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Histoire du XXe siècle. Tome 3 : 1973-années 1990 : La Fin du monde bipolaire PDF

290 Pages·2010·11.14 MB·French
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Preview Histoire du XXe siècle. Tome 3 : 1973-années 1990 : La Fin du monde bipolaire

Histoire du XXe siècle I(cid:9) 3 TOME La fin du monde bipolaire 1973 AUX ANNÉES Serge Berstein Pierre Milza Histoire du XXe siècle de 1973 aux années 1990 : la fin du monde bipolaire Édition 2010 Sous la direction de Serge Berstein et Pierre Milza Serge Berstein, Gisèle Berstein, Yves Gauthier, Jean Guiffan, Pierre Milza C IM HATI ER HATIER. Paris, 2010 — ISBN : 978-2-218-94737-7 Toute représentation, traduction, adaptation ou repr0duction, même partielle, par tous procédés, en tous pays, faite sans autorisation préalable est illicite et exposerait le contrevenant à des poursuites judiciaires. Réf. : loi du 11 mars 1957, alinéas 2 et 3 de l'article 41. Une représentation ou reproduc- tion sans autorisation de l'éditeur ou du Centre Français d'Exploitation du droit de Copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris) constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal. mmaire n CHAPITRE 1 / La longue crise insolite des années 1970(cid:9) 7 Le déroulement de la crise : un scénario en cinq actes(cid:9) 8 Une crise insolite : l'inVention de la « stagflation »(cid:9) 15 La gestion de la crise : du keynésianisme au libéralisme(cid:9) 25 n CHAPITRE 2 / La rénovation du capitalisme à la fin du XXe siècle 29 Le retour en force du libéralisme économique(cid:9) 30 Progrès techniques et réVolution de la communication(cid:9) 33 La rénoVation des entreprises : du fordisme au toyotisme(cid:9) 38 Les conséquences sociales des mutations de l'économie(cid:9) 44 n CHAPITRE 3 / Croissance économique et désordres financiers (1980-2000)(cid:9) 49 La reprise déséquilibrée des années 1980(cid:9) 50 Le kracn boursier de 1987 et la première crise du néolibéralisme financier (cid:9) 56 Une fin de siècle prospère avec quelques ombres au tableau(cid:9) 67 Les incertitudes de la prospérité(cid:9) 71 n CHAPITRE 4 / Un monde déstabilisé (1973-1985)(cid:9) 75 Le tournant de 1973(cid:9) 76 Affrontements communistes en Asie(cid:9) 79 En Afrique et dans l'océan Indien(cid:9) 82 Les nouvelles tensions internationales et leurs prolongements (de la fin des années 1970 au début des années 1990)(cid:9) 85 Stratégie, armements, désarmement(cid:9) 96 n CHAPITRE 5 I La crise américaine (1973-1992)(cid:9) 100 La crise économique(cid:9) 101 La crise politique (1973-1980)(cid:9) 104 Une position dans le monde ébranlée (1973-1980)(cid:9) 107 Le retour au conserVatisme (1980-1992)(cid:9) 110 3 n CHAPITRE 6 / De la C.E.E. à lrUnion européenne (1973-1992) 116 Les illusions perdues du Royaume-Uni (1974-1990)(cid:9) 117 De l'Allemagne de l'Ouest à l'Allemagne unifiée (1974-1990)(cid:9) 123 L'Europe méridionale de 1974 au début des années 1990(cid:9) 127 L'Europe, une nouVelle grande puissance ?(cid:9) 132 n CHAPITRE 7 / Lréchec de la tentative libérale en France (1974-1981)(cid:9) 136 De la crise économique à la crise sociale(cid:9) 137 La crise politique : un Président sans majorité (1974-1978)(cid:9) 140 L'échec de la politique de Raymond Barre (1976-1981)(cid:9) 146 n CHAPITRE 8 / La France au temps des alternances et des cohabitations (1981-2002)(cid:9) 150 L'échec socialiste face à la crise (1981-1984)(cid:9) 151 Le tournant libéral des socialistes (1984-1988)(cid:9) 156 Le second septennat de François Mitterrand (1988-1995)(cid:9) 160 Le septennat de Jacques Cnirac (1995-2002)(cid:9) 171 n CHAPITRE 9 / L'URSS sous Brejnev (1974-1982)(cid:9) 182 Les institutions soViétiques(cid:9) 183 Le « brejneVisme »(cid:9) 187 L'évolution de la société soViétique(cid:9) 191 n CHAPITRE 10 / L'échec du communisme en Europe de l'Est (1982-1991)(cid:9) 196 La succession de Leonid BrejneV (1982-1985)(cid:9) 197 Glasnost et Perestroïka (1985-1991)(cid:9) 199 1991 : De la fin du communisme à la disparition de l'URSS(cid:9) 206 La fin du communisme en Europe de l'Est (1989-1991)(cid:9) 211 n CHAPITRE 11 / Un Japon dynamique(cid:9) 222 Le Japon face à la crise : adaptation ou défi ?(cid:9) 223 Mutations sociales et immobilisme politique(cid:9) 225 Une diplomatie en devenir (cid:9) 228 n CHAPITRE 12 / La Chine entre communisme et capitalisme (1973-1992)(cid:9) 230 La fin de l'ère maoïste (1973-1978)(cid:9) 231 Les « Quatre Modernisations » et l'ouVerture de la Cnine (1978-1992)(cid:9) 233 L'impossible démocratisation ?(cid:9) 237 4 n CHAPITRE 13 / Le tiers-monde dans la tourmente économique et financière (1970-2000)(cid:9) 240 Le tiers-monde à l'épreuVe de la crise des années 1970(cid:9) 241 La crise de l'endettement des années 1980 : une décennie perdue pour le tiers-monde(cid:9) 245 Un redressement économique inégal et fragile (1990-2000)(cid:9) 251 Des évolutions régionales très contrastées : vers l'éclatement du tiers-monde(cid:9) 254 Cartes(cid:9) 271 Index(cid:9) 281 5 CHAPITRE(cid:9) 1 La longue crise insolite des années 1970 En germe dans les déséquilibres de la croissance économique des années 1960, qui se sont manifestés par l'apparition du chômage et de l'inflation, la crise se révèle dans toute son ampleur dans la décennie 1970 par un ensemble de dérèglements qui affectent successivement le système monétaire international issu des accords de Bretton-Woods, le IIIarché pétrolier mondial et une gamme étendue d'industries anciennes ou parvenues à maturité. La crise frappe plus durement l'Europe occidentale et les États-Unis que le Japon, et elle révèle l'hétérogénéité du tiers-monde. La combinaison inédite du chômage et de l'inflation, désignée par le néologisme de « stagflation » met en échec la plupart des politiques de lutte contre la crise, et montre en particulier les limites des mesures de relance de la croissance par la consommation inspirées de Keynes. Par sa dureté et ses caractères originaux la crise des années 1970 marque une véritable rupture dans l'histoire de l'économie mondiale depuis 1945. Face a ux lourdes conséquences sociales de la crise, les États ont su résister à la tentation du repli protectionniste, mais si les relations économiques internationales ont pu être préservées, elles n'ont pas permis pour autant de mettre en place une concertation efficace contre les effets de cette crise insolite. 7 Le déroulement de la crise : un scénario en cinq actes • Deux signes avant-coureurs : chômage et inflation C'est dans la seconde moitié des années 1960 qu'apparaissent au grand jour plusieurs signes prémonitoires de la crise à venir, à commencer par l'apparition d'un chômage modéré mais résistant et d'une tendance inquiétante à la hausse des prix dans les pays industrialisés. Certes, le chômage ne concerne encore que 2 ou 3 % des actifs selon les pays, mais son augmentation suggère déjà que, compte tenu de la modernisation technique de la production, la forte croissance économique ne suffit plus pour absorber le flot montant des jeunes demandeurs d'emploi issus du baby-boom de l'après-guerre. Plus net encore est le mouvement ascendant des prix qui tend à franchir le taux de 5 % en rythme annuel. Longtemps modérée et plutöt euphorisante, l'inflation constitue bien une composante struc- turelle de la grande croissance qui a constamment exigé la création de monnaie supplémentaire, tant pour financer les crédits octroyés aux ménages et aux entreprises que pour alimenter les dépenses publiques partiellement improductives de l'État interventionniste, comptable des méfaits écologiques et sociaux de la croissance. De leur côté, les grandes entreprises soumises à la pression constante des revendications salariales, ainsi qu'à de lourdes charges d'innovation, de publicité, de maintenance, n'ont pas hésité à augmenter les prix de leurs produits pour préserver leurs marges de profit. Elles ont tenté du même coup de diluer le conflit engendré par la course-poursuite des prix et des salaires dans la masse généralement mal organisée des consommateurs, confrontés à une hausse permanente des prix plus ou moins bien compensée par l'augmentation des salaires nominaux. Quels que soient les ressorts qui ont armé le mécanisme inflation- niste, celui-ci n'a pu fonctionner que grâce à l'assouplissement de la création monétaire, condition de la fourniture aux agents écono- miques des masses d'argent indispensables à l'alimentation de la hausse des prix. • La fin du système monétaire de Bretton-Woods (1971-1973) C'est plus exactement dès 1967 que le Système monétaire interna- tional (S.M.I.) entre dans une phase de crise aiguë. En novembre, la dévaluation « historique » de la livre sterling ébranle un peu plus le 8 CHAP. 1 / La longue crise insolite des années 1970 système monétaire de Bretton-Woods déjà sérieusement menacé par l'affaiblissement inexorable du dollar. Face aux déficits du budget et de la balance des comptes qui traduisent l'impossibilité des États-Unis à fInancer tout à la fois la conquête spatiale, la « grande société » souhaitée par l'administration démocrate et l'effort de guerre au Vietnam, les responsables du Trésor fédéral américain ne résistent pas à la tentation de recourir à la « planche à billets » en abusant des privilèges reconnus depuis 1945 à la monnaie dominante. Émis en contrepartie des déficits américains et multipliés par le jeu du crédit international, les dollars se répandent dans le monde (notamment en Europe sous la forme d'« eurodollars ») au point de représenter en 1971 cinq fois la valeur des réserves d'or de Fort Knox (50 milliards de dollars contre 10 milliards). La création, en 1969, d'un nouvel instrument de paiement international sous la forme de Droits de tirage spéciaux (D.T.S.) émis par le F.M.I. et gérés sous son contröle n'a pas réussi à endiguer la marée des eurodollars quand survient en 1971 le premier déficit commercial des États-Unis au XXe siècle. C'est pour tenter d'enrayer ce mécanisme de crise financière que le Président Nixon annonce, le 15 août 1971, la suppression de la convertibilité du dollar en or et l'instauration d'une surtaxe provisoire de 10 % sur les importations américaines. La négociation internationale qui suit cette décision unilatérale de la Maison Blanche aboutit à un réajustement monétaire, entériné le 18 décembre 1971 par l'accord de Washington : le dollar est dévalué tandis que le deutsche Mark et le yen sont réévalués, et que le franc et la livre sterling conservent leur ancienne parité ; les marges de fluctuation autorisées par le F.M.I. sont élargies de l à 2,25 % de part et d'autre des nouvelles parités. Cette réforme du S.M.I. de Bretton-Woods s'étant révélée insuffi- sante pour rétablir l'équilibre commercial des États-Unis (en réalité mis à mal par une perte de compétitivité de l'économie américaine), une nouvelle dévaluation de 10 % du dollar intervient le 13 février 1973. À la différence de ce qui s'était passé en 1971, aucun accord général n'accompagne cette décision américaine puisque les ministres des finances des États membres de la C.E.E. (qui ont élaboré en 1972 un mécanisme de fluctuations limitées connu sous le nom de « serpent monétaire européen ») décident de ne pas suivre la dévaluation du dollar. Il s'ensuit un flottement généralisé des monnaies qui sonne le glas du système monétaire de Bretton-Woods, le F.M.I. perdant de fait le plus clair de ses pouvoirs de contröle sur le respect des règles établies en 1945. 9

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