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dépénalisation du droit des affaires PDF

133 Pages·2008·1.8 MB·French
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CC oo ll ll ee cc tt ii oo nn dd ee ss rr aa pp pp oo rr tt ss oo ff ff ii cc ii ee ll ss Rapport au garde des Sceaux, ministre de la Justice La dépénalisation de la vie des affaires Groupe de travail présidé par Jean-Marie Coulon p ’ p reMier président honoraire de la cour d appel de aris Janvier 2008 Rapports officiels Rapport au garde des Sceaux, ministre de la Justice © La documentation Française « En application de la loi du 11 mars 1957 (art. 41) et du Code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992, complétés par la loi du 3 janvier 1995, toute reproduction partielle ou totale à usage collectif de la présente publication est strictement interdite sans autorisation expresse de l’éditeur. Il est rappelé à cet égard que l’usage abusif et collectif de la photocopie met en danger l’équilibre économique des circuits du livre. » ISBn 978-2-11-007129-3 ISSn 0981-3764 DF : 5R011440 www.ladocumentationfrancaise.fr Paris, 2008 Photos de couverture : Premier ministre service de la photographie Diffuseur : la Documentation française Sculpteur : Marielle Polska et photo goodshoot Le Garde des Sceaux Ministre de la Justice À Monsieur Jean-Marie COULON Premier Président honoraire de la cour d’appel de Paris Paris, le 04/10/07 Monsieur le Premier Président, À l’occasion d’une allocution prononcée le 30 août dernier lors de l’université d’été du Mouvement des Entreprises de France, le Président de la République a exprimé le souhait de lutter contre une pénalisation excessive du droit des affaires, qui constitue une source d’insécurité juridique et handicape ainsi l’esprit d’entreprise. À cet effet, il m’a chargée de lui soumettre des propositions afi n de limiter le risque pénal des entreprises et d’envisager des modes de régulation plus adaptés à la vie économique. L’un des fondements des sociétés démocratiques est que la loi ne doit édicter que des sanctions pénales nécessaires et proportionnées. Le droit pénal n’a pas vocation à régler des confl its entre personnes privées. Il n’a pas plus vocation à assurer le respect de contraintes administratives. Il doit être des- tiné à protéger des valeurs sociales essentielles en sanctionnant des comporte- ments et des malversations condamnables. Une pénalisation excessive de la vie économique produit des effets pervers. Les procédures sont souvent longues. Elles ont souvent un retentis- sement économique hors de proportion des faits. Elles peuvent être dévoyées par certains plaignants. Ce risque pénal pèse sur l’attractivité économique de la France. Le mouvement de dépénalisation déjà entrepris en matière de droit des sociétés et de droit de la concurrence démontre que ce travail répond à une préoccupation admise par divers gouvernements antérieurs et qu’il peut être conduit sans polémique. Ce mouvement doit être poursuivi. C’est pourquoi, je souhaite vous confi er la présidence d’un groupe de travail, chargé de mener une réfl exion sur l’ensemble des sanctions pénales qui s’appliquent aux entreprises en matière de droit des sociétés, de droit fi nan- cier et de droit de la consommation. Ce groupe de travail aura vocation à examiner l’ensemble des infrac- tions qui pèsent sur les entreprises. Il lui appartiendra de proposer la suppression des sanctions qui sont inutiles. Il pourra également proposer leur adaptation ou leur remplacement par des procédures civiles ou commerciales ou par des sanctions administratives, disciplinaires ou pécuniaires. 3 Quand des sanctions pénales et des sanctions civiles ou administra- tives coexistent, le groupe de travail devra s’interroger sur la justifi cation de ce cumul et sur la coordination de ces différents types de sanctions. Vous voudrez bien veiller à ce que le groupe de travail me remette son rapport au plus tard à la fi n du mois de janvier 2008. Vous pourrez bien entendu vous appuyer sur mes services pour conduire vos travaux. En vous remerciant de votre disponibilité et de votre collaboration, je vous prie de croire, Monsieur le Premier Président, à l’expression de mes salutations distinguées. Rachida DATI 4 La dépénalisation de la vie des affaires Sommaire Liste des membres du groupe de travail 7 Introduction 11 Chapitre I Reconfi gurer le champ pénal 17 Section 1 – Les modèles de désincrimination 19 Section 2 – Les infractions dépénalisables 30 Section 3 – Désincrimination par la modifi cation des qualifi cations pénales et par l’amélioration du régime applicable aux personnes morales 45 Chapitre II Construire un appareil cohérent et adapté de régulation 51 Section 1 – Harmoniser les sanctions pénales 53 Section 2 – Limiter le cumul d’instruments répressifs 61 Section 3 – Favoriser les mécanismes transactionnels 71 Chapitre III Développer l’effectivité des réponses 77 Section 1 – Renforcer l’effi cacité de la justice pénale pour la sanction des comportements frauduleux 79 Section 2 – Promouvoir l’attractivité de la justice civile pour la régulation économique 86 Section 3 – Repenser le régime de la prescription des délits 97 Conclusion 103 30 propositions 105 Personnalités auditionnées ou consultées par le groupe de travail 109 Annexes 111 Table des matières 131 Sommaire 5 Liste des membres du groupe de travail M. Jean-Marie COULON, premier président honoraire de la cour d’appel de Paris, président du groupe de travail sur la dépénalisation de la vie des affaires M. Philippe INGALL-MONTAGNIER, procureur général près la cour d’ap- pel de Rouen, vice-président du groupe de travail sur la dépénalisation de la vie des affaires M. Yves CHAPUT, professeur des universités M. Philippe COURROYE, procureur de la République de Nanterre M. Bruno DALLES, magistrat, sous-directeur délégué aux missions judiciaires de la douane, chef du SNDJ MmeMarie-Christine DAUBIGNEY, directrice de projet au secrétariat général du ministère de la Justice Me Olivier DEBOUZY, avocat M. Frédéric DEBOVE, doyen de l’université Paris II – Melun Me Éric DEZEUZE, avocat M. André DUPONT-JUBIEN, associé-gérant de Lazard Frères M. Bernard FIELD, secrétaire général de Saint-Gobain M. Jérôme FRANTZ, directeur général de Frantz Electrolyse M. Gérard GARDELLA, directeur des affaires juridiques de la Société Générale M. Hubert GASZTOWTT, avocat général près la cour d’appel de Versailles M. Philippe GRILLOT, président du tribunal de commerce de Lyon M. Didier REBUT, professeur des universités Liste des membres du groupe de travail 7 M. Philippe STEING, secrétaire général du Haut Conseil du commissariat aux comptes Me Francis TEITGEN, avocat, ancien bâtonnier du barreau de Paris M. Bruno THOUZELLIER(1), président de l’Union syndicale des magistrats Me Jean VEIL, avocat Rapporteurs du groupe de travail M. Nicolas GUILLOU, magistrat au bureau du droit commercial, direction des affaires civiles et du sceau M. Vincent MONTRIEUX, magistrat, adjoint au chef du bureau du droit éco- nomique et fi nancier, direction des affaires criminelles et des grâces M. Antoine DOUGLAS, rédacteur au bureau du droit économique et fi nancier, direction des affaires criminelles et des grâces Le groupe de travail a bénéfi cié du concours de la direction des affaires civiles et du sceau et de la direction des affaires criminelles et des grâces, en particulier celui de magistrats du bureau du droit économique et fi nancier de celle-ci. Les réunions du groupe de travail ainsi que la tenue des auditions se sont dérou- lées au sein des locaux de la direction des affaires criminelles et des grâces. (1) En raison de ses fonctions syndicales, Bruno Thouzellier n’a pas pris part au vote fi nal sur les propositions du groupe de travail. 8 La dépénalisation de la vie des affaires « Les valeurs ne sont pas des essences éternelles ». Paul Ricœur

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Une pénalisation excessive de la vie économique produit des effets pervers. Il lui appartiendra de proposer la suppression des sanctions qui sont.
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