ebook img

Fonction asymptotique de Samuel des sections hyperplanes et multiplicité PDF

0.22 MB·French
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Fonction asymptotique de Samuel des sections hyperplanes et multiplicité

Fonction asymptotique de Samuel des sections 9 hyperplanes et multiplicit´e 0 0 2 M. Hickel n a J 2 1 Abstract ] Let(A,mA,k)bealocalnoetherianringandI anmA-primaryideal.The C A asymptoticSamuelfunction(withrespecttoI)vI :A−→R∪{+∞}isdefi- . ned by vI(x)=limk→+∞ordIk(xk), ∀x∈A. Similary, one defines for another h t ideal J, vI(J) as the minimum of vI(x) as x varies in J. Of special interest a m is the rational number vI(mA). We study the behavior of the asymptotic [ Samuelfunction(with respecttoI)whenpassingtohyperplanessectionsof 1 A as one does for the theory of mixed multiplicities. 1 v 3 5 1 Introduction 6 1 . 1 Soient (A,m ,k) un anneau local noetherien et I un id´eal m -primaire. La A A 0 fonction asymptotique de Samuel (par rapport `a I) est la fonction v : A −→ 9 I 0 R ∪{+∞} d´efinie par : ≥0 : v i ord (xk) X v (x) = Lim I I k→+∞ k r a ou`ord (x) = Max{m ∈ N/x∈ Im}six6= 0etord (0) = +∞.Defac¸onsimilaire, I I on d´efinit pour un id´eal J de A le nombre v (J) par : I v (J) = Min v (x). I x∈J I LafonctionasymptotiquedeSamuelprendenfaitdesvaleursrationnelles etpeut se calculer `a l’aide des valuations de Rees de I. Elle joue un roˆle primordial dans l’´etude des clˆotures int´egrales des puissances de I. Nous renvoyons `a [H-S], [L- T], [R1] pour les r´esultats et les compl´ements essentiels concernant ces notions. 12000 Mathematics Subject Classification; Primary 13B22; Secondary 13C15, 13F25. Key words and phrases : Asymptotic Samuel function, Hyperplanes sections, Integral Closure of ideals, Multiplicity, L ojasiewicz inequalities. 1 En particulier le nombre rationnel v (m), ou son inverse ν (m)=v (m)−1 que I I I nous appellerons exposant de L ojasiewicz de I (voir § 2) joue un roˆle important dans l’´etude de la topologie des singularit´es c.f. [T1,2]. De la mˆeme mani`ere que la notion de multiplicit´e mixte permet en particulier de rendre compte du comportement de la I-multiplicit´e de A apr`es avoir intersect´e celui-ci par des sections hyperplanes suffisamment g´en´eriques, nous avons cherch´e `a ´etablir des r´esultats similaires pour la I-fonction asymptotique de Samuel apr`es sections hyperplanes g´en´eriques. Le r´esultat principal du pr´esent travail est le suivant. Th´eor`eme 1.1 Soit (A,m,k) un anneau local r´egulier d’´egale caract´eristique z´ero, dont on notera n+1 la dimension. Consid´erons un id´eal I ⊂ A, m-primaire, de multiplicit´e e(I) et d’exposant de L ojasiewicz ν (m) = v (m)−1 = ν(n+1). I I I 1) Pour tout i, 1≤ i ≤ n, il existe un ouvert de Zariski dense U(i) = U(i)(I) ⊂ G (i,n+1) de la Grassmanienne des i-plans de kn+1 tel que ∀H ∈ U(i), k H d´efini par l’annulation des n+1−i formes lin´eaires h (X ,X ,...,X )= a .X , j 0 1 n X k,j j 0≤k≤n le nombre rationnel v (m ), ou` A = A/(h ,...,h ) et m est I.AH H H 1 n+1−i H l’id´eal maximal de A , est ind´ependant de H ∈ U(i). Le nombre rationnel H ν(i) = (v (m ))−1 (ind´ependant de H ∈ Ui) est appel´e le i`eme exposant I I.AH H de L ojasiewicz de I ou encore l’exposant de L ojasiewicz de I restreint a` un i-plan g´en´erique. 2) On a : (1) (2) (n) (n+1) e(I) ≤ ν ×ν ×....×ν ×ν . I I I I (1) (2) (n) (n+1) (1) Notons que ν ≤ ν ≤ ... ≤ν ≤ ν et que ν n’est autre que ordm(I). I I I I I Un cas important parmi les cas d’´egalit´es dans 2) est fourni par les id´eaux I tels qu’il existe des entiers b ∈ N∗, 1 ≤ a ≤ a ... ≤ a tels que 1 2 n+1 Ib = (la1,la2,...,lan+1), 1 2 n+1 ou` l ,...,l est un syst`eme r´egulier de param`etres de A. En effet, dans ce 1 n+1 cas ν(i) = ai et bn+1e(I) = Π a . Une discussion et une description plus I b 1≤i≤n+1 i compl`ete des cas d’´egalit´es de 2) est donn´ee plus bas (c.f 5)). Quelques mots sur la preuve du r´esultat ci-dessus. Tout d’abord, il ne nous a pas paru ais´e de d´ecrire la variation des valuations de Rees de I.A lorsque H par- H court la Grassmanienne et donc de suivre par ce biais la variation de v (m ). I.AH H 2 Ainsi la preuve du premier point de 1.1 proc`ede de mani`ere indirecte. On com- mence par montrer un r´esultat ind´ependant (Th 3.1) qui nous semble pouvoir pr´esenter un interˆet par lui-mˆeme. Si A est local r´egulier d’´egale caract´eristique z´ero, nous montrons comment on peut calculer v (m) `a l’aide de certains po- I lynˆomescaract´eristiques canoniquementassoci´es `aI.Ceproc´ed´e, ind´ependantde laconnaissancedesvaluationsdeReesdeI,faitl’objetdelasection 3).Nousrap- pellons au pr´ealable (section 2) quelques r´esultats et notions que nous utiliserons ensuite. C’est dans la preuve de 3.1 qu’interviennent les hypoth`eses de r´egularit´e et d’´egale caract´eristique z´ero. On utilise ensuite l’existence de r´eductions jointes et des techniques de bases standards (dans le sens de Grauert-Hironaka [A-H-V], [H]) et de variations de diagrammes des exposants initiaux telles que d´evelopp´ees par Bierstone-Milman [B-M] pour montrer que les polynˆomes caract´eristiques en question varient de fac¸on agr´eable lorsque H d´ecrit un ouvert de Zariski conve- nable de la Grassmanienne. Ceci est expos´e `a la section 4) et permet d’obtenir le premier point de 1.1. La majoration de la multiplicit´e e(I) est obtenue ensuite comme cons´equence de cela et d’une g´en´eralisation de la loi d’associativit´e pour les multiplicit´es que l’on peut trouver dans le livre de D.G. Northcott [N] (Nous ignorons si ce r´esultat lui est duˆ). Nous d´ecrivons ensuite certains cas d’´egalit´e dans l’in´egalit´e 2) `a la section 5). 2 Rappels et notations 2.1 L’algorithme de division formelle de Grauert-Hironaka Soit α = (α ,...,α )∈ Nn, on notera : |α| = α +···+α . Nn est totalement 1 n 1 n ordonn´e par l’ordre lexicographique sur les n+1 upplets (|α|,α ,...,α ). Si A 1 n est un anneau commutatif unitaire int`egre, et f un ´el´ement non nul de A[[X]] = A[[X ,...,X ]], nous noterons par ν(f) son exposant initial. C’est `a dire si : 1 n f = a .Xα, Supp(f)={α ∈ Nn|a 6= 0}, ν(f)= Min{α ∈ Nn|a 6= 0}. X α α α α∈Nn De mˆeme, on notera Init(f) le coefficient du monoˆme initial de f i.e. Init(f) = a . Pour un id´eal, I ⊂ A[[X]], on notera △ le diagramme des exposants ν(f) I initiaux de I, i.e. : △ = {α ∈ Nn|∃g ∈ I tel que ν(g) = α}. I On a : △ + Nn = △ . Si N ⊂ Nn satisfait N + Nn = N (i.e. est stable par I I translation), le lemme de Dickson nous assure de l’existence d’une unique partie 3 finie de Nn, {α1,...,αp}, telle que : N = ∪ (αi+Nn) et αj ∈/ ∪ (αi+Nn) 1≤i≤p i6=j Les αi sont dits les sommets deN. L’ensembleD(n) desparties deNn stables par translation (i.e. satisfaisant N +Nn = N) est totalement ordonn´e comme suit. Soient N ,N ∈ D(n). Pour chaque i = 1,2, soient βk, k = 1,...,t les sommets 1 2 i i de N index´es dans l’ordre croissant. Apr`es avoir ´eventuellement permut´e N i 1 et N , il existe t ∈ N tel que : βk = βk, 1 ≤ k ≤ t et (1) t = t = t , ou 2 1 2 1 2 bien (2) t > t = t , ou bien (3) t ,t > t et β1 < β2 . Dans le cas (1), 1 2 1 2 t+1 t+1 N = N .Dans lescas (2) et(3), N <N .Ilrevientau mˆemededirequelasuite 1 2 1 2 (β1,...,βt1,∞,...) est strictement plus petite que la suite (β1,...,βt2,∞,...) 1 1 2 2 pour l’ordre lexicographique, avec la convention β < ∞ pour tout β ∈ Nn. Si β1,...,βt ∈ Nn, on leur associe la partition suivante de Nn : △ = ∪ (βi+Nn), △ = Nn−△, △ = (βi+Nn)−∪ (βk +Nn) 1≤i≤t i k<i Ainsi Nn est l’union disjointe : △ ∪ △ = (∪ △ ) ∪ △. Nous utiliserons le 1≤i≤t i r´esultat suivant. Th´eor`eme 2.1 (Le th´eor`eme de division formelle de Grauert-Hironaka [A-H- V], [B-M], [G]) Soient A un anneau (commutatutif unitaire) int`egre et F ,...,F des ´el´ements 1 t non nuls de A[[X ,...,X ]]. Notons βi = ν(F ) l’exposant initial de F , a = 1 n i i i Init(F ) le coefficient du monoˆme initial de F . Soit S la partie multiplicativement i i ferm´ee de A engendr´ee par les a i.e. S = {am1,...,amt, m ∈ N}. Alors tout i 1 t i ´el´ement F de A[[X]] (ou de S−1.A[[X]]) peut s’´ecrire de mani`ere unique sous la forme : F = D F +R, D ,R ∈ S−1.A[[X]] X i i i 1≤i≤t avec Supp(R) ⊂ △ et Supp(D )+β ⊂ △ , ou` les △ et △ sont d´efinis comme i i i i ci-dessus. 2.2 Brefs rappels sur la fonction asymptotique de Samuel et les valuations de Rees Soient (A,m ,k) un anneau local noetherien int`egre et I un id´eal de A. A Comme nous l’avons rappel´e plus haut la fonction asymptotique de Samuel rela- tivement `a I est d´efinie par : ord (xk) I ∀x∈ A, v (x) = Lim . I k→+∞ k 4 Nous rappelons ici tr`es bri`evement comment se calcule v `a l’aide de valuations I discr`etes de rang 1 positives sur A. Pour de plus amples compl´ements nous ren- voyons `a [H-S] chap.6 et 10. Par la terminologie «v une valuation discr`ete de rang 1 positive sur A »nous entendrons la donn´ee d’une valuation v associ´ee `a un anneau de valuation discr`ete de rang 1, A , entre A et son corps des fractions v K = Frac(A) (i.e. A ⊂ A ⊂ K) tel que m ∩ A = m . D´esignons par Λ v v A A l’ensemble des telles valuations. Alors : v(x) v(x) ∀x∈ A, v (x) = Inf = Min I v∈ΛAv(I) v∈ΛAv(I) De plus, il existe un ensemble R fini non redondant de telles valuations, unique I `a l’´equivalence pr`es des valuations, telles que : v(x) ∀x∈ A, v (x) =Min I v∈RI v(I) Ces valuations particuli`eres sont appel´ees l’ensemble des valuations de Rees de I. Diverses constructions desvaluations deRees deI sontexpos´ees dans[H-S] chap. 10. Un point de vue plus g´eom´etrique dans le cadre de la g´eom´etrie analytique complexe est dans [L-T]. En particulier [L-T], si A = O est la fibre en x du X,x faisceau structural d’un espace analytique complexe X et I = (f ,...,f ) est un 1 d id´eal m -primaire, le nombre v (m )−1 est le plus petit nombre r´eel positif α X,x I X,x tel qu’ il existe un voisinage de V de x dans X et une constante C tels que : x d ∀z ∈ V , |f (z)| ≥ C||z−x||α, x X i i=1 ou` || || d´esigne unenorme arbitraire sur Cn dans lequel on a plong´e (X,x). Ceci est un cas particulier d’in´egalit´es de L ojasiewicz. Pour cette raison et dans un contexte g´en´eral nous appellerons le nombre v (m )−1 l’exposant de L ojasiewicz I A de I. 3 Polynˆomes caract´eristiques et calcul de la fonction asymptotique de Samuel Soit (A,m)unanneaulocal r´egulier d’´egale caract´eristique z´ero, dedimension n. Soit I un id´eal m-primaire et g un ´el´ement de A. Nous cherchons un proc´ed´e qui permet de calculer v (g) sans recours `a la description des valuations de Rees, I en particulier sans recours `a l’´eclatement normalis´e de centre I (i.e. sans recours 5 `a la clˆoture int´egrale de l’alg`ebre de Rees de I). Nous allons voir que pour tout g ∈ A, il y a une relation de d´ependance int´egrale de degr´e e(I), canonique, qui calcule v (g). Soit Aˆ le compl´et´e pour la topologie m-adique de A. Par fid`ele I platitude Ip.Aˆ∩A= Ip. Il en d´ecoule alors que pour tout g ∈ A, v (g) = v (g). I I.Aˆ OnpeutdoncsupposerqueAestcompletetdoncparleth´eor`eme destructurede Cohen supposer que A est isomorphe `a k[[X ,...,X ]] ou` k ≃ A/m. Supposons 1 n dans un premier temps que I = (f ,...,f ) est engendr´e par une suite r´eguli`ere. 1 n La construction de base est alors la suivante. Notons F∗ le morphisme de A = 1 k[[U ,...,U ]] dans A = k[[X ,...,X ]] d´efini par U −→ f (X). Le morphisme 1 n 2 1 n i i F∗ est quasi-fini car dim (A /m .A ) < +∞, il est donc fini par le th´eor`eme de k 2 1 2 pr´eparation formelc.f.[La] chap.8.Ilen r´esulte aussitˆotqu’ilest injectif,puisque A est entier sur A /Ker(F∗), ces deux anneaux ont donc la mˆeme dimension et 2 1 par suite Ker(F∗) = 0. Maintenant le crit`ere local de platitude (c.f. [M]), nous assure que A est un A module plat de type fini car (f ,...,f ) est une suite 2 1 1 n r´eguli`ere de A . Par cons´equent les anneaux ´etant locaux, A est un A -module 2 2 1 libre de type fini, et son rang n’est autre que dimk(A2/m1.A2) = dimk(A2/I) = e(I),puisqueA estdeCohen-Macauley. Sig estun´el´ement deA ,l’op´erateur de 2 2 multiplication par g, m : A −→ A a donc un polynˆome caract´eristique comme g 2 2 ´el´ement de End (A ). Notons P (Y,U) ∈ A [Y] ce polynˆome caract´eristique : A1 2 g 1 e(I) P (Y,U) = Ye(I)+ a (U ,...,U )Ye(I)−i ∈ A [Y]. g X i 1 n 1 k=1 Clairement,parleth´eor`eme d’Hamilton-Cayley ona:P (g,f ,...,f )= 0.Cette g 1 n relation de d´ependance int´egrale particuli`ere calcule toujours v (g). On a en effet I le r´esultat suivant : Th´eor`eme 3.1 Soient I = (f ,...,f ) ⊂ A et g ∈ A comme ci-dessus, et P (Y,U) ∈ A [Y] 1 n 2 2 g 1 son polynoˆme caract´eristique. Posons : p Ord a (U) α= = Min ( U i ), ou` ord a= Max{k ∈ N/a∈ (U)k} 1≤i≤e(I) U q i Alors : v (g) = α = p. I q Preuve : Nous constatons d’abord que v (g) ≥ p. Notons K = Frac(A ). En effet, soit v I q 2 2 6 une valuation discr`ete K −→ Z positive sur A de rang 1. Puisque : 2 2 e(I) ge(I) + a (f ,...,f )ge(I)−i = 0. X i 1 n i=1 On a : (∗) e(I)v(g) ≥ Min (v(a (f ,...,f ))+(e(I)−i)v(g)). 1≤i≤e(I) i 1 n Soit i r´ealisant le minimum dans le membre de droite de cette in´egalit´e. Par 0 d´efinitionona:ord a (U) ≥ i p.Doncord a (f ,...,f ) ≥ i p.Parcons´equent: (U) i0 0q I i0 1 n oq v(a (f ,...,f )) ≥ i pv(I). Il vient ainsi simplifiant l’in´egalit´e (∗) par (e(I)− i0 1 n 0q i )v(g) : i v(g) ≥ i .p.v(I), ou` encore v(g) ≥ p.v(I). D’ou` l’on d´eduit que 0 0 0 q q v (g) ≥ p, puisque v (g) se calcule comme le minimum des v(g)/v(I) lorsque I q I v parcourt l’ensemble des valuations de Rees de I. Supposons maintenant que l’in´egalit´e v (g) ≥ p soit stricte i.e. v (g) > p. Nous allons voir que l’on abou- I q I q tit a` une contradiction. Remarquons que pour cela, on peut supposer que k est alg´ebriquement clos. En effet, sinon soit k une clˆoture alg´ebrique de k. Le mor- phisme k[[X ,...,X ]] −→ k[[X ,...,X ]] ´etant fid`element plat, on a v (g) = 1 n 1 n I v (g), et de mˆeme les polynˆomes caract´eristiques de g consid´er´e comme I.k[[X]] ´el´ement dek[[X]]oucomme´el´ement dek[[X]] coincident.Onsupposeradoncque kestalg´ebriquementclos.SoitK = Frac(A )etnotonstoujoursF∗ :K −→ K 1 1 1 2 le morphisme injectif induit par F∗ : A −→ A . Comme A est un A -module 1 2 2 1 libre de type fini, on a facilement que pour tout b ∈ A − (0), 1/b ∈ K .A 2 1 2 et donc K est une extension alg´ebrique finie de K et [K : K ] = e(I). 2 1 2 1 Comme l’on a suppos´e que A ´etait d’´egale caract´eristique z´ero, cette extension est s´eparable et quitte `a faire un changement de variables lin´eaires sur les X , i par le th´eor`eme de l’´el´ement primitif on peut supposer que cette extension est engendr´ee par X i.e. K = K (X ). Maintenant soit p′ tel que v (g) > p′ > p. 1 2 1 1 q′ I q′ q Puisque v (g) = Lim ordI(gm), il existerait m tel que pour m ≥ m on ait I m→∞ m 0 0 ord (gm) ≥ mp′. D´esignant par [ ] la partie enti`ere sup´erieure, on aurait donc I q′ ′ gm ∈ I[mpq′]. Par suite pour tout arc ϕ∗ : k[[X1,...,Xn]] −→ k[[t]], on aurait : p′ m.ord (ϕ∗(g)) ≥ [m. ]Min ord (ϕ∗(f )) t q′ 1≤i≤n t i et donc : p′ p (•) ord (ϕ∗(g)) ≥ Min ord (ϕ∗(f )) > Min ord (ϕ∗(f )). t q′ 1≤i≤n t i q 1≤i≤n t i 7 Nousallonsconstruireunarcϕ∗ quinesatisfaitpascettein´egalit´e etobtenirainsi une contradiction, ce qui prouvera v (g) = p. Pour cela, notons P le polynˆome I q minimal de X sur K . P est de degr´e e(I) et `a coefficients dans A , i.e. P ∈ 1 1 1 A [Y]. On notera ∆ ∈ k[[U ,...,U ]] son discriminant (qui est non nul puisque 1 1 n l’extension est s´eparable). Notons D le produit : D = ∆.Π a ∈ k[[U ,...,U ]] 1≤i≤e(I) i 1 n ou` les a sont les coefficients du polynˆome caract´eristique de g comme d´efini ci- i dessus. Consid´erons alors In(D) ∈ k[U ,...,U ] la forme initiale de D, c’est `a 1 n direlepolynˆomehomog`ene deplusbasdegr´edansled´eveloppement ensommede polynˆomes homog`enes deD. In(D)est le produitdes formes initiales des a et de i celle de∆.Puis choisissons unpoint(b ,...,b ) ∈kn tel queIn(D)(b ,...,b )6= 1 n 1 n 0 et b 6= 0, 1 ≤ i ≤ n. On consid`ere alors l’id´eal a de A engendr´e par (b f − i 2 1 2 b f ,b f −b f ...,b f −b f ). Puisquele morphismeF∗ : A −→ A est entier 2 1 1 3 3 1 1 n n 1 1 2 on a haut(a) = n − 1 par les th´eor`emes de Cohen-Seidenberg. Soit p un id´eal premier minimal de hauteur n − 1 parmi ceux contenant a, soit B la clˆoture int´egrale de k[[X]]/p et Bˆ son compl´et´e. Alors par le th´eor`eme de structure de Cohen Bˆ est isomorphe `a k[[t]]. On a donc un morphisme non nul (un arc) ϕ1∗ : ϕ1∗ :k[[X]] −→ k[[X]]/p −→ B −→ k[[t]] dont le noyau est p. Posons ϕ1 = ϕ1∗(X )∈ k[[t]]. Par construction : b ϕ1∗(f )− i i 1 l b ϕ1∗(f ) = 0 et ϕ1∗(f ) 6= 0 (car b 6= 0 pour tout i et ker(ϕ1∗) = p). Posons l 1 1 i u(t) = ϕ1∗(f )/b . On a donc : 1 1 f (ϕ1(t),...,ϕ1(t)) = b .u(t), 1 ≤ l ≤ n. l 1 n l Notant α , 1 ≤ j ≤ e(I) les coefficients du polynˆome minimal P de X sur K . j 1 1 On a : ϕ1(t)e(I)+ α (b .u(t),...,b .u(t)).ϕ1(t)e(I)−i = 0 1 X j 1 n 1 1≤j≤e(I) Regardons l’´equation : e(I) e(I)−i P(t,X ) = X + α (b .u(t),...,b .u(t)).X = 0 1 1 X i 1 n 1 1≤i≤e(I) commeune´equation`acoefficientsdanslecorpsdess´eriesdepuiseux∪ k((t1/m)) m≥1 qui est alg´ebriquement clos. ϕ1 en est une racine, le discriminant de ce polynˆome 1 8 vaut ∆(b .u(t),...,b .u(t)) et comme (b ,...,b ) n’est pas un z´ero de la forme 1 n 1 n initiale de △ on a : ord ∆(b .u(t),...,b .u(t)) = ord (∆(U)).ord (u(t)) t 1 n U t Ainsi notre polynˆome P(t,X ) a e(I) racines distinctes dans ∪ k((t1/m)). 1 m≥1 Celles-ci sont toutes dans k((t1/m)) pour m convenablement choisi (assez grand). Notonsϕ1,...,ϕe(I) cesracinesdistinctes.Ellessontenfaitdansk[[t1/m]]puisque 1 1 ´el´ements de k((t1/m)) et enti`eres sur k[[t]] donc sur k[[t1/m]]. Un changement d’uniformisante t −→ t1/m nous donne donc e(I) ´el´ements distincts dans k[[t]], que nous noterons encore ϕ1,...,ϕe(I), tels qu’en posant v(t) = u(tm) on ait : 1 1 ϕj(t)e(I) + α (b .v(t),...,b .v(t)).ϕj(t)e(I)−i = 0, 1 ≤ j ≤ e(I) 1 X i 1 n 1 1≤i≤m Maintenant puisque K = K (X ), on peut ´ecrire dans K pour s ≥ 2 : 2 1 1 2 e(I)−1 X = βs .Xm, βs ∈ K s X m 1 m 1 m=0 Classiquement (c.f. par exemple [To] Th 7.5 p. 25), on voit que les βs sont dans m (A ) ou` (∆) d´esigne la partie multiplicativement ferm´ee {1,∆,∆2,...}. On 1 (∆) pose maintenant : ϕj(t) = βs (b .v(t),...,b .v(t)).ϕj(t)m ∈k((t)) s X m 1 n 1 0≤m≤e(I)−1 j Puisque X est entier sur A (et non pas simplement sur K ) alors ϕ (t) est s 1 1 s ´el´ement de k((t)) et entier sur k[[t]], il est donc ´el´ement de k[[t]]. Maintenant, on pose pour tout j, 1 ≤ j ≤ e(I) : ϕj(t) = (ϕj(t),...,ϕj(t)) ∈ k[[t]]n. 1 n Par construction mˆeme on a : f (ϕj(t)) = b .v(t), 1 ≤ l ≤ e(I) l l et ϕj 6= ϕj′ si j 6= j′. Nous allons voir que chacun des arcs ϕ∗j : k[[X]] −→ k[[t]] et en particulier ϕ1∗ nous fournit une contradiction avec (•). En effet, puisque (b ,...,b ) n’annule pas les z´eros de la forme initiale des a , on a : 1 n i (1) ord a (f (ϕj(t)),...,f (ϕj(t))) = ord a (b .v(t),...,b v(t)) t i 1 n t i 1 n (2) = ord a (U ,...,U )ord v(t) = ord a (U ,...,U )Min ordϕj∗(f ) U i 1 n t U i 1 n 1≤l≤n l 9 Puisque g(ϕ1(t)) est racine de : Ye(I)+ a (b .v(t),...,b v(t))Ye(I)−i = 0 X i 1 n 1≤i≤m et que les autres racines sont les g(ϕj(t)). On a aux signes pr`es : a (f (ϕ1(t),...,f (ϕ1(t)) = g(ϕj1(t))...g(ϕji(t)). i 1 1 n n X 1≤j1<j2...ji≤e(I) Maintenant par (•) on a : p ord ( g(ϕj1(t))...g(ϕji(t)) > i. Min ord ϕ1∗(f ) t X q 1≤l≤n t l 1≤j1<j2...ji≤e(I) Donc comparant avec (1),(2) on obtient : p ∀i, ord (a (U ,...,U ))Min ord (ϕ1∗(f )) >i Min ord (ϕ∗1(f ). U i 1 n 1≤l≤n t l 1≤l≤n t l q Ce qui est contradictoire avec la d´efinition de p. (cid:3) q Corollaire 3.2 Soient (A,m) un anneau local r´egulier d’´egale caract´eristique z´ero de dimension n et I un id´eal m-primaire alors tout ´el´ement x de I satisfait une relation de d´ependance int´egrale sur I de degr´e e(I) ou` e(I) d´esigne la multiplicit´e de Samuel de I. Preuve : D’apr`es les r´esultats de [N-R], on peut trouver f ,...,f ∈ I tels que f ,...,f 1 n 1 n soit une suite r´eguli`ere de A et J = (f ,...,f ) une r´eduction minimale de I. 1 n On a alors I = J. Soit x ∈ I = J. Si Aˆ d´esigne le compl´et´e m-adique de A, on a e(I) = e(I.Aˆ) = e(J) = e(J.Aˆ). D’apr`es le r´esultat pr´ec´edent, x satisfait une relation de d´ependance int´egrale de degr´e e(I) sur J.Aˆ et donc `a fortiori sur I.Aˆ. En proc´edant comme dans [H-I-O] lemme 4.11 p.19 ceci implique que : (I.Aˆ+x.Aˆ)e(I) = I.Aˆ.(I.Aˆ+x.Aˆ)e(I)−1 Comme Aˆ est fid´element plat sur A, on a : (I.Aˆ+x.Aˆ)e(I)∩A = (I+x.A)e(I) et I.Aˆ.(I.Aˆ+x.Aˆ)e(I)−1∩A= I.(I+x.A)e(I)−1 Par suite : (I +x.A)e(I) = I.(I +x.A)e(I)−1 et ceci implique que x satisfait une relation de d´ependance int´egrale de degr´e e(I) sur I toujours en reprenant la preuve de 4.11 de [H-I-O]. (cid:3) 10

See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.