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Guerre de Cent Ans PDF

91 Pages·2016·0.22 MB·French
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Guerre de Cent Ans L’expression «« guerre de Cent Ans » est une création des historiens du xixe siècle pour désigner le conflit qui opposa de 1338 à 1453 les deux plus puissants royaumes d’Occident chrétien, la France des Valois et l’Angleterre des Plantagenêts, puis des Lancastre. Ce conflit interminable est en réalité une succession de campagnes militaires coupées de longues trêves, dont les caractères et les objectifs varieront dans le temps. Il est essentiellement francoanglais mais on ne peut le dissocier de nombre d’autres événements français ou étrangers: en Angleterre, élimination de Richard II puis, plus tard, guerre des Deux-Roses; en Castille, lutte d’Henri de Trastamare contre Pierre le Cruel; révoltes flamandes; essor de l’État bourguignon; luttes franco-aragonaises en Sicile; difficultés de la papauté d’Avignon, etc. L’unité et la continuité de l’affrontement n’échappèrent pourtant pas aux contemporains. Les causes La cause première, en apparence médiocre, de cette guerre ruineuse et dramatique, est la querelle de type féodal qui oppose les rois de France et d’Angleterre à propos de la Guyenne depuis que, par le mariage d’Henri II, premier souverain Plantagenêt, d’Angleterre, avec Aliénor d’Aquitaine, les rois d’Angleterre sont devenus en même temps ducs d’Aquitaine ou de Guyenne. Les possessions anglaises sur le continent ont même été longtemps bien plus vastes, mais le premier des grands rois capétiens, Philippe Auguste, en a reconquis la plus grande partie. Cependant, les Anglais n’ont pas il renoncé aux provinces perdues et les Français espèrent les chasser un jour totalement du royaume. Pour tenter d’établir une paix durable, saint Louis négocie en 1259 le traité de Paris par lequel il cède quelques territoires à l’Angleterre et lui abandonne la jouissance de la Guyenne. Mais, en contre partie, cette principauté redevient un fief dont le possesseur doit prêter hommage au le roi de France. Ce traité, qui met un terme provisoire à plus d’un siècle de luttes (la première guerre de Cent Ans) est pendant la quatre-vingts ans l’instrument diplomatique de base auquel on se réfère lorsque des conflits opposent le nouveau vassal à son suzerain. Mais les rois d’Angleterre finissent par vouloir transformer leur fief continental en un alleu, d’Angleterre finissent par vouloir transformer leur fief continental en un alleu, détenu en toute indépendance, pour échapper aux pressions du roi de France qui prétend au contraire ramener à des litiges d’ordre féodal tous les différends qui l’opposent à l’Angleterre et multiplie ses interventions, n’hésitant pas à prononcer la confiscation du fief pour la moindre offense. C’est ce que font Philippe le Bel en 1294 et Charles IV en 1323. En 1327, un accord est conclu selon lequel le roi de France devra renoncer à toute annexion. L’année suivante, à la mort de Charles IV, le nouveau roi de France, Philippe de Valois, obtient non sans difficultés, l’hommage d’Édouard III. Les succès anglais et le traité de Brétigny (1338-1360) Lorsque s’ouvre le conflit, a France, plus peuplée et plus riche (15 millions d’habitants contre 4 pour l’Angleterre proprement dite, semble devoir triompher facilcment de l’Angleterre. Mais si cette dernière, par son économie de caract ère semicolonial comme par son développement culturel, connaît un certain retard, en revanche ses structures administratives et gouvernementales se’rangent parmi les plus évoluées. Ces atouts ser évéleront décisifs dans une première phase du conflit face à un adversaire qui traverse une grave crise économique et financière. Les premi ères chevauchées anglaises dans le nord de la France sont sans résultats mais des succès diplomatiques importants viennent les compenser. Édouard III joue habilement des intérêts économiques qui lient la Flandre à l’Angleterre pour détacher les Pays-Bas de l’orbite française: en interdisant l’exportation des laines anglaises indispensables à l’industrie drapière flamande, il provoque et encourage la révolte des riches cités flamandes, derrière-Jacques van Artevelde, contre leur comte, Louis de Nevers, demeuré fidèle à Philippe V I, et signe avec elles un traité par lequel elles s’engagent à l’aider militairement et à l’accepter comme véritable roi de France (1339. Il soutient également Robert d’Artois révolté contre Philippe VI, gagne à sa cause le Hainaut et le Brabant en transférant une partie des intérêts anglais dans cesr égions, et contracte de nombreuses Page 1 sur 24Guerre de Cent Ans 06/ 06/ 2003file/ C\ Documents% 20and% 20Settings\ user\ Bureau\ livres\ Histoire\ Guerre% 20de% 2. alliances en Allemagne. Bien mieux: pendant l’été 1337, il s’allie avec l’empereur Louis IV qui l’année suivante l’institue son vicaire impérial pour la rive gauche du Rhin. Par cette coalition, la monarchie française se trouve menacée de deux côtés à la fois. Fort de ces succès, Édouard III prend solennellement à Gand, en janvier 1340, le titre de roi succès, Édouard III prend solennellement à Gand, en janvier 1340, le titre de roi de France, introduisant les fleurs de lys dans son Grand Sceau et dans ses armes. Cinq mois plus tard, le 24 juin 1340, la flotte française est totalement défaite à L’Écluse, prés de l’avant -port de Bruges. Désastre qui fait perdre à la France le contrôle de la mer. Le conflit rebondit avec les débuts de la guerre de Succession de Bretagne qui oppose deux candidats, Jean de Montfort, soutenu par Édouard III, et Charles de Blois qu’appuie Philippe VI. Une trêve l’interrompt en janvier 1343. Édouard III peut alors reprendre ses autres desseins. Une nouvelle armée anglaise, débarquée en Normandie, se livre à la première des grandes chevauchées anglaises. Après avoir parcouru plus de 350 kilomètres en un mois, elle rencontre l’armée française à Crécy le 26 août 1346. Là encore, la défaite française est complète. Reprenant sa route, Édouard III arrive sous les murs de Calais. Au terme d’un siège de onze mois (septembre 1346-août 1347, la ville doit se rendre (épisode des six bourgeois de Calais. Devenue anglaise, elle succédera à Bruges comme place principale des marchands anglais. A la suite de ces échecs successifs, la position et l’autorité de Philippe VI se sont inévitablement détériorées, et la monarchie française traverse une grave crise int érieure, marquée par une véritable révolution de véritable révolution de palais autour du roi. Toutefois, ni Crécy ni Calais n’ont définitivement réglé le différend francoanglais, et une trêve est conclue le 28 septembre 1347. Elle se trouve prolongée jusqu’en juin 1355 par un événement extérieur au conflit: la peste noire qui, venue d’Asie, se répand en France et en Angleterre en 1347. Lorsque Philippe VI meurt en 1350, le bilan de son règne est loin d’être positif. Seul élément favorable, le nouveau comte de Flandre, Louis de Male, fait prisonnier à Crécy, a pu s’échapper et obtenir en 1349 la soumission des villes flamandes. Retournement de situation qui se traduit pour Édouard III par la perte d’un appui précieux. Il ne devait jamais le retrouver. Il se procure, par contre, dans les premières années du règne du nouveau roi de France, Jean le Bon, un autre allié de taille: Charles le Mauvais, roi de Navarre, qui, ulcéré de n’obtenir aucune compensation territoriale pour prix de son abandon du comté d’Angoulême en faveur de la couronne, se révolte ouvertement contre le roi. Il accepte de se soumettre après avoir reçu le comté de Beaumont-le- Roger et la plus grande partie du Cotentin, mais cette réconciliation est sans lendemain. Elle sera suivie de vingt -cinq années de complots et d’intrigues. A la même date, l’échec de nouvelles négociations francoanglaises accule francoanglaises accule Jean le Bon à la guerre. La campagne de 1355-1356 est menée, du côté anglais, par le fils aîné d’Édouard III, le Prince Noir, qui, après avoir mené en 1355 une fructueuse chevauchée à travers le Languedoc, inflige à Jean le Bon la lourde défaite de Poitiers (19 septembre 1356. Le roi de France se trouve parmi les prisonniers. La nouvelle du désastre est suivie d’une flambée de révolte contre l’autorité royale. Le dauphin Charles, alors âgé de 18 ans, doit faire face à une opposition organisée, dirigée par Robert Le Coq, évêque de Laon, devenu le séide du roi de Navarre, et surtout Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris. Le dessein de ce dernier est d’entreprendre, selon le mot du temps, la réformation de l’État, d’écarter son personnel le plus corrompu et d’établir sur la monarchie un contrôle exercé par des représentants des trois ordres au moyen d’un Conseil qui aurait a puissance de tout faire et ordonner au royaume aussi comme le roi ». Le dauphin doit s’incliner et ratifier la grande ordonnance de mars 1357. Mais, tandis que les états généraux, exprimant surtout les vues de la bourgeoisie parisienne, formulent des exigences toujours plus grandes, les états provinciaux, plus modérés, cherchent surtout à contrôler la perception et l’utilisation des impôts, sans trop se soucier de sans trop se soucier de la grande politique qu’ils abandonnent volontiers au pouvoir royal. Bient ôt la situation tourne au désavantage d’Étienne Marcel qui ne peut plus compter que sur la capitale. Un nouveau danger apparaît avec le soulèvement paysan des Jacques, insurrection de la misère, dirigée contre les privilégiés. Il est rapidement écrasé. Étienne Marcel, lui, perd toute sa popularité lorsque sa collusion avec les An glais devient évidente. Il est assassiné en 1358, et le dauphin peut faire son entrée dans Paris. La révolution parisienne a échoué. C’est le triomphe de la monarchie. Une fois l’ordre rétabli, les négociations peuvent commencer avec les Anglais, d’autant plus la partie. Elles aboutissent au dur traité de Brétigny, signé le let mai 1360. Édouard III reçoit en toute souveraineté une grande Page 2 sur 24Guerre de Cent Ans 06/ 06/ 2003file/ C\ Documents% 20and% 20Settings\ user\ Bureau\ livres\ Histoire\ Guerre% 20de% 2. Aquitaine, allant de la Loire au Massif central et aux Pyr énées, Calais et ses marches, le Ponthieu et le comté de Guines: le tiers du royaume environ. La rançon de Jean le Bon est fixée à 3 millions d’écus. En revanche, Édouard III renonce à la couronne de France et s’engage à d’écus. En revanche, Édouard III renonce à la couronne de France et s’engage à abandonner les forteresses occupées par ses troupes dans la partie du royaume restant aux Valois. On peut penser à une pacification durable de l’Occident. La reprise de la guerre. Le redressement français (1360-1388) En réalit é, la paix n’est pas durable. Les retards apportés dans le transfert des territoires au profit de l’Angleterre apportent à Édouard III l’occasion de reprendre ses prétentions dynastiques, tandis que Jean le Bon, de son côté, en ne ratifiant pas ses renonciations, conserve implicitement ses droits sur les provinces perdues. De plus, le versement de la rançon de Jean le Bon ne s’effectue pas dans les délais prévus. Il est vrai qu’Édouard III détient en garantie six princes des fleurs de lys: frère, fils ou parent du roi. Mais l’un d’eux, le duc d’Anjou, ayant faussé compagnie à ses gardiens, en septembre 1363, Jean le Bon se croit moralement obligé de se constituer de nouveau prisonnier. Il meurl durant cette seconde captivité, le 8 avril 1364 - Sur le continent, une nouvelle source de conflit surgit en novembre 1361, lorsque Philippe de Rouvres, duc de Bourgogne meurt sans laisser d’h éritier direct. Deux candidats peuvent revendiquer le duché Charles le Mauvais et Jean le Bon, respectivement petit-fils et fils de la grand-tante du duc défunt. Jean le Bon, qui se trouve juge et partie, tranche en partie, tranche en sa faveur et fait de sa nouvelle acquisition un apanage pour son fils Philippe, jetant ainsi sans le savoir les bases de l’État bourguignon qui menacera de submerger ses successeurs. Dans l’immédiat, le Navarrais refuse tout arbitrage, mais il est battu à Cocherel, près de Vernon, par Bertrand du Guesclin en 1364. Un traité, conclu en mars 1365, lui accorde la coseigneurie de Montpellier mais lui enlève toutes ses places de la basse Seine en aval de Paris. La lutte se prolonge également en Bretagne entre les partisans de Jean de Montfort, fils du premier Jean de Montfort, toujours soutenu par l’Angleterre, et ceux de Charles de Blois, libéré en 1356 au terme d’une longue captivité. En 1364, Charles de Blois est battu et tué à Auray par Jean de Montfort. Du Guesclin, qui l’assistait, est fait prisonnier. Charles V est alors contraint de traiter: par la paix de Gu érande (avril 1365, il reconnaît Jean de Montfort comme duc de Bretagne, mais en échange, ce dernier doit lui prêter hommage, faisant ainsi rentrer son fief dans la mouvance du roi de France. Le roi de Navarre neutralisé, la querelle de Bretagner églée, reste le problème des Compagnies, groupes armés qui, le plus souvent, avaient été à la solde d’une autorité légitime mais, une fois

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