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Géométrie 4 PDF

34 Pages·2014·0.154 MB·French
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Licence Math(cid:19)ematiques 3(cid:18)eme ann(cid:19)ee GEOMETRIE 4 Nicolas JACON Universit(cid:19)e de Reims Table des mati(cid:18)eres 1 Angles 3 1.1 Rappel sur les espaces a(cid:14)nes euclidiens . . . . . . . . . . . . . . 3 1.2 Ecart angulaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1.3 Rotations et orientations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 1.4 Angle orient(cid:19)e de vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 1.5 Propri(cid:19)et(cid:19)es des angles orient(cid:19)es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 1.6 Cercles et angles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 1.7 Angle orient(cid:19)e de droites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 2 Isom(cid:19)etries a(cid:14)nes 22 2.1 G(cid:19)en(cid:19)eralit(cid:19)es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 2.2 Classi(cid:12)cation des Isom(cid:19)etries du plan et de l’espace . . . . . . . . 26 3 Similitudes 30 3.1 G(cid:19)en(cid:19)eralit(cid:19)es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 3.2 Groupe de similitudes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 3.3 Propri(cid:19)et(cid:19)es des similitudes dans le plan euclidien . . . . . . . . . . 32 2 Chapitre 1 Angles 1.1 Rappel sur les espaces a(cid:14)nes euclidiens !(cid:0) D(cid:19)e(cid:12)nition 1.1.1 Soit E un R-espace vectoriel de dimension (cid:12)nie. On dit que (cid:0)! E est un espace vectoriel euclidien s’il existe une application appel(cid:19)ee produit scalaire : (cid:0)! (cid:0)! E (cid:2) E (cid:2) R !(cid:0) !(cid:0) !(cid:0) !(cid:0) (u; v) 7! (ujv) v(cid:19)eri(cid:12)ant les propri(cid:19)et(cid:19)es suivantes : (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! !(cid:0) (cid:0)!(cid:0)! (cid:0)!(cid:0)! !(cid:0) !(cid:0) 1. 8(u; v;w)2 E3; 8((cid:21);(cid:22))2R2; ((cid:21)u +(cid:22)vjw)=(cid:21)(ujv)+(cid:22)(vjw), (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! !(cid:0) (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! 2. 8(u; v)2 E2; (u; v)=(v; u); (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! 3. 8u 2 E; (u; u)(cid:21)0 avec (cid:19)egalit(cid:19)e si et seulement si u = 0. √ (cid:0)! (cid:0)!(cid:0)! (cid:0)! Dans la suite, on note ∥u∥ pour (uju), la norme du vecteur u. On dit (cid:0)! !(cid:0) (cid:0)!!(cid:0) !(cid:0) !(cid:0) que les vecteurs u et v sont orthogonaux si on a (ujv) = 0. Si V est un (cid:0)! (cid:0)! sous espace vectoriel de E, on note (V )? l’ensemble des vecteurs orthogonaux !(cid:0) (cid:18)a ceux de V , on v(cid:19)eri(cid:12)e alors que (cid:0)! (cid:0)! { (V )? est un sous espace vectoriel de E, (cid:0)! (cid:0)! !(cid:0) (cid:0)! { il est suppl(cid:19)ementaire (cid:18)a V c’est (cid:18)a dire que l’on a V (cid:8)(V )? = E. (cid:0)! !(cid:0) Notons que si u et v sont des vecteurs orthogonaux alors !(cid:0) !(cid:0) (cid:0)! !(cid:0) ∥u + v∥2 =∥u∥2+∥v∥2 Rappelons (cid:19)egalement les deux r(cid:19)esultats fondamentaux suivants concernant la norme de vecteurs : (cid:0)! !(cid:0) Proposition 1.1.2 (In(cid:19)egalit(cid:19)e de Cauchy-Schwarz) Soient u et v deux vecteurs non nuls. Alors on a (cid:0)!(cid:0)! (cid:0)! !(cid:0) j(ujv)j(cid:20)∥u∥∥v∥: (cid:0)! (cid:0)! avec (cid:19)egalit(cid:19)e si et seulement si u et v sont colin(cid:19)eaires. 3 1.1.Rappelsurlesespacesa(cid:14)neseuclidiens (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! Preuve. Soit (cid:21) 2 R. On a ∥u (cid:0)(cid:21)v∥ = 0 si et seulement si u et v sont colin(cid:19)eaires. Or, on a (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)!(cid:0)! ∥u (cid:0)(cid:21)v∥2 =∥u∥2(cid:0)2(ujv)(cid:21)+(cid:21)2∥v∥2 Ce polyn^ome en (cid:21) (cid:19)etant toujours positif (ou nul), son discriminant est n(cid:19)egatif ou nul. Or, ce discriminant est pr(cid:19)ecisemment (cid:19)egal (cid:18)a (cid:0)!(cid:0)! !(cid:0) (cid:0)! 4(j(ujv)j2(cid:0)∥u∥2∥v∥2) ce qui implique que (cid:0)!(cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! j(ujv)j2 (cid:20)∥u∥2∥v∥2 soit encore (cid:0)!(cid:0)! (cid:0)! !(cid:0) (j(ujv)j(cid:20)∥u∥∥v∥ Onadeplus(cid:19)egalit(cid:19)esietseulementsilediscriminantestnulc’est(cid:18)adirelorsque lepolyn^omeadmetuneraciner(cid:19)eel.Ceciest(cid:19)equivalent(cid:18)adirequ’ilexiste(cid:21) 2R (cid:0)! (cid:0)! 0 tel que u =(cid:21) v 0 □ Cettein(cid:19)egalit(cid:19)epermetded(cid:19)emontrerl’in(cid:19)egalit(cid:19)etriangulairecequifaitde∥:∥ une norme au sens topologique. (cid:0)! (cid:0)! !(cid:0) Proposition 1.1.3 Pour tout u et v dans E, on a (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! ∥u + v∥(cid:20)∥u∥+∥v∥ !(cid:0) Si u ̸= 0, l’(cid:19)egalit(cid:19)e est v(cid:19)eri(cid:12)(cid:19)ee si et seulement si il existe (cid:21) 2 R+ tel que (cid:0)! (cid:0)! v =(cid:21)u. Preuve. On a (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)!(cid:0)! ∥u + v∥2 =∥u∥2+∥v∥2+2(ujv): Or, d’apr(cid:18)es Cauchy Schwarz : (cid:0)!(cid:0)! !(cid:0) !(cid:0) !(cid:0) (cid:0)! (ujv)(cid:20)j(ujv)j(cid:20)∥u∥∥v∥ On obtient donc : (cid:0)! !(cid:0) ∥u + v∥2 (cid:20)∥u∥2+∥∥v∥2+2∥u∥∥v∥=(∥u∥+∥v∥)2: Ceci permet de conclure concernant l’in(cid:19)egalit(cid:19)e triangulaire. L’(cid:19)egalit(cid:19)e intervient (cid:0)!(cid:0)! !(cid:0) (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! si et seulement si j(ujv)j = ∥u∥∥v∥; c’est (cid:18)a dire lorsque u et v sont co- lin(cid:19)eaires. □ (cid:0)! D(cid:19)e(cid:12)nition 1.1.4 Soit E un espace a(cid:14)ne de direction E. On dit que E est un (cid:0)! espace a(cid:14)ne euclidien si et seulement si E est euclidien. Th(cid:19)eor(cid:18)eme 1.1.5 (Perpendiculaire commune (cid:18)a deux droites) SoientDet D′ deux droites non concourrantes et non parall(cid:18)eles d’un espace a(cid:14)ne euclidien E de dimension n (cid:21) 3. Alors il existe M 2 D et M′ 2 D′ telle que la droite (cid:0)(cid:0)(cid:0)! (MM′) soit l’unique perpendiculaire commune (cid:18)a D et D′. La valeur ∥MM′∥ est la distance de D (cid:18)a D′ c’est (cid:18)a dire (cid:0)(cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)! ∥MM′∥=Inf(∥NN′;∥N 2D;N′ 2D′g 4 1.1.Rappelsurlesespacesa(cid:14)neseuclidiens !(cid:0) !(cid:0) (cid:0)! (cid:0)! !(cid:0) !(cid:0) Preuve. Soient A 2 D et A′ 2 D′, u 2 D, u′ 2 D′ tels que ∥u∥ = ∥u′∥ = 1. (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! AlorspourtoutM 2D.ilexiste(cid:21)2RtelqueAM =(cid:21)u.Dem^eme,pourtout (cid:0)(cid:0)(cid:0)! !(cid:0) M′ 2D′, il existe (cid:21)′ 2R tel que A′M′ =(cid:21)′u. Remarquons que l’on a alors (cid:0)(cid:0)(cid:0)!(cid:0)! (cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)(cid:0)!!(cid:0) (MM′ju) = (MA+AA′+A′M′ju) (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! !(cid:0) (cid:0)! (cid:0)! = (cid:0)(cid:21)∥u∥2+(AA′ju)+(cid:21)′(u;u′) (cid:0)(cid:0)(cid:0)! (cid:0)! Il suit ainsi que (MM′ju)=0 si et seulement si !(cid:0) (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! !(cid:0) (cid:21)∥u∥2(cid:0)(cid:21)′(u;u′)=(AA′ju) (cid:0)(cid:0)(cid:0)!!(cid:0) et de m^eme, on a (MM′ju′)=0 si et seulement si (cid:0)! (cid:0)(cid:0)!(cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:21)′∥u′∥2(cid:0)(cid:21)(u′; u)=(A′Aju′): Le probl(cid:18)eme revient donc (cid:18)a prouver l’existence et l’unicit(cid:19)e d’un couple ((cid:21);(cid:21)′)2 R2 v(cid:19)eri(cid:12)ant le syst(cid:18)eme suivant : { (cid:0)! (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! !(cid:0) ∥u∥2(cid:21)(cid:0)(cid:21)′(uju′) = (AA′ju) !(cid:0) (cid:0)! (cid:0)(cid:0)!!(cid:0) !(cid:0) (cid:0)(uju′)+∥u′∥2(cid:21)′ = (A′Aju′) Le d(cid:19)eterminant de ce syst(cid:18)eme est (cid:19)egal (cid:18)a (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (∥u∥∥u′∥)2(cid:0)(uju′)2 (cid:0)! D’apr(cid:18)es Cauchy-Schwarz, ce d(cid:19)eterminant est strictement positif puisque u et (cid:0)! u′ sont non colin(cid:19)eaires. Le syst(cid:18)eme ci-dessus admet donc une unique solution qui d(cid:19)e(cid:12)nit de fa(cid:24)con unique M et M′ comme convenu. On a de plus (cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)(cid:0)! ′ ′ ′ ′ AA =AM +MM +M A (cid:0)(cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)(cid:0)! et comme MM′ et AM +M′A′ sont orthogonaux, on a : (cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)(cid:0)! ∥AA′∥2 =∥MM′∥2+∥AM′+M′A′∥2 (cid:21)∥MM′∥2 □ Dans la suite, si A et B sont deux points d’un espace a(cid:14)ne euclidien, on (cid:0)(cid:0)! note AB pour la norme ∥AB∥. !(cid:0) (cid:0)! D(cid:19)e(cid:12)nition 1.1.6 Soit E unespacevectorieldedimensionn,B unebasede E (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! et u ,..., u unefamilledenvecteursde E.Onappellevolumedanslabase 1 n(cid:0)! (cid:0)! B des vecteurs u , ..., u le d(cid:19)eterminant : 1 n (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! VB(u1;:::; un)=detB(u1;:::; un) (cid:0)! (cid:0)! Proposition 1.1.7 Soient u ;:::; u une famille de n vecteurs lin(cid:19)eairement !(cid:0) (cid:0)! 1 (cid:0)! n ind(cid:19)ependantsde E.Soient v ;:::; v uneautrefamilledenvecteurslin(cid:19)eairement (cid:0)! 1 n ind(cid:19)ependants de E. Alors le rapport !(cid:0) !(cid:0) (cid:0)! (cid:0)! VB(u1;:::; un)=VB(v1;:::; vn) ne d(cid:19)epend pas de la base B choisie. 5 1.1.Rappelsurlesespacesa(cid:14)neseuclidiens (cid:0)! Preuve. On consid(cid:18)ere une autre base B′ de E. Soit P :=PB!B′ la matrice de passage de B (cid:18)a B′. C’est donc la matrice dont les colonnes sont les coordonn(cid:19)ees de B′ dans la base B (ie la matrice de l’identit(cid:19)e lorsque la base de d(cid:19)epart est B′ et la base d’arriv(cid:19)ee B. (cid:0)! (cid:0)! Si A est la matrice des coordonn(cid:19)ees des vecteurs u ;:::; u dans la base (cid:0)! 1 (cid:0)! n B, alors P(cid:0)1A est la matrice des coordonn(cid:19)ees de u ;:::; u dans la base B′. 1 n On a donc : (cid:0)! (cid:0)! !(cid:0) !(cid:0) VB′(u1;:::; un)=det(P(cid:0)1)(cid:2)VB(u1;:::; un) !(cid:0) !(cid:0) etlam^emeformuleestvalablepour v ;:::; v .Onconclutdoncensimpli(cid:12)ant 1 n par det(P(cid:0)1). □ !(cid:0) Rappellons qu’une base orthonormale d’un espace euclidien E est une base (cid:0)! (cid:0)! orthonorm(cid:19)ee de E c’est (cid:18)a dire une base de E compos(cid:19)ee de vecteurs unitaires et orthogonaux 2 (cid:18)a 2. On sait que tout espace euclidien admet une base ortho- normale (non unique). (cid:0)! (cid:0)! fcalg Proposition 1.1.8 Souslesm^emesnotations,(cid:0)!jVB(u1;:::; un)jestind(cid:19)ependant delabaseorthonormalechoisie.Deplus,siles u sontorthogonauxdeux(cid:18)adeux, i on a : (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! jVB(u1;:::; un)j=∥u1∥(cid:2):::(cid:2)∥un∥: Preuve. Si B′ est une autre base orthonormale alors la matrice P de la propo- sition pr(cid:19)ec(cid:19)edente est une matrice orthogonale, c’est (cid:18)a dire que l’on a PPt = I donc son d(cid:19)eterminant vaut (cid:6)1 ce qui permet de montrer le premier point. Pour le second,on a : (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! det(u ;:::; u )=∥u ∥:::∥u ∥det(u =∥u ∥;:::; u =u ∥) 1 n 1 n 1 1 n n (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! et comme u =∥u ∥;:::; u =∥u ∥ est une base orthonormale, le d(cid:19)eterminany 1 1 n n vaut(cid:6)1,c’estled(cid:19)eterminantd’unematriceorthogonal.Onpeutdoncconclure. □ Quelquespr(cid:19)ecisionsquant(cid:18)alapreuve.LamatriceP ci-dessusestlamatrice dont les colonnes sont les coordonn(cid:19)ees de B′ dans la base B. Si on (cid:19)ecrit P = (aij)1(cid:20)i;j(cid:20)n, on a pour tout 1(cid:20)j (cid:20)n ∑ ′ e = a e j ij i 1(cid:20)i(cid:20)n en utilisant le produit scalaire, on voit que pour tout 1(cid:20)i;j (cid:20)n, on a a =(e′je ) ij j i La matrice Pt est la matrice ((e′ijej))1(cid:20)i;j(cid:20)n = ((ejje′i))1(cid:20)i;j(cid:20)n, c’est donc la matrice P(cid:0)1 = PB′!B. P est donc bien orthogonal pour le d(cid:19)eterminant et le volume, (cid:19)etant entendu que la valeur absolue est invariante si on consid(cid:18)ere des bases orthonorm(cid:19)eees. Par la suite, on omettra souvent l’indice B quand il n’y a pas d’ambiguit(cid:19)e sur le choix de la base. 6 1.2. Ecartangulaire 1.2 Ecart angulaire SoientA,BetC troispointsdisctinctsdeux(cid:18)adeuxd’unplana(cid:14)neeuclidien E. D’apr(cid:18)es l’in(cid:19)egalit(cid:19)e de Cauchy-Schwarz, on a que : (cid:0)(cid:0)!(cid:0)! (ABjAC) (cid:0)1(cid:20) (cid:20)1 AB:AC Rappelons que la fonction cosinus est une bijection de [0;(cid:25)] dans [(cid:0)1;1] et elle admet donc une fonction r(cid:19)eciproque de [(cid:0)1;1] dans [0;(cid:25)] not(cid:19)ee arccos. On d(cid:19)e(cid:12)nit l’(cid:19)ecart angulaire entre (AB) et (AC) par : ( ) (cid:0)(cid:0)!(cid:0)! \ (ABjAC) BAC =arcos AB:AC On a les propri(cid:19)et(cid:19)es suivantes : 1. 0(cid:20)B\AC (cid:20)(cid:25), \ \ 2. BAC =CAB, le produit scalaire (cid:19)etant sym(cid:19)etrique. (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! \ 3. BAC =(cid:25)=2 si et seulement si AB et AC sont orthogonaux. \ 4. BAC = 0 ou (cid:25) si et seulement si A, B et C sont align(cid:19)es. Ceci provient (cid:0)(cid:0)!(cid:0)! (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! du fait que (ABjAC)=AB:AC si et seulement si les vecteurs AB et AC sont colin(cid:19)eaires. 5. On a (cid:0)(cid:0)!(cid:0)! (ABjAC)=AB:AC:cos(B\AC) (cid:0)! faireg Lemme 1.2.1 Soit E un plan vectoriel euclidien et soit B =(e ;e ) une base (cid:0)! !(cid:0) !(cid:0) 1 (cid:0)!2 orthonormale(cid:0)!d(cid:0)!e E. Soient u et v deux vecteurs non nuls de E. Alors si (ujv) (cid:18) =arcos( (cid:0)! (cid:0)! ) on a : ∥u∥∥v∥ (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! (cid:0)! jV(u; v)j=∥u∥∥v∥sin((cid:18)) (cid:0)! (cid:0)! Preuve. Soient (a;b) et (c;d) les coordonn(cid:19)ees de u et v dans la base (e ;e ). 1 2 On a alors (cid:0)!(cid:0)! (ujv)=ac+bd et (cid:0)! (cid:0)! det(u; v)=ad(cid:0)bc et par d(cid:19)e(cid:12)nition : ac+bd cos((cid:18))= √ (a2+b2)(c2+d2) On obtient : (a2+b2)(c2+d2)(cid:0)(ac+bd)2 1(cid:0)cos2((cid:18)) = (a2+b2)(c2+d2) (ad(cid:0)bc)2 = (a2+b2)(c2+d2) ce qui permet de conclure, le sinus de (cid:18) 2[0;(cid:25)] (cid:19)etant positif. □ 7 1.2. Ecartangulaire D(cid:19)e(cid:12)nition 1.2.2 SoientA,BetC troispointsd’unplana(cid:14)neeuclidien.ALors on a : (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! (cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! (cid:0)(cid:0)! V(AB;AC)=V(BC;BA)=V(CA;CB) Ceci ne d(cid:19)ependant pas de la base orthonormale choisie. On pose 1 (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! S = jV(AB;AC)j 2 l’aire du triangle ABC, il ne d(cid:19)epend pas de la base orthonormale choisie. On v(cid:19)eri(cid:12)e par exemple (cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! (cid:0)(cid:0)! det(BC;BA) = det(BA+AC;BA) (cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! (cid:0)(cid:0)! = det(BA;BA)+det(AC;BA) (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! = (cid:0)det(BA;AC) (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! = det(AB;AC) fpg Th(cid:19)eor(cid:18)eme 1.2.3 Soient A, B et C trois points non align(cid:19)es d’un plan a(cid:14)ne b \ b \ eucilidien. On note a = BC, b = CA, c = AB, A = BAC, B = CBA, Cb =A\CB et S l’aire du triangle ABC. Alors on a : 1. a2 =b2+c2(cid:0)2bccos(Ab), √ 2. sin(Ab)= 2 p(p(cid:0)a)(p(cid:0)b)(p(cid:0)c) ou(cid:18) p= a+b+c √ bc 2 3. S = p(p(cid:0)a)(p(cid:0)b)(p(cid:0)c) 1 b 4. S = bcsin(A), 2 a b c abc 5. = = = sin(Ab) sin(Bb) sin(Cb) 2S 6. On a au plus un seul (cid:19)ecart angulaire sup(cid:19)erieur ou (cid:19)egal (cid:18)a (cid:25)=2. b b b 7. A+B+C =(cid:25). Preuve. On a (cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! a2 =∥BC∥2 = ∥BA+AC∥2 (cid:0)(cid:0)! (cid:0)! (cid:0)(cid:0)!(cid:0)! = ∥BA∥2+∥AC∥2+2(BAjAC) (cid:0)(cid:0)!(cid:0)! (cid:0)(cid:0)!(cid:0)! Or, on a (BAjAC)=(cid:0)(ABjAC)=(cid:0)bccos(Ab) d’ou(cid:18) le premier point. b b2+c2(cid:0)a2 Pour le second point, on a cos(A)= d’apr(cid:18)es 1. Alors : 2bc 1(cid:0)cos2(Ab) = 4b2c2(cid:0)(b2+c2(cid:0)a2)2 4b2c2 (2bc(cid:0)b2(cid:0)c2+a2)(2bc+b2+c2(cid:0)a2) = 4b2c2 (a2(cid:0)(b(cid:0)c)2)((b+c)2(cid:0)a2) = 4b2c2 (a+c(cid:0)b)(a+b(cid:0)c)(b+c(cid:0)a)(b+c+a) = 4b2c2 2(p(cid:0)b)2(p(cid:0)c)2(p(cid:0)a)2p = 4b2c2 4p(p(cid:0)a)(p(cid:0)b)(p(cid:0)c) = b2c2 8 1.3.Rotationsetorientations √ Donc sin(Ab)= 2 p(p(cid:0)a)(p(cid:0)b)(p(cid:0)c) bc Lespoints3et4sontdescons(cid:19)equencedeslemmes1.2.1etde2.Encombinant 2 et 4, on obtient le point 5. Pour le point 6, supposons que Ab (cid:21) (cid:25)=2 et Bb (cid:21) (cid:25)=2. Alors, d’apr(cid:18)es la (cid:0)(cid:0)!(cid:0)! (cid:0)(cid:0)!(cid:0)(cid:0)! d(cid:19)e(cid:12)nition de l’(cid:19)ecart angulaire, on a (cid:18)a la fois (ABjAC) (cid:20) 0 et (BCjBA) (cid:20) 0. Donc on a (cid:0)(cid:0)!(cid:0)(cid:0)! (cid:0)(cid:0)!(cid:0)! (cid:0)!(cid:0)(cid:0)! (ABjAB)=(ABjAC)+(ACjCB)(cid:20)0 (cid:0)(cid:0)! La norme de AB est nul donc A=B ce qui est exclus. En(cid:12)n, pour le dernier point, on peut supposer que Ab(cid:20)(cid:25)=2 et Bb (cid:20)(cid:25)=2. et donc que 0(cid:20)Ab+Bb <(cid:25) On a alors cos(Ab+Bb)=cosAbcosBb(cid:0)sinAbsinBb Or, on a : b b (b2+c2(cid:0)a2)(c2+a2(cid:0)b2) cosAcosB = 4abc2 c4(cid:0)(a2(cid:0)b2)2 = 4abc2 c4(cid:0)a4(cid:0)b4+2a2b2 = 4abc2 et sinAbsinBb = 4 p(p(cid:0)a)(p(cid:0)b)(p(cid:0)c) abc2 et en tenant compte des calculs faits en 2, on obtient : b b 4b2c2(cid:0)(b2+c2(cid:0)a2)2 sinAsinB = 4abc2 4b2c2(cid:0)b4(cid:0)c4(cid:0)a4(cid:0)2b2c2+2a2b2+2a2c2 = 4abc2 Donc cos(Ab+Bb)= 2c4(cid:0)2a2c2(cid:0)2b2c2 = c2(cid:0)a2(cid:0)b2 =cos((cid:25)(cid:0)Cb 4abc2 2ab Puisque Ab+Bb et (cid:25)(cid:0)Cb sont dans [0;(cid:25)] on peut conclure. □ 1.3 Rotations et orientations Nousallonsmaintenantchercher(cid:18)ad(cid:19)e(cid:12)nirunemesurepluspr(cid:19)ecisequel’(cid:19)ecart angulaire de deux vecteurs en associant (cid:18)a deux vecteurs un (cid:19)el(cid:19)ement de [(cid:0)(cid:25);(cid:25)] qui\g(cid:19)en(cid:19)eralise"(dansunsens(cid:18)apr(cid:19)eciser)l’(cid:19)ecartangulaire.L’id(cid:19)eeessentielleest d’utilisercertainstypesd’automorphismesd’espacevectoriels:lesrotations.Le but va ^etre d’associer (cid:18)a ces rotations un (cid:19)el(cid:19)ement de [(cid:0)(cid:25);(cid:25)] qui sera la mesure voulue. La premi(cid:18)ere di(cid:14)cult(cid:19)e est que cette notion d(cid:19)ependra du choix de bases. (cid:0)! Consid(cid:19)eronsunespacevectoriel E dedimensionnetl’ensembleBdetoutes (cid:0)! les bases de E. Prenons 2 bases B et B quelconques de B. Alors la matrice 1 2 9 1.3.Rotationsetorientations des coordonn(cid:19)ees de B dans B est de d(cid:19)eterminant non nul. C’est simplement 1 2 la matrice de passage PB !B . On (cid:19)ecrit alors 2 1 B (cid:24)B 1 2 sietseulementsiled(cid:19)eterminantdecettematriceeststrictementpositif.V(cid:19)eri(cid:12)ons que nous avons l(cid:18)a une relation d’(cid:19)equivalence : { la r(cid:19)e(cid:13)exivit(cid:19)e est clair car PB!B =Id, { la sym(cid:19)etrievient du fait que le d(cid:19)eterminant de PB !B est de m^eme signe 2 1 que celui de PB !B , qui est son inverse. 1 2 { la transitivit(cid:19)e vient des formules de changements de base : PB !B =PB !B PB !B 1 3 1 2 2 3 etdoncsilesd(cid:19)eterminantsdePB !B etPB !B sontpositifs,ilenestde 1 2 2 3 m^eme pour PB !B . Fixons une base B =1(e 3;:::;e ). Alors B′ =(e ;e ;:::;e ) est une autre base !(cid:0) 1 n 2 1 n de E et le d(cid:19)eterminant de PB!B′ est n(cid:19)egatif. Elles sont donc dans deux classes d’(cid:19)equivalences di(cid:11)(cid:19)erentes. Maintenant tout autre base B′′ appartient soit (cid:18)a la classe de B (si le d(cid:19)eterminant de PB!B′′ est positif) soit (cid:18)a la classe de B′ (si le d(cid:19)eterminant de PB!B′′ est n(cid:19)egatif car alors le d(cid:19)eterminant de PB′!B′′ est positif). On a donc deux classes d’(cid:19)equivalence. !(cid:0) D(cid:19)e(cid:12)nition 1.3.1 Onditquel’onchoisituneorientationde E lorsqu’onchoisit une des deux classes d’(cid:19)equivalence. Les bases de cette classes sont alors dites directes, les bases de l’autre classe sont dites indirectes Exemple 1.3.2 DansR2muniduproduitscalaireclassique,onpeutconsid(cid:19)erer labasecanonique(e ;e ),alorslabase(e ;e )estdansuneclassed’(cid:19)equivalence 1 2 2 1 di(cid:11)(cid:19)erentes. On a donc deux orientations possibles selon que l’on choisit la premi(cid:18)ere base qui sera alors directe, ou la seconde. Passons maintenant (cid:18)a la d(cid:19)e(cid:12)nition des rotations dans le plan vectoriel. (cid:0)! D(cid:19)e(cid:12)nition 1.3.3 Soit E un espace vectoriel euclidien de dimension n. On dit (cid:0)! !(cid:0) qu’un automorphisme (cid:27) de E est une isom(cid:19)etrie vectorielle si : !(cid:0) (cid:0)! (cid:0)! !(cid:0) !(cid:0) !(cid:0) ((cid:27)(u)j(cid:27)(v))=(ujv) (cid:0)! !(cid:0) (cid:0)! pour tout u et v dans E. Comment reconna^(cid:16)tre matriciellement une isom(cid:19)etrie? donnons nous une base (cid:0)! orthonormale (e ;:::;e ) et (cid:19)ecrivons la matrice d’une isom(cid:19)etie vectorielle (cid:27). 1 n Notons la A=(ai;j)1(cid:20)i;j(cid:20)n. On a alors pour tout (i;j)2f1;:::;ng2 : a =((cid:27)(e )je ) i;j j i La transpos(cid:19)ee de A est donn(cid:19)ee par At = (aj;i)1(cid:20)i;j(cid:20)n donc le coe(cid:14)cient de la 10

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