Des sociétés animales (2e éd. augm. d'une introd. sur l'histoire de la sociologie en général) / par Alfred Espinas... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Espinas, Alfred (1844-1922). Auteur du texte. Des sociétés animales (2e éd. augm. d'une introd. sur l'histoire de la sociologie en général) / par Alfred Espinas.... 1878. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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DOCTEURES LETTRES DEUXIÈME ÉDITION o'cKE AOGMENTÉE INTRODUCTIONSUR L'HISTOIREDE LA SOCIOLOGIEEN.GÉNÉRAL PARIS ÙBRAIRIE GERMER BAILLIÈRE ET G" ..1878 108, 108 BOOLBTABD SAINT-GERMAIN, & INTRODUCTION HISTORIQUE I. Le problème Qu'est-ce qu'une société SOMMAIRE. d'animaux? Il n'a point d'autre histoire celle du problème que Qu'est-ce qu'une société d'hommes? Ce pro- connexe blème posé en Grèce par les sophistes. Solutions"présen- tées Théorie de Piaton La cité, vivant terrestre, auquel le Sage imposeles lois de la vie divine. Théorie d'Arîstote La société envisagée comme un être concret, faisant partie de la nature et étudiée par la méthode d'analyse expérimentale. Théorie opposée de Hob,beset de Locke La société envisagée comme une œuvre artificielle,une conception abstraite, sou- mise aux seules lois de la logique et placée en dehors de la nature. Retour aux vues d'Aristote et à sa méthode Spinoza. Ces sont compatibles la métaphysique vues avec de Leibniz comme avec celle de Spinoza. Elles sont confir- Montesquieu, mées par les économistes et Condorcet. II. Obstacle qui s'oppose à leur développement l'idée d'absolu,en politique; Rousseau l'Etat conçu comme un artifice qu'entretient la raison des citoyens perpétuellement en acte. Premier essai de conciliation entre les detx ten- dances opposées Kant. Fichte renouvelle Rousseau. Hegel obtient conciliation définitive la société, fait de une nature, être organisé, en même temps qu'idée de l'espritréali- sée artificiellement l'absolu relatif. Joseph de Maistre, sur les traces de Vico, poursuit la démonstration du caractère spontané, naturel de la vie sociale « L'art est la nature de l'homme. » III. A partir de Hégel, progrès continu des vues d'Aris- tote par une triple voie L'histoire, l'économie politique, la biologie. La sociologie constituéepar A. Comte et Spencer. Pénétration croissante des deux doctrines adverses l'une par l'autre. Si le point de vue naturaliste laisse subsister la morale? Il y en a une, bien que rudimentaire,chez les ani- maux, en vertu des lois mêmes de la société, a fortiorichez l'homme. Tg>v tfiati il irôXif ioû, (ARISTOTE, Politique,I, t, 9.) I Le fait des sociétés animales est il n'est' pas connu expliqué. Oh ne l'a rattaché à aucune loi générale de la nature. La seule conception qui dépasse à ce sujet la constatationdu fait même se rencontre comme au hasard dans les écrits des naturalistes; ils ont appelé çà et là certaines agglomérations d'animauxcolonies, républiquesou royaumes. Mais cette sorte d'appella- tion n'a contribué à éclaircir la nature des que peu sociétés animales car en même temps les politiques voulant désigner les corps sociaux par un caractère qui leur fût d'autres êtres et songeant commun avec les uns à leur' industrie, les autres à leur multitude, les autres enfin à leur croissancelente et spontanée, les appelaient ici des.'ruches, là des fourmilières, ail- leurs des polypiers même des arbres. De la sorte, v ou tandis les naturalistes obéissaient à besoin que un inconscientde généralisation comparantles sociétés en animales sociétés humaines, les politiques sui- aux vaient le même penchant comparant les sociétés en humaines sociétés animales. Mais ni les aux comme ni les 'autres préoccupaient de savoir uns ne se en quoi cette comparaison était rationnelle, ils augmen- taient ainsi la confusion lieu de la dissiper. au Il n'y pas de science du particulier; deux a ces groupes de faits au moins analogues, désignés par le m-Sme mot, ne seront expliqués que quand ils auront été ramenés à une mêmeloi parla découverte de leurs caractères C'est tentative aussi vaine communs. une fréquemmentrenouvelée celle de découvrir que que les lois de la vie sociale dans l'homme indépendam- ment de toute comparaison avec les autres manifes- tations de la vie sociale dans le reste de la nature. Mais il faut reconnaître qu'un simple rapproche- ment ne suffit pas une étude approfondie des deux termes de la comparaison est la condition prélimi- naire indispensable d'une détermination exacte de leurs rapports. Voila pourquoinous portons cette fois toute notre attention sur les sociétés animales. Quand ensuite la connaissance expérimentale des sociétés humaines sera assez avancée, la comparaison pourra être fructueuse et une généralisation destinée à les embrasser les unes ou les autres sous une même loi seratentée avec quelque chance de succès. • Nul être vivant n'est seul. Les animaux particulière- msnt soutiennent des rapports multiples avec les existencesqui lés environnent; et, sans parlerde ceux qui vivent permanent leurs sem- en commerce avec blables, presque tous sont entraînés par les néces- sités biologiques à contracter, ne serait-ce que pen- dant un court moment,une intime union avec quelque autre individu de leur espèce. Au-dessous même des régions où les sexes sont distinctset séparés, on trouve < quelquestraces de vie sociale soit chez les ani- encore qui demeurent, les plantes, attachés à maux comme souche commune,soit chez les êtres inférieurs une
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