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Dynamiques spatio-temporelles des ressources alimentaires et des activités humaines PDF

367 Pages·2017·16.43 MB·French
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THÈSE Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE LA COMMUNAUTE UNIVERSITE GRENOBLE ALPES Spécialité : BIODIVERSITE – ECOLOGIE – ENVIRONNEMENT Arrêté ministériel : 7 août 2006 Présentée par Antoine DUPARC Thèse dirigée par Anne LOISON et codirigée par Daniel MAILLARD et coencadré par Mathieu GAREL préparée au sein du Laboratoire d'Ecologie Alpine - UMR 5553 CNRS-Université de Savoie Mont Blanc dans l'École Doctorale Chimie et Sciences du Vivant Dynamiques spatio-temporelles des ressources alimentaires et des activités humaines : impacts sur la sélection d'habitat d'un grand herbivore de montagne Thèse soutenue publiquement le 5 décembre 2016 devant le jury composé de : Mr, Philippe, CHOLER Directeur de Recherche, Laboratoire d'Ecologie Alpine (UMR 5553 CNRS-Université Grenoble Alpes), Président Mr, Patrick, DUNCAN Directeur de Recherche émérite, centre d'études biologiques de Chizé (UMR 7372 CNRS-Université de La Rochelle), Rapporteur Mr, Luca, BORGER Professeur Associé, Université de Swansea, Wales, UK, Rapporteur Mme, Marion, VALEIX Chargé de Recherche, Laboratoire de Biologie et Biométrie Evolutive (UMR 5558 CNRS-Université Lyon 1), Examinateur Mr, Nicolas, MORELLET Ingénieur de Recherche, Comportement et Ecologie de la Faune Sauvage (INRA), Examinateur Mme, Anne, LOISON Directeur de Recherche, Laboratoire d'Ecologie Alpine (UMR 5553 CNRS-Université Savoie Mont Blanc), Directrice de thèse Résumé Ces dernières décennies, l'augmentation conjointe des populations de grands herbivores et des activités humaines de nature a donné lieu à de nouveaux enjeux de gestion des territoires conciliant objectifs de conservation et développement touristique. Afin de faire face à ce défi, les gestionnaires ont besoin de mieux comprendre les choix comportementaux qui sont à l’origine de la répartition spatiale des animaux et l’impact des activités humaines sur ces comportements. En prenant l'exemple du chamois (Rupicapra rupicapra) dans la Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage des Bauges, l'objectif de cette thèse est de répondre à ce besoin de connaissances sur le comportement spatial des grands herbivores. Nous nous sommes intéressé à la fois à la sélection par les animaux de leurs ressources alimentaires en fonction de l'hétérogénéité spatiale et de la dynamique de leur environnement, et à leur réponse comportementale face différents types d'activités récréatives de plein air. Nous avons dans un premier temps modélisé le paysage alimentaire du chamois et ses variations saisonnières en combinant des données de terrain sur la végétation et sur le régime alimentaire des animaux à des données de télédétection. Puis à partir de 10 années de suivi sur près de 100 animaux équipés de collier GPS, nous avons démontré que les chamois ajustent au cours de l’année leurs critères de sélection spatiale en fonction de l’évolution temporelle des caractéristiques de leurs ressources (qualité et quantité). Ceci nous a amené à réévaluer le cadre d’application de deux hypothèses classiques en écologie spatiale des herbivores, l’hypothèse de la maturation du fourrage (Forage Maturation Hypothesis) et l’existence d’une réponse fonctionnelle dans la sélection d’habitat. Une des originalités de cette thèse est d’avoir pris en compte le caractère grégaire de cette espèce et de démontrer comment la structure socio-spatiale de la population entraîne des variations locales du processus de sélection d’habitat, avec des implications démographiques fortes pour les individus. Nos résultats remettent aussi en cause l’idée que les animaux se redistribuent au sein des populations en fonction des ressources disponibles, ce qui découle probablement de l’importance des relations sociales, du coût et des risques associés à la dispersion. Dans un second temps, nous avons abordé la thématique du dérangement du chamois face à trois activités humaines saisonnières, dont l’étude de la distribution dans notre site d’étude, à l’aide de GPS distribués aux pratiquants (randonneurs estivaux, hivernaux et chasseurs), a permis d’établir le paysage du dérangement potentiel pour les animaux. Le ski de randonnée et la marche à pied impactent clairement les déplacements des animaux, induisant une dépense énergétique supplémentaire. En revanche pour la chasse, la complexité de la réponse des chamois ne permet pas à l'heure actuelle de différentier l’impact indirect des chasseurs de l'impact de simples randonneurs, qui sont également présent sur le site en période de chasse. Ce travail se conclut par des propositions de gestion durable des populations sauvages compatibles avec la pratique des activités de loisirs de plein air. Mots clé: biomasse, phénologie, chamois, Rupicapra rupicapra, réponse fonctionnelle, dérangement humain, écologie spatiale, écologie du comportement. Abstract These last decades, large herbivores population and outdoor human activities increased tremendously leading to the emergence of new challenges for the management of wild species and recreational activities, which need to reconcile conservation goals and tourist development. In order to face these challenges, wildlife managers need to better understand behavioral choice of animal that lead to their spatial distribution and how these behaviors are influenced by human activities. Based on chamois (Rupicapra rupicapra) in the National Game and Hunting Reserve of Bauges massif as a study case, the aim of this PhD is to enhance our knowledge of spatial behavioral of large herbivores, on one hand by understanding individual selection for food resources according to resource spatial heterogeneity and their temporal dynamics, and on the other hand, by assessing the impact of human outdoor recreational activities on spatial behavior. We first modeled the foodscape of chamois and its seasonal variation by combining field data on vegetation and animal diet with remote sensing data. Then, based on a 10 years dataset of monitoring of >100 animals marked with GPS collars, we demonstrated chamois adjusted their criteria for spatial selection through time according to the temporal evolution of their forage traits (quality and quantity). This led us to reevaluate the framework of two classical hypotheses in studies of herbivore spatial ecology, the “Forage Maturation Hypothesis” and the emergence of a functional response in habitat selection. One newness in our work is to have accounted for the gregariousness of this species, which allowed us to unveil that socio-spatial structure of the population induced local variation in the habitat selection process, with marked consequences on individual demographic performances. This challenges the idea that individuals should redistribute in space within a population according to available resources, probably because of the importance of social relationships and costs and risks associated with dispersal. Second, we investigated the response of chamois to disturbances resulting from 3 outdoor activities. We assessed the spatial use of recreationists by distributing GPS-tracker from which we defined landscape of disturbance to animal. Ski touring and hiking both impacted animal movements, resulting in supplementary energetic expenditures. On the other hand, hunting induced complex spatial responses in chamois that need further investigation, as the response to hunters could not be differentiated from responses to hikers who continue to be on site even during the hunting period. We conclude this work with proposals for a better long-term management of wildlife compatible with the practice of outdoor recreational activities. Key word: biomass, phenology, chamois, Rupicapra rupicapra, functional response, human disturbance, spatial ecology, behavioral ecology A mes 3 petits Totoros. Remerciements Ces 3 années de doctorat sont passées trop vite. La recherche en écologie est devenue pour moi plus qu'un travail, un jeu de piste presqu'un loisir. Je pense qu'une des raisons à ce fait est que cette passion est partagée par de nombreuses personnes dont j'ai eu la chance de croiser le chemin. Je souhaite donc les remercier pour leurs aides, leurs partages d'expériences et leurs soutiens qui ont permis l'aboutissement de ce travail. Je remercie les membres du jury, Patrick Duncan, Lucas Börger, Philippe Choler, Marion Valeix et Nicolas Morellet, pour m'avoir fait l'honneur de juger ce travail. Merci pour vos commentaires qui ont enrichi ma réflexion et m'ont fait prendre du recul. Je remercie également Clément Calenge, Simon Chamaillé et Hervé fritz pour leurs commentaires et leurs conseils avisés sur mon travail lors des comités de thèse. Je tiens bien sûr à exprimer toute ma reconnaissance à Anne Loison, Mathieu Garel et Daniel Maillard, pour m'avoir encadré ces dernières années, mais avant tout pour m'avoir sollicité et permis de réaliser cette thèse qui me tenait à cœur. Merci à Anne Loison avec qui je travaille depuis bientôt 10 ans, et dont je partage l'enthousiasme pour l'exploration des données. C'est grâce à elle que j'ai appris le métier de chercheur, depuis les statistiques à la réflexion scientifique et la rédaction d'article. Elle m'a donné ma chance de faire mes premières armes et c'est toujours un plaisir de collaborer avec elle quotidiennement. C'est aussi un grand plaisir de partager avec elle une balade en Bauges, une chasse aux œufs de Pâques ou un bon repas! Merci à Mathieu Garel pour son enthousiasme permanent et sa soif insatiable de connaissances (tout comme son appétit!). Il m'a toujours soutenu et (re-)motivé par son attitude positive. C'est un plaisir de travailler avec lui tant il bouillonne d'idées et j'espère que nous continuerons longtemps à partager notre ferveur pour la science, la randonnée et la bière! Merci à Daniel Maillard pour sa disponibilité et ses conseils avisés malgré la distance. Même si nous n'avons pas eu beaucoup l'occasion d'interagir souvent, j'ai beaucoup apprécié nos discussions et je le remercie pour sa confiance et sa bienveillance. J'ai aussi une grosse pensée pour mes collègues de l'ONCFS. Jean Michel Jullien et Thibaut Amblard pour le travail titanesque de capture et marquage des ongulés sur la réserve de Chasse et de Faune Sauvage, qui est la base d'absolument toutes nos études. Mais surtout je les remercie pour leur partage d'expérience sur le terrain et leur bonne humeur lors des sessions de captures et des soirées aux chalets d'alpage. A Gières, toute l'équipe m'a accueilli avec enthousiasme et je me suis tout de suite senti intégré dans cette bonne humeur quotidienne surtout lors des repas animés de fin d'année. Une pensée particulière pour Thierry Chevrier avec qui j'ai partagé des sorties diurnes et nocturnes en Bauges à la recherche de nos amis ongulés (ou de leurs traces). A Juvignac, Je remercie également Dominique Dubray pour son aide et son expérience dans la technologie GPS; Katia Martinez pour sa gentillesse, sa réactivité et sa patience pour m'aider à comprendre les méandres de l'administration. Je remercie plus généralement l’ONCFS pour avoir financé ma thèse et également tous les collègues des autres unités de recherche et de l'administration que j'ai rencontrés à diverses occasions. Au LECA Chambéry, mon second chez moi, vu le temps que j'y ai passé depuis à mon arrivée en 2007, je souhaite exprimer ma gratitude à Christiane Gallet pour sa gentillesse et sa bonne humeur. Je souhaite à tout le monde d'avoir une directrice aussi humaine et agréable avec qui partager la gourmandise pour les gâteaux et le thé vert. Ces compliments peuvent être étendus à toute l'équipe avec qui j'ai partagé de très bons moments que ce soit au laboratoire ou lors des échantillonnages d'eau, de plantes, de crottes ou d'amphibiens. Un grand merci à : Jean Noël Avrillier, Nadine Cristina, Sébastien Ibanez, Annie Millery, François Pellissier, Nathalie Tissot, Glenn Yannick, et les nombreux post-doctorants, ATER et stagiaires avec qui j'ai collaborés. Je remercie bien entendu particulièrement la bande de thésards qui m'ont supporté dans ce grand bureau et avec qui j'ai partagé plus que de la science. Je suis le 1er arrivé dans ce bureau en tant que stagiaire et à priori je serai le dernier à en partir! Merci à Claire Redjadj, Tony Dejean, Pénélope Lamarque, Pascal Marchand, Marjorie Bison et Tiphaine Lefebvre. J'ai beaucoup appris à votre contact tant scientifiquement qu'humainement et j'espère que nous garderons le contact où que nous soyons dans l'avenir. Je remercie également tous mes collègues du Leca Grenoble avec qui j'ai eu l'occasion de collaborer ou simplement discuter. Je remercie aussi mes collègues de l'alliance LECARRTEL avec qui nous enrichissons nos horizons lors des repas à la cafétéria, des barbecues ou des tournois de volley-ball! Florent Arthaud, Elodie Billard, Etienne Dambrine, David et Elise Etienne, Jim Felix Faure, Victor Frossard, Emilie Lyautey, Camille Thomas, Julie Toury, et tous les autres). Pendant cette thèse j'ai aussi eu la chance de collaborer avec des chercheurs en sociologie du laboratoire EDYTEM. J'ai ainsi appris de nouvelle façon d'appréhender les choses, ce que je trouve riche d'enseignement. Je tiens à remercier Clémence Perrin Maltère et Laine Chanteloup pour nos échanges et notre envie commune de travailler ensemble. Je remercie le Parc Naturel Régional du massif de Bauges avec qui j'ai collaboré depuis de nombreuses années sous l'étiquette du LECA de l'ONCFS ou du CREA. En particulier, c'est un plaisir de travailler avec Jean François Lopez et Pascal Erba. Enfin, je souhaite exprimer ma gratitude à ma famille pour tout le soutien qu'elle m'apporte : Mes parents qui m'ont toujours encouragé et aidé pour faire ce que je souhaitais dans la vie et m'avoir fait découvrir la montagne, et les milieux naturels en général, lors de nos excursions. Mes frères pour leur enthousiasme et leurs encouragements. Se retrouver ensemble malgré les distances qui nous séparent et toujours un moment privilégié. Mes derniers remerciements sont pour ma petite famille. Jessica qui m'a toujours soutenu par son amour pendant ces 3 ans pas toujours faciles, ma fille Janis qui est ébloui par son papa qui "travaille sur les chamois et qui connait toute la nature" et mon petit dernier, Aeden, qui me booste à coup de sourires. Merci à vous trois pour toutes ces petites joies qui rendent les difficultés bien plus légères à surmonter.

Description:
à ce besoin de connaissances sur le comportement spatial des grands herbivores. Nous nous sommes saisonnières en combinant des données de terrain sur la végétation et sur le régime alimentaire .. décisions des animaux, en ajoutant de nouvelles contraintes, comme les infrastructures (route,.
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