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Edition de la VIIème journée du Décaméron de Boccace d’après la première traduction française par Laurent de Premierfait 1411-1414 PDF

152 Pages·1972·5.552 MB·French
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Preview Edition de la VIIème journée du Décaméron de Boccace d’après la première traduction française par Laurent de Premierfait 1411-1414

EDITION DE LA Vile JOURNEE DU DECAMERON DE BOCCACE 'X- v to Reproduced with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission. * EDITION DE 1A Vlleme JOURNEE DU DECAMERON ■' DE BOCCACE D'apres 1^, premiere traduction frangaise par Laurent de Premierfait 1411 - 1414 by Ruby E. KNAFO f » A thesis , f submitted to the faculty $£^Graduate Studies and Research ■ - t \4 McGill University in pfe‘tisX.”fulfilment of the requirements for the degree of Master of Arts 7i- Department of French Language and Literature July 1972 I © Ruby E. knafo 1974 Reproduced with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission A B S T R A C T . Le present memoire a pour but, essentiellement, d'editer la 7eme journee du Decameron de Boccace, traduit pour la premiere fois en . fran^ais par Laurent de Premierfait, entre 1411 et 1414. Notre travail comporte: une etude detaillee de la traduction en tant que telle (particu- lierement de la 3eme nouvelle) apres confrontation avac le texte italien, et une tentative de classement des observations sur cette traduction. & S - une transcription, la plus fidele possible, de la 7eme journee, avec la ponctuation, %t des corrections seulement la ou le manuscrit nous a paru fautif par comparaison avec le texte italien. un glossaire des mots presentant un interet pour l'histoire de la langue. i \ Reproduced with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission. r TaBle des matieres INTRODUCTION: 4 Laurent de Premierfait, % PREMIERE PARTI E: ’ N, r „ I. La traduction de Laurent de Premierfait I - ( 1. Les traductions au Moyen Age....................... 3 2. Observations sur la traduction de Laurent de Premierfait, et exemples ........ 7 II. Etude detaillee de la 3eme nouvelle *•1. Notes au fil du texte.................. 14 2. Classemeftt des remarques sur la 3eme nouvelle et conclusion ............ 29 DEUXIEME PARTIE: I. Le manuscrit ......... 33 II. Le texte: Le Decameron: Vile journee ................... 34 si GLOSSAIRE: ..................................................... 13,6 BIBLIOGRAPHIE: ................................. a ............. 144 f ► » # V- Reproduced with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission. ) Laurent de Premierfait. Laurent de Premitfrfalt. ne en 1380, pr&s de Troyes en Champagne, et / , mort a Paris en 1418, fut d'abord clerc du diocese de Troyes, puis secre­ taire a la cour de Benoft XIII a Avignon. II y frdquente un petit cercle d'humanistes qu'il retrouve p\us tard a Pari^oi il commence & s'interes- ser a la traduction des oeuvres antiques. (1) II travaille d'abord, pour Louis de Bourbon, a une traduction du De Senectute de Ciceron, qu'il I termine en 1405; il tradvjit aussi le De Amicl£ifl qu'il reprend et dedicace a Jean de Berry a la mort de Louis de Bourbon. II avait traduit, en 1400, le De Caslbus de Boccace, mais preoccupe par les probl&nes de la traduc­ tion, il le reprend pour le parfaire en 1409. Deux ans plus tard, Jean de Berry lui commande une traduction du Decameron de Boccace, ou Livre des Cent Nouvelles, qu'il termine en 1414 et dont on sait la fortune par les tr&s nombreuses editions qu'elle connut, plus de 10 entre 1485 et 1545^ annee ou parut celle d'Antoine le Ma^on. Laurent de Premierfait fut un des plus cel&bres traducteurs du XV&ne siecle pour la qualite de ses traductiohs autant que par son souci de conserver au texte original une place preponderante. V,» 4 (1) H. HAUVETTE, De Laurentio de PriJftofato (Paris, 1902). (2) G.S. PURKIS, "Laurent de Premierfait*s translation of the Decameron" in Medium Aevum 24, 1955, pp. 1-15. A Reproduced with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission. -2- i II fut le premier & faire connaltre en France, et par des oeuvres completes, des auteurs comne Ciceron et Boccace. C'est sa traduc­ tion, en particulier, qui a permis la diffusion d^ I*oeuvre de Boccace en France., contribuant ainsi au developpement de la nouvelle fran$aise et meme, dans une certaine me sure, de la prose narrative au XV%me si&cle. (3) •. '* {? o (3) voir J. MCNFRIN, "Les traducteura et leur public" in L1 Humanisms medieval dans les littiratures rotnanes, (actes publles par A. Fburrier; Paris, _ * A. COVILLE, LfHumanisms en Franca au temps de Charles VI (Paris, Champion, 1934). r r*~ + Reproduced with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission. -3- X. La traduction de Laurent de Premierfait. 1. Les traductions au Mbyen Age, technique des traducteurs, langue. Les premikres traductions au Moyen Age avaient un but didactique et pretendaient avant tout a mettre les oeuvres antiques a la portee de ceux qui ne savaient pas lire le latin. Ainsi, les premieres oeuvres traduites au Xlllkme sikcle sont essentiellement des ouvrages techniques, plus sou- vent adaptes que reellement traduits, car, pour les traducteurs du Moyen Age, "tout ecrit destine & instruire est perfectible et, du moment qu'on le transcrit et qu'on le traduit, on ne volt aucune raison pour ne pas le modifier au gout du jour ou l’ameliorer en le completant a l'aide . » de renseignements pulses Si a'autres sources." (4) Le souci de fidelite au texte latin et a la pensee de l1auteur ne coranence qu’au XlVkme sikcle, avec la traduction des premikres Decades de Tite-Live par Pierre Bersulre pour le roi Jean le Bon, en 1356. Laurent de Premierfait, k son tour, se montre de plus en plus conscient du role du traducteur, de la necesaite de demeurer fidkle au texte original, s’appli- quant k rendre avec exactitude la pensee de 1'auteur tout en respectant le "genie de la langue franfaise" et en gardant une certaine llberte d'expression. II expose ses idees sur la traduction dans les prefaces des oeuvres qu'il traduit. * (4) J. MONFRIN, "Humanisme et traductions au Moyen Age" in L^umanisme medieval dans les litteratures romanes, (actes publics par A. Fourrier. pTrT8,“ TOTFpT"2l7-m: ------------ Reproduced with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission. Malgre le folsonnement des traductions au XV&ne sikcle et le souci d’esthetique qui s'affirme, ce n'est qu'aprfcs 1530, et avec la publica­ tion de la Manlfere de bien tradulre d'une langue en autre de Etienne Dolet, que la traduction se dote de regies et devient un art: "Discipline d'une part, juste ©nscience de sa valeur de l'autre, en voil& assez pour qu'on puisse parler de 1*entree de la traduction dans la litterature." (5) Si cette codificatietiiformelle date du XVI&me sikcle, on s'accorde cepen- dant a reconnaftre que "c'est des le, XlV&ne sikcle que naft dans la pra­ tique, la notion de style, de metier et de technique de l'ecriture." (6) Les traductions, qui se multiplient a partir du XlV^me sifecle, jouent un tr^s grand role dans la formation de la prose fran^aise et meriteraient, a ce titre, des etudes approfondies. J. Rychner observe qu'il faudrait, / corme on l'a fait pour la prose italienne, definir le role des traductions dans I'histoire de la langue par une etude syntaxique "s'attachant aux \ structures plutot qu'k la stylistique des effets." (7) Nous avons choisi, pour notre part, d'etudier la traduction dans la 7£me journee du Decameron. Ecrite entre 1411 et 1414, cette oeuvre se situe dans * la periode qu'il est convenu d'appeler le Moyen Fran^ais. (5) Roger ZUBER, Les "Belles Infidfcles" et la formation du gout classique, (Paris: A. Colin, 1^68) p. 22. (6) Pierre GUIRAUD, Le Moyen.Frangels, (Paris, P.U.F., 1963, p.37.) (7) Jean RYCHNER, "Observations sur la traduction de Tite-Live par P. Bersuire in L'Humanlsme medieval dans les 1literatures romanes, p. 192. Reproduced with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission. Si l’ancien fran^ais eat une langue organisee, plus souple et plus fluente, a 1*orthographe exceliente,nmodelee sur la prononciation, precise et sobre, etymologico-phonetique, plus reellement savante que celle qui suit" (8), , 7‘ le Moyen Fran^ais, par contre, est caracterise, entre autres, par une graphie ouverte, une syntaxe floue, et surtout la substitution de 1*ordre analytique a 1’ordre synthetique qui am^ne la fin de la declinaison. C’est aussi l'epoque des grandes creations lexicales du fran^ais, grace a la relatini- sation du vocabulaire par 1*intermediaire des traductions, et Ji la derivation suffixale_ sane liraites, les emprunts ne venant que bien plus tard, avec la Renaissance. (9) "C’est un fait remarquable, dit Guiraud, que le Moyen Age n' emprunte pas aux langues voisines. Le monde medieval est clos." (10) II y a des echanges certes, mais par 1'intermediaire d’rn s^ul vehicule, le latin. C’est ainsi que Laurent de Premierfait explique dans le prologue de sa traduction du Decameron, que, ne sachant pas lef*€lorentin, il a d’abord yt fait traduire le texte de Boccace en latin par Maistre Anthoine de Arezzo, frfcre de 1'ordre des Cordeliers, pour ensuite le "translater" en fran^ais. (8) Charles BEAULIEUX, Histoire de 1’orthographe franqalse, Ste des Anciene textes frangais (Paris, 192?), Tome 1, p. 142. (9) F. BRUNOT, Histoire de la langue francaisc des originea i. 1900, Tome I, (Paris, 1905). (10) P. GUIRAUD, op. cite, p. 67. I Reproduced with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission. -6- La langue dont se sert Laurent de Premierfait nous paraissant typique du Moyen Fran^ais, 11 nous a paru plus interessant, plutfit que^de suivre le voeu de Rychner (cf note no. 7), de nous pencher sur l'art du traducteur pour voir comment 11 a utilise les ressources de la langue, tant. sous le rapport du vocabulaire que sous celui de la langue, et ceci par une confron­ tation etroite avec le texte italien. La traduction latine dont 11 parle etant perdue, nous prendrons corane hypoth^se de travail que Laurent de Premierfait avait le texte Italien sous les yeuxj nous en verrons de nombreux indices plus loin. A £5 Reproduced with permission of the copyright owner. Further reproduction prohibited without permission.

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