ebook img

Dictionnaire des noms de famille du Canada français : Anthroponymie et généalogie PDF

474 Pages·2019·1.756 MB·French
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Dictionnaire des noms de famille du Canada français : Anthroponymie et généalogie

Dictionnaire noms des famille de CANADA FRANÇAIS DU 2e édition Anthroponymie et généalogie MARC PICARD DEUXIÈME ÉDITION Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 153 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays. We acknowledge the support of the Canada Council for the Arts, which last year invested $153 million to bring the arts to Canadians throughout the country. Les Presses de l’Université Laval reçoivent chaque année de la Société de dévelop- pement des entreprises culturelles du Québec une aide financière pour l’ensemble de leur programme de publication. Mise en pages : In Situ Maquette de couverture : Laurie Patry © Presses de l’Université Laval. Tous droits réservés. Dépôt légal 1er trimestre 2019 Isbn papier: 978-2-7637-4143-7 Isbn pdf: 9782763741444 Les Presses de l’Université Laval www.pulaval.com Toute reproduction ou diffusion en tout ou en partie de ce livre par quelque moyen que ce soit est interdite sans l’autorisation écrite des Presses de l’Université Laval. Avant-propos à la deuxième édition Bien que cette version remaniée du dictionnaire ait la même structure fondamentale que la première édition, c’est-à-dire que chaque article comporte deux volets, l’un anthroponymique et l’autre généalogique, il n’en reste pas moins qu’un grand nombre de modifications y ont été apportées. Ceci relève principalement du fait que plusieurs nouvelles sources d’information ont été découvertes au fil du temps, que ce soit dans des publications récentes ou, plus souvent qu’autrement, sur Internet où les sites web à caractère généalogique n’ont cessé de proliférer. Il serait évidemment fastidieux de tenter d’énumérer tout ce qui a changé dans cette nouvelle édition mais on peut cependant en tracer les grandes lignes. Essentiellement, deux types d’altérations ont été effectuées dans le présent ouvrage, à savoir des corrections et des additions. Dans les deux cas, elles ont été beaucoup plus nombreuses du côté généalogique que du côté anthropony- mique du seul fait que les sources d’information sont demeurées à peu près les mêmes en ce qui a trait à l’étymologie des noms de famille tandis qu’elles se sont multipliées dans le cas de l’origine des migrants. De plus, cette expan- sion des renseignements généalogiques a eu comme conséquence que les ajouts au dictionnaire ont été beaucoup plus nombreux que les quelques rectifications qui ont été apportées à l’étymologie des noms existants. Toute deuxième édition devrait censément représenter un avancement à la fois qualitatif et quantitatif mais ceci ne signifie pas pour autant qu’elle doive constituer une sorte de nec plus ultra. Dans le cas présent, il y aura toujours des patronymes dont l’origine demeurera obscure et des migrants dont on ne connaîtra jamais les antécédents. Certains faits resteront à jamais irrécupérables et il n’y a rien qu’on puisse y faire. Paradoxalement, cependant, la prolifération susmentionnée de données généalogiques sur Internet crée le problème contraire en ce sens que ceci entraîne toutes sortes d’informations contradictoires dont il faut tenter d’évaluer la validité relative. Comme le veut le dicton bien québécois, trop, c’est comme pas assez. Conséquemment, il faut constamment essayer de distinguer le probable de l’improbable, le plausible de l’implausible, le possible de l’impossible, et ceci n’est pas toujours tâche facile. En somme, on ne peut qu’espérer faire les bons choix la plupart du temps en attendant que de futurs onomasticiens soient en mesure de rectifier les suppositions erronées. 1 Introduction 1. ANTHROPONYMIE ET GÉNÉALOGIE Dans ses premiers balbutiements, ce dictionnaire se voulait uniquement de nature anthroponymique dans la tradition du Dictionnaire étymologique des noms de famille et prénoms de France d’Albert Dauzat, du Dictionnaire étymologique des noms de famille de Marie-Thérèse Morlet et, plus récemment, du dictionnaire en ligne de Jean Tosti. Autrement dit, il ne devait contenir que l’étymologie des noms de famille du Canada français, et on y aurait trouvé, par exemple, que les porteurs des noms Leblanc, Lebrun, Leblond, Lenoir, Leroux descendent de quelqu’un qui avait été ainsi surnommé à cause de la couleur de ses cheveux, que les Boucher, Charpentier, Barbier, Boulanger, Meunier ont un ancêtre qui pratiquait un de ces métiers, que les Provençal, Breton, Normand, Picard, Champagne sont ainsi nommés à cause de la région d’origine de leurs aïeux, et ainsi de suite. Cependant, il est vite devenu apparent qu’il serait impossible de trouver l’origine d’un grand nombre de noms de famille à partir de leur forme actuelle comme dans les cas susmentionnés, cette forme ne correspondant à rien d’équivalent en France, en Belgique, en Suisse ou ailleurs. Pour remédier à cette situation, il ne semblait y avoir qu’une solution possible : avoir recours aux très nombreuses données généalogiques canadiennes-françaises que l’on retrouve, entre autres, dans le Dictionnaire généalogique des familles du Québec de René Jetté et le Dictionnaire généalogique des familles acadiennes de Stephen A. White ainsi que sur plusieurs sites web. En un mot, il fallait remonter dans le temps pour essayer de déterminer si tel ou tel nom de famille aurait pu avoir une forme antérieure apparentée à quelque chose de connu. Autrement, on aurait dû se résigner à inscrire origine indéterminée à tout bout de champ ou, qui pire est, à essayer de tout simplement deviner comme il arrive malheureusement trop souvent dans les ouvrages d’onomastique. Prenons par exemple les patronymes Marchildon, Marleau et Mombour- quette qui n’apparaissent dans aucun dictionnaire de noms de famille franco- phones. Le premier n’existe pas en France mais l’ancêtre des Marchildon, à 3 DICTIONNAIRE DES NOMS DE FAMILLE DU CANADA FRANÇAIS savoir René originaire de Saint-Pierre-de-Maillé dans la Vienne (Poitou- Charentes), était aussi connu sous le nom de Marchelidon qui lui se retrouve encore dans cette région. Ceci ne nous fournit pas pour autant l’étymologie du patronyme mais en fouillant un peu, on en vient à découvrir qu’à côté de Marchelidon, il existe des variantes telles que Margelidon, Marcheridon et Margeridon. Or le dictionnaire de Morlet explique cette dernière forme comme étant dérivée de Margeride, une forme régionale de Marguerite qui provient du grec margarītes ‘perle’ par la voie du latin margarīta. C’est en vain qu’on chercherait un dénommé Marleau arrivé d’outre-mer depuis le début de la colonie, et ce pour la simple raison que le patronyme Marleau n’existe pas ailleurs qu’ici. Cependant, en retournant en arrière, on se rend compte que cette forme ne se rencontre que depuis la fin du 18e siècle et qu’avant ça le nom s’écrivait Merlot, le premier porteur étant André Merlot dit Laramée de Dinan dans les Côtes-d’Armor (Bretagne). Or Merlot est un dérivé de merle, et donc le sobriquet d’un individu qui aimait chanter ou siffler. Quant à Mombourquette, que l’on retrouve surtout en Acadie, le fait qu’il s’écrive aussi Monbourquette nous mène tout naturellement à Antoine Monbourquet originaire de Bordeaux dans la Gironde (Aquitaine) qui épousa Charlotte Samson à L’Ardoise en Nouvelle-Écosse en 1764. Le patronyme Monbourquet n’existe pas en France à l’heure actuelle mais le fait qu’il y ait plusieurs noms débutant en Mon- qui soient des altérations de Mau-, comme Mondou(x) de Maudou, Monfils de Maufils, Monchamp de Mauchant, etc., nous permet d’avancer que Monbourquet est une altération de Maubourguet, le nom de plusieurs localités dans le sud-ouest de la France dont une se situe justement dans la Gironde d’où provenait l’ancêtre Monbourquet. En somme, des cas comme ceux-là, et il y en a des centaines et des centaines, illustrent bien l’utilité, voire la nécessité, d’avoir recours à la généalogie pour arriver à expliquer adéquatement l’origine de quantité de patronymes québécois et acadiens. Les bénéfices de la généalogie ne se limitent pas à des formes uniques à l’Amérique, cependant, comme le démontrent clairement des patronymes courants tels que Boire, Marinier et Caux. Si on se fiait uniquement aux étymologies françaises proposées par Morlet, par exemple, on proposerait que le premier a dénoté « la buse, sobriquet d’un homme à l’esprit obtus », que le deuxième est un surnom de « marin, batelier » et que le troisième « a désigné la personne originaire du pays de Caux ». Or il s’avère que ces noms ont une tout autre origine au Canada français que seule la généalogie peut nous révéler. 4

See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.