« Éduquer pour élever les consciences : bâtir l’école de demain » Rapport du forum - du 18 au 23 avril 2012 Un grand merci à tous pour cette présence ! . Voici ce que vous trouverez dans ce rapport : RAPPORT DES ATELIERS DE LA PLACE DES MARCHES SYNTHESE du WORLD CAFE LECTURE BIBLIOGRAPHIE Bonne lecture et à bientôt ! « Éduquer pour élever les consciences : bâtir l’école de demain » RAPPORT DES ATELIERS DE LA PLACE DES MARCHES Sujet : Vivre tous ensemble sans école. Eduquer avec ou sans école Initiateur – Initiatrice du sujet : Marie-Neige, Sofy Qui a participé ? Fanny, Antonella, Aline, Marie-Neige Discussions – Éléments importants : Les enfants apprennent comment ? de qui ? Un défi est posé : une société sans école, nourrir le besoin de liens, de coopération, récréer un esprit communautaire. Ressentis par rapport à l’ école existante : structure étouffante, quintessence du pire, pourquoi tant de compétition, de méchanceté ? Et des questions : est-ce qu’on apprend à vivre à l’école ? apprend-on à être en relation ? Non, car l’école reproduit le système pour que les enfants soient utiles à la société. Comment faire pour en sortir ? revoir les formes, créer un mouvement avec et sans école. Donner le choix : école, pas école, école à la maison et se faire confiance sur son choix en tant que parent Pour répondre au besoin de socialisation de l’enfant : - entrer dans un réseau (par exemple : EDA, instruction en famille, ) - créer des lieux d’échange, de partage de savoirs, savoir- faire, savoir-être Reconnaitre la valeur, le Trésor de chaque enfant car être en contact avec son trésor, son talent, l’exprimer, le vivre, c’est être en joie. L’enseignant doit être en contact avec son propre trésor pour reconnaitre le trésor de l’autre. Importance de proposer une approche globale qui prend en compte tous les aspects de l’être. « Éduquer pour élever les consciences : bâtir l’école de demain » L’échange s’est prolongé sur la place du père, la notion de cadre, d’autorité, des rituels, de l’initiation. Autres ressources : - livre d’Antonella « ces écoles qui rendent nos enfants heureux » sept, oct 2012 - écoles de Krishnamurti - école libre - Eduka 3000 de Karine Mazevet - L’éducation authentique de Jean Pierre Lepri - The voice of children (écouter les enfants, leur donner la parole) - Programme des nouveaux guerriers pour initier les hommes. Site web, livre en anglais, traduit ? - Pédagogie initiatique de Pierre Yves Albrecht Sujet : quel processus pour la création d’une école ? étapes, actions …. Initiateur – Initiatrice du sujet : Marie-Neige Qui a participé ? Gwen, puis Fanny et Marie-Neige Discussions – Éléments importants : Nous avons listé les questions qui nous semblaient important de poser . Quels sont les intolérables que nous observons à ce jour dans les écoles « classiques » ? Quels sont nos rêves ? Quelles sont les personnes autour de nous animées par un tel projet ? Nous en sommes arrivées à la question suivante : faut-il créer une nouvelle forme d’école ? ou transformer les structures éducatives existantes ou créer des cellules innovantes dans le système actuel ? une notion de choix apparait. « Éduquer pour élever les consciences : bâtir l’école de demain » Voici quelques uns des intolérables ressentis : - Pas ou trop peu place pour l’accueil des émotions, des différences - Manque de formation personnelle ou de connaissance de soi-même des professeurs - L’esprit de fonctionnariat de certains membres du corps enseignant - Manque de liens avec l’environnement - La demande est la même vis-à-vis de tous les enfants - La notation - L’ennui est posé comme responsabilité de l’enfant et trop peu de l’enseignant Les questions qui auront besoin de réponses : - A quels besoins l’école doit-elle répondre ? (socialisation) - Quelles valeurs unissent les porteurs du projet ? les parents ? - Quelle pédagogie proposer ? - Quelles compétences favoriser ? comment articuler les compétences avec les valeurs de l’école ? - Quelle équipe accompagnante ? - Comment articuler les besoins ou contraintes des enfants, des parents ? avoir une vision systémique pour se faire rencontrer les besoins de chacun Apports sur l’expérience de Clerheid : lieu d’accueil des enfants et non école Pédagogia 3000 : il n’y a pas à proposer de pédagogie, d’éducation à l’enfant, il trouve, crée lui m- même son chemin d’apprentissage. Nous avons fini l’atelier sur une question : école ou pas école ? « Éduquer pour élever les consciences : bâtir l’école de demain » Sujet : Quelle place pour les parents à l’école ? Initiateur – Initiatrice du sujet : Blandine Qui a participé ? Nadine, Isabelle, Ananda Discussions – Éléments importants : Difficultés relationnelles car il y a très souvent des peurs des deux côtés : les enseignants ont peur que les parents les jugent « mauvais enseignants » et inversement. Difficulté parfois accentuée par le fait que le parent peut avoir eu une mauvaise expérience de l’école. Par ailleurs, l’enseignant a bien souvent connu que l’école (et donc peut reproduire le connu). Grande diversité des attentes des parents : de démissionnaire à très exigeant, comment y répondre ? Ce qui est clair, c’est que la pédagogie appartient à l’école : l’enseignant est complètement légitime en ce qui concerne l’instruction, c’est son domaine. C’est à l’institution d’aller au contact du parent. Un parent ne sait pas ce qu’est un groupe d’enfant (ce que certains enseignants tendent à oublier), un enfant peut se comporter très différemment à l’école vs la maison => Faire de la pédagogie auprès des parents : « je vais vous parler de votre enfant dans un groupe », L’enseignant doit se rappeler que le parent est nouveau a chaque rentrée, nécessité d’informer (importance des réunions à la rentrée et en cours d’année, cf école des Amanins : expliquer le projet d’école, l’éducation à la paix…). C’est aux parents à solliciter les bonnes instances : le conseil d’école devrait théoriquement permettre aux parents d’avoir un certain poids dans la vie de l’école. « Éduquer pour élever les consciences : bâtir l’école de demain » Quid d’une intervention d’un parent volontaire ? (parler d’un métier…) = enrichissement, complémentarité vs enseignant. Cela demande de préparer le parent en amont, ce n’est pas donné a tous d’intervenir devant une classe (question de la discipline…). Rapport parents-enseignants : à aborder en formation initiale/continue des enseignants. Car 1er souci des enseignants. Les enseignants ne demandent qu’à être formés. L’enseignant est un chercheur et le métier de parent s’apprenant sur le tas, il peut y avoir une part de tatonnement, humilité de dire « je ne sais pas ». Recherche de réponses ensemble. Se poser la question en tant qu’éducateur de quelles limites on pose et pourquoi on le fait = la base !! Sujet : La place de la spiritualité à l’école ? Comment intégrer le sacré à l’école ? Initiateur – Initiatrice du sujet : Hélène – Marie-Neige Qui a participé ? Henri, Alexandre, Antonella, Blandine, Hélène, Marie-Neige Discussions – Éléments importants : A ne pas confondre avec la religion à l’école. La spiritualité est différente pour chacun : vie intérieure, intuition, foi, rêves, sens de la vie, retour sur soi, rapport à la nature, état de conscience… On peut l’aborder de différentes manières : temps de méditation, atelier philo, temps de silence, temps dans la nature, espace de parole (cercles de parole…), s’inspirer de la nature pour expliquer les grandes lois (nombre d’or…) ou aborder des questions difficiles (partir des cycles de la nature pour aborder la mort), lois universelles, Exemple des écoles Steiner, reconnaissance d’une spiritualité (une certaine forme de spiritualité est requise chez les enseignants), sens du sacré, paroles du matin « Éduquer pour élever les consciences : bâtir l’école de demain » Exemple de l’école Krishnamurti : pas d’enseignement spirituel mais lecture de textes inspirants Donner à réfléchir, ne pas donner de réponses toutes faites, laisser l’ouverture « réfléchis, tu vas trouver » « pour moi, il y a un rapport, tu peux chercher » Ne pas chercher à transmettre sa conception du monde ni mettre des étiquettes, ne pas choquer, Toucher la sensibilité de l’enfant afin de développer la spiritualité (métaphores, biographie de gens remarquables) Ecouter l’enfant, garder le mystère. On ne peut enseigner la spiritualité, juste enlever le voile. Sujet : la place du multimédia Initiateur – Initiatrice du sujet : les papillons de la pause café Qui a participé ? Henry, Isabelle, Olivier, Sofy, Hélène, Sandrine, Alexandre et d’autres Discussions – Éléments importants : La question de la place des multimédias dans l’éducation s’est présentée d’elle-même durant la pause entre les ateliers. Dans quelles mesures les enfants doivent ils avoir accés aux « machines » ? ce qui en est sortit généralement c’est que l’enfant dois etre sensibilisé aux dangers du multimédia (addiction, dépendance, fonctionnement …) Après des discussions l’on s’est surtout réunis sur le fait que cette avancée technologique ne doit et ne peut être rejeté entièrement elle permet un accèes au savoir, elle facilite certains aspects et permet une certaine communication (ici c’est beaucoup posée des questions sur cette communication qui pouvait soit être mal interprétée ou un refuge malsain pour éviter le contact réel). Henry proposait une approche du fonctionnement sur le mode binaire de l’ordinateur à ces élèves en classe de 3eme , donc ils se rendent compte de l’intelligence programmée. Olivier signalait un livre « l’homme symbiotique » de ? L’acces au savoir universel reste très important pour une avancée de la société et donc de l’enfant cependant avec une telle facilité à trouver le savoir est il productif dans le sens ou ayant toutes les informations à porté de main il n’y a plus de recherches personnelles donc l’on retient pas aussi bien que si l’on fait la démarche. « Éduquer pour élever les consciences : bâtir l’école de demain » Sujet : enracinement et voyage pour une école plus mobile Initiateur – Initiatrice du sujet : Sofy Qui a participé ? Gwen, Alexandre, Sofy Discussions – Nous sommes d’accord pour évoquer les avantages du voyage dans le cadre scolaire : Créer des liens dans le groupe Le voyage c’est d’abord la rencontre. La rencontre entre les membres du groupe, la classe rentre souvent plus soudée, plus complice qu’avant, aussi la relation avec l’enseignant ou les encadrant est plus riche, il s’est créer des liens d’ordre affectif, émotionnel, des souvenirs communs, il y a aussi une désacralisation de l’enseignant : on ne le voit plus comme avant. Ouverture sur le monde Bien sur il y a la rencontre d’un nouveau territoire et de nouvelles personnes. C’est enrichissant en soi de constater à quel point le monde est vaste et varié. Observer toutes ces différences, c’est se questionner sur ses propres appartenances. Permettre de questionner ses racines/ Confrontation avec d’autres cultures Sortir de son pays, de son territoire permet paradoxalement de s’y identifier. On devient naturellement l’ambassadeur de son pays lorsqu’on part ailleurs. Cela permet de se forger une identité culturelle forte et de se forcer à mieux se connaitre soi-même. Voyager loin/voyager près Dans le cadre scolaire, il est intéressant d’articuler des voyages « lointains » avec des voyages proches. On constate même sur des populations d’origine immigrée, cela aide à s’approprier son territoire. Il y a un travail pédagogique en amont pour connaitre avant d’où on vient et les pratiques « Éduquer pour élever les consciences : bâtir l’école de demain » culturelles de son pays. Exemple : répondre à la question : « et chez vous comment on dance ?, quelles sont les danses de votre pays ? » Développer l’autonomie/Expérimenter le détachement à la famille Pour les plus petits les enjeux du voyage sont aussi dans la séparation d’avec la famille. Se détachement qui permet aussi de grandir, de déplacer des charges émotionnelles sur un groupe, les sens de la tribu a un certain âge est très développé chez l’enfant. La famille une fois éloignée permet aussi de créer une tension, une attente, l’enfant aura hâte de retrouver sa famille pour raconter ses aventures, des occasions pédagogiques idéales pour développer le langage et l’expression (envoyer une lettre, écrire un journal, vidéo, téléphone, mail, …) Changer son regard Plus on voyage et plus le monde nous parait accessible, plus le voyage nous semble facile à organiser. Les peurs se dissipent, tout comme la peur de l’inconnu, la peur de l’autre, la peur de la différence. C’est une des pratiques pour développer la culture de la paix et une ouverture d’esprit. D’autres avantages pédagogiques En voyage le temps consacré aux apprentissages scolaires habituel est souvent réduit, mais il se met en place des conditions naturelles qui vont motiver et captiver les élèves qui sont tout aussi intéressante à observer : apprendre à vivre ensemble, la « vie réelle » (visite de fermes, site de production, galeries d’art…) Cette mise en contact avec le concret donne du sens aux apprentissages fondamentaux. Responsabilisation des élèves dans la préparation et financement du voyage Dans la pédagogie Steiner, les élèves partent régulièrement pour des voyages d’études. L’objectif pédagogique est ciblé (ex : art et architecture à Florence, humanitaire au Sénégal, Irlande, Coupe de bois en foret, …). Les élèves participent à l’organisation et financement du voyage, ils vendent des gâteaux, se mobilisent et s’organisent entre eux. Voyage collectif ou voyage solitaire en fonction des âges « Éduquer pour élever les consciences : bâtir l’école de demain » Les adolescents sont parfois déconcertants car ils peuvent restés en groupe entre eux et ne pas profiter pleinement des intérêts du déplacement. Le voyage en solitaire à ces âges là peut être plus profitable, initiatique. Nous avons oublié de réfléchir à l’école nomade. Sujet : En quoi l’école de demain doit être différente de l’école d’aujourd’hui ? Sur quels fondements bâtir l’école de demain et sur quelles valeurs ? Initiateur – Initiatrice du sujet : Géraldine et Fanny Qui a participé ? Sofy, Fanny, Gwen, Isabelle , Géraldine Discussions – Éléments importants : La première initiative serait de se réunir et de nous poser la question : Quel SENS voulons-nous donner ? Du point de vue de l’enseignant, du point de vue des parents, du point de vue de l’enfant et plus globalement élargir la question à l’ensemble de la société. En effet le système de valeurs est à actualiser. Des points nous semblent particulièrement importants à développer : *La connaissance de soi et de ses compétences *L’autonomie *La capacité d’entreprendre et d’expérimenter *La confiance en soi *Le lien à l’autre, la rencontre avec l’autre Outre l’accès à l’information et aux savoirs il serait bon d’apporter les outils permettant le tri de cette information. Apprendre à apprendre peut signifier : *apprendre à accéder à la bonne information *apprendre à réfléchir *apprendre à mémoriser
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