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Histoire du royaume latin de Jérusalem. Tome second PDF

482 Pages·2001·13.186 MB·French
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Histoire du royaume latin de Jérusalem. Tome second Les croisades et le second royaume latin Joshua Prawer Traducteur : Gérard Nahon DOI : 10.4000/books.editionscnrs.650 Éditeur : CNRS Éditions Année d'édition : 2001 Date de mise en ligne : 22 mai 2013 Collection : Histoire ISBN électronique : 9782271078681 http://books.openedition.org Édition imprimée ISBN : 9782271058751 Nombre de pages : 618 Référence électronique PRAWER, Joshua. Histoire du royaume latin de Jérusalem. Tome second : Les croisades et le second royaume latin. Nouvelle édition [en ligne]. Paris : CNRS Éditions, 2001 (généré le 03 mai 2019). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/editionscnrs/650>. ISBN : 9782271078681. DOI : 10.4000/books.editionscnrs.650. Ce document a été généré automatiquement le 3 mai 2019. Il est issu d'une numérisation par reconnaissance optique de caractères. © CNRS Éditions, 2001 Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540 1 Aboutissement d’une exploration systématique de toutes les sources disponibles, tant latines qu’orientales, ce gros ouvrage constitue une somme encore inégalée sur l’histoire des croisades et du royaume latin de Jérusalem. L’édifice repose sur une étude attentive de la situation de l’Orient musulman et de l’Occident chrétien, à la fin du XIe siècle. Dans ce tableau viennent naturellement s’insérer la prédication et l’organisation de la Première Croisade. Pauvres et riches, piétons et chevaliers prennent la route de Jérusalem, conquièrent la Ville sainte, après "mainte souffrance, et y établissent le coeur d’un nouvel État progressivement conquis. Le réveil du djihad suscite les Deuxième et Troisième Croisades, inégalement fructueuses. À la fin du XIIe siècle, le redressement du monde latin conduit à l’avènement d’un second royaume, centré sur la ville d’Acre, mais réduit à un liseré côtier. Après les espoirs que font naître Frédéric II puis saint Louis, les Mamlûks prennent le dessus, le royaume se désagrège jusqu’à la catastrophe finale de 1291. La précision du récit événementiel laisse place à de larges échappées sur les institutions et la société des États latins, résultat de la première colonisation qu’ait établie l’Occident chrétien en terre étrangère. Tant par l’élégance de son écriture que par la richesse de l’information, l’oeuvre de Joshua Prawer reste un monument de granit dans l’historiographie de l’Orient latin. 2 SOMMAIRE 3 Introduction Première partie. Le redressement Chapitre premier. La troisième croisade : croisade des souverains d’Europe Chapitre II. L’avènement du second royaume de Jérusalem Chapitre III. La génération de l’attente Deuxième partie. Sans pilote Chapitre premier. L’Égypte, clef du royaume de Jérusalem Chapitre II. Frédéric II : l’excommunié au Saint-Sépulcre Chapitre III. D’une monarchie féodale à une fédération oligarchique Chapitre IV. Restauration territoriale du royaume latin Chapitre V. Guerre au-dedans et au-dehors Troisième partie. Espoirs et désillusions Chapitre premier. La croisade de Saint Louis Chapitre II. La guerre des communes Chapitre III. L’évolution de l’idéologie de la croisade dans la deuxième moitié du XIIIe siècle Chapitre IV. Les juifs dans le second royaume de Jérusalem Chapitre V. Les Francs entre les Mongols et les Mamelûks Quatrième partie. L'écroulement Chapitre premier. Baîbars et la dislocation du Royaume Latin Chapitre II. Dernières espérances et agonie du royaume Chapitre III. Chute d’Acre et fin du royaume latin Additions et corrections VOLUME I VOLUME II 4 Index (pour les deux volumes) Tables 5 Introduction Château-Montfort et Wâdi Qureïn. 1 De la défaite de Hattîn à la chute d’Acre, l’histoire du second royaume latin couvre une période de plus d’un siècle. Pendant cinq générations encore, les Francs contrôlèrent le bassin oriental de la Méditerranée et tentèrent d’assurer la survie du royaume. 2 La restauration du royaume par la troisième croisade, sur un territoire réduit, fut conçue comme une étape, en attendant qu’une nouvelle croisade permette de repousser les frontières plus à l’est ; dans la deuxième période, le royaume ne fut qu’une base d’expédition pour conquérir l’Égypte, dans l’espoir d’une installation définitive, au débouché des routes maritimes et terrestres du commerce de l’Orient ; la troisième période vit l’abandon du projet de conquête de l’Égypte, et même de la volonté de conserver la Terre Sainte ; c’est une période d’épuisement et d’attente vaine d’un secours venu de l’Orient ou de l’Occident. 3 Ces trois périodes sont caractérisées aussi par une organisation politique propre : aux rois francs de Palestine succède une monarchie européenne, étrangère au pays, et enfin ce fut la rivalité des factions. 6 4 Cependant des événements d’importance survenaient. Les immensités de l’Asie, de la mer de Chine aux forêts polonaises, se trouvaient réunies sous la puissance mongole ; la mosaïque turbulente des princes aiyûbides fut balayée par le bras jeune et vigoureux de la puissance mamelûk ; Byzance fut repoussée jusqu’au Bosphore ; en Europe face aux prétentions de la papauté et de l’Empire, les monarchies héréditaires et le régime représentatif faisaient leurs premiers pas. Au milieu de ces changements le royaume latin n’était qu’un élément négligeable. Parce que la volonté de vivre n’était pas liée à l’attachement à une terre, le royaume latin ne devint pas une nation ; sa création culturelle la plus originale, les ouvrages des juristes et l’art de la fortification, sont des symboles de la volonté de conserver des privilèges de classe appelés « libertés ». La disparition de l’idéal au nom duquel avait été créé le royaume, l’éloignement de la chrétienté européenne tant de l’idéal que du royaume, tous ces facteurs conjugués scellèrent son destin. 5 Les signes avant-coureurs de ces phénomènes apparurent dès la fin du premier royaume, mais ils devinrent manifestes et décisifs dans le courant du XIIIe siècle. L’inaction face à la faiblesse chronique des voisins musulmans, à la veille de la révolution mamelûk, met en relief la faiblesse et l’impuissance des Francs. Le régime politique, fruit de l’effort des juristes pour systématiser le droit féodal, livra le royaume aux mains d’éléments extérieurs puissants et qui n’avaient aucune attache avec lui : la papauté, l’empire, les royaumes de France et de Sicile, dictèrent désormais sa conduite. Dans le même temps l’ascension des ordres militaires et des communes italiennes se confirma. Les premiers, oublieux de leurs idéaux, n’avaient besoin du royaume que pour justifier leur activité à l’extérieur. Les secondes, retranchées derrière les murs d’Acre, faisaient leurs comptes et traitaient des affaires sur les marchés mondiaux. 6 Le vaisseau de l’État tanguait au gré des vagues, d’une tentative de gouvernement oligarchique à une anarchie légale, d’un rattachement à l’empire maritime de Gènes à une union avec Chypre. L’expansionnisme d’abord dirigé vers l’Égypte, la Transjordanie et Damas, eut ensuite pour but de restaurer le royaume d’avant Hattîn, jusqu’à ce qu’il s’appauvrît et s’émiettât en seigneuries autonomes. De l’idéal du royaume de Dieu sur la terre on en était venu à cette mosaïque de cités côtières qui, en dernière analyse, ne voulaient que servir de comptoirs aux marchands européens, moyennant la promesse d’une coexistence franco-musulmane en Palestine. 7 Cette coexistence aurait peut-être été possible si deux siècles de lutte ne l’avaient pas précédée, si chaque camp avait admis qu’il n’existait pas sans l’autre, ou qu’il n’y avait aucune possibilité physique de faire disparaître l’autre. Mais toute l’expérience historique agissait en sens contraire. Deux siècles de lutte avaient conféré au pays une sainteté éminente pour les musulmans et avaient engagé l’Europe chrétienne à considérer comme nécessaire la possession du Saint-Sépulcre. Hattîn démontra que les Francs pouvaient essuyer une défaite totale ; les accords des marchands d’Italie, de France et d’Espagne prouvèrent que le commerce avec les pays islamiques ne serait pas atteint par une disparition éventuelle du royaume de Jérusalem : dans ces conditions, Baîbars pourrait utiliser tout le potentiel de guerre du Moyen-Orient, d’abord contre les Mongols, puis contre les Francs. 8 Derrière les remparts d’Acre il n’y avait plus de garnison entraînée au combat, de caste chevaleresque attachée au pays, de bourgeois n’ayant d’autre patrie que la Terre Sainte : ces murs enfermaient communes et confréries, corporations et factions, gouvernées par une oligarchie, ou obéissant à leurs intérêts. La disparition de l’idéal de Croisade, la 7 démission morale de la caste dirigeante, les calculs matériels du reste des habitants, tous cesfacteurs amenèrent les héros de la Croix à cette situation : « ils défendent le royaume avec des murs et ses habitants avec des fossés », selon les termes mordants de Baîbars. 9 Le dernier espoir était dans une grande expédition partie d’Europe, mais la seule expédition qui eut lieu dans la seconde moitié du XIIIe siècle partit pour servir des intérêts étrangers et s’acheva à Tunis. L’Europe ne répondait plus, car aucune nécessité économique ne poussait plus ses chevaliers, ses bourgeois et ses paysans vers la Terre Sainte, aucun impératif religieux non plus. L’exercice de la religion n’était pas lié à la domination de la Terre Sainte, et avec le déclin de l’idée de Croisade, la « foi gela », comme l’écrivit Rutebeuf. A l’idée de Croisade, l’Europe ne substitua aucune idéologie, niais se replia sur elle-même, et abandonna sa création des rivages de Terre Sainte, avant- poste de la chrétienté dont un état-major aurait oublié l’existence. 10 Quand le royaume disparut, on fit son oraison funèbre, mais sans déchirement : cette fois c’était Acre et non Jérusalem qui tombait, et peut-être était-on prêt à cette chute. 11 Ruines de cités et de châteaux, huttes de pêcheurs, campements de turcomans, maisons d’argile renforcées de colonnes de granit, églises romanes et gothiques, parsemèrent des centaines de kilomètres de côtes en Palestine et en Syrie, tandis que chapiteaux et porches partaient vers Le Caire et vers Damas. La bande côtière fut réduite au silence et la population pauvre fut repoussée à l’intérieur des terres. Le pays lui-même sombra dans un long oubli jusqu’à ce que le fracas du canon, au XIXe siècle, rappelle à l’Europe l’époque de la grandeur des croisades, et que le labour profond du paysan juif fraie la voie à une nouvelle installation. La Croisade dès lors se spiritualisa, devint synonyme d’aspiration à combattre le mal, et le royaume de Jérusalem reprit sa place dans la conscience européenne, dans la croyance en l’avènement du Royaume. 8 Première partie. Le redressement

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