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Elements de Mécanique quantique - Tome 1 PDF

633 Pages·2004·5.713 MB·French
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ELEMENTS DE MECANIQUE QUANTIQUE TOME 1 par E. Kartheuser Professeur a` l’Universit´e de Li`ege . Enseignement dispens´e en 3 eann´ee : 1re Licence en Sciences Physiques & 1re Epreuve Ing´enieur Civil Physicien 45h+30h Dactylographi´e par Mme Sylvia Grandjean Secr´etaire ex´ecutive du D´epartement de Physique Plan du cours et Bibliographie I Les origines de la Th´eorie quantique I.1. Les concepts de la physique classique (I.1.1) Structure corpusculaire de la mati`ere (I.1.2) Nature ondulatoire de la lumi`ere (I.1.3) Le d´eterminisme de la physique classique I.2. Ondes ´electromagn´etiques et quanta de lumi`ere I.3. La nature ondulatoire de la mati`ere (I.3.1) Les spectres de raies et les ondes de Louis de Broglie (I.3.2) Description quantique d’une particule libre : le paquet d’ondes I.4. Dualit´e onde-corpuscule de la lumi`ere et de la mati`ere I.5. Exercices sur les bases exp´erimentales de la m´ecanique quantique II Syst`emes quantiques simples II.1. Etat quantique d’une particule libre (II.1.1) Fonction d’onde (II.1.2) Courant de probabilit´e (II.1.3) Valeur moyenne et´ecart quadratique moyen (II.1.4) Op´erateur “impulsion” dans l’espace des coordonn´ees II.2. Particule dans un potentiel ind´ependant du temps (II.2.1) Solutions stationnaires (II.2.2) Quantification de l’´energie II.3. La barri`ere de potentiel finie : l’effet tunnel II.4. Le puits quantique II.5. L’oscillateur harmonique (II.5.1) M´ethode de r´esolution polynˆomiale (II.5.2) M´ethode des op´erateurs de cr´eation et de destruction II.6. Appendice : Fonction g´en´eratrice des polynˆomes d’Hermite et oscillateur harmonique (II.6.1) Orthonormalit´e des fonctions ϕ (x) de l’oscillateur harmonique n (II.6.2) Valeurs moyennes et probabilit´e de transition i ii III Fondements de la th´eorie quantique III.1. Equation de Schr¨odinger et ses propri´et´es (III.1.1) Spectre de l’op´erateur hamiltonien et point de vue du calcul vectoriel (III.1.2) Le vecteur d’´etat de l’espace d’Hilbert et ses propri´et´es E (III.1.3) Repr´esentation des coordonn´ees r | i (III.1.4) Repr´esentation des impulsions p | i (III.1.5) Formulation matricielle : Repr´esentation des´etats d’´energie (III.1.6) D´eg´en´erescence d’un niveau d’´energie III.2. Structure de l’espace de Hilbert ε et produits tensoriels d’espaces H III.3. Le processus de mesure et sa description quantique (III.3.1) Commutateurs et grandeurs physiques simultan´ement mesurables (III.3.2) Grandeurs physiques non simultan´ement mesurables : G´en´eralisation des relations d’incerti- tude de Heisenberg III.4. L’´equation d’´evolution III.5. Les diff´erents sch´emas en m´ecanique quantique (III.5.1) Le sch´ema de Schr¨odinger (III.5.2) Le sch´ema de Heisenberg (III.5.3) Le sch´ema d’interaction III.6. L’op´erateur de densit´e III.7. Int´egrale premi`ere et sym´etrie (III.7.1) Observables compatibles et constantes du mouvement (III.7.2) Sym´etrie et constante du mouvement (III.7.3) G´en´erateur d’une transformation de sym´etrie (III.7.4) Sym´etrie de translation III.8. Sym´etrie par rapport aux permutations de particules identiques, les “bosons” et les “fermions” III.9. M´ethodes d’approximation pour la r´esolution de l’´equation de Schr¨odinger (III.9.1) Th´eorie de perturbation (III.9.2) M´ethode variationnelle lin´eaire III.10. Conclusions : Postulats de la physique quantique III.11. Appendice : Le cadre math´ematique de l’espace de Hilbert ε H IV Les moments angulaires en th´eorie quantique IV.1. Fonctions propres et valeurs propres du moment cin´etique orbital : M´ethode polynˆomiale IV.2. Sym´etrie de rotation et moment angulaire IV.3. M´ethode alg´ebrique : Les op´erateurs d’´echelle IV.4. Repr´esentation matricielle des op´erateurs du moment angulaire IV.5. Le spin d’une particule (IV.5.1) Le moment magn´etique de l’´electron (IV.5.2) Exp´erience de Stern et Gerlach (IV.5.3) Vecteur d’´etat et op´erateur de spin (IV.5.4) Pr´ecession du spin dans un champ magn´etique (IV.5.5) Composition de deux moments angulaires IV.6. Appendice : Fonctions sp´eciales associ´ees au moment angulaire (IV.6.1) Polynˆomes de Legendre (IV.6.2) Les harmoniques sph´eriques iii V Particules dans un champ de force central V.1. Le probl`eme de deux particules en th´eorie quantique (V.1.1) Potentiel `a sym´etrie sph´erique (V.1.2) Vibrations et rotations d’une mol´ecule V.2. L’atome hydrog´eno¨ıde (V.2.1) Fonction d’onde totale et ses propri´et´es V.3. Structure fine des atomes alcalins (V.3.1) Interactions spin-orbite (V.3.2) Corrections relativistes V.4. Effet de Zeeman des atomes alcalins (V.4.1) Atome plac´e dans un champ magn´etique quelconque (V.4.2) Effet Zeeman anomal (V.4.3) Effet Paschen-Back V.5. Etats quantiques de la mol´ecule diatomique V.6. Appendice : Propri´et´es des fonctions sp´eciales de l’atome hydrog´eno¨ıde (V.6.1) Les polynˆomes de Laguerre associ´es VI Transitions entre ´etats stationnaires VI.1. Mouvement d’une particule charg´ee soumise `a un champ´electromagn´etique (VI.1.1) Le hamiltonien du syst`eme (VI.1.2) Action d’un champ magn´etique constant (VI.1.3) Invariance de jauge VI.2. Perturbations non stationnaires (VI.2.1) R`egle d’or de Fermi VI.3. Le rayonnement dipolaire VI.4. Corrections multipolaires VI.5. Expression quantique des coefficients d’Einstein VI.6. Coefficients d’absorption VI.7. R`egles de s´election et le spectre optique d’atome `a un ´electron (VI.7.1) Les r`egles de s´election d’un oscillateur harmonique et d’un atome hydrog´eno¨ıde r´ealiste VII Introduction `a la th´eorie quantique non-relativiste des syst`emes de particules identiques VII.1. Le formalisme g´en´eral VII.2. Application `a l’atome d’h´elium (VII.2.1) Interaction d’´echange et magn´etisme VII.3. L’approximation du champ self-consistant de Hartree et de Hartree-Fock iv VIII Introduction `a la th´eorie quantique de la diffusion par un potentiel VIII.1. Section efficace de diffusion (VIII.1.1) Section efficace diff´erentielle dans le syst`eme du laboratoire (VIII.1.2) Interpr´etation classique et loi de Rutherford VIII.2. Traitement stationnaire (VIII.2.1) Equation int´egrale de la diffusion et solution “approch´ee” : “Approximation de Born” (VIII.2.2) Le r`egle d’Or de Fermi et l’approximation de Born (VIII.2.3) M´ethode des ondes partielles Livres de r´ef´erence – J.L. Basdevant, M´ecanique quantique, ellipses, 1986. – J. Hladik, M´ecanique quantique,´editions Masson, Paris, 1997. Bibliographie – D. Blokintsev, Principes de m´ecanique quantique, ´editions Mir, Moscou, 1981. – J.M. L´evy-Leblond, F. Balibar, Quantique. Rudiments, Inter-Editions, Paris, 1984. – Cl. Cohen-Tannoudji, B. Diu, F. Lalo¨e, M´ecanique quantique, tomes I & II, Hermann, 1980. – E. Merzbacher, Quantum Mechanics, John Wiley, 3rd ed., 1998. – S. Gasiorowicz, Quantum Physics, John Wiley, 1997. – L.D. Landau, E.M. Lifshitz, Quantum Mechanics, Pergamon Press, 3rd ed., 1981. – V.K. Thankappan, Quantum Mechanics, John Wiley, 2nd ed., 1993. – A.B. Wolbarst, Symmetry and Quantum Mechanics, Van Nostrand Reinhold Comp., 1977. – W. Louisell, Radiation and noise in Quantum Electronics, McGraw-Hill, 1964. – A.Z. Capri, Nonrelativistic Quantum Mechanics, Benjamin/Cummings, 1985. – J.J. Sakurai, Modern Quantum Mechanics, Benjamin/Cummings, 1985. – W. Greiner, B. Mu¨ller, Quantum Mechanics, vol. I & II, Hermann, 1980. – T. Fliessbach, Quantenmechanik, Spektrum Akademischer Verlag, 1995. – R.W. Robinett, Quantum Mechanics, Oxford University Press, 1997. Travaux dirig´es : 30h Il me semble que cette partie du cours est primordiale pour une bonne compr´ehension de la m´ecanique quantique. Dans ce but, les huit chapitres contiennent de nombreux exercices r´esolus, ainsi qu’une s´erie de probl`emes non r´esolus, avec suggestions et r´eponses finales. Ces travaux dirig´es exigent de l’initiative de lapart de l’´etudiant, quidoitd’abord, sansautreaide, tenter der´esoudredes probl`emespropos´es.Les s´eancesder´ep´etitionssontalorsconsacr´ees`aaiderl’´etudiant`asurmonterlesdifficult´esqu’ilarencontr´ees dans la r´esolution des probl`emes. Chapitre I : I Les origines de la Th´eorie quantique 2 I.1 Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 I.2 Les concepts de la physique classique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 I.2.1 Structure corpusculaire de la mati`ere . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 I.2.2 Nature ondulatoire de la lumi`ere . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 I.2.3 Le d´eterminisme de la physique classique . . . . . . . . . . . . . . . 10 I.3 Ondes ´electromagn´etiques et quanta de lumi`ere . . . . . . . . . . . . . . . 11 I.3.1 Le rayonnement thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 I.3.2 Chaleur sp´ecifique d’un solide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 I.3.3 L’effet photo´electrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 I.3.4 L’effet Compton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 I.4 Dualit´e onde-corpuscule de la lumi`ere . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 I.4.1 Principe de compl´ementarit´e : paquet d’ondes . . . . . . . . . . . . 21 I.4.2 Le comportement des photons dans l’exp´erience des fentes de Young 23 I.4.3 Le principe de d´ecomposition spectrale . . . . . . . . . . . . . . . . 26 I.4.4 Le principe d’incertitude de Heisenberg . . . . . . . . . . . . . . . . 27 I.5 La nature ondulatoire de la mati`ere . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 I.5.1 Les spectres de raies et les ondes de Louis de Broglie . . . . . . . . 28 I.5.2 Description quantique d’une particule libre : le paquet d’ondes . . . 34 I.6 Conclusions : Caract´eristiques essentielles de la Th´eorie quantique . . . . . 42 I.7 Exercices sur les bases exp´erimentales de la m´ecanique quantique . . . . . 43 I.7.1 Valeurs caract´eristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 I.7.2 Conversion d’unit´es physiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 I.7.3 Electromagn´etisme en syst`emes de Gauss et MKSA . . . . . . . . . 45 I.7.4 Exercices r´esolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 I.8 Appendice A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 I.9 Rappels math´ematiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 I.9.1 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 I.9.2 Aide-m´emoire math´ematique pour le cours . . . . . . . . . . . . . . 63 I.9.3 Les fonctions sp´eciales et leurs propri´et´es . . . . . . . . . . . . . . . 72 I.9.4 Equations diff´erentielles ordinaires : quelques ´equations standards et leur int´egrale g´en´erale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 I.9.5 D´eveloppement d’une fonction en s´erie de fonctions orthogonales . . 81 I.9.6 Application des d´eveloppement en s´erie de fonctions orthogonales . 92 1 Chapitre I Les origines de la Th´eorie quantique I.1 Avant-propos La physique de la fin du XIXe si`ecle ´etait commun´ement nomm´ee “Physique classique”. Elle reposait sur deux disciplines fondamentales : la M´ecanique rationnelle et la th´eorie ´electromagn´etique de Maxwell. La m´ecanique rationnelle associ´ee `a la m´ecanique statis- tique“classique”conduisait`ala“thermodynamique”,tandisquelath´eorie´electromagn´eti- quejointe`alam´ecaniquerationnellecommandaitl’“´electricit´e”etl’“optique”.Laphysique classique semblait donc constituer un ´edifice achev´e et in´ebranlable. Cependant, d`es le d´ebut du XXe si`ecle, les conceptions fondamentales de la physique subirent, `a deux reprises, d’importantes modifications : 1. Les premi`eres apparurent d`es le premier m´emoire d’Einstein en 1905 sur la th´eorie de la relativit´e. Celle-ci nous for¸cait `a renoncer `a la notion de temps et espace absolu et conduisait rapidement `a l’´equivalence de la masse et de l’´energie. Les fondements les plus solides de la physique classique, `a savoir les notions de causalit´e et de d´eterminisme absolu restaient cependant inchang´es par la relativit´e. 2. Par contre,le rejetdes notions de causalit´e et de d´eterminisme absolu parla m´ecani- que quantiquemoderneetleur remplacementparuneth´eorie probabilistedevait,sans conteste, constituer un bouleversement beaucoup plus profond. Celui-ci ne devait pas, du reste, apparaˆıtre imm´ediatement et, pendant une quinzaine d’ann´ees, on devait chercher `a interpr´eter les faits nouveaux dans le cadre d’une th´eorie presque classique,l’anciennem´ecaniquequantiquequi,end´epitdebrillantssucc`esaud´epart, duˆt finalement ˆetre abandonn´ee totalement. Afin de comprendrel’origine et laport´eede la nouvelle m´ecanique, nous allonsbri`evement rappeler et analyser, d’un point de vue moderne, l’essentiel des exp´eriences fondamentales quioblig`erentlesphysiciens`arenoncer`alam´ecaniqueclassique.Auparavant,ilestutilede retracer, dans les grandes lignes, le d´eveloppement des conceptions classiques concernant la structure de la mati`ere et la nature de la lumi`ere et de faire le point sur la situation au moment mˆeme ou` sont apparues ces exp´eriences. 2 ´ CHAPITRE I. LES ORIGINES DE LA THEORIE QUANTIQUE 3 I.2 Les concepts de la physique classique I.2.1 Structure corpusculaire de la mati`ere La conception1 de la physique classique d’une structure corpusculaire de la mati`ere, for- mul´ee dans l’antiquit´e par les philosophes grecs et latins, ne pouvait faire aucun progr`es aussi longtemps qu’elle restait purement sp´eculative. En fait, les notions d’atome et de mol´eculen’ontcommenc´e`asepr´eciserqu’a`partirdestravauxexp´erimentauxetth´eoriques des physiciens et chimistes des 17e et 18e si`ecles. D’une part, Lavoisier cr´eait la chimie par l’introduction des notions de composition et d´ecomposition chimiques et la d´ecouverte des corps simples. Puis, la loi des proportions d´efinies de Proust et celle des proportions multiples de Dalton amen`erent ce dernier `a formuler l’hypoth`ese des atomes (1808). D’autre part, la loi de compressibilit´e isotherme des gaz, d´ecouverte par Boyle (1660) et Mariotte (1675), fut expliqu´ee par Daniel Bernoulli (1730), comme r´esultantde l’agitation thermique des mol´ecules du gaz. Il fonda ainsi la th´eorie cin´etique des gaz. Vers 1810, Gay-Lussac montra que le coefficient de dilatation thermique d’un gaz `a pres- sion constante est ind´ependant de la nature chimique de ce gaz. Ces r´esultats conduisirent Avogadro (1811) `a formuler sa c´el`ebre hypoth`ese : des volumes ´egaux de diff´erents gaz plac´es dans les mˆemes conditions de temp´erature et de pression contiennent un mˆeme nombre de mol´ecules. Il en r´esulte la notion de poids atomique, de poids mol´eculaire et de mole. Le nombre de mol´ecules dans une mole N est appel´e “nombre d’Avogadro”. A Le d´eveloppement ult´erieur de la m´ecanique statistique par Maxwell, Gibbs et Boltz- mann et la d´ecouverte de la radioactivit´e ont suscit´e des m´ethodes nombreuses et vari´ees pour d´eterminer exp´erimentalement le nombre d’Avogadro. La concordance des r´esultats obtenus ´etablit la r´ealit´e indiscutable des mol´ecules. De plus, la connaissance du nombre d’Avogadro N = (6.022045 0.000031) 1023 mol´ecules par mole A ± × a permis d’atteindre les grandeurs mol´eculaires. Ainsi, la masse d’un atome, de poids atomique A, est A = 1.660565 10 24A gr. − N × A le volume mol´eculaire vaut V , V ´etant le volume d’une mole en phase condens´ee, ou NA approximativement le quart du volume b intervenant dans l’´equation d’´etat de Van der NA Waals2 a P + (V b) = RT V2 − (cid:181) ¶ On trouve ainsi un diam`etre des mol´ecules de l’ordre de grandeur ( V )1 c.-`a-.d. de l’ordre 3 NA de quelquesAngstro¨ms (1˚A = 10 10m).Ces dimensions ontd’ailleurs´ete atteintesdirecte- − ment par l’´etude de la diffraction des rayons X, qui a permis de mesurer avec pr´ecision 1Pour une ´etude d´etaill´ee, voir p.ex. E. Chpolski, Physique atomique, Tome I (Editions de Moscou, 1974). 2Voir chapitre IV du cours de physique statistique. ´ CHAPITRE I. LES ORIGINES DE LA THEORIE QUANTIQUE 4 les distances interatomiques et de fixer la structure des mol´ecules aussi bien que celle de la maille ´el´ementaire des cristaux. Enfin, le d´eveloppement des id´ees concernant la structure de l’atome peut ˆetre r´esum´e par les points suivants : a) La charge ´el´ementaire d’´electricit´e R´ef´erant au travail de Faraday relatif `a l’´electrolyse, Hermann von Helmholtz (1881) affirmait : “Si nous acceptons l’hypoth`ese que les substances ´el´ementaires sont com- pos´ees d’atomes, nous ne pouvons pas ´echapper `a la conclusion que l’´electricit´e est aussi divis´ee en portions ´el´ementaires qui se comportent comme des atomes d’´electricit´e.” Pour expliquer les lois de l’´electrolyse de Faraday et les ´ecarts aux lois de Raoult et Van t’Hoff, observ´es pour les ´electrolytes, Arrh´enius imagina (1887) l’existence d’ions dont la charge est ´egale `a un multiple entier d’une charge ´el´ementaire. La valeur de celle-ci est le quotient du Faraday, F = 96484.56 0.27 Coulomb, par le nombre d’Avogadro, ± F e = = (1.6021892 0.0000046) 10 19 Coulomb − N ± × A = 4.80326 10 10 stat.Coulomb (u.e.s.) − × b) La d´ecouverte de l’´electron Hittorf (1869) d´ecouvre les rayons cathodiques et Perrin (1893) d´emontre que ceux-ci se composent de charges n´egatives. En 1899, J.J. Thomson mesure le rapport e des m0 particules dans les rayons cathodiques en ´etudiant leur d´eflexion par un champ ´electrique et un champ magn´etique. Comme iltrouve que ce rapport est ind´ependant de la nature de la cathode, il conclut que les rayons cathodiques sont constitu´es de faisceaux de particules ´el´ementaires, les “´electrons” que l’on trouve dans chaque atome. C’est Faraday (1862) qui, le premier, examine l’effet d’un champ magn´etique sur les raies spectrales du sodium3, mais il n’observe aucun effet. Par contre, en 1896, Zeeman r´ep`ete l’exp´erienceavecune meilleurer´esolutionet d´ecouvrelas´eparationde laraieD du sodium en deux raies lorsqu’un champ magn´etique intense est appliqu´e. H.A. Lorentz sugg`ere que ces raies sont polaris´ees. La diff´erence de fr´equence associ´ee `a ces raies est proportionnelle `a l’intensit´e du champ magn´etique et au rapport e . Nous voyons donc que la d´ecouverte m0 de Thomson avait ´et´e anticip´ee par Zeeman et Lorentz. En 1909, Millikan d´etermine la charge des ions gazeux en mesurant la vitesse de chute de gouttelettes d’huile microscopiques soumises ou non `a l’action d’un champ ´electrique. Il trouve que la charge des gouttelettes est un multiple entier d’une charge ´el´ementaire ´egale, aux erreurs exp´erimentales pr`es, `a celle que l’on d´eduit de l’´electrolyse. De e et de e, il r´esulte que la masse m de l’´electron est 1836 fois plus petite que celle m0 0 de l’atome d’hydrog`ene (m = 9.109534 10 31kg). Un calcul approch´e du rayon r de 0 − 0 × 3dont une ´etude quantique approfondie se trouve au chapitre V.

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