Certains fichiers présents sur ce site sont soumis à copyright, ces fichiers sont signalés par le sigle du copyright © et par le logo de ce site. Pour ces fichier la license suivante doit obligatoirement s’appliqué : --- ATTENTION : CONSERVEZ CETTE LICENCE SI VOUS REDISTRIBUEZ UN FICHIER NUMERISEE PAR LA BNAM --- License BNAM Version 1, Février 2010 Copyright (C) 2010 Bibliothèque numérique alchimique du merveilleux http://bnam.fr/ [email protected] La base de textes de la Bibliothèque numérique alchimique du merveilleux (BNAM)est une oeuvre de compilation, elle peut être copiée, diffusée et modifiée dans les conditions suivantes : 1. Toute copie à des fins privées, à des fins d'illustration de l'enseignement ou de recherche scientifique est autorisée. 2. 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Ce copyright s'applique obligatoirement à toute amélioration par simple correction d'erreurs ou d'oublis mineurs (orthographe, phrase manquante, ...), c'est-à-dire ne correspondant pas à l'adjonction d'une autre variante connue du texte, qui devra donc comporter la présente notice. ----------------------- FIN DE LA LICENCE BNAM ---------------------------- Transcription alkaest pour la BNAM. http://www.bnam.fr H A R M O N I E M Y S T I Q V E, o v ACCORD DES PHILOSOPHES Chymiques, avec les Scholies sur les plus difficiles passages des Autheurs y allegués, desquels les noms sont és pages suiuantes. Le tout par LE Sr L A G N E A U d'Aix en Prouence, Conseiller et Medecin ordinaire du Roi. Traduit par le Sr VEILLUTIL. Celuy qui connaist le consentement & accord des Philosophes, traictantde cette partie, jouïst d'un admirable contentement, & plusieurs sont plustost menés par opinion aveugle, que par l'étude de la vérité. Turpe enim difficiles habere nugas, Et vanus labor est ineptiarum. A P A R I S , Chez MELCHIOR MONDIERE, en la Cour duPalais près la Chapelle Sainct Michel joignantle bastiment neuf du Thresor. M. DC. XXXVI. Avec privilège du Roi A M O N S I E U R R S. D.L. M. C. D. R. A P. D. D, très- cher & parfait Ami, son très-humble serviteur L. S. D. V. S. T. H. lui donne. M O N S I E U R, Je ne m'étais pas proposé de mettre mon travail entre les mains d'aucune personne, mais seulement de la laisser aller à l'aventure, sous la protection de mon ami, que je n'entendais être autre que celui qui aurait la connaissance de la vraie Philosophie. Vous avouant fort librement, qu'encore que j'aie fait divers voyages en Suisse, en Allemagne, parcouru toute la France, et plusieurs autres contrées pour trouver quelqu'un avec lequel je pusse conférer de notre très excellente science, je n'ai jamais trouvé personne qui en eut le moindre rayon de lumière; ne pouvant pas dire comme Trévisan, d'en avoir vu jusques à quinze qui en avaient l'entière connaissance. Mais Dieu qui m'a fait la grâce de vivre jusques à soixante et dix ans (lesquels il augmentera de tel nombre qu'il lui plaira) après m'avoir comblé de sa miséricorde, m'a encore fait cette faveur, que de vous susciter, afin que j'eusse la satisfaction de discourir de la plus haute science (qui soit après la sainte Théologie) avec un homme qui la possédât aussi bien que moi; et savourer à longs traits le plaisir qu'il y a dans cette sainte cabale, dont nos auteur font tant d'état. La curiosité a porté diverses personnes à prendre la peine de me voir, et m'entretenir de tout ce qu'ils avaient dans leur arrière boutique, que e n'ai trouvé remplie que de fumée inutile, laquelle en a fait mourir quelques uns ignominieusement nonobstant la grandeur de leur maison; mis des autres dans le pendant du même précipice, et fait voir aux autres que leurs dépenses ont été très-vaines, puis qu'ils n'ont eu que du vent. Sans doute qu'ils auraient évité ces malheurs et les uns et les autres, s'ils eussent comme vous feuilleté attentivement les bons livres, été curieux d'en avoir plusieurs, afin d'avoir intelligence des uns par les autres, s'ils eussent considéré leurs paroles, et non pas les prendre à la lettre: Mais tout au contraire ils ont méprisé leurs maîtres et taxé d'ignorance, laquelle néanmoins n'avait pour fondement que leur stupidité et aveuglement. Vous me fîtes bien comprendre que vous n'étiez pas de ces chercheurs de recettes, lors qu'étant entré dans ce discours vous me dites que cette sorte de gens fuyaient ce qu'ils pourchassaient, et qu'un de nos auteurs appelait de fort bonne grâce des trompeurs toux ceux qui se mêlaient d'en donner en changent la première lettre de leur besogne qui est R. en un D. si bien qu'au lieu de dire recipe on devait dire plus véritablement decipe. La suite des conférences que j'ai eu l'honneur d'avoir avec vous, m'ont confirmé dans la croyance que j'avais de votre esprit et de votre intelligence sur le sujet de notre œuvre: Et sur tout lors que croyant de vous découvrir les deux points cachés, d'abord que vous les vîtes à travers d'une nue vous me fîtes un discours qui ressentait ce Calaziris grand Prêtre d'Egypte qui fait là meilleure partie de la mystérieuse histoire d'Héliodore. Vous me dites que les Philosophes Chimiques s'accordent en une seule matière, un seul vaisseau, un seul feu, et une seule opération, et que la diversité des noms ne fait pas que la chose soit diverse; mais que leur intention n'ayant pas été de découvrir une chose si aisée, et si facile à toutes sortes de personnes; ils ont parlé de la sorte pour la cacher autant qu'il leur a été possible, de crainte qu'elle ne tombât entre les mains des personnes ignorantes et méchantes, laissant à Dieu seul de révéler ce grand secret à qui on lui semblerait: Etant bien assurés pourtant de n'avoir point parlé si obscurément, que les véritables enfants d'Hermès ne vissent très clairement dans leurs écrits. Nonobstant ce discours je croyais vous apprendre quelque chose dans l'Amphithéâtre de Kunrath, et je vous y trouve consumé, aussi bien qu'à découvrir la vérité du songe simulé de Poliphile, à donner des explications aux hiéroglyphes qui y sont en divers endroits beaucoup meilleurs que celles qui leur ont été données par ceux qui ont traduit cet auteur: Et à voir clairement quelles cendres reposent dans les sépulcres qui se trouvent relevés dans son livre. C'est grande merveille, qu'en un si jeune âge que vous êtes, vous soyez si vieil en une science la plus haute, plus excellente, plus mystique et cabalistique qui soit au monde; à l'exclusion pourtant de la sainte Théologie. Faut que je vous avoue, Monsieur que cela m'a ravi, et fait changer de résolution, vous voulant présenter et donner mon travail, duquel j'avais jugé incapables tous ceux de ma connaissance pour n'y pouvoir rien comprendre. Vous êtes le seul qui pouvez dénouer les noeuds qui ne sont gordiens qu'en apparence, je suis fort assuré que vous n'y trouverez rien qui choque votre sens, ni qui contrarie les opinions de tous nos bons auteurs. J'ai été d'autant plus convié à vous bailler mon ouvrage que j'ai su que vous connaissiez Laigneau (auteur de l'Harmonie que j'ai traduit de Latin en Français, et éclairci les passages les plus obscurs) avec lequel vous ferez, s'il vous plaît, ma paix, si le fortune il est en colère de ce que j'ai entrepris de faire ce qu'il avait promis, et qui était demeuré sans effet, jusques à présent. Vous jugerez facilement, Monsieur, par le travail de Laigneau et le mien qu'un seul livre suffit pour la recherche, connaissance, et jouissance de ce qu'on appelle, pierre des Philosophes, pourvu qu'il soit lu avec une attention, méditation et spéculation telle qu'elle est nécessaire pour une si haute et relevée besogne, par le moyen de laquelle on aura en horreur tous ces bailleurs de recettes comme n'approchant du tout point la nature ni dans leur matière, ni dans leur opération, pour arriver au but auquel ils dirigent leur ouvrage. Je réputerai tous-jours pour le plus heureux jour de ma vie celui qui m'a fait avoir l'honneur de votre connaissance, et prierai Dieu du meilleur de mon cœur qu'il lui plaise vous combler de ses bénédictions, et me faire la grâce vous témoigner avec effet que je suis. M O N S I E U R, De Paris ce 20. Août 1636. Votre très-humble & très obéissant serviteur VEILLUTIL. L E T R A D U C T E U R SCHOLIASTE A SON ami désire toute prospérité. Je ne me mets point sous vos ailes, et ne vous appelle point pour prendre l'écu pour la défense ni l'épée pour l'offense, les corbeaux et les chiens ont permission de croasser et d'aboyer, les souffleurs, charbonniers, abuseurs, charlatans vendeurs de fumées, de recettes, de blancs de rouges, tiercelets, cent pour cent, cinquante pour cent, extracteurs de mercure, de métaux, forgeurs de divers vaisseaux, fourneaux, bâtisseurs de potence, échafauds et semblables lieux infâmes où ces canailles s'enlacent après s'être abusés et avoir abusé plusieurs peuvent débagouler à leur saoul, grande est la Diane des Ephésiens, ce livre nous décrira, nous découvrira, et nous ôtera notre gagne-pain, et montrera que nous n'enfanterons qu'une malotrue souris, certes si je pouvais, ou je les redresserais tous et ferais en ce faisant de grandes épargnes, ou n'en pouvant venir à bout je les ferais sécher au Soleil le jour, et rafraîchir à la Lune: Or , Monsieur mon ami, l'ignorance de plusieurs cause leur bêtise, et leur mauvaise âme les précipite dans le labyrinthe, d'icelui dans le désespoir, de là dans la mer d'angoisse, et enfin dans l'abîme: votre inclination à cet étude et désir le plus haut et sublime qui soit au monde et le plus assuré, et qui requiert plus la bénédiction de Dieu après l'Ecriture sainte, pour discerner le vrai du faux, et le droit du sens qui lui est contraire, m'a tiré l'oreille et comme contraint de vous mettre cette pièce entre les mains pour vous montrer le vrai et salutaire chemin, vous faire voir et reconnaître les pas de ces faux sacrificateurs, qui passant par la porte cachée, mangeaient les viandes et breuvages mis au devant de ce grand Bel Babylonien. Considérez, Monsieur mon ami, les détours, les dédales et la variété des chemins bordés et jonchés de bourses vides, de fourneaux, de vaisseaux de terre, de métaux et de verre. Relisez la variété et grand nombre des recettes, variétés d'opérations, variété et quantité des matières tirées des animaux, végétaux et minéraux, et puis jetez les yeux (accompagnés de l'entendement illuminé du vrai Soleil d'en haut) sur cette pièce que je vous présente, comme un don sacré, et vous verrez qu'elle s'accorde autant avec tous ces ignorants et leurs ouvrages comme le ciel avec un crapaud, la vérité est une sans variation, et ne cherche aucune cachette, ne demandant ni bravade, ni fard, elle étant vraie fille du ciel, au contraire le mensonge mère d'erreur cherche la bravade, la subtilité, les abus et en fin les cachettes, d'où aveuglée se précipite à la mort honteuse: Puis que vous connaissez toutes ces choses et en êtes désabusé par une spéciale grâce d'en haut: essayez de redresser vos amis par la lecture des bons auteurs lesquels quoi qu'ils semblent variables en mots ne le sont pourtant comme vous voyez à présent et si vous jugez par la mûreté de votre jugement être nécessaire de les arracher des pattes de l'erreur, montre leur l'ordre le plus convenable, gardant toujours à vous les deux points; lesquels il n'est permis déclarer à chacun, et sans lesquels âme vivante ne peut voir la fin désirée, ce sera assez si me semble de les ôter hors d'erreur et les ramener à la prière à Dieu, et méditation des œuvres de nature, principalement de celle par laquelle l'animal est engendré, nourri dans la matrice, sorti d'icelle, et alimenté et élevé, par après chaque chose engendre son semblable, non prenant ce de quoi cette chose est engendrée, mais ce qui est produit d'icelle, vivez contant et sobre en vos discours, et Dieu vous face la grâce de voir la fin de votre entreprise, et après une longue et heureuse vie la joie et possession de son Royaume céleste par l'intercession de son Fils notre seul et unique Rédempteur médiateur et intercesseur, Amen.
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