Étude du circuit magnétique de l’aimant permanent F. Bedeau To cite this version: F. Bedeau. Étude du circuit magnétique de l’aimant permanent. J. Phys. Radium, 1941, 2 (4), pp.113-125. 10.1051/jphysrad:0194100204011300. jpa-00233789 HAL Id: jpa-00233789 https://hal.science/jpa-00233789 Submitted on 1 Jan 1941 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. SÉRIE VIII. - TOME Il. No là. UCTOBRE-N0~’EMBRF-D~CEMBRE 19!~1. LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM ÉTUDE DU CIRCUIT MAGNÉTIQUE DE L’AIMANT PERMANENT (1) Par. M. F. BEDEAU. Sommaire. 2014 En collaboration avecM. J. de Mare j’ai publié dans la Revue Générale de l’Électricité (2) un article qui, dans notre intention, devait résumer d’une façon assez complète l’ensemble des procédés qui permettent d’établir non pas un projet d’aimant permanent mais plutôt un avant-projet. On trouvera dans cet article d’assez nombreuses valeurs numériques concernant les matériaux utilisés, une étude de l’hyperbole de Watson, un résumé des travaux de Picou et une bibliographie assez complète. Le but du présent article est de mettre en évidence les approximations que les ingénieurs sont dans l’obligation d’admettre, de faire ressortir les contradictions dans les hypothèses.... Malgré ces approxima- tions, malgré ces contradictions, les relations utilisées rendent de réels services « Aussi bien. écrivait Picou en 1924, il ne s’agit pas ici de science, mais d’art. Il faut, pour les besoins de la construction, aboutir à des formules concrètes, réductibles en chiffres. Cette fin justifie les moyens. ». Considérons le circuit magnétique de la figure i a; de la figure i b ; nous avons réalisé un aimant ce circuit fermé comprend une barre d’acier non comportant un pôle nord N, un pôle sud S; un aimantée, de longueur L et de section S; le reste champ magnétique h existe dans l’entrefer de du circuit est constitué par du fer doux de perméa- longueur 1, de sections s; un champ magnétique JC bilité infinie. Au moyen d’un enroulement non (champ démagnétisant) figuré, nous aimantons la pièce AB. existe dans le matériau AB ; le champ magnétique dans le fer doux est nul puisque ce fer doux est supposé avoir une perméabilité infinie. Le point de fonction- nement M (fin. 2) décrit le cycle d’hystérésis AB Fig. ~ . lorsque 1 varie de zéro à ~ l’infini; la valeur absolue du champ en B, est le Le courant magnétisant ayant été supprimé, le champ coercitif. L’opération n’est d’ailleurs pas champ magnétique à l’intérieur du circuit est réversible; si on rapprochait les pièces polaires A’ et B’ jusqu’au contact, le point de fonctionnement nul et l’induction dans AB a une valeur u3r décrirait le cycle de recul BA’ (fig. 2); je reviendrai (induction rémanente), le point de fonctionnement se trouve en A sur le cycle d’hystérésis ( fig. ~). sur ce suj et. Écartons maintenant les pièces polaires A’ et B’ Supposons le point de fonctionnement en M et écrivons les deux lois fondamentales du circuit précédemment au contact et prolongeons les parties inférieures du fer doux; nous arrivons au schéma magnétique :-. 1 ~ Le champ magnétique dérive d’un potentiel; (1) Exposé fait à la Société Française de Physique le on a donc le long d’un circuit fermé 17 janvier 194 I. (2) , Aimants permanents ~, Revue Générale de l’Électricité, t. L, nO 1, p. 35, juillet 1941. LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIl M. - SÉRIE VIII. - T. II. - V° 4. - OC.TOBRE--.B-O~-E~MBRE-DÉCEMBRE 1941. 8. Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0194100204011300 114 Nous admeffrons que le champ démagnéfisanf dans volume v d’entrefer, on utilisera un aimant de l’aimant est uniforme et de valeur ~, que le champ h dimensions L et S telles que dans l’air est également uniforme. Avec ces approximations on a 2~ Le flux d’induction est conservatif; des hypo- thèses précédentes il résulte que l’induction 63 dans Le volume V d’aimant a pour valeur l’aimant est uniforme, que l’induction b dans l’air l’est également, d’où Critérium d’Evershed, hyperbole de Watson; L’air a une perméabilité ~o; on a donc conséquences. - Il y a évidemment intérêt à utiliser un matériau tel que pour un champ donné dans un entrefer de volume donné, le volume Nous n’utiliserons que le système d’unités électro- d’aimant soit minimum; il y aura donc lieu d’em- magnétiques C.G.S. dans lequel {J-o = 1; d’où ployer le matériau par lequel le produit 03’ Je’ est le plus grand possible. Ce produit caractérise dans une certaine mesure le matériau; cette remarque a été faite pour la première fois par Evershed. De cette équation et de l’équation Lorsque les dimensions de l’entrefer et de l’aimant sont telles que le point de fonctionnement correspond aux valeurs 63’ et ~, on dit que le critérium d’Ever- nous déduisons shed est satisfait. Les catalogues des fabricants d’aimants indiquent généralement la valeur des produits (]3’ ar’ et presque toujours les valeurs J3, et ¿¡ee de l’inductioai Si l’on désigne par V le volume LS de l’aimant, rémanente et du champ coercitif. A défaut de la par v le volume de l’entrefer, il vient connaissance du produit ~3’ a~’ on pourra déduire approximativement sa valeur de la formule empirique Ainsi pour un entrefer donné (s, I~ et un aimant formule vérifiée d’une façon assez satisfaisante pour donné (L, S) le point de fonctionnement M est la majorité de matériaux magnétiques. connu si l’on se donne le cycle d’hystérésis du D’autre part, Watson a montré que pour tous matériau; il suffit (fin. 2) de tracer la droite OM de les aciers à aimants, le cycle d’hystérésis dans la coefficient angulaire région où ce est négatif et à3 positif est une branche d’hyperbole; il est alors facile de montrer que le maximum du produit ú3a-e correspond au point de rencontre de la courbe d’hystérésis avec la diago- Connaissant le point M on déduira les valeurs nale du rectangle de hauteur 1Br (induction réma- correspondantes J5 et Je et par suite la valeur du nente) et de base X, (champ coercitif). champ h dans l’entrefer. Les courbes 1 et 2 de la figure 3 représentent Si nous nous imposons les valeurs h et v, le les cycles d’hystérésis d’un acier à 35 pour 100 de volume V de l’aimant sera donné par l’équation (4). cobalt et de l’acier au nickel-aluminium nuance A Ce volume sera minimum lorsque le produit (Bae d’Allevard. Les points de fonctionnement qui corres- sera maximum; or, ce produit passe nécessairement pondent au critérium d’Evershed sont 1 et 1‘. par un maximum puisqu’il est nul lorsque le point Supposons que deux aimants construits avec ces de f onctionnement est en A ou en B ( fig. 2). Nous deux matériaux aient la même forme, c’est-à-dire désignerons par c3’ et ~~’’ les valeurs correspon- que pour l’un et l’autre, les valeurs de L, S, et 1, s dantes de d3 et âC. soient les mêmes; les dimensions déterminent la , Nous remarquerons encore que le produit h2v position du point de fonctionnement, point de représente au facteur 8’ près, l’énergie contenue rpeanscsoannttr e padre lla’ ocroiguirnbee edt’ hydset ércéoseifsf iacvieenct unaeng udlraoiirtee dans l’entrefer sous forme magnétique; cette énergie donné [équation (5)]. est égale à ô3JC V; pour un volume V d’aimant Si les dimensions sont telles que le point de elle est maxima si le produit 63de est maximum. fonctionnement soit en A, pour l’aimant au cobalt, Finalement, pour obtenir un champ h dans un il sera en A2 pour l’aimant au nickel-aluminium. 115 Les énergies comprises dans l’entrefer sont au fac- En passant nous remarquerons combien est teur v près égales aux aires des rectangles ayant 0,X faible la perméabilité des aimants modernes pour 1tr le point de fonctionnement optimum. Alors que et flA2 pour diagonales; l’aimant au cobalt donne pour l’aimant au tungstène on a des résultats meilleurs que l’aimant au nickel- aluminium. pour le ticonal 2 A, on a C’est dire combien les fuites doivent ètre impor- tantes puisque l’aimant est plongé dans un milieu (l’air) qui n’est que 7,2 fois moins perméable que lui 1 Ce qui caractérise le matériau moderne c’est : i° Une induction rémanente plus faible; 20 Un champ coercitif beaucoup plus grand; 30 Un produit 63’ Je’ beaucoup plus élevé; 40 Une perméabilité faible au point de fonction- nement optimum et corrélativement, ce qui est le revers de la médaille, des fuites élevées; 50 Une dureté considérable; la dureté (mesurée ~ Fia. 3. à la bille de Brinell) est d’autant plus grande que le champ coercitif est lui-même plus grand. Les Ce serait l’inverse si les dimensions étaient telles matériaux modernes ne peuvent être usinés qu’à la meule, leur moulage s’impose. que les points de fonctionnement soient en B, et B2. Souvent les aimants seront livrés sous forme de Si les points de fonctionnement étaient en K, barreaux droits et si le volume de l’aimant est les deux matériaux donneraient les mêmes résultats. faible le volume total de métal sera notablement En fait les deux aimants et leurs entrefers doivent plus important que celui de l’aimant, le volume avoir des dimensions différentes et les points de des pièces polaires devenant prédominant ( fig. i b). fonctionnement doivent être en 1 et I’. En 1 pour Néanmoins l’encombrement total est beaucoup plus l’aimant au cobalt, on a réduit que celui qui était obtenu avec les anciens matériaux. en I‘ pour l’aimant au Ni-Al, on a Soit encore un acier moderne (ticonal ’2 A) pour lequel et un acier, ancien au tungstène pour lequel Désignons par L1, Sl, L2 et S, les dimensions optima des deux aimants [équations (6) et (7)] on aura Fig. 4. Signalons que les catalogues des constructeurs reproduisent en général non seulement le cycle Ainsi le volume de l’aimant au tungstène est d’hystérésis mais encore la courbe représentant le supérieur à huit fois le volume de l’aimant en produit 03Je en fonction de d3. La figure À repré- ticonal 2 A; sa longueur est supérieure à 16 fois sente de telles courbes pour l’Alnico (acier moderne la longueur de l’aimant en ticonal 2 A; par contre à l’aluminium-nickel-cobalt) et un acier ancien au la section S2 n’est guère que la moitié de S1. tungstène. 116 On voit que le maximum du produit (î3Je est un désignant la perméance. Nous donnerons à peu accusé pour le tungstène alors qu’il est au cette équation (3’) le nom d’équation de Picou; contraire très accusé pour l’alnico; ceci n’est pas elle a été établie par cet auteur en utilisant des sans inconvénient. Alors même que les dimensions graphiques faisant intervenir la notion de force du circuit magnétique n’étaient pas très bien magnétomotrice; nous allons montrer, en employant déterminées, le produit u3JC pouvait être encore une méthode un peu différente de celle de Picou, voisin de 63’ ~e’ dans le cas de l’acier au tungstène que cette équation (3’) est encore valable dans le alors que dans le cas de l’alnico, une mauvaise cas où il y a des fuites. détermination des dimensions risque de nous éloigner considérablement des conditions optima d’utili- Étude du circuit magnétique lorsqu’il y a sation. des fuites. Reportons-nous à la figure 1 b et -- Ainsi qu’il a été dit la simple inspection du gra- supposons que le matériau ne soit pas aimanté; phique permet de déterminer les énergies contenues enroulons n spires sur AB, faisons passer un courant i; dans l’entrefer sous forme magnétique; en effet on aura cette énergie W a pour valeur q. désignant le flux d’induction, u1., >i’ et (Ra dési- gnant les réluctances du matériau AB, du fer et Ainsi que nous l’avons remarqué, pour un même de l’air. Les réluctances de AB et de l’air sont volume d’aimant, l’énergie dans l’entrefer est égale seules importantes, on a donc sensiblement 1 au facteur près au produit é4J£. C’est une autre 8 r. façon de montrer que le point de fonctionnement Supprimons le courant, il restera doit être tel que 5é --. :Je’ et 63 = ù3’ [équation (8)]. Signalons enfin que presque toujours la valeur de o3’ Je’ augmente en même temps que le champ Remarquons que cette équation serait rigoureuse coercitif ce,; par contre l’induction rémanente 011’ dans le cas d’un aimant permanent, dépourvu de diminue lorsque 63’ de’ augmente. Il y a cependant pièces polaires puisque dl’ n’intervient plus. de rares exceptions sur lesquelles nous reviendrons Ainsi, et d’une façon absolument automatique, la à la fin de cet article. réluctance du matériau est égale et de signe contraire C’est ainsi que pour le ticonal 2 A on a à la réluctance aérienne, on a alors que pour le ticonal 3,8 on a En fait nous ne savons pas calculer Ln. précisé- ment parce qu’il y a des fuites (fig. 5 a), fuites qui et pour le triconal 5,8. Validité des équations. Les équations établies - précédemment sont rigoureuses sous les conditions suivantes déjà signalées : Fig. 5. 1° Le champ démagnétisant Je est uniforme. 20 Le fer des pièces polaires a une perméabilité infinie. seront d’autant plus importantes que la perméa- bilité du matériau utilisé sera plus faible et qui, On avait alors par conséquent, ne peuvent être déterminées par la seule connaissance des dimensions géométriques du circuit. Contrairement à nos hypothèses nous admettrons Or la réluctance de l’entrefer que nous désignerons que a est uniforme (~g. 5 b), qu’il en est de même par (Ra, a pour valeur de l’induction o-3, alois ci’, est calculahle, On peut donc écrire l’équation (3) sous la forme mais 117 (h champ utile dans l’entrefer, s surface utile de l’entrefer). Je montrerai plus loin des exemples d’appli- cation de ce graphique de Picou. Nous avons donc rétabli d’un façon très simple l’équation de Picou et l’intérêt de la démonstration réside en ce qu’elle fait ressortir les approximations admises et je dirai même les contradictions. - L En effet écrire que ù c’est admettre qu’il n’y a pas de fuites le long de l’aimant, que toutes les lignes d’induction s’échappent ou aboutissent - eeaOnrnu, Ox tu natepii nônllasfieinass itaq;tn u tcle oeau nmnrncpoé otulsrseuce c hldteéue avmsnne aecrf e urt ioeaRtlnpe spdsq erpu(volefrxui asigci. met lla5o u tidiani o),o.d nnoec n l êscatu arrlfe ci ugclulaarelqercu aeu5 ll{ léKbeea. eddtee uI~lpx1 o) yt f elnnauet xi cesneloe pn eptsn aodgpnanatnés tt ei rnqui ungepoea u rrUadeil uflfsè-ilec emuU le’tnqé tu, e es eltne s si, l padla aer mauldêxlimè flffee l,é u rxae cnuPacxore deux extrémités des dérivations (fiq. 0). Ce n’est il yCo na silideéur odn’isn spiasrte re.xemple deux barreaux rectilignes pas le cas du flux de la figure 7. ’ ’ ’ de même section et de même longueur, les fuites magnétiques dépendront de la nature du matériau; elles seront beaucoup plus importantes pour un acier moderne que pour un acier au tungstène à cause de la différence de perméabilité; or les calculs qui permettent de déterminer 1R,~ ne tiennent pas compte de ce fait, ils ne tiennent compte que des dimensions géométriques. Alors que les dimensions d’un conduc- teur permettent de calculer plus ou moins aisément sa résistance électrique, les dimensions du circuit magnétique dans l’air ne suffisent pas à déterminer la reluctance, car, si la résistivité et par suite la Nous verrons plus loin comment on se tire d’em- conductibilité d’un matériau sont des constantes, barras et admettrons provisoirement la validité de la perméabilité d’un aimant dépend de sa forme. l’équation Dans tous les projets on admettra que ôla (et T T T par suite ’fa) ne dépendent que de la forme du circuit; c’est ce que montre précisément l’équa- tion (3’). Pour un circuit magnétique donné (L et S Avec Picou, nous continuerons à écrire cette connus, C’1« calculable), il suffira (fig. 6) de tracer formule pour les discussions générales; dans les -Sa £ applications numériques il faudra fréquemment loab tednriori tlee podien t cdoeef ffiocniecntti onannegmuelnaitr eM . s pour remplacer à1~ par 2013~? ceci pour tenir compte L’intérêt de l’équation (3’) de Picou est le suivant : précisément de ce que la différence de potentiel Le flux total 4) dans l’air.comporte un flux utile $0 aux bornes des deux dérivations n’est pas la même. (champ uniforme h, fig. 7) et un flux de fuite ~1), 1Wo s’obtient immédiatement 1 quant la réluctance aérienne {Ra comporte donc deux réluctances en parallèle (cuo et ~ 1) et on utilise la à il n’est pas toujours aisé de l’obtenir. formule Cramp et miss Calderwcod ont donné, pour certaines formes de surfaces, la valeur de Ól1; on trouvera les formules de ces auteurs dans l’ouvrage de Picou. Si cette formule est valable le point de fonction- On peut encore utiliser l’ingénieuse méthode nement sera en M (fin. 8) : le graphique permet graphique de Lehmann familière aux electro- d’apprécier immédiatement les importances relatives techniciens (on trouvera l’exposé du procédé dans les Lecons d’électrotechnique .générale de Fallou, du flux utile (03ù S) et du flux de fuite (a31 S) ; le flux total au milieu de l’aimant étant c~5’, on a t. I, p. 53). Enfin on peut employer une méthode semi-théo- rique, semi-expérimentale que j’indiquerai plus loin. 118 Admettons donc que (Ra ait été calculé; le point équations de base n’admet pas l’existence de fuites de fonctionnement sera en M ( fig. 8), le coefficient et l’autre l’admet. angulaire de la droite OM ayant pour valeur Exemple de calcul de v. - Nous allons donner un exemple très simple qui montrera l’un des pro- cédés de l’ingénieur (3). Cherchons maintenant ce que deviennent les Les deux pièces oc équations établies au début de cet article, lorsqu’il et du circuit (/K/. 10) y a des fuites. sont constituées par de L’équations ( I ) l’acier à aimant. Ces deux pièces sont réunies par une armature de fer ne subsiste plus puisque le champ dans l’entrefer parfaitement doux. pn’aers tl ap assu iuvnainftoer me. =Il f(aDAu,t .¡r. eA mdpélsaicgenra ncte tltee féluqxu attoitoanl chJa’mapd mmeagtnsé tiqquuee elset dans l’air. Mais si nous désignons par Q un coefficient uniforme dans cx:f3 et supérieur à l’unité et qui porte le nom de coefficient cx:’[3’. Désignons par y d’Hopkinson, on a et y’les milieux de «~ et «’~3’. La différence de d’où potentiel magnétique entre y et l’°’ que nous désignerons par U yf L’équation (2) a pour valeur (en supposant ~e uniforme, absence de fuites) subsiste avec l’hypothèse que ce- est uniforme; l’équation (3) /1 r Le fer étant parfaitement doux on a d’où se transforme et devient Dans l’entrefer le flux utile est (D.; j’admets qu’il Enfin le volume de l’aimant est donné par y a un flux de fuite ce qui est en contradiction avec l’hypothèse du champ uniforme; j’admets que les lignes de fuites sont des demi-circonférences telles que «m«’, que l’ensemble Le volume V de l’aimant sera toujours minimum des tubes de fuites ont une longueur moyenne égale soit -iz - 2 L); lorsque le produit prendra la valeur à ypy’ ; j’admets que la surface a (critérium d’Evershed). L 4 / Identifiant les équations (3’) et (3"), nous obtenons pour valeur la surface latérale d’un des demi- aimants soit enfin que la différence de potentiel moyenne a pour valeur Uv --- Uy,, et j’applique la formule générale Ainsi le calcul de Ola revient au calcul de 0-. Si 1Ra out ont été calculés, les dimensions de l’aimant L et S seront données en fonction des qui devient ici dimensions imposées 1 et s et du champ h dans l’entrefer par - De cette équation je tire La première équation suppose que le champ démagnétisant est uniforme, qu’il n’y a pas de fuites. La seconde équation ne suppose pas nécessai- Désignons par 4)0 le flux utile (de valeur x r2 h) et dont rement que c3 soit uniforme; u1 désignerait l’in- nous allons chercher l’expression en fonction de ~~. duction dans la partie médiane de l’aimant; le coefficient - exprime qu’il y a des fuites, il y a donc (’) D’après van URK, Revue Technique Philips, février 1940. bien contradiction dans nos hypothèses; l’une des L’exemple donné par van Urk est plus compliqué. 119 On a fiera L et r et on calculera à nouveau 7 par la formule Mais Le deuxième ou troisième essai, dit Van Urk, D’où permettrait d’atteindre le résultat. On aura donc relation ne faisant que traduire l’égalité de ;lè£ ecto rPrhaelrc t( udpnéoifufiron rihmtii otmnéa idsde usn ocncoh epafomfuipcrsi eCne3t)£ . deet hd,i scpee rsqiuoin es(7t, aéRrieemnanre qcuu0,3le. -au Nsouujest advuo ncsa lvcuu lp rdéec élad ermémleunctt anqucee. on a le rapport pouvait s’écrire indifféramment Avec le procédé de calcul utilisé, le champ ai inconnu s’élimine automatiquement, v ne dépend D’où que des dimensions des circuits, il ne dépend pas de la nature du matériau ce qui est manifestement inexact (voir les figures 5 a et 5b). Or nous avons calculé et a dans le cas de la Il va de soi qu’avec un procédé de calcul aussi figure 1 o puisque nous avons calculé Oli et (Ro. simpliste la valeur de ? calculée ne peut être égale Nous avons trouvé à la valeur observée. On opère alors comme suit : On pose ~ y Si nous admettions la formule Un circuit magnétique conforme à celui de la f(idgéutreer m1i0 naaytainotn étaéu rémaloiysée,n o nd ’muens urfelu exfmfèetcrtei)v emete nto n1 on trouverait déduit oc. L’expérience montre’ que ces formules semi- théoriques, semi-expérimentales conviennent pour et tous les circuits magnétiques du même type alors même que L, 1 et r varient dans de larges limites et que l’on modifie la nature du matériau. alors que nous avons trouvé Avant-projet d’aimant. - Nous nous donnons la forme du circuit magnétique (ce sera par exemple celui de la figure 10), nous nous donnons le champ h La différence des deux résultats provient de ce dans l’entrefer, la longueur 1 et la section s de ce que dans l’équation de Picou la formule (i) n’est dernier, on a pas applicable; elle doit être remplacée dans le cas actuel par la formule Nous ne connaissons ni 01 ni ac’ mais nous désirons que ces valeurs soient précisément égales à Je’ et ae,’, valeurs telles que le produit soit Reportons-nous au circuit de la figure ; . Un tel maximum (critérium d’Evershed). circuit qui comporte une barre de fer doux AC A’C’, Ayant figuré l’aimant sur une épure, nous cal- deux pièces polaires en fer doux N et S et enfin culons v ; L et S sont connus et par suite le rap- deux branches AB et A’B’ en matériau magnétique, port Je est équivalent à l’aimant en fer à cheval. On admet que la différence de potentiel magnétique est maxima et de valeur U entre les pôles N et S, qu’elle est nulle entre les sections A et A’ et qu’elle diminue Ô3 03, linéairement de BB’ à AA’. SSii llaa vvaalleeuurr ttrroouuvvééee pour - eesstt ééggaallee àà e , 1le Picou admet (et c’est en somme l’hypothèse problème est résolu; si elle est différente on modi- faite dans le calcul relatif au circuit de la figure 10) 120 que la différence de potentiel entre les deux faces Pour éviter les pertes on sera, dans le~ cas valeur ul ; de l’aimant numéro 2, amené à augmenter la en regard relative au flux ~1 a pour d’où hauteur de la culasse (fig. I b). Ainsi la forme optima du circuit magnétique ne dépend pas seulement du produit 6Y Je’ mais encore des valeurs respec- tives et Je’. Quoi qu’il en soit, les circuits magnétiques des aimants modernes sont beaucoup plus ramassés que ceux que comportaient des aimants anciens en forme de fer à cheval, bien que la culasse et les valeur s’ pièces polaires aient un encombrement assez grand. Remplaçons (Ko par sa on aura Dans de nombreux cas le circuit affecte la forme indiquée sui la figure 11. Ce circuit nous amène à nous poser le problème suivant : et non pas Que se passerait-il si au lieu d’un seul aimant de longueur L et de section S nous en utilisions deux de même longueur L et de même section ? Remarque au sujet du critérium d’Evershed. - Nous avons dit que le produit caracté- risait le produit magnétique, dans une -certaine mesure seulement; un exemple fera comprendre pourquoi. Imaginons, pour simplifier, qu’on ait pu réaliser deux matériaux différents tels que le pro- duit Je’ soit le même, mais que J3’ et Ce’ soient différents. Affectons des indices i et 2 les grandeurs qui correspondent à chacun de ces matériaux; sup- posons par exemple que Ce problème se présente effectivement dans la réalité, car, précisément à cause de la forme très On trouve alors, en négligeant les fuites, simple des pièces de fer doux AB et AI B’, il est facile, le circuit ayant été réalisé, d’insérer un deuxième aimant entre les branches AB et A’ B’. Nous admettrons, ce qui est pratiquement exact L’aimant numéro 2 ayant une longueur très lorsque la longueur AB est assez grande devant courte, le circuit magnétique sera extrêmement l’épaisseur de l’aimant, que les fuites ne sont pas ramassé et les pertes qui avaient été négligées pour modifiées; par suite la réluctance aérienne totale reste constante. établir la formule précédente sont en fait très importantes; les points réels de fonctionnement Lorsqu’on utilise un seul aimant, on a seront déterminés par Le point de fonctionnement est en M 12). Si l’on utilise deux aimants, ÉPi et ce sont modifiées; Les volumes des deux aimants sont égaux et, en l’absence de pertes, il ont pour valeur ils prennent des valeurs a31 et telles que En fait il y a des pertes et l’on a LLees pcohinatm pdse dfaonnsc tli’eonntnreemfeern to nets td eesn vMa,le.urs h et h’, telles que Mais l’aimant numéro 2 ayant une forme très h1 est donc supérieur à h puisque Jfl est lui-même ramassée, le coefficient a 2 est beaucoup plus supérieure à ce. important que le coefficient et par suite le pro- Le flux total dans l’aimant prend les valeurs u3 S duit est beaucoup plus éloigné de la valeur et 2 031 S; en général 031 est assez notablement diffé- optima v3’ Je’ que le produit 63¡ c1e¡. rent de 03 et le flux d’induction n’est pas doublé, 121 Supposons que le point M corresponde au maximum la valeur de i puis faisons-la croître à nouveau le d’énergie dans l’entrefer, c’est-à-dire que ~ 63’ Jé’ champ DC restant négatif; l’expérience montre Dans le cas d’un seul aimant, l’énergie dans l’entrefer que le point de fonctionnement décrit le cycle de (fui.tes .com.pris.es) aura pour , et, dans rceyccullee d e recul esLt’ terxèpsé rétireonict,e qmu’oinlt preeu te êntcroer ec oqnufeo ndcue le cas de deux aimants, elle aura pour ; avec une droite (fig. 3 b); ainsi, et c’est là un point l’énergie est plus grande en général et nous avons atteint le but proposé (augmentation de h) mais nous avons mal dimensionné le circuit. Le problème que nous venons de traiter nous amène à faire une remarque qui évitera peut-être une faute de raisonnement assez fréquente. On dit souvent que le produit JeL représente la force magnétomotrice de l’aimant; il n’y a aucun inconvénient à donner cette définition à la condition qu’on n’assimile pas jCL à une force électromotrice. Fig. r 3. ’ En effet le caractère d’une force électromotrice est d’être une constante, indépendante de la résis- fondamental de la théorie de l’aimant permanent, tpdoautn ecnpetr ioesdluu.ri tSl ia qlu’eolnl eqt uieieln lter eàpd érubétisitleeins,te er c elu ensn e’ elosditsi fpfdaéurs e nclcieer ccudaiest lfea çpooni nrté vedres ibfloen cstuiro nlan edmreonitt e pedue t resceu ld éMpAl’a.ce Lr ed ’ruanpe- port magnétique elles s’écrivent correctement dans le cas actuel de la façon suivante : est le coefficient de recul, il dépend de la position D’autre part l’assimilation de l’aimant à une du point M sur le cycle d’hystérésis et de la nature pile est dangereuse parce que la résistance interne du matériau. de la pile est une constante ; il n’en est pas de même Le tableau ci-après donne pour différents aciers de la réluctance de l’aimant. On a toujours (caractérisés par la valeur 0eL du champ coercitif) et pour certaines valeurs de l’induction, la valeur de tang oe. Dans le cas d’un seul aimant, il vient La figure 4 représente le cycle d’hystérésis et Dans le cas de deux aimants la réluctance n’a pas 22H. tS‘’ ppoouurr vvaal 1 eeuurr mmaail.sS ee tt p[-LLI eess tt dil ffeérreenntt. ddee pP.- L L et même égal à 1:: si, comme nous l’avons admis, 2 est demeuré constant; en effet Cycles de recul, droites de recul. Supposons --- que le circuit magnétique soit fermé ( fig. i a); Fig. ~. faisons passer un courant i dans des spires magné- tisantes (non figurées); le courant i a d’abord un sens tel que le champ CC soit positif; diminuons i les droites de recul de l’acier nickel-aluminium jusqu’à zéro; le point de fonctionnement est alors nuance A9 d’Allevard en A (fig. ~3 a); inversons le sens du courant, le La figure 15 concerne l’acier au tungstène d’Alle- point de fonctionnement vient en M; diminuons vard pour lequel = 0,3o5.los.
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