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DROIT, GOUVERNANCE D'ENTREPRISE ET STRUCTURE DU SYSTEME FINANCIER ... PDF

234 Pages·2007·1.06 MB·French
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UNIVERSITÉ NANCY 2 FACULTÉ DE DROIT, SCIENCES ÉCONOMIQUES ET GESTION DROIT, GOUVERNANCE D’ENTREPRISE ET STRUCTURE DU SYSTEME FINANCIER : ANALYSE ECONOMETRIQUE DU CAS FRANÇAIS THÈSE pour l’obtention du grade de Docteur ès Sciences Économiques Présentée et soutenue publiquement le 25 juin 2007 par : Afef BOUGHANMI À l’Université Nancy 2 Membres du Jury : M. Michel BOUTILLIER Université de Paris X-Nanterre, Rapporteur M. Régis BLAZY Université du Luxembourg, Rapporteur M. Bruno DEFFAINS Université Nancy 2, Directeur de thèse Mme Mireille JAEGER Université Nancy 2 Mme Dorothée RIVAUD-DANSET Université de Paris 13 BETA REGLES, Université Nancy 2 13, place Carnot – C.O. n° 26 – 54035 NANCY CEDEX – France Tel. : +33 (0) 83 25 19 94 REMERCIEMENTS Tout d’abord, je voudrais remercier mon directeur de thèse, le professeur Bruno DEFFAINS, de m’avoir fait confiance en acceptant de m’associer à ce projet de recherche et de m’avoir permis, par son soutien et ses conseils de réaliser cette thèse dans les meilleures conditions possibles. Je tiens, donc, à lui exprimer ma profonde gratitude. Je tiens à remercier vivement Messieurs les Professeurs Régis BLAZY et Michel BOUTILLIER de m’avoir fait l’honneur d’être les rapporteurs de cette thèse et de m’avoir prodigué de précieux conseils alors que ce travail était encore en cours de réalisation. Je suis également particulièrement honorée de la présence à ce jury de Mesdames les Professeurs Dorothée RIVAUD-DANSET et Mireille JAEGER et très reconnaissante de l’intérêt qu’elles ont bien voulu porter à ce travail. J’adresse des remerciements particuliers à Monsieur le professeur Daniel ARNOULD de m’avoir fait bénéficier de ses compétences. Ses remarques et ses corrections m’ont été précieuses pour mener à bien ce travail. Mes remerciements vont également à Myriam DORIAT-DUBAN, Bruno LOVAT et Ydriss ZIANE ainsi qu’à Madame Christine LEBEL, Monsieur Jean-Noel ORY, Monsieur Jean-Claude RAY et Madame Isabelle RIASSETTO sans qui ce travail ne serait certainement pas ce qu’il est. Je ne saurais bien évidemment oublier dans mes remerciements Monsieur Jean-Daniel GUIGOU, je tiens à lui exprimer ma profonde reconnaissance et un immense respect, de m’avoir permis de progresser. Son soutien et ses encouragements m’ont été indispensables. Je remercie vivement l’APPROFIN et la Région Lorraine d’avoir apporté à cette thèse le financement nécessaire. Que soit également remercié Monsieur Nathanaël MAUCLAIR, Délégué Régional d’Euronext Nancy de m’avoir fourni une partie des données. Je remercie également tous les membres du BETA-REGLES, ainsi que tous ceux qui ont contribué, directement ou indirectement, à la réalisation de cette thèse. Je reste naturellement seule responsable des erreurs et imperfections qui pourraient subsister. - 2 - Enfin, je tiens à préciser que j’ai énormément apprécié le soutien de mes amis, notamment Anne, Adel, Firouzeh, Laetitia, Ouarda, Sylviane ... Je ne terminerai pas sans exprimer ma reconnaissance à mes parents, mes sœurs, mon beau-frère Mohsen et leurs enfants particulièrement ma nièce Maram, qui a toujours réussi, avec ses mots innocents, à me motiver... Merci également à ma famille de cœur à Nancy et à Hédi de m’avoir encouragée et supportée avec bonté et patience. - 3 - SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE 6 CHAPITRE 1 : Droit, finance et performance économique : une revue de la littérature 18 Introduction 19 Section 1. Règles de droit et organisation des relations de financement 23 Section 2. Le rôle des conditions de mise en œuvre des règles juridiques 36 Section 3. Portée de l’approche juridique 42 Section 4. Conclusion 58 Annexes du chapitre 1 60 CHAPITRE 2 : Approche juridique de la gouvernance d’entreprise : analyse économétrique 68 Introduction 69 Section 1. Fondements théoriques de l’approche juridique de la gouvernance d’entreprise 72 Section 2. Gouvernance d’entreprise et développement financier en France 74 Section 3. Application de l’approche multicritère 88 Section 4. Application du test de Granger sur les indicateurs juridiques transformés en variables binaires 92 Section 5. Principaux résultats et discussion 95 Section 6. Conclusion 98 Annexes du chapitre 2 100 CHAPITRE 3 : Evaluation empirique de l’approche partenariale de la gouvernance d’entreprise en France 132 Introduction 133 Section 1. Le cadre d'analyse de l'étude empirique 138 Section 2. Le cadre d'analyse de l'étude empirique 141 Section 3. Application de l’approche multicritère 162 Section 4. Application du test de Granger sur les indicateurs juridiques transformés en variables binaires 167 - 4 - Section 5. Principaux résultats et discussion 168 Section 6. Conclusion 171 Annexes du chapitre 3 174 CONCLUSION GENERALE 200 BIBLIOGRAPHIE 208 LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES 225 TABLE DES MATIERES 230 - 5 - INTRODUCTION GENERALE - 6 - INTRODUCTION GENERALE Les rapports de la Banque Mondiale « Doing business in 2004 », « Understanting Regulation et Doing business in 2005 » et « Removing obstacles to Growth et Doing business in 2006 », ont déclenché une vive polémique en dressant un constat très critique à l’égard des systèmes de droit civil. Il s’agit des études annuelles publiées par le programme Doing Business qui a pour mission d’examiner l’environnement juridique dans lequel évoluent les entreprises à travers le monde. Ce programme est mis en œuvre par l’International Finance Corporation qui est l’une des cinq institutions composant le groupe Banque Mondiale. Ces études défendent l’idée selon laquelle un environnement juridique adapté contribuerait à la croissance économique et inversement un cadre juridique inadapté la décélérerait. A partir de cette idée, les auteurs de ces rapports posent le postulat de la supériorité des systèmes juridiques de common law par rapport aux législations issues du droit civil français. Habituellement en effet, deux traditions juridiques majeures sont identifiées : la tradition de droit civil et celle de common law : (i) la tradition de droit civil ou romano-germanique est encore dominante à travers le monde même si son influence tend à se réduire. Elle trouve son origine dans le droit romain et se base essentiellement sur des codes écrits. On y distingue trois grandes familles : la tradition française, allemande et scandinave, (ii) la tradition anglo-saxonne ou Common law se rencontre quant à elle notamment aux Etats Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Inde, etc. Le droit est ici principalement jurisprudentiel, les juges étant en principe les véritables créateurs des règles de droit. Ces rapports affirment, à l’aide d’une base statistique originale, que ces systèmes sont lents, compliqués et coûteux par rapport aux pays de common law1. Cependant, ces statistiques ne correspondent pas aux statistiques nationales2. L’incertitude des résultats 1 Les statistiques utilisées dans ces rapports sont fournies par Lex Mundi, qui est une association d’environ 160 cabinets juridiques, et par l’Association internationale du barreau (International Bar Association). Plus de 2000 magistrats, juristes, comptables, etc. ont donc contribué à l’élaboration des rapports. 2 A titre d’exemple, le rapport « Doing Business in 2004 » indique que dans le cas d’un recouvrement de créance classique, l’aboutissement à un jugement et à son exécution dure en moyenne 210 jours en France contre 101 jours au Royaume-Uni. Les statistiques officielles publiées par la France et le Royaume-Uni en 2004 révèlent cependant des résultas différents. D’une part, les affaires présentées devant le tribunal d’instance français (qui représentent 51% des litiges contractuels) sont traitées en 153 jours et que les tribunaux de commerce résolvent les litiges contractuels en 195 jours. De plus les résultats de la banque mondiale ne prennent pas en compte d’autres procédures dont la durée est particulièrement courte. Les procédures de référée qui sont adaptées dans les recouvrements de créance et qui ont une durée moyenne de 45 jours. D’autre part, la majorité des litiges contractuels au Royaume-Uni sont résolues en 1148 jours - 7 - INTRODUCTION GENERALE de la Banque Mondiale met en doute la crédibilité de ses conclusions et conduit à se poser la question de savoir pourquoi cette organisation exprime autant de réserves à l’égard des qualités du droit civil français. La raison principale qui peut être avancée est relative au mythe de la supériorité de la tradition de common law engendré par la performance financière et économique des pays de cette tradition, notamment les Etats- Unis. Les rapports successifs de la Banque Mondiale s’appuient en réalité sur les travaux issus d’un nouveau courant le Law and Finance qui s’est développé à la fin des années 1990. Les auteurs des rapports prétendent que l’utilisation des résultats de ces travaux permet d’apporter une rigueur et un fondement théorique à leurs conclusions. Ce courant cherche en effet à établir des liens entre les origines juridiques (common law et droit civil), la protection des investisseurs et le développement financier. A l’origine, une série de publications de Rafael LaPorta, Florencio Lopez-de-Silanes, Andrei Shleifer et Robert Vishny (LLSV) (1997, 1998, 1999 et 2000) visent à mettre en évidence les effets des règles du droit de l’entreprise sur les performances des systèmes financiers dans les pays de l’OCDE. Ces travaux montrent sur un échantillon de 49 pays que l’origine du système juridique, le contenu des règles et leurs conditions d’application influencent le degré de protection accordée aux investisseurs ainsi que le niveau de développement des marchés financiers. Sur ce point, il faut noter que les travaux fondateurs du Law and Finance sont novateurs par rapport à ceux réalisés en « Law and Economics » 3 dans le sens ou ils sont de nature empirique. Les travaux en économie du droit proposent effectivement davantage de modèles théoriques, visant à examiner les relations entre les comportements des agents et le droit, que d’études empiriques. Il faut également noter que l’idée de la supériorité intrinsèque de la common law a été déjà défendue par de nombreux auteurs de l’école de Chicago, à l’origine de l’analyse économique du droit. (presque 3 ans). Ce constat a été fait par le Department of Constitutional Affairs concernant la Queen’s Bench Division de la High Court dans le rapport annuel de 2003 du Department of Constitutional Affairs. De même, la durée de résolution des litiges simples dont l’enjeu financier est modeste par la Country Court (l’équivalent des tribunaux d’instance) est de 413 jours. Les rapports 2005 et 2006 sont en revanche plus indulgents envers la France puisque les statistiques ont fondamentalement changé depuis le rapport de 2004 et on constate curieusement que la durée d’une procédure est réduite à 75 jours. La France se trouve ainsi classée parmi les dix pays caractérisés par un règlement rapide des litiges contractuels (Haravon, 2005). 3 Initiée dans les années soixante par Coase (1960) et Posner (1973), la recherche en économie du droit s’inscrit dans une approche interdisciplinaire puisqu’elle se propose de mettre en exergue les connexions entre les règles juridiques et les comportements des agents. - 8 - INTRODUCTION GENERALE Les études comparatives de LLSV aboutissent à la conclusion selon laquelle les pays de common law offriraient une meilleure protection aux investisseurs que les pays de droit civil. Cette particularité expliquerait pourquoi les pays anglo-saxons ont des marchés financiers plus développés et une concentration de l’actionnariat plus faible que ceux relevant de la tradition civiliste. Ces travaux cherchent également à démontrer que la composante du développement financier expliquée à partir de l’environnement juridique serait positivement corrélée à la croissance économique. Il ressort de ces analyses qu’en assurant une protection juridique supérieure, le système de common law dominerait le(s) système(s) de droit civil. L’actionnariat dispersé et le système de gouvernance d’entreprise fondé sur les marchés seraient « supérieurs » à un système où l’actionnariat est concentré et où le gouvernement d’entreprise repose sur des blocs de contrôle. L’explication résiderait dans le fait que la dispersion de l’actionnariat irait de pair avec des marchés financiers développés. En effet, la garantie offerte aux investisseurs que l’argent apporté ne sera pas détourné, conditionnerait le développement des marchés de capitaux et, par conséquent, la croissance économique, surtout dans les phases d’innovation où les besoins financiers pour des investissements « risqués » sont importants. A contrario, lorsque le système juridique offre une protection insuffisante aux petits actionnaires, la seule solution pour assurer le financement des entreprises serait le recours à la concentration de l’actionnariat ou au système bancaire afin de pallier l’absence d’un environnement légal performant. Ces auteurs mettent particulièrement l’accent sur les liens entre le droit et la « corporate governance »4. Depuis le début des années quatre-vingt-dix, la question de la « corporate governance » est au coeur de débats récurrents qui n’ont fait que s’accentuer avec les difficultés spectaculaires rencontrées par de grandes entreprises (Enron, WorldCom, Vivendi, Parmalat …). Le sujet a souvent été abordé par la littérature financière. La question de la gouvernance se focalise alors sur les dispositifs internes aux firmes par lesquels les actionnaires mandants cherchent à contrôler au mieux les dirigeants mandatés. Les textes qui traitent de la gouvernance étudient ainsi en priorité la situation 4 Le terme de « corporate governance » provient des Etats-Unis. Il a été traduit au milieu des années 1990 d’abord par gouvernement d’entreprise et ensuite par gouvernance d’entreprise. - 9 - INTRODUCTION GENERALE de séparation entre la propriété et la gestion des entreprises, où la propriété est fortement dispersée et les dirigeants, face à une myriade de petits actionnaires, sont en position de gérer l’entreprise suivant leurs intérêts propres. Historiquement, cette situation a prévalu dans le capitalisme des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne en particulier. Sur le continent européen, la propriété a été, et reste encore, beaucoup moins dispersée que dans les pays anglo-américains. La relation entre les actionnaires et les dirigeants y est traditionnellement très différente. Les dispositifs légaux ou ceux issus de la négociation collective avec des travailleurs doivent être conciliés avec l'intérêt des investisseurs et l’intérêt public. En France la publication du premier rapport « Vienot » en 1995, par l’Association française des entreprises privées (l’AFEP) et par le CNPF, est « à l’origine d’une petite révolution » quant à la diffusion de la notion de gouvernance d’entreprise (Arnould, 2001)5. Quatre ans après, à l’initiative de l'AFEP et du Mouvement des entreprises de France le MEDEF, la publication du deuxième rapport « Vienot » a renforcé la généralisation de cette notion auprès des principales sociétés cotées françaises. En effet, l’internationalisation des relations financières et l’ouverture croissante de la place de Paris aux capitaux étrangers ont participé à la diffusion des principes de gouvernance d’entreprise en France. Cette large diffusion et la crise de confiance sur les marchés financiers ont conduit le législateur de nombreuses lois permettant d’instituer de « nouvelles régulations économiques ». Ces évolutions peuvent être considérées comme une réponse aux exigences du nouveau paysage économique français en particulier depuis le début des années quatre-vingt-dix. Comme la plupart des économies développées, l’économie française a effectivement connu de profonds changements : libéralisation financière, avènement massif des investisseurs institutionnels sur les marchés de capitaux, etc. Les entreprises s’orientent donc de plus en plus vers les marchés financiers afin de lever des capitaux. Dés lors, la part du capital des sociétés françaises détenue par des non-résidents est croissante. L’essor des différents gestionnaires de portefeuilles, investisseurs institutionnels, organismes de placement collectifs, ou fonds de pension, etc. contribue à l'institutionnalisation de l'épargne en France. Ces investisseurs professionnels exigent des sociétés de fortes 5 Les statuts créant le Conseil National du Patronat Français sont adoptés le 12 juin 1946. Le 27 octobre 1998, le CNPF change de nom pour devenir le Mouvement des Entreprises de France (MEDEF). - 10 -

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règles de gouvernance d'entreprise protégeant les actionnaires et les créanciers, (i) la deuxième série représente la structure du système financier en
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