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Essai sur l'esthétique dans l'Immortalité de Milan Kundera PDF

215 Pages·2005·4.89 MB·French
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Preview Essai sur l'esthétique dans l'Immortalité de Milan Kundera

UNIVERSITE DU QUEBEC MEMOIRE PRESENTE A L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À CHICOUTIMI COMME EXIGENCE PARTIELLE DE LA MAÎTRISE EN ÉTUDES LITTÉRAIRES Par Annie Cartier Essai sur l'esthétique dans l'Immortalité de Milan Kundera MAI 2003 UIUQAC bibliothèque Paul-Emile-Bouletj Mise en garde/Advice Afin de rendre accessible au plus Motivated by a desire to make the grand nombre le résultat des results of its graduate students' travaux de recherche menés par ses research accessible to all, and in étudiants gradués et dans l'esprit des accordance with the rules règles qui régissent le dépôt et la governing the acceptation and diffusion des mémoires et thèses diffusion of dissertations and produits dans cette Institution, theses in this Institution, the l'Université du Québec à Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) est fière de Chicoutimi (UQAC) is proud to rendre accessible une version make a complete version of this complète et gratuite de cette œuvre. work available at no cost to the reader. L'auteur conserve néanmoins la The author retains ownership of the propriété du droit d'auteur qui copyright of this dissertation or protège ce mémoire ou cette thèse. thesis. Neither the dissertation or Ni le mémoire ou la thèse ni des thesis, nor substantial extracts from extraits substantiels de ceux-ci ne it, may be printed or otherwise peuvent être imprimés ou autrement reproduced without the author's reproduits sans son autorisation. permission. RESUME Le mémoire qui suit se présente comme un essai sur l'esthétique du roman l'Immortalité de Milan Kundera. Sans prétention, sans modèle théorique précis, il ne poursuit d'autre but que celui de comprendre comment le texte signifie par son articulation autour d'une double quête : l'une, esthétique, textuelle et langagière, appartient au narrateur et concerne la définition de la beauté ; l'autre, existentielle, appartient au personnage d'Agnès, en recherche de son être. Ces deux quêtes toutefois se lient au plan de la narration puisque toutes deux participent à l'immortalité, thématique première du roman. Engendrées par l'observation d'un geste d'adieu d'une sexagénaire à son jeune maître nageur, ces problématiques, dites de départ, sémiotisent les possibles de ce geste dans la suite du roman. La structure propose en alternance des récits qui ont lieu à deux époques différentes : d'abord une fiction contemporaine de l'écriture, récit premier, ensuite, l'interprétation d'événements du passé lointain, celui de Goethe, le poète allemand. Cette structure impose une conception de la beauté et de l'être en rapport avec le temps puisque les mêmes thèmes traversent l'un et l'autre récit. Ce temps n'est pas celui du quotidien, découpé, organisé par les activités humaines. C'est plutôt un temps sans chronologie, celui de la mémoire, où se condensent les souvenirs sous forme d'images. Le récit contemporain intègre un poème goethéen, pour éventuellement le dialogiser et en faire le moment paroxystique du roman. Sur tous les sommets le repos devient ainsi cet instant où Agnès, participant de la nature, a accès à son être dans l'abolition de la chronologie et dans la frivolité, dans la subjectivité de la conscience. La quête esthétique et la quête existentielle se fondent dans ce moment de poésie en prose suscitant une impression de déjà-vu. Du déjà-vu à l'insolite, il faut évaluer l'action du professeur Avenarius et sa portée dans le développement du texte : cet ami du narrateur, qui semble agir de façon marginale et autonome, hors du contrôle de l'instance auctoriale, s'impose comme lecteur modèle du roman. Empiriste, destructeur d'images, ses activités nocturnes et sa lucide vision du monde entraînent le narrateur vers une définition humanisée de la beauté, une définition relativisée, alors qu'il s'engageait vers un absolu du langage. Il le fait travailler dans les limites anthropologiques, c'est-à-dire dans les limites de la capacité du lecteur à se saisir de la totalité de son discours. D'autre part, il introduit une logique HI illogique dans le récit, à première vue, avant de participer plus ou moins directement à la formulation de deux métaphores-définition : celle de la fontaine, où Agnès accède à l'être, et la sienne propre, qui le nomme en tant que joueur mélancolique, métaphore qui sied aussi au narrateur et à sa geste narrative. Le jeu s'avère une solution à l'impossibilité de vivre dans un monde avec lequel on n'est pas d'accord. Les thèmes abordés par le texte (dont les principaux qui guident l'essai sont l'être, la beauté, le temps, l'image, l'érotisme, l'amour) sont tous développés dans un système d'oppositions binaire. De la sorte, chacun d'entre eux est polarisé par au moins deux acceptions philosophiques et incarné par deux personnages, souvent sur les deux niveaux de récit, donc à deux périodes historiques distinctes. Un personnage vient cependant relier ces deux temps de l'histoire et opérer une conciliation des quêtes esthétique et existentielle. Il s'agit de l'amant d'Agnès, lequel vient sémiotiser l'érotisme du geste de la sexagénaire en plus de favoriser l'émergence d'un discours sur le roman, dans ses nature et fonction. En ce sens, l'Immortalité apparaît comme un roman qui, d'une part, cherche à définir la beauté et l'être, qu'il énonce dans leur rapport à l'immortalité, en plus de proposer une conception du roman. L'art romanesque, du point de vue de Kundera et en conformité à ce qu'il énonce dans ses essais, doit tenter de redéfinir et de renommer la beauté dans ses rapports à l'être et au temps, pour se poser ainsi en tant que mémoire collective dans un monde d'oubli, lutte contre l'oubli de la beauté et de l'être, dans un monde de vitesse. Le narrateur, qui dit rêver d'écrire un grand livre sur les mathématiques existentielles, réussit son pari : le lent parcours du texte, l'alternance des récits et de leurs époques historiques respectives, exigent un effort mémoriel considérable dont il ne reste que la beauté poétique. Le charme suranné du personnage d'Agnès en quête de son être, confronté à la modernité représentée par l'hégémonie de l'image, accorde au roman une saveur passéiste, bien que quelques procédés post-modernes soient utilisés. L'ironie, le paradoxe, la légèreté servent ce texte qui pose des questions fondamentales d'un point de vue littéraire et philosophique. AVANT-PROPOS Certains livres, rares il est vrai, possèdent ce pouvoir de transformer ou de faire dévier l'existence de quelqu'un. l'Immortalité appartient à ces inclassables puissances. Il y a dix ans, j'ai lu ce roman sans trop y voir clair. Cependant, j'en ai ressenti le vif plaisir de la beauté poétique et le désir de relire et relire encore ce roman jusqu'à le comprendre. Déjà, dans cette lecture naïve, l'Immortalité produisait ses effets virtuoses. Je me suis inscrite au baccalauréat en études littéraires, puis à la maîtrise. Pour combler mon manque de savoirs et partager le plaisir esthétique et intellectuel, j'ai trouvé un admirable directeur, monsieur Fernand Roy, à qui je dois largement mon épanouissement. Patience, rigueur, précision, travail, humilité, générosité, curiosité, connaissances, éclectisme théorique, intégrité intellectuelle et expérience trouvent en lui leur harmonie. Il a été pour moi un directeur parfait, encadrant mes errances, freinant mes vagabondages, partageant mon enthousiasme et le contraignant aussi parfois, m'encourageant quand la lassitude m'immobilisait. À vous, Monsieur Roy, je dis merci et souhaite à la fois les bonheurs quotidiens et la grâce de la fontaine. À Sylvain, mon amour, combien de mercis... ta sagacité, ta sagesse, ton respect, ton intelligence, ta générosité immense et ton amour incomparable m'ont permis de réaliser mon vieux rêve. À Samuel et Maya : tous les bisous et tous les câlins du monde. Concilier études et vie familiale a exigé de vous des sacrifices : je vous promets un été rien qu'à nous. À Johanne, Roger, Stéphanie (et même à Foxy), admirables et généreux amis qui se sont occupés de Samuel et de Maya au moins un soir par semaine durant toute l'épopée de la maîtrise, qui les ont aimés comme des membres de leur propre famille, merci. Sans vous, je n'y serais pas arrivée, cela est certain. Enfin, à ma mère qui, si elle ne lit pas de romans, les a laissés entrer chez nous, généreusement, à ma mère qui, curieuse, a encouragé la satisfaction qu'apporte la connaissance, je dis merci. CL G) UX OAAXVHJ . . . TABLE DES MATIERES LISTE DES TABLEAUX ix INTRODUCTION 10 CHAPITRE I LE MOI ET L'ÊTRE (OU L'IDENTITÉ) 26 LA SCÈNE INAUGURALE : CE PAR QUOI TOUT A COMMENCÉ 27 EFFETS D'ÉCRITURE, EFFETS DE LECTURE 34 RÉPÉTITIONS ET VARIATIONS SUR LE GESTE 35 D'UN NOM ET D'UN RÊVE 48 CHAPITRE II LA LUTTE POUR L'IMMORTALITÉ (OU RISIBLES AMOURS) 54 D'UNE IDÉALISTE^ 55 D'UNE IDÉALISTE A UN EMPIRISTE 69 LA MÉTHODE ADDITIVE ET LA MÉTHODE SOUSTRACTIVE : 80 PRÉMISSES À UNE MATHÉMATIQUE EXISTENTIELLE DES LUNETTES ET D'UNE STATUE 85 CHAPITRE III PAUSE ESSAYISTE (OU LES TESTAMENTS TRAHIS) 88 L'ÉTERNEL PROCÈS 89 SUR LES SENTIERS DE L'AU-DELÀ ~ 93 DÉSIR D'IMMORTALITÉ ET HOMO SENTIMENTALIS 98 VERS UNE NOUVELLE LOGIQUE DU RÉCIT 105 Vlll CHAPITRE IV DE LA BEAUTÉ ET DE LA MÉTAPHORE (OU L'INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DE L'ÊTRE) 107 MATHÉMATIQUES EXISTENTIELLES ET ESTHÉTIQUE MATHÉMATIQUE__ 108 DÉMYTHIFIER LE POETE 110 LA LENTEUR : LA MÉMOIRE 112 LA VITESSE : L'OUBLI ^ 114 SUR TOUS LES SOMMETS LE REPOS D'AGNES 116 L'EXCENTRIQUE AVENARIUS 121 AVENARIUS : UN LECTEUR MODELE 136 LÀ OÙ IL N'Y A PAS DE VISAGES : LE REPOS 144 CHAPITRE V ESTHÉTIQUE EROTIQUE (OU LES LETTRES PERDUES) 152 L'ÉROTISME RETROUVÉ^ 153 L'ARTIFICE CONTRE LE DÉRISOIRE 154 L'APPEL DU TEMPS 170 ; QUAND MINUIT SONNE, QU'ADVIENT-IL DE LA BEAUTE? 172 CHAPITRE VI ÉPILOGUE SUR LE THÉÂTRE (OU LA VIE EST AILLEURS) 174 TOUT EST BIEN QUI FINIT DANS LE PARADOXE 175 LE BOUFFON ENTRE EN SCÈNE 177 DU MONDE ET DES MOTS : POÉSIE ET VERITE 186 UNE NOUVELLE CHARTREUSE 198 BEAUTÉ ET LANGAGE 199 CONCLUSION 203 BIBLIOGRAPHIE 208 IX LISTE DES TABLEAUX Tableau I 38 Tableau II 39

Description:
s'exauce lui-même.» (Kundera, 1999 : 278). Bettina elle-même dans sa correspondance avec Arnim, son époux, écrit que. «L'amour véritable (die Liebe ohne Gegen-Liebe) est incapable d'infidélité» et que «cet amour cherche l'aimé sous toutes ses métamorphoses.» (Kundera, 1999 : 284) Kund
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