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Étude du suivi de la croissance de jeunes goélands argentés dans le Centre de Sauvegarde du ... PDF

31 Pages·2010·2.81 MB·French
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Cédric BEAUDOIN Association le CHENE Étude du suivi de la croissance de jeunes goélands argentés dans le Centre de Sauvegarde du CHENE Maître de stage : Christine BLAIZE Université de Rouen Tuteur de stage : Aurélie HUSTE L3 EBO 2009-2010 Étude du suivi de la croissance de jeunes goélands argentés dans le Centre de Sauvegarde du CHENE Résumé : Le suivi de la croissance des jeunes goélands argentés, Larus argentatus, dans le Centre de Sauvegarde de la faune sauvage du CHENE est réalisé pour tenter d'évaluer l'influence des soins en Centre de Sauvegarde, par rapport au milieu naturel. Le protocole mis en place repose principalement sur le travail de P. MIGOT réalisé en Bretagne en 1987 dans le cadre de sa thèse. Pour notre étude, 10 poussins sont étudiés en utilisant 3 mesures biométriques : la longueur de l'aile pliée, la longueur bec-tête et la longueur du tarse long. Les mesures sont effectuées 1 à 2 fois par semaine en fonction de la charge de travail. Dans un premier temps, l'âge est estimé à partir du plumage du goéland et de la mesure de l'aile pliée. Dans un deuxième temps, le sexe est déterminé à partir des mesures de la longueur bec-tête combinées à celles du tarse long. Le dimorphisme apparaît tôt lors de la croissance des jeunes goélands (15 jours). Ensuite, la croissance dans le Centre de Sauvegarde du CHENE est comparée avec celle en milieu naturel. Les résultats obtenus laissent supposer qu'il n'y pas de différences de croissance entre le milieu naturel et le Centre de Sauvegarde. La nourriture n'est pas un facteur limitant dans ces deux milieux. Le stress peut être le facteur de variation de la croissance le plus important entre ces deux milieux. En effet, la manipulation et la présence de l'homme n'est pas aussi forte dans le milieu naturel qu'au Centre de Sauvegarde. Par contre, le stress est quand même présent dans le milieu naturel, les jeunes subissent la pression de prédation des autres goélands, mais aussi la compétition intra et inter-spécifique. La seul différence notable qui ressort de l'étude est le taux de survie des jeunes goélands : dans le milieu naturel, il atteint 50% alors que dans le Centre du CHENE, il est de l'ordre de XX%. Mots clefs : Goélands argentés, Larus argentatus, croissance. SOMMAIRE Remerciements p 1 I. Introduction 1 ) Contexte p 2 2 ) Description du sujet d'étude: le goéland argenté p 2 3 ) Présentation de la structure d'accueil p 4 4 ) Les objectifs p 5 I I. Matériel et méthode 1 ) Site d'étude : parcours des poussins de Goélands argentés dans le Centre de Sauvegarde p 6 2 ) Les mesures réalisées p 7 3 ) Les analyses p 8 III. Résultats 1 ) La détermination du sexe des différents individus p 10 2 ) La croissance au sein du Centre de Sauvegarde p 11 3 ) La croissance en Centre de Sauvegarde et celle du milieu naturel sont-elles comparables ? p 13 I V. Discussion 1) Détermination du sexe chez les jeunes goélands argentés p 18 2) La croissance au Centre de Sauvegarde du CHENE p 18 3) Comparaison de la croissance en Centre de sauvegarde par rapport au milieu naturel p 19 V. Conclusion p 20 VI. Bilan du stage p 21 Bibliographie p 22 ANNEXE Je remercie avec plaisir et sincérité : Mlle Christine BLAIZE, maître de stage, de m'avoir permis de réalisé ce stage et pour le soutient qu'elle m'a apporté pour mener ce travail à son terme. Pour l'aide qu'elle m'a apporté dans le traitement de certaines données et la rédaction de ce rapport. Je la remercie également de la confiance qu'elle m'a portée tout au long de la durée du stage. Mr Alain BEAUFILS, directeur du Centre de Sauvegarde du CHENE, de m'avoir permis une insertion facile dans l'équipe. Je lui suis reconnaissant pour les conseils et le partage de ses connaissances. Mr Gilles Le GUILLOU, bénévole du Groupe Ornithologique Normand, de m'avoir permis de participer aux baguages sur les toits au Havre ainsi que sa confiance pour la réalisation de celui-ci. Mlle Laure PREVOST, soigneuse au Centre du CHENE et des nombreux bénévoles, qui m'ont aidé à réaliser cette étude dans les meilleurs conditions possibles. 1 I. INTRODUCTION 1) Contexte De nombreuses espèces d'oiseaux marins comme les goélands, les cormorans et les fous de bassan (DEBOUT, 2009), vivant sur le littoral, se servent des falaises et des cordons de galets pour leur nidification : ponte des œufs, élevage etc... Le développement des infrastructures industrielles, touristiques (immeubles construits sur le littoral) et économiques dû à l'activité humaine a permis à certains oiseaux d'établir leur nids à l'intérieur même de la ville. Ce milieu anthropique est un habitat favorable aux espèces en offrant une source de nourriture abondante (port, marché, poubelles...), variée (poissons et mollusques sur les marchés et les ports, viande dans les poubelles) et des sites de nidification comme les toits terrasses, typiques de la région. La ville permet également une protection des nichées contre les prédateurs comme le renard roux (Vulpes vulpes) et le surmulot (Rattus norvegicus), responsables des pillages des nids sur les cordons de galets (LE GUILLOU, 2006). Le Goéland argenté (Larus argentatus) est une espèce abondante sur les littoraux de France depuis les années 1980, notamment en Normandie et en Bretagne où il a su profiter de son statut d'espèce protégée et de ces nouveaux habitats pour se développer. On le retrouve aujourd'hui en abondance dans les villes du Havre, Fécamp, Dieppe et Brest, etc... 2) Description du sujet d'étude : le goéland argenté Fiche descriptive du Goéland argenté ( Larus argentatus ): Photo 1: Goéland argenté, Larus argentatus 2 Famille : Laridées Biométrie : - taille : de 55 à 67 cm -envergure : de 130 à 158 cm -poids : de 750 à 1250 g -longévité : 32 ans maximum (PERRIN ET CUISIN, Oiseaux d'Europe, 1994) Le goéland argenté est reconnaissable à sa tête et son ventre blanc, son dos et ses ailes gris, les pointes de ses rémiges noires ornées de points blancs, son bec jaune et ses pattes roses. Il se différencie des autres espèces de goélands communes en Normandie à la couleur du dos et des pattes : le goéland brun est marron foncé avec les pattes jaunes et le goéland marin, beaucoup plus grand, est marron foncé à noir avec les pattes roses. La reproduction a lieu du 26 avril au 20 mai (MIGOT, 1987). Une fois les œufs éclos, les parents nourrissent les oisillons jusqu'à 6 semaines environ, âge de leur premier vol. Certains atteignent leur maturité sexuelle à partir de 4 ans mais pour la majorité, c'est à l'âge de 5 ans (PONS, 1993). Le goéland argenté a presque disparu à la fin du 19ème siècle (MIGOT,1987) à cause de la commercialisation de ses œufs et de la chasse pour le loisir et le commerce des plumes dans la chapellerie (www.wikipedia.org). Mis sur liste des espèces protégées à partir de l'année 1962, il est soumis à l'article L 211-1 du code rural (AIM 17/04/1981) : "Interdiction sur tout le territoire métropolitain et en tous temps de destruction ou d'enlèvement des œufs ou des nids, de destruction, de mutilation, de capture ou d'enlèvement, de perturbation intentionnelle, de naturalisation, de transport, de colportage, d'utilisation, de détention, de mise en vente de ces oiseaux" (www.legifrance.gouv.fr). Les effectifs de goélands argentés ont ré-augmenter et l'espèce a colonisé les milieux urbains à proximité de la mer (www.wikipedia.org). Bien que croissante des années 1960 jusqu'aux années 1980, aujourd'hui la population tend à se stabiliser, voire même à diminuer en milieu naturel (DEBOUT, 2009 ). Par contre, depuis quelques années, les goélands ont tendance à préférer la ville plutôt que le littoral pour la nidification ( LE GUILLOU, 2008, 2009). Cette espèce a tendance à être bruyante et dérangeante pour les citadins. En effet, ses excréments engendrent des salissures et abîment les toitures (MIGOT, 1986) comme beaucoup de personnes s'en plaignent dans les villes du littoral normand (com. pers. service environnement de la ville du Havre). Ainsi, malgré le statut d'espèce protégée, le goéland argenté subit une politique de régulation de la part de la ville du Havre autorisée par l'instruction ministérielle 94/3 du 06/06/1994. Cela consiste à asperger les œufs avec un mélange de formol et d'huile de lin, qui obstrue les pores de la coquille et détruit l'embryon en maintenant l'œuf en état. Ce processus limite ainsi les pontes de remplacement et le temps passé par les adultes en ville sur les sites de nidification. La stérilisation ne fonctionnant pas systématiquement, la ville du Havre possède également une autorisation de déplacement des oisillons éclos à la demande des particuliers qui se plaignent du bruit. C'est pourquoi des associations comme le CHENE (Centre d'Hébergement et d'Étude sur la Nature et l'Environnement) existent, permettant ainsi aux animaux ramassés par les hommes ou victimes d'accidents d'être pris en charge et soignés, puis relâchés dans leur habitat, quand c'est possible. 3 3) Présentation de la structure d'accueil Le CHENE est une association créée en 1980 qui a pour but de favoriser la connaissance de la faune et de la flore régionales par le biais de son Musée, et la sensibilisation du public aux animaux par l'intermédiaire de son Centre de Sauvegarde de la faune sauvage, qui accueille toute les espèces d'animaux blessés ou mazoutés (photo 2: Centre de Soins du CHENE). Photo 2: Centre de Sauvegarde du CHENE (www.chene.asso.fr) Le centre de sauvegarde du CHENE est une infrastructure organisée, habilitée à accueillir aussi bien des oiseaux que des mammifères (chevreuils, renards et phoques...) et des reptiles. Il est doté d'un bâtiment contenant une salle de soins pour le diagnostic et les premiers soins, et différentes salles de contention, entouré de différents enclos de taille variable en fonction des espèces (Figure 1). 4 Figure 1 : Plan du Centre de Sauvegarde du CHENE (©) Le choix de la détention d'un animal dépend de l'espèce et de sa pathologie. En règle générale, les individus sont d'abord maintenus dans de petits enclos dans des pièces intérieures pour surveiller le poids, la quantité de nourriture ingérée, prodiguer les traitements et les autres soins... Une fois une amélioration observée (animal acceptant de se nourrir seul, prise de poids conséquente, fin du traitement…), l'animal est transféré dans des structures extérieures, de plus grande taille. Il peut alors terminer sa croissance avec moins d'intervention de la part des soigneurs, jusqu'au moment où il est jugé apte à retourner dans le milieu naturel. 4) Les objectifs L'objectif principal de cette étude est le suivi de la croissance des poussins goélands argentés en captivité dans le Centre de Sauvegarde du CHENE, en comparaison avec des données réalisées par des chercheurs en milieu naturel. La première partie consiste donc à suivre la croissance des jeunes goélands soignés au Centre par différentes mesures biométriques choisies en fonction de la littérature déjà existante. La deuxième partie porte sur le regroupement des données de suivi dans le Centre de Sauvegarde de 2010 avec celles déjà effectuées au CHENE en 2007 et 2009 (données brutes de BLAIZE 2007, THIERRY, 2009) puis la comparaison de ces données avec des suivis de croissance en milieu naturel. 5

Description:
Aurélie HUSTE. L3 EBO 2009-2010 partir des mesures de la longueur bec-tête combinées à celles du tarse long. Le dimorphisme apparaît tôt
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