\ \ M. r^bbé"ïhiboudet \ \ ï s ^ ^ ! T^es "Ecrits \ I \ X ctàc \ X ^urs "Rapports \ \ Monde avec le visible \ \ l D, \ X 'après la "tradition X ^ î % \û \ \ V ^ ^ 5 U d /of Ottâ.,,,. Mommim GuyT'rédan. I '*jr*^*^^^**^^^******^**J'M*****f^f^f^^^*^Mfà Digitized by the Internet Archive in 2010 witii funding from University of Ottawa littp://www.arcliive.org/details/desespritsetdeleOOtliib DES ESPRITS DE LEURS RAPPORTS AVEC LE MONDE VISIBLE. Lettre de M. BAILLY, vicaire général et bupérieur du grand séniioaire de Lons-le-Saunler. Mon CHIIK ABBE, La lecture de votre manuscrit m'a causé un plaisir inexprimable. Je connaissais la doctrine que vous j rappelez pour l'avoir lue dans lesthéologiens; mais nulle partje n'enavaisvuuneexplicationaussi claire etaussicomplète. Votre livre est une œu^Tesérieuse. Vousserez dédommagé dutra- vail qu'il vous a coûtépar le bien qu'ilest appelé à produire. Il sera lu avec a\idité; le style en estclair, correct, aisé et à la portée des intelligences les moinscultivées. D'autre part, la matière serattache à une question qui piquelacuriosité àun haut degré. Vous n'aurez pas de contradicteurs; vos autorités sont incontestables. Je n'ai pu vérifier vos citations; c'est chosedifficile et, à mon avis, aussichose inutile : vos raisonnements sont d'une justesse palpable. Soyez-en sûr, voslecteurs retiendront de bien des erreurs.Us re- cueilleront surlesangesdes idées nouvelles pour eux, eton lesverra tous, quels qu'ils soient, et plusenclins à honorer lesbons, et moins téméraires àjouer avec les mauvais. Recevez, etc. BAILLY. — AVIS. Vu Us traitisinternationauxrelatifsàlapropriété littéraire, on ne peut réimprimer nitraduire cet ouvragesans lautorisation del'au- teuret de l'éditeur. — ri.nis. liiipr. I.A'Jurn et(.',ruet:Q>iniflt,.ij. ///n I tri^/'^ /// DES ESPRITS LEURS RAPPORTS AVEC LE MONDE YISIBLE D'APRES LA TRADITION THIBOUDET. M. l'abbé d'O,^^^^ e^^^é 'c> gptjr^-",.•'-'>•»- :^ PARIS ^'s^otO'^^ LOUIS VIVES, LIBRAIRE -ÉDITEUR, 23^ KUE CASSETTE, 23 1854 ^b^\ ]5i^3Z^ DES ESPRITS DE LEURS RAPPORTS AVEC LE MONDE VISIBLE. LÉON.Vousn'ignorezpas,sansdoute,monsieurl'abbé, les faits curieux dont on parle tant aujourd'hui. Nous, nous lesavons vus de nos yeux ; nous en avons été et les témoins et les acteurs, et nous croyons qu'il n'est pas possible de les révoquer en doute. L'abbé. Assurément, Léon, je connais ces faits, et bien d'autres encore qui se passent soit en France, , soit en Amérique. Les témoins nombreux, graves et judicieux qui les attestent, jouissentde toutes les qua- lités requisespour former im témoignagecertain. Nier ces faits, c'estrenverserlesbaseshistoriques,etrefuser au témoignage une valeur probante. Ce procédé me paraît indigne d'une raison qui se respecte. LÉON. A la bonne heure! Mais maintenant il s'agit , — — 4 de leur assigner une cause, et une cause non pas hy- pothétique,maisreconnuecommecertainementcapable de produire ces effets. Or, c'est là ce que nous recher- chons sans pouvoir le trouver. Arthlr. Et ce que nous ne trouverons peut-êtreja- mais : je le crains fort du moins. L'abbé. Ne désespérons de rien. Peut-être n'avez- vous pas porté vos regards assez haut. LÉON. Mais monsieur l'abbé peut-on raisonnable- , , ment attribuer ces prodiges au démon, comme le font quelques-uns? Ne serait-ce pas voir un agent effectif dans un être de raison, unmythe, une idée dont on a fait un personnage symbolique pour rendre sensible au peuple la lutte du bien et du mal? L'Abbé. Quelle erreur est la vôtre, Léon Les idées ! rationalistes d'unsiècle qui s'est efforcé derompre tout commerce avec le monde invisible ont, je le vois, troublé les lumières que vous aviez puisées dans les croyanceschrétiennes. Nevous imaginezpasquel'ange déchu ne soitpas un être réel, ou qu'ilne puisse exer- cer aucune action sur ce monde. Il a, croyez-le bien une part plus large que vous ne pensez aux événe- ments qui nous touchent. S'il vous était donné de dé- couvrird'unregard sonactivité, son énergie, sonaction incessante, son influence sur les déterminations des hommes; si vous pouviez embrasser d'un coup d'œil toutes les choses dont il est la première cause, vousle redouteriez conune la véritable puissance du mal, et