Savions-nous que presque tous nos philosophes endurèrent l’exil, la prison, l’interdit ou la condamnation, une forme d’exclusion ? Qu’ils refusèrent, avec courage, de se plier aux idées dominantes ? Qu’ils s’exposèrent à mille risques pour garder leur liberté de penser ? Que leurs vies, aussi diverses que parallèles, garantissent l’authenticité de leurs écrits ?
Des mille conflits dont ils souffrirent et dont la France, au bout du compte, tira son unité, si rare parmi les nations, naquirent presque toutes les œuvres publiées par le Corpus, ces millions de pages d’où fuse un cri, déchirant, de liberté, dont l’allégresse et la gravité distinguent la philosophie écrite en notre langue.
M.S.