ebook img

Diptera Drosophilidae de Nouvelle-Calédonie. 2. Leucophenga, Leucodrosophila, et Paramycodrosophila, avec une note sur les genitalia de Leucophenga PDF

28 Pages·1991·3.6 MB·French
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Diptera Drosophilidae de Nouvelle-Calédonie. 2. Leucophenga, Leucodrosophila, et Paramycodrosophila, avec une note sur les genitalia de Leucophenga

29 Diptera Drosophilidae de Nouvelle-Calédonie. 2. Leucophenga, Mycodrosophila et Paramycodrosophila, avec une note sur les genitalia de Leucophenga Léonidas TSACAS* **, Marie-Thérèse CHASSAGNARD** * Muséum national d’Histoire naturelle Laboratoire d'EntomoIogie 45. rue Buffon 75005 Paris ** Centre national de la Recherche scientifique Laboratoire de Biologie et Génétique Évolutives 91198 Gif-sur-Yvette RÉSUMÉ Les espèces des genres Leucophenga Mik, Mycodrosophila Paramycodrosophila, 1 endémique. Une clé de détermination Oldenberg et Paramycodrosophila Duda de Nouvelle-Calé¬ des espèces néo-calédoniennes des deux premiers genres est donie sont étudiées pour la première fois. Douze espèces, donnée. Les non endémiques sont des espèces communes : dont 8 nouvelles, ont été reconnues dans le matériel récolté une avec l'Australie, une avec la Micronésie. 2 autres espèces dans le cadre de divers programmes du Muséum national se trouvent également dans la région orientale. Les genitalia d'Histoire naturelle et de I'orstom ainsi que dans celui du mâle de Leucophenga melanogaster sont décrits plus en détail Bishop Muséum (Hawaii). Elles se répartissent dans les trois et une interprétation de certaines de leurs structures est genres comme suit : Leucophenga, 5 dont 3 endémiques. Mycodrosophila, 6 dont 1 non nommée et 4 endémiques. ABSTRACT Spccies of Leucophenga, Mycodrosophila and Paramyco¬ med and four endemic ; in Paramycodrosophila one endemic drosophila from New Caledonia are studied for the first time. spccies was found. A key of the New Caledonian spccies Twelve spccies, eight of which arc new. hâve been recognized belonging to the former two généra is given. Among non in the material collected in the course of various programs of endemic spccies. one oceurs also in Australia. one occurs in the Muséum national d'Histoire naturelle and of the orstom, Micronesia and two occur in the Oriental Région. The male and in the material from the Bishop Muséum (Hawaii). Five terminalia of Leucophenga melanogaster arc dcscribed in spccies belong to the genus Leucophenga. three of them detail, and a tentative interprétation of some of their endemic ; six belong to Mycodrosophila, one of them unna- structures is given. Tsacas. L. & CHASSAGNARD. M. T.. 1991. Diptera Drosophilidae de Nouvelle-Caledonie. 2. Leucophenga. Mycodrosophila et Paramycodrosophila, avec une note sur les genitalia de Leucophenga. In : J. Chazkau & S. TlLUKR (cds), Zoologia Ncocaledonica. Volume 2. Mèm. Mus. nam. Hisi. nat.. (A). 149 : 302-328. Paris ISBN : 2-85653-179-2. Publié le 20 février 1991. Source : MMHN, Paris 302 LEONIDAS TSACAS & MARIE-THÉRÈSE CHASSAGNARD Dans une note précédente (Tsacas & Chassa- récoltées sur le champignon Ganoderma sp. Dans gnard, 1988) nous avons esquissé les connais¬ la présente note une attention particulière est sances actuelles sur les Drosophilidae de Nou¬ portée à l'anatomie des genitalia mâles du genre velle-Calédonie. Depuis, nous avons reçu du Leucophenga. Bernice P. Bishop Muséum de Honolulu (Hawaii) L'étude des sous-genres Sophophora et Droso- plus de 1 500 individus ; ainsi nous possédons phila s. str. du genre Drosophila déjà publiée actuellement une riche collection de Drosophi- (Tsacas & Chassagnard, 1988) sera reprise lides néo-calédoniens, dont l'étude s’effectuera pour intégrer les résultats de l'examen du nou¬ par étapes. veau matériel. Nous présentons ici les résultats concernant les Les types des nouvelles espèces décrites sont genres liés aux champignons par la totalité ou déposés au Muséum national d'Histoire naturelle une partie de leurs espèces : Leucophenga Mik, à Paris (mnhn) ou au Bishop Muséum (bpbm) Mycodrosophila Oldenberg et Paramycodrosophila selon leur provenance. Duda. Certaines des espèces décrites ici ont été Liste des genres et espèces étudiés Genre Leucophenga Mik, 1886 Sous-genre Promycodrosophila Okada, 1986 Sous-genre Leucophenga s. str. legrandi n. sp. Nouvelle-Calédonie. argentata (Meijere. 1914). Orientale : Asie E et tillieri n. sp. Nouvelle-Calédonie. SNEo u; vaeullset-rCaaliléednonneie : (Nnoouuvve. llleo-cG.)u. inée, Australie, Genre Paramycodrosophila Duda, 1924 horea n. sp. Nouvelle-Calédonie. lydiae n. sp. Nouvelle-Calédonie, Iles Loyauté. melanogaster n. sp. Nouvelle-Calédonie. nigripalpalis n. sp. Nouvelle-Calédonie, Iles Loyauté. Genre LEUCOPHENGA Mik, 1886 ornata Wheeler, 1959. Orientale : Asie, Népal ; Australasienne : Australie, Nouvelle-Calédonie Le genre Leucophenga est un des trois ou (nouv. loc.). quatre plus importants en nombre d’espèces de Genre Mycodrosophila Oldenberg, 1914 alau sftaramlailsliee ndnees 31D reosspoèpchesil iodnate . étéD adnésjà lrae creéngsiéoens Sous-genre Mycodrosophila s. str. (Wheeler, 1981, 1986 ; Okada, 1987a, b), toutes houdinoti n. sp. Nouvelle-Calédonie. appartenant au sous-genre Leucophenga s. str. chazeaui n. sp. Nouvelle-Calédonie. Les espèces néo-calédoniennes du genre sont étudiées pour la première fois ; 5 d’entre elles, donviaer ia(tnao uBvo. cklo, c.1)9 80. Australie, Nouvelle-Calé¬ dmoantét ri3e l neoxuavmelilneés., ont été découvertes dans le sp. a. Nouvelle-Calédonie. Clé des Leucophenga de Nouvelle-Calédonie 1. Ailes avec des taches plus ou moins nettes. 2 — Ailes rembrunies ou hyalines. 3 2. Ailes avec des taches nettes (fig. 5) ; entièrement couvert de pruinosité argentée. Genitalia fig. 7-9 . horea n. sp. Ailes avec le motif alaire semblable à celui de horea mais les taches plus diffuses et plus étendues ; <$ non entièrement couvert de pruinosité . ornata Wheeler Source : MNHN, Paris DROSOPHILIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE 303 3. Ailes hyalines ; abdomen avec sur chacun des tergites (T) IV et V, 5 taches brunes (fig. 1) . argentata (Meijere) — Ailes plus ou moins rembrunies ; abdomen avec le TIV entièrement noir, TV noir ou avec une tache claire au centre . 4 4. Ailes rembrunies surtout sur le bord antérieur ; $ $ avec une tache claire centrale sur les TV et VI ; palpes normaux, plus ou moins bruns ; $, palpes nettement plus grands, noirs. nigripalpalis n. sp. - Ailes à peine obscurcies sur le bord antérieur ; S avec l'abdomen entièrement noir; Ç inconnue. Genitalia fig. 10-12 melanogaster n. sp. Leucophenga argentata (Meijere, 1914) espèce, qui n’est à notre avis pas tout à fait (fig- 1-4) établie. Matériel : 1 J : Tao, 8-10.ll.1963 (G. Yoshi- moto & N. Krauss) (bpbm). Leucophenga horea n. sp. (fig. 5-9) Répartition géographique : Népal, SE Asia¬ tique, Taïwan, Philippines, Australie, Nouvelle- Espèce proche de l’espèce afrotropicale L. cuth- Guinée, Micronésie : îles Carolines, Nouvelle- bertsoni Malloch par la coloration du corps et les Calédonie (nouv. loc.). ailes, et de L. violae Bock d'Australie par les taches alaires. Commentaire : cet unique spécimen de Nou¬ velle-Calédonie correspond bien aux descriptions Description : Tête. Front neigeux laissant de Wheeler & Takada (1964), Bock (1979) et deviner deux zones, une antérieure étroite blanche Okada (1966) basées sur des individus de la et une postérieure sombre : largeur de la tête : Micronésie, de l’Australie et du Népal respective¬ largeur du front = 2,8 ; largeur : hauteur du ment. front = 0.8. Orbites peu distinctes, orl et or2 L'épandrium de l'espèce est peu sclérifié, ainsi très rapprochées, orl : or2 = 1, or 3 distante et la position des organes annexes figurés est per¬ longue, orl : or3 = 0,6. Triangle ocellaire noir turbée. Les tergites figurés représentent les TIV- au centre, postocellaires courtes, fines et croisées ; VI et une partie du TIII qui ont été détachés et vi et ve rapprochées et subégales. Antennes : éclaircis à la potasse. Les deux premiers et une pédicelle blanchâtre avec une longue soie, flagelle partie du troisième sont restés sur le spécimen jaunâtre, le tout couvert d'une pruinosité blanche, disséqué et sont couverts d’écailles de papillons arista avec 4 branches supérieures courtes et qui masquent la couleur du tégument, elles courbées apicalement et 1 branche inférieure, en laissent cependant voir la pruinosité qui les plus de la fourche terminale. Face brunâtre couvre. luisante, carène courte et peu marquée par¬ Il est généralement admis que l’appareil génital courue par une ligne à pruinosité argentée qui se mâle offre les caractères les plus discriminants prolonge jusqu’à l’épistome, clypéus de même chez les espèces. Cependant, ceci dépend de la couleur que la face, 1 vibrisse suivie de quelques méthode utilisée par les auteurs ainsi que de leur cils. Palpes brunâtres portant chacun une soie style personnel. Tout ceci se complique dans le subapicale suivie de 3 à 4 autres plus courtes. cas de Leucophenga dont l'appareil génital est de Joues linéaires, couvertes de pruinosité blanche, structure particulièrement complexe. En ce qui o : j = 15. Yeux rouge clair. concerne L. argentata, les dessins données ici, Thorax. Scutum entièrement couvert d’une basés sur l’unique spécimen de Nouvelle-Calé¬ pruinosité argentée plus dense dans la moitié donie, correspondent mieux à ceux de Wheeler postérieure. Couleur de fond : moitié antérieure & Takada (1964) qu’à ceux donnés par Okada jaune avec 3 bandes brunâtres, partie postérieure (1966). Il reste des doutes sur l'identité de cette pratiquement incolore comme le scutellum qui Source : MNHN, Paris 304 LEONIDAS TSACAS & MARIE-THÉRÈSE CHASSAGNARD Fig. 1-4. Leucophenga (Leucophenga) argentata (Meijere), <$. I : motif des tergites ; 2 : épandrium el organes annexes, en vue latérale; 3 : phallus et organes annexes en vue ventrale; 4 : idem en vue latérale. Échelles : 0,1 mm. Source : MNHN, Paris DROSOPHILIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE 305 Fig. 5-9. Leucophenga (Leucophenga) horea n. sp., holotype <?. 5 : aile : 6 : motif des tergites : 7 : épandrium et organes annexes, en vue latérale ; 8 : phallus et organes annexes, en vue ventrale ; 9 : idem en vue latérale. Echelles : 0.1 mm. est recouvert de la même pruinosité. Deux paires ac = 4 ; frange c3 = 77,8 %. Haltères jaunes, de de rapprochées, 6 à 8 rangées d'ac irrégulières capitules légèrement plus sombres. entre les de antérieures. Soies scutellaires basales Abdomen. Avant dissection, à aspect entière¬ longues et divergentes, apicales plus courtes ment noir et couvert d'une pruinosité argentée, croisées, b : a = 1,4. Pleures de même couleur après dissection le TI II entièrement clair. TIV que le scutum mais dépourvus de pruinosité. avec 2 taches latérales brunes, TV avec 2 petites Indice des katépistemales = 0,8. Pattes jaune taches paramédianes irrégulières claires, TVI clair. Ailes grisâtres, tachetées, nervures brunâtres, noir ; l’aspect noir de l'abdomen est dû au R4+5 et M convergentes (fig. 5). Indices, L : 1 contenu abdominal. = 2,5 ; c = 1,6 ; 4v = 3,1 ; 4c = 1,6 ; 5x = 0,7 ; L'appareil génital de l’holotype et spécimen Source : MNHN, Paris 306 LEON1DAS TSACAS & MARIE-THÉRÈSE CHASSAGNARD unique est en érection, ce qui présente d'une part croisées. Face d'un brun cendré uniforme, carène un avantage pour la compréhension de ce méca¬ presque inexistante. Antennes : pédicelle roux- nisme dans ce genre dont les genitalia sont brun, flagelle brunâtre avec une pruinosité cendrée, difficiles à étudier, d'autre part un inconvénient arista avec 4 à 6 branches supérieures et 3 puisque ceci rend difficile la comparaison avec (rarement 2) inférieures, en plus de la fourche les espèces voisines. Distiphallus pointu en vue terminale. Palpes brun noirâtre avec quelques latérale et poilu, paramères antérieurs effilés cils sur le bord inférieur, 1 vibrisse. Joues en vue latérale et tordus apicalement portant linéaires brunâtres, plus claires vers l'arrière, o : 6 sensilles chacun, pas de soies paramédianes j = 30. Yeux d'un rouge sombre. sur l'hypandrium. Épandrium glabre en dehors d'une zone étroite le long du bord postérieur qui Thorax. Scutum d'un roux brun, noirâtre se prolonge sur sa partie dorsale et les bords postérieurement, couvert d’une légère pruinosité ventraux : il porte également de chaque côté visible seulement sous certains angles d’observa¬ 2 soies postérieures situées près du bord ventral. tion. Deux paires de de, l’antérieure rapprochée $ inconnue. de la postérieure, fine et égale au tiers environ de Longueur du corps : 2,1 mm ; aile : 2,0 mm. la postérieure ; 8 rangées d’ac. Scutellum de même couleur que la partie postérieure du Matériel-type : holotype J : Plaine des Lacs scutum et couvert de la même pruinosité. Les area. 5.XI.1958, at light (C.R. Joyce) (bpbm). soies scutellaires basales plus longues que les apicales et parallèles, apicales croisées, b : a = 1,2. Répartition géographique : Nouvelle-Calédonie : Pleures d’un roux-brun non uniforme, 2 soies Plaine des Lacs. katépisternales, l'antérieure légèrement plus courte que la postérieure, accompagnées d'une rangée Etymologie : du grec copatoa-a, beau, belle. verticale de cils, indice = 0,8. Pattes d'un jaune roussâtre. Ailes légèrement assombries et fortement Commentaire : L. horea ne semble appartenir irisées, R4 + 5 et M rapprochées dans leur partie ni au groupe afrotropical cuthbertsoni ni au apicale mais l'extrémité de la M légèrement groupe subpollinosa malgré quelques ressemblances recourbée postérieurement avant d'atteindre le avec les espèces L. cuthbertsoni et L. violae bord de l'aile, 6 petits crochets sur la face (groupe subpollinosa). Nous la laissons donc en inférieure de la 3e section de la costale répartis dehors de tout groupe faute de pouvoir la classer dans sa moitié distale. Indices, L : 1 = 2,5 ; c = avec sûreté dans un des groupes définis actuelle¬ 2,4 ; 4v = 2,2 ; 4c = 1,3 ; 5x = 1,1 ; ac = 2,2 ; ment. frange c3 = 69 %. Haltères : tige d'un roux sombre, capitule noir. Abdomen entièrement d'un noir profond Leucophenga melanogaster n. sp. velouté. (fig. 10-12, 13-15) Appareil génital S- Épandrium et organes annexes : épandrium large ; son bord ventral Les caractères discriminants de l'espèce et ses se terminant antérieurement en pointe porte affinités sont reportés dans les commentaires à la 3 longues soies (parfois 4-5), 2 autres soies se fin de la description. trouvent sur le bord postérieur dans son tiers dorsal. L'épandrium est presque entièrement Description : S- Tête. Front à bords latéraux couvert d'une courte et épaisse pilosité qui laisse légèrement évasés postérieurement, d’un brun libre une zone étroite antérieure ; son phragme, doré avec une bande plus claire sur le bord très développé, en forme de manche, est dirigé antérieur ; largeur de la tête : largeur du front antéro-dorsalement. Cerques volumineux, cou¬ = 2,9 ; largeur : hauteur du front = 0,75. Orbites verts d'une courte et épaisse pilosité et portant de plus sombres, luisantes ; soies orbitales : orl et nombreuses longues soies. Surstyles arrondis, or2 subégales et rapprochées, orl : or2 = 1,1, couverts de la même pilosité que l’épandrium et or3 plus éloignée et légèrement plus longue, orl : portant sur les bords antérieur et apical de or3 = 0,9, l'or2 légèrement à l'extérieur. Triangle nombreuses courtes soies. ocellaire petit, noirâtre, postocellaires courtes et Phallus et organes annexes. L’isolement par la Source : MNHN, Paris DROSOPHILIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE 307 Fig. 10-12. Leucophenga (Leucophenga) melanogaster n. sp.. holotype <J. 10 : épandrium el organes annexes, en vue latérale ; 11 : phallus et organes annexes en semi-érection, en vue ventrale ; 12 : idem en vue latérale. Echelles : 0.1 mm. Source : MNHN, Paris 308 LEON1DAS TSACAS MARIE-THÉRÈSE CHASSAGNARD Fig. 13-15. - Leucophenga ( Leucophenga) melanogasier n. sp„ <J. 13 : hypandrium et paramères isolés, en vue latérale ; 14 : phallus, en vue latérale ; 15 : phallus et organes annexes en position de repos, en vue latérale. Échelle : 0.1 mm (bp = basiphallus. cej = canal éjaculateur, dp = distiphallus. hy = hypandrium, pa = paramères antérieurs, phy? = phragme de ('hypandrium ?. pl = phallapodème). dissection de ces organes ainsi que l’observation le pont. Cette structure à deux pièces pourrait du trajet du canal éjaculateur ont permis l'identifi¬ constituer, avec la tige qui la relie au phallus, le cation du phallus et, en partie, des autres organes phallapodème (« posterior parameres » et « dor¬ impliqués dans ce complexe. Le phallus s'iden¬ sal processes » d’OKADA, 1968). L’hypandrium se tifie aisément par la présence du canal éjacula¬ présente comme deux longues et étroites pièces teur qui le parcourt ; le distiphallus, élargi, porte réunies à la base et élargies en leur extrémité latéro-ventralement 3 mamelons pointus et se formant une plaque repliée sur elle-même dans sa termine par un groupe de fortes soies agglo¬ partie interne. À la base de ces plaques s’insèrent mérées à l'apex en forme de pinceau. Le basi¬ les soies paramédianes. La base de l'hypandrium phallus, courbé et bifide, est replié dorsalement ; s’articule avec deux paires de bâtonnets, une il est prolongé par une tige qui porte à son paire interne plus longue, et une paire externe extrémité une structure composée de deux pièces («ventrale fragma » (?) d'OKADA, 1968). Les aplaties et repliées dorso-ventralement. Par ces paramères sont longs, larges à leur base, étroits à deux pièces le phallus s'accroche d'une part sur leur extrémité ; sur le tiers apical du bord dorsal les bras latéraux de l'épandrium, d'autre part sur ils portent 2 petites sensilles et 1 soie préapicale. Source : MNHN, Paris DROSOPHILIDAE DE NOUVELLE-CALÉDONIE 309 Les bases s’appuient d’une part sur l’hypan- couleur du scutum, le nombre des rangées d’ac et drium, d'autre part sur les bâtonnets de la paire les deux premiers tergites entièrement noirs ; de interne. Les fig. 11 et 12, représentant un la troisième, par la couleur du scutum, la couleur individu en érection, permettent la compréhen¬ des TI et TII et le capitule des haltères noir. Les sion du mécanisme. L’érection du phallus est genitalia de ces quatre espèces ont l’épandrium et rendue possible par la flexibilité de la tige du les surstyles très proches, ils diffèrent cependant phallapodème et du coude du basiphallus. L’ac¬ par les détails significatifs tant sur l'hypandrium. crochage du phallapodème, par son extrémité le phallus etc., comme le montrent mieux que aplatie, à l’hypandrium et au pont permet une toute description les dessins publiés par les traction du phallus qui, guidé par les deux auteurs en comparaison avec ceux de L. melano¬ longues pièces de l’hypandrium, les deux paires gaster n. sp. Ces quatre espèces forment un de bâtonnets et les paramères, se dégage de complexe très homogène. l’hypandrium. Dans la famille des Drosophilidae plusieurs mécanismes d’érection ont été décrits (Hollinô- Leucophenga nigripalpalis n. sp. sworth, 1960 : Drosophila (Sophophora) subobs- (fig. 16-19) cura Collin, groupe obscura ; Lachaise, 1972 : Zaprionus Coquillett ; Tsacas, 1980 : groupe Espèce proche de L. cooperensis Bock d'Aus¬ Drosophila (Sophophora) dentissima Bock & tralie. Wheeler ; Tsacas et Lachaise, 1981 : groupe Drosophila (Sophophora) fima Burla ; Tsacas, Description : S• Tête. Front roussâtre, clair 1983 : Amiota (Erima) fasciata (Kertész)) ; dans sa moitié antérieure, plus sombre posté¬ d'autres restent encore à décrire. L’importance rieurement avec des reflets dorés ; largeur de la de ce caractère pour la définition des taxons tête : largeur du front = 2,6, largeur : hauteur du supraspécifiques a été brièvement discutée dans front = 0,9. Orbites brillantes, orl et or2 une publication précédente (Tsacas, 1980). Il rapprochées et subégales, or 1 : or 2 = 1,1, or3 serait intéressant d'étudier sa valeur phylogéné¬ plus distante et plus longue, orl : or3 = 0,8. tique dans l'ensemble de la famille des Drosophi¬ Triangle ocellaire noir mat, ocelles incolores, lidae. postocellaires petites (égales à la distance entre $ inconnue. les bords internes des ocelles basaux) et à peine Longueur du corps : 2,6 mm ; aile : 2,2 mm. croisées ; vi courbées vers l’intérieur, ve subégales à vi et courbées vers l’extérieur. Matériel-type : holotype S : Nouvelle-Calé¬ Antennes. Pédicelle roussâtre clair, flagelle donie, Hienghène, 10-150 m, 14-17.vm.1979 brunâtre couvert d'une pruinosité argentée, arista (G. M. Nishida). Paratypes :1c?: même localité avec 5-6 branches supérieures droites et 1 infé¬ mais 1.1971. 3 SS : Yahoué. 100-200 m, xii.1983. rieure, en plus de la fourche terminale. Face 1 S (cid:9632) Robinson, nr Nouméa, 20-100 m, ll.XH. brune, carène à peine distincte. Une vibrisse, 1983. 1 S '(cid:9632) sans localité ni date (N.L.H. Krauss) accompagnée de nombreux chétules. Palpes brun (bpbm, 2 paratypes mnhn). sombre, pointus, atteignant sans le dépasser le clypéus, avec sur l’arête ventrale 1 soie subapi¬ Répartition géographique : Nouvelle-Calédonie : cale dirigée ventralement suivie de 3 ou 4 soies. Hienghène, Yahoué, Robinson. Joues linéaires, brunâtres, o : j = 25. Yeux rouge clair. Etymologie : du grec [«Xavoo et yacrrip = Thorax. Scutum roux uniforme, légèrement abdomen, allusion à la couleur de l’abdomen. luisant. Deux paires de de rapprochées, l'anté¬ rieure 3 à 4 fois moins longue que la postérieure, Commentaire : L. melanogaster n. sp. semble 10 rangées d’ac juste avant les de antérieures et proche de L. ponapensis Wheeler & Takada, 8 rangées entre elles, préscutellaires bien déve¬ L. nigripalpis Duda et L. angusta Okada ; elle loppées. Scutellum de même couleur que le diffère de la première par la couleur plus sombre scutum, légèrement éclairci sur le bord posté¬ du scutum, les pleures presque entièrement bruns rieur, les soies scutellaires basales parallèles ou et les haltères noirs ; de la seconde, par la légèrement divergentes, plus longues que les Source : MNHN, Paris 310 LEONIDAS TSACAS & MARIE-THÉRÈSE CHASSAGNARD Source : MNHN, Paris

See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.