Harkness de la Sudan Archive (Durham) pour leur amabilité et leur efficacité. Ma reconnaissance va également à Sitt Awatif et Ahmed Mohamed Adam Hanafi des archives nationales soudanaises et au Père Francis de Bertolis des archives comboniennes de Khartoum Nord. Qu'il me soit permis d'exprimer ici mes sincères remerciements aux professeurs, collègues et amis chercheurs qui, à travers des échanges scientifiques ou simplement le partage d'informations et de données, ont enrichi mon itinéraire de recherche. Je pense surtout à Catherine Miller (IREMAM), qui m'a donné, à l'époque du master, quelques clés d'entrée essentielles pour pénétrer dans le champ des études soudanaises ; Gabriel Warburg (Université de Haïfa) qui, un jour d'été 2007, m'a fait cadeau d'un ouvrage qui allait se révéler central pour mes investigations ; et Fadwa Abd al-Rahman Ali Taha (Université de Khartoum) qui m'a introduite, à travers un ouvrage biographique passionnant, dans l'univers personnel, professionnel et politique de son père, premier ministre soudanais de l'éducation à vi l'époque coloniale. J'ai également bénéficié des connaissances, de la vision critique et de la générosité – intellectuelle, parfois matérielle – de Nicole Grandin (Paris), Scopas Poggo (Ohio State University), Pierre Liguori (EHESS), Chris Vaughan (Durham University), Yoshiko Kurita (Chiba University), Jean-Gabriel Leturcq (CEDEJ), Irene Panozzo (Università di Pisa / Durham University), Julia Förster (Georg-Eckert-Institut), Lisa Anteby-Yemini (IDEMEC) et Irene Gonzalez Gonzalez (IREMAM). J'exprime toute ma gratitude à ceux parmi mes amis qui, de par leur méconnaissance de la recherche historique, m'ont permis de prendre de la distance par rapport à cet univers singulier. Bien qu'ils n'aient pas toujours pu comprendre ce qu'impliquent le statut et la « profession » de doctorant(e) en sciences humaines, leur amitié a été pour moi une source d'encouragement tout au long du chemin. A Marseille, je remercie tout particulièrement mes compagnons de percussions africaines et les membres de l'AtelieRnaTional. Malgré l'imprévisibilité et la brièveté de mes évasions helvétiques, mes amies lausannoises de longue date ont toujours été au rendez-vous : merci à Thuy-Van, Aline, Sonia, Aurélie, Raïssa, Rabia et les autres. Merci également à Ronit et Antoine de m'avoir accueillie à bras ouverts lors de mes séjours répétés à Paris, ainsi qu'à Alon et Reut pour leur hospitalité londonienne. Enfin, merci à Sandra pour ses judicieux conseils de rédaction. C'est largement grâce au soutien de mes proches que j'ai pu mener cette recherche à son terme. A distance, que ce soit de Suisse ou d'Israël, ma famille et ma belle-famille m'ont fait confiance et m'ont prodigué affection et encouragements. Mais c'est sans doute à Ran, mon mari, et à Yoav, mon fils, que ce travail doit le plus. Il n'est de mots justes pour décrire le soutien quotidien, sans faille, que le premier m'a offert depuis le début de cette aventure, avec patience et amour. Quant au second, né peu avant le début du processus de rédaction, il m'a rapidement convaincue de maîtriser mon instinct prédateur en matière de sources historiques. Son sourire émerveillé illumine les pages qui suivent. vii Sommaire Note préliminaire x Translittération des caractères arabes et conventions de langue xi Abréviations xii Liste des figures apparaissant dans le corps du texte xiv Liste des annexes (volume séparé) xvi Introduction 1 A. Terminologie 5 B. Sources 8 C. Possibilités et limites de la recherche 15 Etat de la recherche 17 A. Le Soudan anglo-égyptien 17 B. L'Empire britannique dans sa phase finale 24 C. Impérialisme et savoirs scientifiques 27 D. L'éducation en contexte colonial 30 E. Manuels scolaires 36 F. Apport de la thèse 42 1ÈRE PARTIE : SITUER L'OBJET 1. Le Soudan anglo-égyptien : une anomalie légale dans l'Empire britannique 45 A. Racines historiques (1820-1898) 45 B. Un régime colonial bicéphale : le Condominium anglo-égyptien (1899-1956) 54 C. Vers la décolonisation, du Graduates Congress à la 1ère guerre civile (1938-1958) 71 2. De l'éducation pour l'Empire à l'éducation contre l'Empire 87 A. La révolution éducative dans l'Afrique coloniale britannique (1900-1960) 88 B. L'éducation dans le Soudan anglo-égyptien (1902-1957) 101 2E PARTIE : L'HISTOIRE SCOLAIRE SOUDANAISE DE FIN D'EMPIRE 3. La réforme de l'histoire scolaire soudanaise à l'heure de l'ébranlement colonial 137 A. L'univers des leçons d'histoire élémentaire par le prisme des manuels 139 B. Le nouveau programme d'histoire élémentaire 157 viii 4. Le contenu des enseignements prescrits, de l'histoire à l'éducation civique 170 A. Une triple identité épistémologique 171 B. Représentations du passé 182 C. Systèmes de valeurs 220 5. Un processus éducatif planifié dans les moindres détails 238 A. L'enseignant face à et au sein de la classe 239 B. Narration et cognition au service de la transmission 253 C. Les élèves en situation d'apprentissage 284 D. Le processus éducatif sous le regard de l’inspecteur 301 3E PARTIE : PERSPECTIVES DIACHRONIQUES ET SYNCHRONIQUES 6. L'histoire scolaire au Soudan et dans l'Empire 309 A. Une rupture dans l'histoire de l'enseignement de l'histoire au Soudan ? 310 B. Histoires scolaires d'après-guerre : convergences et divergences 334 7. Une fois l'indépendance acquise... 378 A. Une décolonisation partielle de l'histoire 379 B. Les absents de l'histoire deviennent sujets d'histoire 398 Conclusion 426 A. Zooming in : l'histoire scolaire soudanaise à l'heure de l'ébranlement colonial 426 B. Zooming out : le Soudan anglo-égyptien et l'(ex-)Empire britannique 433 C. Perspectives postcoloniales 438 D. Le Soudan anglo-égyptien, un terrain à explorer et à réexplorer 440 Bibliographie 443 Index des auteurs 501 Table des matières 507 ix Note préliminaire Cette note vise à préciser certains choix linguistiques et formels opérés dans la thèse. En parlant de ma démarche, la première personne du pluriel (nous) sera généralement préférée à la première personne du singulier (je), hormis lorsque je me réfère à des actes personnels ponctuels et concrets. Il s'agit de prendre ce nous moins comme un outil d'autorité que comme un pronom inclusif, permettant d'englober l'auteur et le lecteur dans le même processus réflexif. La forme masculine sera en principe employée pour faire référence à des professions ou fonctions qui en réalité ne sont pas réservées aux hommes (exemple : « l'historien »), ceci afin de ne pas alourdir inutilement le texte. Les traductions de l'arabe et de l'anglais vers le français ont été effectuées par mes soins. Dans les citations, les emphases (texte en gras) ont été ajoutées par moi-même. Les citations de sources primaires apparaissent en italique entre guillemets ; celles extraites de sources secondaires figurent en texte normal entre guillemets. Enfin, certaines notes de bas de page contiennent des références bibliographiques complètes : il s'agit soit de sources primaires archivistiques, soit de sources (primaires ou secondaires) citées ponctuellement, dont l'éloignement du cœur de la thèse justifie leur exclusion de la bibliographie finale. x

Description:
A. L'univers des leçons d'histoire élémentaire par le prisme des manuels. 139 URRY J., 1972 sur le développement de l'anthropologie britannique à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. l'étude d'une véritable histoire reliée [dirāsat taʾrīkh ḥaqīqī murtabiṭ] » en 4e année2
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