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Histoire du bouddhisme indien: des origines à l’ère Śaka PDF

896 Pages·1976·24.628 MB·French
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!Cl ffoy,!] ArarJony o f Atts, Lonr)1p\ _ Mutl1111ii Buddha. Stylr Gupta UNIVERSITÉ DE LOUVAIS UNIVERSITEIT TE LEUVEN INSTITUT ORIE!\'TA LISTE INSTITUUT VOOR ORIËNTALISTIEK BIBLIOTHÈQUE DU MUSÉ:ON Volume 43 HISTOIRE DU BOUDDHISME INDIEN * DES ORIGINES À L'ÈRE SAKA PAR ÉTIENNE LAMOTTE PvUU arte k eimc.cvra dt. la Fondati011. Unirt.railllire de Btlgique INSTITUT ORIENTALISTE INSTITUUT VOOR ORieN'îALISTIEK Bun.tonù;Qm.: DE L'UNIVERSITÉ, UNIV1:RSITEITSBJ11.LIOTEEK PL.lez MaR LADEGt:E 1 Malt LADEUUPLEI!f LOUVAIN - LEUVES 1958 Réimpr. 1967 A V ANT-PROPOS Chaque année voit grandir le nombre des publications consacrées à la vie de Sfikyamuni et à la philosophie bouddhique; en revanche, les histoires du bouddhisme sont rares et commencent à dater. L'Introduction à l'histoire du bouddhisme indien d'Eugène Burnouf est de 1845; la Geschiedcnis van Ilet Budàhisme in Indië de J. A. C. Kern remonte à 1882-84. Les manuels d'études indiennes comme l'Inde Classique de Ml\L L. Renou et J. Filliozat (1947-53), les histoires des religions comme Die Religioncn Indiens de H. von Glasenapp (1943) et les histoires de la philosophie com me Die Philosopl1ie der Indcr de H. von Glasenapp (1949) et la Geschichte der Indischcn Philosophie de E. Frauwallner (1953-56) contiennent, il est vrai, d'ex cellents sommaires historiques, mais limités forcément à des généralités. Depuis l'époque de Burnouf et de Kern, la découverte de nouveaux manuscrits indiens, le dépouillement des socrrces clrinoises et tibétaines, les trouvailles épigraphi ques et les découvertes archéologiques sont venus gros sir l'information, et le moment était venu de réécrire l'histoire du bouddhisme sur ces bases nouvelles. Répondant à l'invitation que l\L Alfred Foucher voulait bien lui adresser quelques jours avant sa mort, l'auteur a tenté ici de retracer l'histoire des premiers siècles du bouddhisme depuis les origines (VI• siècle a. C.) jusqu'au début de l'ère Saka (fin du I"' siècle TI AVANT-PROPOS p. O.). La période traitée embrasse pratiquement l'his toire du bouddhisme ancien ou, selon l'expression con sacrée, sthavirien. Quoi qu'en ait dit al-Birùnï, l'Inde a eu ses historiens. Sans parler des généalogies (vm}lsiivali) dressées par les maisons royales, des ehroniques comme celles du Dipri et du Maluïva111sa, de la Riijatara1îgi1ii, du Gosrligavyiikara11a, du Maiiju§rirnülakalpa, voire de 1'A8okiivaàiina, démontrent à suffisance l'existence d'une littérature historique ou pseudo-historique. Toute fois les sources bouddhiques se meuvent en général sur le plan abstrait des idées et, si elles exposent en détail les doctrines de Sakyamuni et des grands docteurs, si elles décrivent minutieusement le fonctionnement de l'ordre des bhlk~u et des bhlk~u~, elles sont presque totalement dépourvues d'indications d'ordre historique ou chronologique. La philosophia perennis fait volon tiers abstraction du temps et de l'espace. Pourtant les relations sont étroites entre l'histoire politique et ! 'histoire spirituelle. Sans les faveurs d'un Asoka, les disciples du Sakya se seraient-ils jamais distingués des Mm,ic;lasavaka, .Tatilaka, 1.fagaiJ(iika, Tedm:1(lika, Aviruddhaka et autres sectes obscures dont nous ne connaissons plus aujourd'hui que le nom? Si les l1asa1·ds de l'histoire n'avaient mis les bouddhistes en contact avec les Grecs, les Scythes, les Parthes, les Knsi\1,la, les Sérindiens et les Chinois, formeraient-ils, aujourd'hui encore, la religion universelle la plus répandue? Notre premier souci a été de replacer le bouddhisme dans le cadre historique qui lui manquait, de le retirer du monde des idées où il se confinait volontairement pour le ramener sur terre. On souhaite y être parvenu, AVANT-PROPOS dans une certaine mesure, par le recours constant aux inscriptions, le dépouillement systématique des chro niques et la mise en ordre des renseignements d'ordre géographique fournfo par les pèlerins chinois et large ment confirmés par les découvertes archéologiques. Trop de dates cependant demeurent approximatives et purement conjecturales si elles ne sont pas confirmées par les écrits des historiens grecs et latins ou des anna listes chinois. Les cinq premiers chapitres débutent par un exposé tl 'histoire indienne où viennent s 'encadrer les faits bouddhiques. Durant le VI' siècle av. J.-C., l'histoire fut dominée par les États républicains et les petits royaumes for mant les seize «Grandes contrées» de l'Inde du Nord. C'est dans la région du Gange moyen, et plus particu lièrement au Jlfagadha, que le buddha Siikyamuni prêcha ses quatre Vérités saintes et fonda un ordre religieux de moines mendiants soutenus matériellement par une confrérie de laïcs. Comme son nom l'indique, l'époque magadhienne (546-324a. C.) fut marquée par l'accroissement con stant du royaume du Jlfagadha sous les dynasties des Harya.rika, des Sisuniiga et des Nanda, et l'établisse ment dans l'île de Ceylan de colonisateurs aryens. Cepen dant l'Inde du Nord-Ouest conquise par Alexandre le Grand devenait le théâtre des luttes entre diadoques. Au cours de cette période troublée, les débuts du boud dhisme furent difficiles. Toutefois les religieux parvin rent à jeter les bases de leurs écritures canoniques et à s'organiser sous la direction de leurs chefs en discipline et de leurs maîtres de la Loi. Dominée tout entière par la grande figure de l'empe- VIII AVANT-PROPOS reur Asoka, la période Maurya (324-187 a. C.) vit l'ex pansion du bouddhisme à travers l'Inde entière et son implantation dans l'île de Ceylan. Plus encore que les textes, les déeouyertes archéologiques permettent de snh-re pas à pas la marche de cette progression. Le con cile de Piîtaliputra fut marqué par des dissensions entre religienx; ] 'hérésie de J\fahiîdeYa agrandit Je fossé et, pour finir, le schisme des l\fohiisfüpghika scinda les moines bouddhiques en <lem.: partis rh-anx. La période des Suùga et des Yavana (187-30a. C.) constitua une époqne critique dnrant laquelle le boud dhisme, tout én rfolisant des progrès, eut à faire face à de nombreuses difficnltés. Dans le bassin du Gange, le roi Pu~yan1îtra et Ees snrcessenrs adoptèrent envers les religieux une attitude franchement hostile, et le mouyement monotliéiste et déYot inauguré par les sectes Yisnuites coutrebalau~a l'influence de la Bonne Loi. En reYarn•he, dml'~ le K orcl-Onest, certains rois indo-grecs, et notamment l\Iénandre, s'appuyèrent sur le boud dhisme po11r asseoir leur autorité. A Ceylan, les rois Dut(hagiimani et Vat(agiimavi multiplièrent les fonda tion~ religieuses, et le second favorisa ln mise par écr~t de5 textes canoniques. L'époque Snnra Yit encore la nai,sanee et l 'effloreseenec de l'ancienne école de sculp ture de l 'Irnlc Centrale qui eut pour rentres principaux Bhiirhnt, Bodh-GaYiî et Siiiim. Le• Salrn et les Pahlarn (100 a. C. -73 p. C.) qui succé dèrent nnx: Grecs clan'; le Nord-Ouest et s'emparèrent bientôt de la eôte oeeidentale finirent eux airnsi par se montrer farnrah!eR an bouddhisme, et plusieurs satrapes Reythes s'iu•titnèrent les bienfaiteurs de la eommnnanté. Pour atteindre ceR âmes frustes, la propagande boud ~lhique dut quelque peu simplifier ses méthodes et

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