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État des lieux des espèces animales exotiques envahissantes en Champagne-Ardenne PDF

72 Pages·2011·3.78 MB·French
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CETE de l'Est Département Amenagement et Développement Durables Réseau scientifique et technique État des lieux des espèces animales exotiques envahissantes en Champagne-Ardenne Le 06 Mai 2011 Centre d'Études techniques de l'Équipement de l'Est Direction Interdépartementale des Routes de l'Est Ministère de l’Écologie, du Développement durable , des Transports et du Logement CETE de l'Est Département Aménagement et Développement Durable Références de la commande Nom de l'organisme : DREAL Champagne-Ardenne Nom des correspondants : Marie-Georges MERCELOT 40 Boulevard Anatole France 51 022 Châlons-en-Champagne Cedex 03 51 41 63 96 [email protected] Référence de la commande : Affaire n°2010 23 029 Historique des versions du document Version Auteur Commentaires 1 Vanessa RAUEL Version provisoire 2 Vanessa RAUEL Corrections après les remarques de la DREAL Champagne-Ardenne Affaire suivie par Vanessa RAUEL – Service Environnement Tél. 03 87 20 46 32 / fax 03 87 20 46 49 Mél. [email protected] Centre d'Études Techniques de l'Équipement de l'Est 1, boulevard Solidarité – Metz Technopôle – BP 85230 – F 57076 METZ CEDEX 3 Téléphone : (33) 03 87 20 43 00 - Télécopie : (33) 03 87 20 46 99 État des lieux des espèces animales exotiques envahissantes en Champagne-Ardenne - Le 06/05/2011 2/72 CETE de l'Est Département Aménagement et Développement Durable SOMMAIRE INTRODUCTION....................................................................................................................4 I- GÉNÉRALITÉS SUR LES ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES..........................5 I-1- Définitions...........................................................................................................5 I-2- Invasions biologiques et caractéristiques des EEE............................................6 I-3- Impacts négatifs engendrés...............................................................................7 II- CONTEXTE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE ...........................................................8 II-1- Contexte international........................................................................................8 II-2- Contexte européen............................................................................................9 II-3- Contexte national.............................................................................................10 III- ORGANISMES ET PROGRAMMES CONCERNÉS PAR LES EEE.............................14 III-1- Niveau international .......................................................................................14 III-2- Niveau européen............................................................................................14 III-3- Niveaux national et régional...........................................................................15 IV- ÉTAT DES LIEUX DES EEE EN CHAMPAGNE-ARDENNE........................................15 IV-1- Contexte et objectifs.......................................................................................15 IV-2- Méthodologie..................................................................................................16 IV-2-1- Identification des acteurs locaux............................................................17 IV-2-2- Recherche bibliographique ....................................................................17 IV-2-3- Enquête..................................................................................................18 IV-2-4- Inventaire et localisation des EEE..........................................................18 IV-3- Résultats ........................................................................................................20 CONCLUSION.....................................................................................................................60 BIBLIOGRAPHIE, TEXTES RÉGLEMENTAIRES ET SITES INTERNET.........................61 SIGLES ET ABBRÉVIATIONS............................................................................................69 ANNEXE..............................................................................................................................70 État des lieux des espèces animales exotiques envahissantes en Champagne-Ardenne - Le 06/05/2011 3/72 CETE de l'Est Département Aménagement et Développement Durable INTRODUCTION D'après l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), les invasions biologiques animales et végétales constituent la deuxième cause de réduction de la biodiversité au sein des écosystèmes dans le monde, après la destruction des habitats. Concernant la faune invasive, certaines espèces peuvent engendrer, en plus des effets sanitaires et économiques, des impacts écologiques préjudiciables pour les écosystèmes dans lesquels elles sont introduites, et pour les espèces indigènes. Selon l'Inventaire Nationale du Patrimoine Naturel (INPN), 23 espèces de vertébrés exotiques terrestres et d’eau douce sont considérées comme envahissantes en France métropolitaine, dont 18 espèces de poissons. Ces espèces viennent principalement d'Asie et d'Amérique. Pour faire face à cette menace majeure sur la diversité biologique, le MEDDTL a mis en place une stratégie nationale de lutte contre les Espèces Exotiques Envahissantes (EEE), qui consiste en la réalisation de plusieurs actions : – Respecter les engagements du Grenelle de l'environnement – Constituer un réseau de surveillance – Modifier et compléter le code de l'environnement – Mener des actions de police de la nature – Renforcer les actions de lutte – Sensibiliser le public et animer un réseau Dans ce contexte, la DREAL Champagne-Ardenne a décidé de réaliser un état des lieux des Espèces Exotiques Envahissantes sur son territoire. L'étude de la flore est menée par le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien (CBNBP) depuis 2008. Les espèces animales sont inventoriées par le Centre d'Études Techniques de l'Équipement de l'Est (CETE) et font l'objet de ce rapport. L'étude présente a pour ambition de réaliser un premier état des lieux de la faune exotique envahissante qui permette d'acquérir une vision globale de la problématique. Les objectifs sont multiples : – Établir un état des lieux de la réglementation et de la législation – Recenser les acteurs locaux concernés par la thématique – Collecter les études et les publications existantes – Réaliser l'inventaire des espèces présentes en Champagne-Ardenne et dans les régions et / ou départements limitrophes. La première partie du rapport présente les généralités liées aux Espèces Exotiques Envahissantes : définitions, caractéristiques et impacts engendrés. Les deux chapitres suivants détaillent le contexte législatif et réglementaire ainsi que les organismes et programmes relatifs aux EEE. Enfin, la dernière partie concerne l'état des lieux proprement dit, c'est-à-dire le contexte et les objectifs, la méthodologie et les résultats de l'étude. État des lieux des espèces animales exotiques envahissantes en Champagne-Ardenne - Le 06/05/2011 4/72 CETE de l'Est Département Aménagement et Développement Durable I- GÉNÉRALITÉS SUR LES ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES I-1- Définitions Actuellement, il n'existe pas en France, de définition officielle et unanime relative aux Espèces Exotiques Envahissantes et aux termes qui y sont associés (espèce envahissante, invasive, proliférante, allochtone, exogène, allogène, exotique, perturbante). En effet, il n'est pas toujours aisé de distinguer une espèce exogène d'une indigène, car quasiment toutes les espèces ont été à une période donnée, en phase de colonisation d'une aire géographique, avant de s'y installer. D'autre part, le moment à partir duquel une espèce exogène devient envahissante est difficile à déterminer. Les définitions suivantes sont issues d'un document du Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN) et de la Fédération des Conservatoires Botaniques Nationaux (FCBN) sur les Espèces Exotiques Envahissantes (Leblay & Thévenot 2010). Une invasion biologique « est un phénomène amenant à une distribution d'une espèce qui constitue hors de son aire de répartition initiale, une ou des populations pérennes et autonomes, (sans apport extérieur) dans les milieux naturels investis. » (Williamson 1996 in Pascal et al 2006, 2009) Il s'agit d'un phénomène naturel qui participe à l'évolution d'espèces exogènes ou indigènes, qui n'engendre pas forcément d'impact négatif. Une introduction est « le déplacement par l'Homme, indirectement ou directement, d'une espèce exotique hors de son aire de répartition naturelle (passée ou présente). Ce déplacement peut s'opérer soit à l'intérieur d'un pays, soit entre des pays ou des zones situées en dehors d'une juridiction nationale. » (Genovisi & Shine 2004) « Une espèce est dite autochtone d’une entité géographique donnée et pour une période donnée quand elle est représentée sur cette entité par des populations pérennes au début de cette période considérée. » (Pascal et al. 2006) = indigène « Une espèce allochtone d’une entité biogéographique donnée et pour une période de temps donné, est une espèce qui, absente de cette entité au début de la période considérée, l’a par la suite envahie et y a constitué des populations pérennes. » (Golani et al. 2002, Pascal et al. 2006) = exogène = allogène Certains experts considèrent le début de l'Holocène ; - 9200 ans avant J.-C., pour juger du caractère autochtone ou allochtone d'une espèce, car il s'agit d'une période durant laquelle le climat, l'environnement et les cortèges de taxons faunistiques et floristiques étaient proches de ceux présents aujourd'hui (Pascal et al 2003). Tandis que d'autres scientifiques prennent en considération le 19ème siècle. Une espèce exotique est « une espèce, sous-espèce ou taxon inférieur, introduit hors de son aire de répartition naturelle, passée ou présente, comprenant toutes les parties, gamètes, graines, œufs ou propagules d'espèces de ce type qui pourraient survivre et se reproduire. » (Genovisi & Shine 2004) « un taxon présent à l’extérieur de son aire de répartition et introduit volontairement ou accidentellement. » (DAISIE 2009) = alien species = exotic species = allochtone État des lieux des espèces animales exotiques envahissantes en Champagne-Ardenne - Le 06/05/2011 5/72 CETE de l'Est Département Aménagement et Développement Durable Une espèce envahissante est « une espèce autochtone ou allochtone, proliférante, qui peut être perturbante et qui étend son aire de répartition à une vitesse plus ou moins rapide. » (Comm. Pers. Chapuis 2010) = invasive species Une espèce invasive est « une espèce qui a été apportée par intervention humaine dans un écosystème différent de son écosystème d’origine, de manière volontaire ou involontaire, que l’on trouve dans la nature à l’état sauvage, dont l’aire s’étend plus ou moins rapidement et qui est perturbante pour les écosystèmes. » (Richardson et al. in Goudard 2007) = Espèce Exotique Envahissante = EEE Une Espèce Exotique Envahissante est « une espèce allochtone, dont l’introduction par l’Homme (volontaire ou fortuite), l’implantation et la propagation menacent les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques, ou économiques, ou sanitaires négatives. » (UICN 2000) « une espèce exotique dont l'introduction et / ou la propagation menace la diversité biologique. » (Genovisi & Shine 2004) « une espèce exogène pouvant causer des dérangements sur la diversité biologique, la santé humaine, l’économie. » (DAISIE 2009) = EEE = espèce invasive Les termes « invasives » et « exotiques envahissantes » sont synonymes, mais la deuxième terminologie sera employée préférentiellement dans ce rapport, car on la retrouve ainsi nommée dans le Grenelle de l'environnement, et l'autre est une francisation de « invasive species ». I-2- Invasions biologiques et caractéristiques des EEE Plusieurs étapes sont nécessaires à l'apparition d'un Espèce Exotique Envahissante (Williamson 1996, Richardson et al. 2000, Pascal et al. 2003, Muller & Soubeyran 2010) : Espèce exotique introduite volontairement ou non Introduction par l’Homme et observée à l’état sauvage en dehors de son aire de répartition naturelle Espèce acclimatée pouvant être représentée Acclimatation dans la nature par un grand nombre de sujets qui, ne s’y reproduisant pas, n’y constituent pas des populations pérennes à l’instant considéré Espèce naturalisée ou établie dont les populations introduites sont capables de Naturalisation s’adapter aux conditions biotiques et abiotiques du nouvel environnement et de se reproduire naturellement et d’assurer le maintien durable de la population Expansion / prolifération / impacts Espèce Exotique Envahissante État des lieux des espèces animales exotiques envahissantes en Champagne-Ardenne - Le 06/05/2011 6/72 CETE de l'Est Département Aménagement et Développement Durable La colonisation de nouveaux espaces par des espèces est un phénomène naturel qui fait partie des grands processus à l'origine de leur répartition actuelle. Mais à partir du Néolithique, l'Homme a également joué un rôle important dans l'histoire des peuplements des régions, en introduisant des espèces en dehors de leur aire naturelle de répartition, pour l'agriculture et l'élevage essentiellement. Cette dynamique s'est fortement accélérée depuis plusieurs dizaines d'années, suite au développement des transports, du commerce et du tourisme. Les introductions peuvent être : – volontaires (pour l'élevage, l'agrément, les parcs animaliers, la pêche, la chasse) – involontaires (par les voies aériennes, les déplacements routiers et les eaux de ballast, espèce échappée de captivité) La plupart des espèces introduites vont disparaître du territoire d'introduction, tandis que certaines vont se développer très rapidement et devenir envahissantes. La règle des 3 X 10 stipule que sur 1000 espèces introduites, 100 vont s'acclimater dans leur nouvel écosystème, 10 se naturaliseront et 1 deviendra envahissante (Williamson 1996). Cette règle est plus valable pour la flore que pour la faune. Les espèces envahissantes présentent en général, des traits biologiques particuliers : – Espèce généraliste – Mode de vie grégaire – Grande résistance – Efficacité dans l’exploitation des ressources trophiques – Fort potentiel reproducteur – Reproduction asexuée (parthénogénèse) et hybridation – Variabilité génétique et / ou présence de génotypes adaptés Par ailleurs, certains facteurs environnementaux favorisent le développement d'espèces envahissantes : – Un environnement clément avec des températures et des pluies favorables – Présence plus importante de ressources alimentaires ou absence de système de défense des proies contre ces nouveaux prédateurs – Absence de maladie, de prédateur, de parasite et de compétiteur spécifiques. Une espèce exotique peut rester pendant une période plus ou moins longue dans une région géographique, sans manifester un comportement invasif. Il s'agit du temps de latence. Puis, l’invasion pourra survenir à la suite de changements climatiques (réchauffement), biologiques (hybridation, mutation) ou démographiques (taille importante de la population). I-3- Impacts négatifs engendrés Les Espèces Exotiques Envahissantes peuvent engendrer trois types d'impacts négatifs : Impacts écologiques Les EEE peuvent contribuer à faire disparaître des espèces autochtones par prédation, compétition, hybridation ou transmission de maladies. En France par exemple, des ibis sacrés échappés d'un parc zoologique dans les années 1980 et qui se sont installés sur la façade atlantique, représentent une menace pour des espèces d'oiseaux indigènes. En effet, ils entrent en compétition avec des sternes pour les sites de nidification et peuvent se nourrir d'œufs et de poussins. État des lieux des espèces animales exotiques envahissantes en Champagne-Ardenne - Le 06/05/2011 7/72 CETE de l'Est Département Aménagement et Développement Durable Les EEE peuvent également éliminer indirectement des espèces en modifiant les densités de prédateurs ou de parasites. Enfin, elles peuvent induire des changements dans la structure et le fonctionnement des communautés et des écosystèmes. L'introduction du lapin de Garenne sur certaines îles a contribué à la destruction de la végétation, provoquant ainsi une amplification de l’érosion du sol. Impacts sanitaires Certaines EEE peuvent représenter des réservoirs ou des vecteurs d’agents pathogènes et avoir des conséquences sur la santé animale et humaine. Le ragondin et le rat musqué par exemple, peuvent transmettre la leptospirose à l'Homme. Les écureuils de Corée constituent des réservoirs de bactéries responsables de la maladie de Lyme chez l'Homme, par l'intermédiaire des tiques. D'autre part, ils peuvent transmettre des tiques aux espèces indigènes comme l'écureuil roux ou le campagnol roussâtre, qui contrairement à l'espèce exotique, ne peuvent pas supporter une charge parasitaire importante. Impacts économiques Les EEE peuvent aussi induire un impact économique direct sur les activités agricoles et forestières, les activités de loisir comme la pêche et la chasse, les infrastructures humaines, etc. L’écureuil gris introduit en Angleterre par exemple, cause des dégâts sur la sylviculture en écorçant les arbres et en ingérant les semences. De plus, le coût lié au contrôle des EEE et la restauration des milieux naturels peut être très important. Ces impacts peuvent être démultipliés par les bouleversements mondiaux tels que le changement climatique et la pollution. II- CONTEXTE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE Le fait que les textes soient nombreux, se situent à des échelles différentes, appartiennent à différents domaines (l’environnement, la chasse, la pêche, l'agriculture, la santé) et que les termes employés ne soient pas standards et définis explicitement, contribue à réduire la visibilité et la compréhension de la réglementation. Depuis quelques années et encore plus récemment, un ensemble de mesures de prévention et de lutte se met en place progressivement pour faire face à la menace des invasions biologiques. Les informations suivantes sont issues du Bureau de la faune et de la flore sauvages / Direction de l'Eau et la Biodiversité, de la bibliographie et des sites internet consultés. II-1- Contexte international Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV) de novembre 1951 Prévenir l'introduction et la dissémination d'organismes nuisibles aux végétaux et adopter des mesures de lutte Convention de Ramsar relative aux zones humides d'importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau du 02/02/1971 Faire face aux problèmes engendrés par les Espèces Exotiques Envahissantes vis-à-vis des zones humides et mener des analyses de risques (Résolutions VII.14 et VIII.18) Convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore État des lieux des espèces animales exotiques envahissantes en Champagne-Ardenne - Le 06/05/2011 8/72 CETE de l'Est Département Aménagement et Développement Durable sauvages menacées d’extinction (CITES) du 03/03/1973 Assurer que le commerce international des plantes et des animaux sauvages ne met pas en danger leur survie Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la vie sauvage du 23/06/1979 Contrôler strictement l'introduction d'espèces exotiques, surveiller ou éliminer celles qui ont déjà été introduites sur les aires de répartition d'une espèce migratrice en danger (Annexe 1, art. III.4.c) Contrôler strictement l'introduction d'espèces exotiques nuisibles aux espèces migratrices faisant l'objet d'accord internationaux pour leur conservation et gestion, ou contrôler celles qui ont déjà été introduites (Annexe 2, art. V.5.e) Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe du 19/09/1979 Contrôler strictement l'introduction des espèces non indigènes (Art. V.11.2.b) Convention de Rio sur la Diversité Biologique (CDB) du 05/06/1992 Empêcher d’introduire, contrôler ou éradiquer les espèces exotiques qui menacent des écosystèmes, des habitats ou des espèces (Art. 8.h) Convention internationale pour le contrôle et la gestion des eaux et sédiments de ballast du 13/02/2004 Empêcher la propagation des organismes aquatiques nuisibles transportés par les eaux de ballast II-2- Contexte européen Directive Oiseaux 79/409/CEE du 02/04/1979 et 2009/147/CE modifiée du 30/11/2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages Veiller à ce que l’introduction d’espèces d’oiseaux ne vivant pas naturellement à l’état sauvage sur le territoire européen ne porte aucun préjudice à la flore et la faune locales (Art. 11) Directive Habitat Faune Flore 92/43/CEE du 21/05/1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et la flore sauvages Veiller à ce que l'introduction intentionnelle dans la nature d'une espèce non indigène à leur territoire soit réglementée de manière à ne porter aucun préjudice aux habitats naturels dans leur aire de répartition naturelle, ni à la faune et à la flore sauvages indigènes et interdire une telle introduction (Art. 22 b) Directive 2000/29/CE du 08/05/2000 concernant les mesures de protection contre l'introduction dans la Communauté d'organismes nuisibles aux végétaux et leur propagation Directive Cadre sur l'Eau (DCE) 2000/60/CE du 23/10/2000 Évaluer l'état écologique des milieux aquatiques et restaurer si nécessaire un « bon état » Évaluer les invasions biologiques dans le contexte de la DCE Règlement 338/97/CE du 09/12/1996 modifié par le règlement 1497/2003/CE du 18/08/2003 relatif à la protection des espèces de faune et de flore sauvages par le contrôle de leur commerce (CITES) Interdire l'introduction dans le milieu naturel d'espèces qui constituent une menace écologique pour des espèces indigènes : tortue de Floride, grenouille taureau et érismature rousse (Annexe B, Arts. 3.2.d et 4.6.d) État des lieux des espèces animales exotiques envahissantes en Champagne-Ardenne - Le 06/05/2011 9/72 CETE de l'Est Département Aménagement et Développement Durable Règlement 708/2007/CE relatif à l’utilisation en aquaculture d'espèces exotiques ou d'espèces localement absentes du 11/07/2007 Prendre des mesures pour éviter l’introduction dans la nature d’organismes aquatiques susceptibles d’avoir un effet néfaste sur la biodiversité (Art. 4) Évaluer les risques associés à l'introduction ou au transfert d'organismes (Annexe 2) Recommandations de la Convention de Berne 18 (1989) relative à la protection des écrevisses indigènes en Europe 61 (1997) sur la conservation de l'érismature à tête blanche 57 (1997) sur les introductions d'organismes appartenant à des espèces non indigènes 77 (1999) relative à l'élimination de vertébrés terrestres non indigènes : vison d'Amérique, rat musqué, ragondin, érismature rousse, raton laveur, chien viverrin, tortue de Floride, grenouille taureau 89 (2003) relative à la stratégie européenne sur les EEE 125 (2007) relative au commerce des EEE en Europe Stratégie européenne relative aux Espèces Exotiques Envahissantes (en cours de préparation) Enrayer la perte de biodiversité et des services écosystémiques dans l'Union Européenne d'ici à 2020 et assurer leur rétablissement dans la mesure du possible Pour les EEE : prévention, détection précoce et réaction rapide, atténuation d'impact, restauration de la diversité biologique indigène, élaboration et mise en œuvre de stratégies nationales II-3- Contexte national La législation française relative aux Espèces Exotiques Envahissantes est assez complexe et manque de clarté et de cohérence. Il existe de nombreux textes (lois, articles, décrets, arrêtés) qui y font implicitement ou indirectement référence. Elles sont désignées sous les termes d'espèces non indigènes, non domestiques, nuisibles, posant des problèmes d'ordre écologique, etc. De plus, elles se trouvent dans différents domaines comme la chasse, la pêche, les animaux nuisibles, la santé, et plusieurs codes (code de l'environnement (CE), code rural et de la pêche maritime (CRPM)). Une législation spécifique est progressivement mise en place et de nouveaux arrêtés en cours de rédaction devraient être publiés en 2011. Biodiversité et EEE Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB) adoptée en 2004 Les Espèces Exotiques Envahissantes sont considérées comme un sujet prioritaire d’action. Loi 2009-967 du 03/08/2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement (Loi Grenelle I) Les principaux objectifs visent à : - lutter contre les EEE portant préjudice à la biodiversité naturelle (Engagement 74) - mettre en œuvre des plans de lutte contre les EEE afin de prévenir leur installation et leur extension et réduire les impacts négatifs (Art. 23). Stratégie nationale du MEDDTL contre les Espèces Exotiques Envahissantes (en cours) La stratégie consiste à : - Mettre en place un réseau de surveillance - Réaliser des plans nationaux de lutte contre les EEE les plus préoccupantes présentes sur le État des lieux des espèces animales exotiques envahissantes en Champagne-Ardenne - Le 06/05/2011 10/72

Description:
Aux États-Unis, prédation de micro-organismes aquatiques, d'œufs de poissons et de petits poissons. CRUSTACES. Corophium curvispinum * Bassin Ponto-. Caspien ? Présent. Lorraine. Jusqu'à 200 000 individus / m² dans le Rhin. Impacts sur le zoobenthos. Compétition avec les espèces lithophiles
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