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Flaccus: Argonautiques. Tome II: Chants V-VIII PDF

617 Pages·2002·23.251 MB·French
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VALERIUS FLACCUS ARGONAUTIQUES CHANTS V-VIII COLLECTION DES UNIVERSITÉS DE FRANCE publiée sous le patronage de l’ASSOCLATION GUILLAUME BUDÉ VALERIUS FLACCUS ARGONAUTIQUES TOME II CHANTS V-VIII TEXTE ÉTABLI ET TRADUIT PAR LIBERMAN G authier Maître de Conférences à l’Université de Paris X Membre de l'Institut Universitaire de France PARIS LES BELLES LETTRES 2002 Conformément aux statuts de l’Association Guillaume Budé, ce volume a été soumis à l’approbation de la commission technique, qui a chargé M. Jean-Louis Charlet d’en faire la révision et d’en surveiller la correction en collaboration avec M. Gauthier Liberman. Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous les pays. © 2002. Société d'édition Les Belles Lettres 95 boulevard Raspail, 75006 Paris www.lesbelleslettres.com ISBN : 2-251-01428-4 ISSN : 0184-7155 AVANT-PROPOS Il y a vingt ans (j’avais alors seize ans), je fis le vœu de faire une édition des Argonautiques de Valerius Flaccus. Ce qui transparaissait de la beauté et de l’étran­ geté de cette œuvre à travers la traduction me charmait. Longtemps, je n’ai pu mesurer toute la difficulté du tra­ vail. Si j ’en avais eu pleinement conscience, j ’aurais probablement renoncé. Valerius Flaccus est un poète hardi. Il pousse parfois à l’extrême les possibilités de la langue. Il condense jusqu’à l’obscurité le modèle ou les modèles dont il s’inspire librement et sans la reconnais­ sance desquels on ne saurait justement apprécier son poème participatif ou, comme on dit, intertextuel. De surcroît, l’œuvre porte des traces indéniables d’inachè­ vement, que l’on met en rapport avec le décès préma­ turé de l’auteur constaté par Quintilien dans sa phrase lapidaire multum in Valerio Flacco nuper amisimus. Le texte des Argonautiques, bien transmis, donnerait donc du fil à retordre à un interprète aguerri. Mais il est loin d’être bien conservé. Le texte que présentent nos sources remonte à une recension de la fin de l’Anti­ quité. La version (s’il y en eut bien une seule) dont dis­ posait l’auteur de cette recension était passablement altérée. Le chant VII a particulièrement souffert — fut- il le plus lu ? L’ancienneté des plus graves fautes qui affectent les textes classiques est un fait souvent négligé, bien que fondamental et connu depuis longtemps : pleraque quae scriptores antiqui contraxerunt menda iam in ipsa anti­ quitate esse orta hodie fere scitur, écrit E. Baehrens en VIII AVANT-PROPOS 1875 dans la préface de son édition des Argonautiques. « Les altérations de nos textes les plus graves et les plus difficiles à corriger se sont produites dans les temps anciens, immédiatement après la publication d'un ouvrage, ou tout au moins à l’époque où cet ouvrage était le plus commenté dans les écoles et avait la plus grande vogue », « dans ces dernières années, des papyrus et des parchemins retirés du sol de l’Égypte ont mis en évidence l’ancienneté des fautes qui déparent nos manuscrits », écrit l’helléniste H. Weil en 1886. L’accord de tous les manuscrits ne peut être invoqué pour authentifier une leçon suspecte : une faute présente dans un archétype se retrouve naturellement dans ses copies, et l’argument du nombre, souvent utilisé chez nous, ne tient pas. Je reviens à la recension antique des Argonautiques. Quelque volonté que son auteur ait eu de présenter un texte moins gâté, il n’était pas en mesure d’éliminer les fautes tant soit peu graves, et ses corrections de fortune ont souvent, loin de la réparer, approfondi la faute. Sans les mauvaises retouches des grammairiens, auteurs de diorthoses ou de recensions, nombre de fautes seraient plus apparentes. Quand la forme est sauve et que le fond, à première vue, ne choque pas, il peut être difficile de trouver la faille. Ainsi, un gram­ mairien qui trouva dans les Tristes d’Ovide (1,11,12) le pentamètre tronqué omnis ab hac cura leuata mea introduisit la correction de fortune <mens re>leuata, la leçon des manuscrits. Une inscription apprend qu’Ovide avait en réalité écrit omnis ab hac cura cura leuata mea est, ce dont il était difficile de s’aviser. Altérés ou mal compris, de nombreux passages des Argonautiques ont été retouchés. Un grand nombre de ces retouches, à la différence de celle qui défigure le vers d’Ovide, nuisent au sens et apparaissent aux lec­ teurs attentifs et armés d’une connaissance suffisante de la langue et de la poésie latines. Toute l’habileté du critique consiste à faire la part de la hardiesse du poète. AVANT-PROPOS IX de Γinachèvement de son œuvre» des fautes des copistes et des corrections anciennes1. Je me suis fixé pour tâche d’expliquer les passages dif­ ficiles mais sains et de déceler, de circonscrire les fautes du texte transmis et, si possible, d’y remédier. Si j’ai adopté des conjectures récentes ou tirées de mon fonds propre, je suis heureux d’avoir réhabilité beaucoup de corrections anciennes indûment négligées. Bien que l’adoption d’une correction dans le texte en eût facilité la lecture, j’ai préféré mettre le passage fautif entre croix quand une correction ne me paraissait pas avoir le degré de probabilité suffisant ou que rien ne permettait de faire un choix entre plusieurs corrections également possibles. Mais je n’ai pas hésité à accepter certaines corrections plausibles dans des passages dont l’intelligibilité eût été gravement compromise par le maintien des leçons fau­ tives. J’ai profité des notes pour m’expliquer, persuadé que l’auteur d’une édition critique doit autant que possible présenter au lecteur la justification de choix fondés sur l’exercice du sens critique nourri de la connaissance de la phraséologie des poètes, du style de l’auteur, et de la pathologie des textes. Cette dernière ne fournit pas des recettes mécaniques pour faire des conjectures prétendu­ ment dotées d’une vraisemblance paléographique. Elle enseigne au contraire que certaines fautes sont le résultat de remaniements qui, s’ils rendent parfois aléatoire la restitution, interdisent de faire et de juger les corrections qu’ils appellent d’après des critères sanctifiés par le qua­ lificatif de « paléographiques ». Chaque cas est d’espèce et demande réflexion. La critique verbale d’un poète raf­ finé met aussi en jeu le sens littéraire, et elle montre sou­ vent mieux que des généralités complaisantes ou qu’une rhétorique bien rôdée la justesse ou la fausseté du sens 1. Au dernier moment, je vois que dans 8,367-368, magnoque sub altis I turbine FIGIT (anticipation de defixus v. 369 ?) aquis, il faut restituer MERGIT. S’en trouvera-t-il pour défendre figit ? X AVANT-PROPOS littéraire d’un exégète, surtout quand il commente s’en sans rendre compte un passage gâté. L’établissement du texte met en jeu des mots, mais aussi des idées et des choses. On trouve donc, dans plus d’une note relative à un problème textuel, la discussion d’un fait de civilisation. Dans l’annotation des chants V- VIII, et en particulier dans celle du chant VI, j ’ai fait plus de place à l’explication des noms propres et des allusions obscures à un lecteur non spécialiste. Mes notes rendent amplement hommage aux grands philologues d’hier dont j ’ai utilisé les travaux. Parmi ceux d’aujourd’hui, je tiens à remercier ici J. Delz et W. S. Watt. Leurs avis m’ont souvent amené à revoir mes positions. L’apparat critique et les notes témoignent de l’étendue de mes obligations envers l’éminent latiniste d’Aberdeen. P. Hummel, S. Georgakopoulou et Th. Baier m’ont obligé en acceptant de relire une première version. Ma gratitude va enfin à l’Institut Universitaire de France, qui, en me recrutant, m’a permis de terminer dans de bonnes conditions ce travail, vœu de vingt ans. Paris, le 13 juin 2002 SVBSIDIA CRITICA Éditions Première période 1474 Bologne (Bon.1474) [1481] Florence, sine anno (Flor. 1481) 1498 Bologne (Bon. 1498) 1500 (et 1501) Venise (Ven. 1500) 1500 Paris [Gervais Aumen] 1503 Florence, Juntine, avec la participation de della Fonte (Flor. 1503) 1511 et 1512 Paris, Ascensiana [Gervais Aumen] 1517 Florence, Juntine (= Juntine de 1503) 1517 et 1519 Paris, Ascensiana, avec commentaire de Maserius 1519 Bologne, avec commentaire de Pius 1523 Aldine (Ven. 1523) 1524 Alcala de Henarès, avec les notes de L. Balbus 1525 Strasbourg [P. Engentin] =1532 Paris 1545 et 1548 Lyon, Gryphiana 1553 Osuna 1565 Anvers [Louis Carrion] 1566 Anvers [Louis Carrion] 1604 Lyon [A. Schott] 1612 Rouen [A. Schott] 1617 Genève [A. Schott] = Paris, 1698 1617 Lyon [J. Zinzerling] 1630 Leipzig, avec les notes de L. Alard et, entre autres, de C. Bulaeus et de J. Weitz Seconde période N. Heinsius, Amsterdam, 1680 N. Heinsius-P. Burman, Utrecht, 1702 N. Heinsius-P. Burman, Padoue, 1720 SVBSIDIA CRITICA P. B unman, Leyde, 1724 Th. Ch. Harles, Altenburg, 1781 Édition Bipontine, 1786 J. A. Wagner, Göttingen, 1805 A. Dureau de Lamalle, Paris, 1811 (avec traduction versifiée et notes) N. E. Lemaire, Paris, 1824-1825 W. S. Walker, Londres, 1827 (dans son Corpus Poetarum Lati­ norum) Caussin de Perceval, Paris, 1829 (avec traduction en prose) W. E. Weber, Francfort, 1833 (dans son Corpus Poetarum Lati­ norum) A. Huguet, Paris, 1837 Ch. Nisard, Paris, 1843 (avec traduction en prose) Troisième période G. Thilo, Halle, 1863 C. Schenkl, Berlin, 1871 E. Baehrens, Leipzig, 1875 (Teubner) P. Langen, Berlin, 1896-1897 J. B. Bury, Londres, 1900 (dans le Corpus Poetarum Latinorum de Postgate) C. Giarratano, Milan-Palerme-Naples, 1904 O. Kramer, Leipzig, 1913 (Teubner) J. H. Mozley, 1934 (Loeb) E. Courtney, Leipzig, 1970 (Teubner) W.-W. Ehlers, Stuttgart, 1980 (Teubner) F. Caviglia, Milan, 1999 (« Bur ») Travaux mentionnés en abrégé dans Vapparat critique et les notes Aalto-Pekkanen = P. Aalto et T. Pekkanen, Latin Sources on North-Eastern Eurasia, Wiesbaden, I 1975, II 1980 Alard = ses notes dans l’édition variorum de V. Fl. parue à Leipzig en 1630 Alceste de Barcelone = mon édition de ce poème anonyme dans Revue de Philologie, 72, 1998, p. 219-231 ALL = Archiv für lateinische Lexicographie und Grammatik, éd. E. Wölfflin, Leipzig, 1884-1909 Axelson = B. Axelson, Unpoetische Wörter, Lund, 1945

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