Dix ans de tracteurs Claas Page 20 Travail, UMOS et intensité Page 10 Bien connaître ses sols

96 Pages·2013·13.98 MB·French

Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI • www.ufarevue.ch • 7-8/2013
Travail, UMOS et Dix ans de Bien connaître Herbes aromatiques
intensité tracteurs Claas ses sols pour doper l’appétit
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1415 DÉMORET
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SOMMAIRE
EDITORIAL
Ivan Ottiger, jeune
maître agriculteur, Roman
voit d’énormes Engeler
possibilités de
développement dans
la profession.
FENACO ACTUEL Le référendum contre «PA 14-17»
L’entreprise de commerce d’animaux Anicom n’est pas parvenu a réunir les
Un engagement en faveur des producteurs 4 50000 signatures nécessaires dans
Décisions du Conseil d’administration 4 le délai imparti de 100 jours.
En un mot de Heinz Mollet 5 10000 signatures manquaient
encore à l’appel. Le comité s’est
GESTION
naturellement dit déçu de cet échec
Aide à l’investissement sur les alpages alors que d’autres acteurs sont
L’importance des risques liés au niveau d’information 14
plutôt soulagés que les dissensions
Brèves 9 inévitables que le référendum aurait
Fonds propres Des excès dans les paiements directs sont-ils inévitables? 10
entraînées au sein du monde
Fonds propres – ils sont indispensables 12
Créer des fonds propres pour agricole ne soient pas portées à la
développer l’exploitation, amortir Sites pollués – qui paie la facture? 16
connaissance du public.
les dettes ou pour la 12
TECHNIQUE AGRICOLE
prévoyance professionnelle. Au cours des mois à venir, il s’agira
Un développement dynamique de définir les directives d’applica -
10 ans de tracteurs Claas: visite à l’usine du Mans 20
tion. Pour ce faire, il est indispensa-
Brèves 17 ble que tous les milieux concernés
Le Case «Farmall 115U» en test pratique 22 fassent preuve d’un esprit cons -
Bonnes perspectives avec le chargeur télescopique de Merlo 24
tructif. Cela sera d’autant plus
Nouveautés 25
nécessaire lorsqu’il s’agira d’appor-
Claas: nouvelles machines de fenaison 26
ter quelques corrections ponctuelles
Le Steyr «Profi» maintenant avec transmission continue 28
pour que l’accent soit plus forte-
PRODUCTION VEGETALE ment placé sur une agriculture
Compact et sûr Engrais verts en cultures maraîchères productive.
Un choix difficile 44
Le Case «Farmall 115U», un Actuellement, on ne peut qu’émet-
tracteur polyvalent de 114 CV, Brèves 31 tre des suppositions sur l’impact
impressionne par son 22 Connaître ses sols 32
concret que «PA 14-17» aura sur
design et son confort. Protéger ou assainir? 34
l’agriculture. L’agriculture va-t-elle
Plus-value avec les engrais verts 38
devenir de plus en plus extensive?
Assurer la levée 40
Savoir-faire et compétence 42 Les objectifs qualitatifs seront-ils
Après les fortes pluies, il faut contrôler l’état des prairies 46 atteints? Certains excès en matière
Page bio: sécurité du rendement en agriculture biologique 50 de paiements directs vont-ils avoir
un impact négatif sur la bonne
image dont bénéficie l’agriculture,
PRODUCTION ANIMALE
comme le craint Evelin Dudda dans
Approvisionnement des porcelets en fer
son article en page 10?
Par injection ou voie orale? 76
Savoir-faire et compétence
Brèves 53 «PA 14-17» suscite de nombreuses
Les plates-formes d’essais UFA Actuel: les pages de l’éleveur 55 interrogations. Nous vous tiendrons
variétaux organisées par le
Chiffres-clé pour gérer ses vaches laitières 60 au courant des principales nouveau-
département Production 42
Combien coûtent les pertes de conservation? 62 tés dans nos prochaines éditions
végétale attirent les foules.
Les besoins en paille ne cessent d’augmenter 64 ainsi que sur notre portail en ligne
Quelle taille pour les vaches? 66
www.revueufa.ch
Soins aux onglons: protection contre la transmission des germes 68
Les herbes aromatiques au secours de l’appétit 70
Maïs pour les veaux à l’engrais? 72
Contrôle des tétines chez les truies 74
Un aliment qui embellit les lapins 78 [email protected]
VIE QUOTIDIENNE
LELY CENTER SUISSE
Dairy Solution GmbH
L’ABC de la surgélation
Est-ce que tout est ordre? Conseils pour bien surgeler ses produits 82 sTuéli.s s0e8@4s8u 1i1.l e3l3y c7e7nter.com
Il est judicieux de travailler Brèves 81
avec des objectifs chiffrés Recettes d’été du canton de Vaud 84
lorsque le troupeau atteint 60 Agritourisme en montagne 86 Robot de traite
une certaine taille. Economie alpestre: hier, aujourd’hui et demain 88 For a professional
Ivan Ottiger aime son métier d’agriculteur 94 milk production. www.lely.com
REVUE UFA·7-82013 3
ACTUALITÉ
FENACO
S’engager pour les producteurs
LA MODIFICATION DES CONDITIONS-CADRES augmente les coûts des
transports d’animaux. Que fait Anicom pour y pallier? L’entreprise de commerce d’animaux
des agriculteurs suisses continue d’augmenter son efficacité afin d’assurer un lien
direct entre les producteurs et les acheteurs. Mais elle s’engage également pour
le développement de produits innovants et de prix équitables pour les producteurs.
Les prix des transports augmentent des nouveaux coûts, comme le démon- charges administratives sont mainte-
depuis des années. En plus du prix tre le solide résultat d’entreprise réalisé nues à un faible niveau.
Stefan des carburants, ce renchérissement en 2012. Notre propre flotte de véhi-
Schwab
est également dû à la RPLP (adaptée cules est un gage de flexibilité élevée et S’impliquer pour de bons reve-
au renchérissement en 2012), l’OACP de qualité garantie pour les producteurs nus A l’instar des augmentations d’ef-
(ordonnance réglant l’admission des et les abattoirs. Les trajets sont ficacité, Anicom s’implique également
chauffeurs), l’OTR (ordonnance sur la du- constamment optimisés. Grâce à des activement en faveur d’une valeur ajou-
rée du travail et du repos) ainsi qu’aux solutions informatiques modernes, les tée plus élevée en production animale.
prescriptions en matière de sécurité du
travail et de protection des animaux.
Ainsi, depuis 2012, les trajets effectuées
entre 23h et 6h sont grevés d’un supplé-
ment de 10%. Vu que les animaux de
boucherie doivent être transportés prin-
cipalement de nuit, cela a de fortes réper-
cussions sur la commercialisation. Par ail-
leurs, tous les chauffeurs doivent
désormais suivre une formation de huit
heures chaque année. Sur le long terme,
il faudra donc inévitablement adapter les
tarifs à la réalité des coûts.
Un degré d’efficacité accru a per-
mis à Anicom de compenser une partie L’assemblée générale 2013 d’Anicom à Langnau.
VERWALTUNG FENACO
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Méthode innovante pour assu- ble de la planification des pulvérisations des investissements ainsi qu’un agran-
Les conseillers fenaco rer ses marchés en protection et de l’organisation des traitements par dissement des infrastructures. Les infra-
Protection des plantes
des plantes Dans le but de renfor- hélicoptère des 280 ha de vignes appar- structures existantes seront encore
se chargent de la
cer encore notre position sur le marché tenant à quelque 750 clients. Les héli- agrandies de manière à disposer d’une
planification des
traitements. des produits phytosanitaires dans la coptères utilisés seront loués. capacité de silo de 12000t. L
région du Valais central, la ’installation d’une deuxième trémie de
LANDI Chablais-Lavaux SA a Centre collecteur de céréales réception augmentera la capacité de
repris une entreprise spéciali- Lors de sa séance du mois de juin, le récep tion à 160to/h. En plus de cela,
sée dans l’application de pro- Conseil d’administration de fenaco a une filtration humide contribuera à ré-
duits phytosanitaires par héli- décidé d’investir CHF 9 mio. dans la duire la poussière. La réalisation du pro-
coptère, à savoir TTH Fully SA. transformation et l’agrandissement du jet est prévue pour 2014, l’entrée en
Notre conseiller en protection centre collecteur de Illnau. La concen- fonction étant prévue pour la moisson
des végétaux restera responsa- tration prévue sur un seul site implique 2016.
4 7-82013 ·REVUE UFA
ACTUALITÉ
BPIHLODT DOE DS UM MONOAISTS FENACO
Photo : Apprenants sur le site fenaco de Winterhour. AUFE NEI NUN W MOORTT
Un partenaire solide
La Suisse dispose d’atouts importants dans
le domaine de la production animale, soit
d’un climat permettant de produire des
fourrages de qualité, d’importantes réserves
d’eau, de producteurs bien formés et
accordant beaucoup d’importance au bien-
être animal. Le pouvoir d’achat des
consommatrices et des consommateurs, qui
désirent des produits suisses sains et sûrs,
sont un atout supplémentaire. D’autres
défis tels que la pression sur les prix doivent
toutefois être maîtrisés.
Dans le courant du mois d’août 2013, 130 nouveaux
Les détenteurs d’animaux s’efforcent de
apprenants vont débuter leur apprentisage auprès de fenaco. Les teams de
tirer le meilleur parti de cette situation.
formation s’impliquent sur les sites fenaco de Puidoux, Berne et Winterthour et font tout leur
Anicom est un partenaire commercial
possible pour créer des places d’apprentissage sur mesure et attrayantes. «Les jeunes enrichis-
solide qui associe une capacité de livraison
sent l’ambiance dans l’entreprise en apportant un supplément de fraîcheur et de spontanéité
élevée et une grande sécurité, tant en
tout en fournissant un travail productif. Les questions et les sollicitations des apprenants
motivent tous les collaborateurs à suivre une formation continue», explique Roger Schumacher, matière de prise en charge que de
responsable de la formation chez fenaco Winterthour. paiement, à une capacité d’innovation de
premier plan. Pour les détenteurs
d’animaux, il s’agit d’un facteur de réussite
important. En effet, pourquoi parvenir à
des performances d’accroissement élevées
via un affouragement ciblé si les animaux
en question ne sont pas pris en charge au
• Fiabilité:Malgré les exigences accrues, • Transparence:Afin d’identifier rapide- Suite en page 6
bon moment et que le nombre de rotations
les clients bénéficient de livraisons ment tous les potentiels d’optimisa -
annuelles s’en trouve réduit ? Ou, pour
ponctuelles et d’un délai de paiement tion, le producteur peut consulter dans
dire les choses autrement: à quoi servent
rapide de leurs animaux de boucherie, les meilleurs délais les données d’abat- d’excellents résultats d’abattage lorsque les
quelques jours seulement après leur tage de ses animaux sur Internet. animaux sont payés très tardivement ? Il
transport. • Vérification des résultats d’abattage: s’agit en outre d’identifier quels sont les
Afin d’assurer un paiement équitable à nouveaux besoins, de manière à ce qu’au
la qualité, les collaborateurs d’Anicom sein de la consommation carnée, la part de
la production indigène reste stable.
sont présents lors de l’abattage et de
la taxation. En cas de doute, une nou- En raison de sa fiabilité, Anicom s’est
TERMINE velle taxation est exigée. arrogé des parts de marché importantes. La
AGENDA coordination de l’offre pratiquée par
• Innovations: Lancement de program-
Anicom lui permet de fournir les animaux
mes à succès comme Swiss Quality
souhaités au bon moment. La flotte de
17 août 2013 Beef (SQB).
transport dont elle dispose garantit une
«Journée portes ouvertes» au centre • Défense des intérêts:Chaque semaine,
bonne proximité avec la clientèle, une
de prestations fenaco « fresh&cool» à l’équivalent de trois journées de tra- grande flexibilité ainsi que des standards
Bätterkinden (BE). vail est consacré à défendre les inté- qualitatifs supérieurs à la moyenne pour le
rêts des producteurs au sein des orga- transport animal. Les programmes et
23 août 2013 nisations et de groupes d’experts. projets innovants et professionnels qu’elle
propose font d’Anicom un partenaire
Journée «Portes ouvertes» au L’objectif premier consiste à s’engager
irremplaçable. Le contact étroit avec les
Strickhof, Swisspatat, VSKP/USPPT, en faveur de prix équitables sur le
détenteurs d’animaux est renforcé par les
LANDI Weinland et fenaco sur marché. En tant qu’entreprise active
quatre comités régionaux au sein desquels
l’exploitation de la famille Räs à dans le commerce de bétail, Anicom
les producteurs s’impliquent activement.
Benken (ZH). a intérêt à ce que les prix aux pro-
Heinz Mollet
ducteurs soient élevés. Mais Anicom
membre de la Direction de fenaco,
doit également assurer l’écoulement
Chef de la division Agro
REVUE UFA·7-8 2013 5
ACTUALITÉ
FENACO
des animaux. Des collaborateurs Anicom participe aussi à d’autres co- Proche des producteurs Les co-
d’Anicom sont présents au sein de dif- mités, comme ceux de Suisseporcs, mités régionaux veillent à ce qu’Ani-
férentes sous-commissions de l’Union Suisag et la bourse unitaire. Anicom com continue à s’impliquer activement
suisse des paysans (USP), p. ex. chez est en mesure de mettre à disposition en faveur des éleveurs. Les quatre co-
Anicom est synonyme
de transports efficaces Swiss Beef, la communauté d’intérêts de ces comités des dépouillements et mités de Suisse romande, Plateau cen-
des animaux de rente. des engraisseurs de veaux etc. Mais des données très fiables. tral, Suisse centrale et Suisse orientale
Anicom: Comité régional Suisse Romande • Stefan Brodbeck de Therwil (BL)
Président: Ulrich Kocher • Hans Feissli d’Anet (BE)
Les agriculteurs participent
de Corcelles-près-Payerne (VD) • Simon Hertig d’Arni (AG)
• Jacques Egger d’Avry (FR) • Urs Liechti de Utzentorf (BE)
Les quatre comités régionaux d’Anicom se • Jean-Marc Berguer de Mollens (VS) • Peter Käser de Leimiswil (BE)
composent principalement d’agriculteurs • José Dorthe d’Ursy (FR) • Peter Widmer de Lyss (BE)
productifs qui • André Hofer de Moudon (VD) • Andreas Villiger de Montfaucon (JU)
• Felix Luder de Curtilles (VD)
• représentent les idées et les intérêts des
• Yves Nicolet de Cottens (FR) Comité régional Suisse centrale
détenteurs d’animaux.
• André Pittet de Vuadens (FR) Président: Oskar Brunner-Bütler
• donnent un feedback sur les nouvelles
• Dominique Vannay de Muraz (VS) de Bettwil (AG)
mesures.
• Robert Zurkinden de Guin (FR) • Hanspeter Albrecht de Schenkon (LU)
• attirent l’attention sur les particularités • Patrick Bucher de Kleinwangen (LU)
régionales. Comité régional Plateau central • René Bühler d’Hellbühl (LU)
• ont une fonction de communication Président: Rudolf Bigler de Moosseedorf (BE) • Niklaus Küchler de Kägiswil (OW)
importante entre le commerce • Fritz Freiburghaus de Rosshäusern (BE) • Peter Lütolf d’Alberswil (LU)
d’animaux et les producteurs. • Heinrich Blaser de Uebeschi (BE) • Philipp Käppeli de Merenschwand (AG)
6 7-82013 ·REVUE UFA
ACTUALITÉ
FENACO
constituent un trait d’union important Les propositions d’amélioration
Un solide exercice 2012
avec les producteurs. Dans chaque ré- émanant des producteurs ainsi que les
En 2012, Anicom n’a pas réussi à échapper totalement aux conditions-
gion, jusqu’à une dizaine d’agriculteurs particularités de chaque région sont
cadres. En présence de prix défavorables, surtout dans le secteur
actifs ou personnes ayant une relation ainsi prises en considération par la Di- porcin, et d’une production plus faible, le produit net des ventes a
directe avec l’agriculture font partie du rection. (cid:0) baissé d’environ 10 mio. de francs pour s’établir à 450 mio. de francs.
comité régional. «Même si l’année 2012 a laissé derrière elle quelques traces, nous
avons néanmoins réalisé un solide résultat», a souligné Stefan Schwab,
président de la Direction, lors de l’assemblée générale d’Anicom qui
s’est déroulée à Langnau (BE). Ainsi, le bénéfice de Fr.350000.–
permet de continuer à rétribuer le capital actions avec un dividende de
7% et d’attribuer Fr. 210000.–aux réserves libres. L’assemblée
générale, où 86% du capital actions était représenté (dont de
nombreux producteurs), a accepté les comptes et le rapport annuel à
l’unanimité et a donné décharge au conseil d’administration.
Dans son allocution de bienvenue, Heinz Mollet, président du Conseil
d’administration, est revenu sur la situation difficile du marché l’année
dernière. L’augmentation du tourisme des achats et la pression ainsi
engendrée sur les prix dans le commerce de détail, la surproduction
sectorielle et une flambée des prix pour les aliments protéiques ont
également eu des répercussions sur les producteurs, a expliqué Heinz
Mollet. Le résultat est malgré tout globalement satisfaisant et reflète un
équilibre sain entre les intérêts des producteurs et la rentabilité de
l’entreprise.
Dans son rapport de situation, Stefan Schwab a mentionné l’accord de
libre-échange passé avec la Chine et a lancé cette question provocatri-
ce: «Voulons-nous des röstis bernois avec du jambon provenant de
Shanghai?» S. Schwab croit toutefois aux chances de la production
animale indigène car la qualité et la sécurité des produits suisses
constituent des atouts décisifs, qu’il faut jouer avec pertinence dans le
contexte du «Swissness». Le président de la Direction d’Anicom a en
outre affirmé que la consommation indigène était un moteur pour la
production animale helvétique et il a démontré, sur la base de
statistiques, que des prix plus bas dans les étals l’année dernière
n’avaient pas entraîné de hausse de la consommation de viande.
La situation sur le front des prix s’est améliorée au cours des premiers
mois de cette année. Les prix des gorets d’engraissement en particulier
ont grimpé. A l’avenir, Anicom veut continuer à rester un partenaire
fiable pour les éleveurs suisses, comme l’a souligné Stefan Schwab. Des
investissements ont ainsi été faits dans un nouveau système de
décompte qui permettra, dès le mois d’octobre, d’améliorer l’efficacité
dans les processus tout en rendant la communication encore plus
transparente. En plus du nouveau site internet www.anicom.ch, une
newsletter paraît tous les trois mois et dès la mi-2014, un système de
logistique basé sur les tablettes numériques sera mis en place. Il
permettra d’établir des bulletins de livraison et des décomptes sans
utiliser de papier. Roman Engeler
Les quatre présidents des comités régionaux (de g. à d.):
• Urs Meier de Waltenschwil (AG) Ulrich Kocher (Suisse Romande), Rudolf Bigler (Plateau central),
• Josef Sommer de Malters (LU) Oskar Brunner-Bütler (Suisse centrale) et Josef Schmid (Suisse
orientale).
Comité régional Suisse orientale
Président:Josef Schmid de Ramsen (SH)
• Peter Bruhin de Niederwil (SG) Auteur Stefan Schwab Anicom SA,
• Hans Ulrich Iseli de Scherzingen (TG) Président de la direction,
• Walter Mock de Gontenbad (AI) 3052 Zollikofen, www.anicom.ch
• Franz von Büren de Bischofszell (TG)
• Cyrill Schildknecht de Gossau (SG)
• Jakob Widmer de Rickenbach (ZH) www.ufarevue.ch 7-8 · 13
REVUE UFA·7-8 2013 7
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BRÈVES
GESTION
Pas de partage de l’avoir LPP
Un couple marié depuis 22 ans sous AVS), alors que l’épouse mique est bonne ou très bonne, Journée de recherche
le régime de la séparation de biens ne pouvait compter il vaut la peine de constituer réussie
divorce. Il n’est donc pas nécessaire que sur sa rente AVS une prévoyance profession-
de procéder à la liquidation du ré- et un capital LPP de nelle. Le plan de pré- Avec quelque 70 participants réunis
gime matrimonial. Le mari dépose 170000 francs. En voyance et la couverture à l’Inforama Rütti de Zollikofen, la
pourtant une demande de partage raison de la meilleure des risques sont particuliè- journée de recherche et de partena-
de l’avoir LPP de l’épouse auprès de situation économique rement importants lorsque les riat d’ACT a été un véritable succès.
la caisse de pension, au titre de l’art. du mari, le Tribunal fédéral époux optent pour le régime de la Les représentants d’AgroCleanTech
122 CC. L’épouse conteste cette de- a décidé que l’épouse ne devait pas séparation de biens et que l’un d’en- ont présenté leurs projets dans les
mande, faisant valoir que son mari, partager son avoir LPP avec lui (ATF tre eux abandonne son activité ré- domaines de l’efficience énergé-
agriculteur indépendant, n’a pas 135 II 153). Le partage par moitié du munérée pour s’occuper de la fa- tique et de la protection du climat.
constitué d’avoir pour sa prévoyance capital de prévoyance est aussi ac- mille. Le partage de la prestation de En plus de cela, les résultats inter-
professionnelle, mais déclarait une cordé au conjoint qui se consacre sortie est la règle en vertu de l’art. médiaires d’une étude préliminaire
fortune de près d’un million de aux tâches familiales et n’a pas 122 CC, mais en cas de divorce, il sur le développement de contrôles
francs, montant qu’il a réduit de ma- exercé d’activité rémunérée pendant peut être renoncé au partage d’un
nière prouvée avant la date du di- la durée du mariage. Le but de cette commun accord ou par décision du
vorce. Après sa retraite, il disposait disposition est d’améliorer la pré- juge (art. 123 CC).
d’un revenu mensuel d’environ voyance-vieillesse du conjoint sans Martin Würsch
8600 fr. (revenu de la fortune, rente activité. Même si la situation écono- USP Fiduciaire & Estimations
Protection des terres Dégâts dus aux intempéries: Paiements directs 2014
cultivées que se passe-t-il? Le calculateur de contributions
Soutenu par la division Fiduciaire & d’Agridea permet de savoir, sur la
Estimations de l’Union suisse des bse des ordonnances, quels seront
Journée ACT avec Stefan Pfefferli
paysans, un paysan d’Heiligkreuz, les paiements directs versés au titre
(ART), Martin Rufer (USP)
dans le canton de St-Gall, s’est op- de la PA 2014 – 2017. Outre le cal- et Roland Künzler (Agridea).
posé à la construction par l’Office culateur de contributions, le logiciel
fédéral des routes (OFROU) d’un Dirzahl a été actualisé. Par ailleurs, énergétiques et climatiques pour les
système d'évacuation et de traite- il est possible de calculer le bilan des exploitations agricoles ont aussi été
ment des eaux de chaussée (SETEC) fourrages dans le cadre de la pro- présentés. La conférence a été com-
sur de précieuses terres cultivées si- duction de lait et de viande basée plétée par les informations actuelles
tuées sur la parcelle de la ferme. sur les herbages. des différents services de la Confé-
Dans son recours, il faisait valoir que www.focus-ap-pa.ch dération traitant de l’efficience
l’office n’avait pas recherché assez énergétique et du climat et par la
de solutions de rechange et avait in- Manque de spécialistes présentation du programme de re-
suffisamment pris en compte l’im- Une étude sur le marché du travail cherche suisse sur l’énergie. L’après-
portance de la protection des terres indique que la branche agroalimen- midi était consacré à un échange sur
cultivées et des sols. Le Tribunal ad- taire est satisfaite du niveau des di- les travaux de recherche en lien avec
plômés des hautes écoles suisses.
ministratif fédéral lui a donné raison. l’efficacité énergétique et le climat
Selon le doyen de la HAFL, Robert
Les juges ont notamment estimé en agriculture menés par Agrocope,
Lehmann, la branche connaît des
qu’une parcelle située en zone à bâ- le FiBL et la HAFL. Ces institutions
difficultés à recruter des spécialistes
tir et déjà propriété de la Confédé- L’assurance conter la grêle couvre les se sont montrées très intéressées à
qualifiés. Les diplômés frais émoulus
ration convenait mieux à la réalisa- pertes financières causées à ses as- collaborer avec ACT. ACT entend
de ces écoles trouvent rapidement
tion du projet que la surface surés par les intempéries. Elle verse des débouchés. donc développer son rôle de plate-
d’assolement située sur l’exploita- également des indemnités en cas forme de discussion. La journée
tion agricole. www.sbv-usp.ch d’inondation de champs, de glisse- s’est terminée par un apéritif. Au vu
ments de terrain ou d’accumulation du succès rencontré par la confé-
d’éboulis, y compris pour la remise rence, ACT prévoit de rééditer cette
en état de la parcelle endommagée. conférence l’année prochaine.
Il existe par ailleurs un fonds pour Armin Hartlieb, USP, Berne
les dégâts dus aux éléments natu-
rels, qui couvre 60 % des dommages
qui ne peuvent être assurés.
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REVUE UFA·7-82013 9
GESTION
Des excès en matière de paiements
directs sont-ils inévitables?
PA 2014– 2017 La population suisse soutient l’agriculture. Ce soutien pourrait
toutefois s’altérer si la population était informée du fait que les paiements directs sont
parfois très élevés par rapport à la charge de travail réelle.
Les agriculteurs suisses bénéficient
d’une bonne image. La population
Eveline suisse soutient l’agriculture et sem-
Dudda
ble prête à l’aider via les paiements
directs. Ces bonnes dispositions pour-
raient toutefois être réduites à néant si le
contribuable prenait cons cience que des
paiements directs sont parfois octroyés
pour une faible charge de travail, que leur
montant par heure de travail peut attein-
dre des chiffres élevés et que des exploi-
tations qui n’en auraient pas vraiment be-
soin en bénéficient quand même.
La politique agricole 2014– 2017 favo-
rise de tels excès. Les raisons à cela sont
multiples: comme les contributions aux
UGB fourrages grossiers disparaissent, le
Les calculs amènent à
nouveau système de paiements directs
cette constatation: en
ce qui concerne les accorde beaucoup plus d’importance à
prestations écologi- la surface et ce indépendamment de la
ques, il est possible charge de travail. Dans le même temps,
d’atteindre des revenus
certains types de contributions, comme
élevés par heure de
celles pour la mise en réseau et la qualité
travail –contrairement
à la production laitière écologique, augmentent massivement.
par exemple. A cela s’ajoutent des nouvelles contribu- tions, comme les paiements pour la qua- curité d’approvisionnement et le sys-
lité du paysage, dont le montant est dif- tème de production ne soient plus ver-
ficile à estimer. Les limites de fortune et sées, la perte de revenu qui en découle
de revenu qui existaient jusqu’à mainte- est compensée par les contributions à la
Fonds publics: aussi pour les exploitations d’Etat
nant sont par ailleurs supprimées. Mais qualité écologique et pour la mise en ré-
Il n’y aura plus aucune limite de revenu et de fortune en matière de aussi et surtout, le secteur agricole n’a seau. Les exploitations qui gardent ac-
paiements directs. Ces derniers seront uniquement limités à CHF
jamais encore autant calculé qu’au- tuellement beaucoup de bétail sont
80000.–par UMOS. Des exceptions sont également prévues à ce sujet:
jourd’hui. d’ailleurs pénalisées par ce changement:
contributions pour la mise en réseau, la qualité du paysage, de transi tion
et d’estivage viendront s’ajouter au montant indiqué ci-dessus. Il se les contributions à la transition sont en
pourrait donc que cette limite de CHF 80000.–soit parfois dépassée. Plus d’argent sans bétail Or ce- effet réduites dès lors que les unités de
La Confédération, les communes et les personnes morales continueront lui qui calcule arrive à la constatation main-d’œuvre standard (UMOS) de l’ex-
à ne pas percevoir de paiements directs pour les paysages cultivés et la suivante: pour gagner beaucoup d’ar- ploitation diminuent de 60 pour cent ou
sécurité d’approvisionnement mais pourront demander des contribu-
gent en travaillant peu, il est préférable plus. Les exploitations extensives qui dé-
tions à la biodiversité. Par le passé (2011), 38 exploitations publiques (p.
d’arrêter de garder du bétail. Cela a tou- tiennent moins de 1UGB/ha bénéficient
ex. des pénitenciers) et 88 personnes morales ont bénéficié, sur le bud -
get alloué à l’agriculture, de contributions écologiques pour un mon tant jours été le cas mais cette tendance s’est par contre de contributions à la transi-
global de un million de francs. Désormais, le droit aux contributions de encore accrue: désormais, un mode tion comparativement élevées, l’aban-
ces exploitations sera étendu aux contributions pour la qualité du d’exploitation sans bétail s’avère lucratif, don du bétail ayant pour elles une plus
paysage. Les montants perçus vont donc augmenter. Est-ce que cette
même en zone de montagne. Bien que faible incidence sur le niveau des UMOS.
tendance serait soutenue par le contribuable? Il est permis d’en douter.
dans ce cas les contributions pour la sé- Un agriculteur dont l’exploitation est si-
10 7-82013 ·REVUE UFA