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De Trinitate. Texte critique avec introduction, notes et tables, publié par Jean Ribailler PDF

253 Pages·1958·99.259 MB·French,Latin
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300 TABLE IDÉOLOGIQUE DES PRINCIP.'I.UX MOTS L.>TINS - producentem, 206. cognoscere et cognoscendo --: 239. VIdere, 206, 207. VItae participatio, participium, I30. virtualiter, B3. vocabulum germanitatis, 232, 233, 236, 237, 249· Vv!Istaib ia!iest, er8n2a, , 9B5o, , rB4B5,, sI79.2 , 2or. vvoolcaarree,, Br2g,8 ,B 32,3 Bz.o r. -- ecxo rpcoorgunmiti .o..ns ep,i riBtou.u m, 239. v-o-luonmtansip obtoennas,, mr4alra,, 2z34rB., 25s. - ex fide, Bo. - paterna, 234. - interna, Bo. voluntatis defectus, r47. TABLE DES lVIATIÈRES - qua in futuro vivemus beate, - identitas, 22r. Bo. - similitudo, 25B. - qua interim vivimus bene, Bo. votivus, 146, 253. - rationalis, r39. pVroot o vpoator,i , BI44, 7,1 4I75, 0,r sIr5, I,2 5I35_5 , 239- lNTRODUCTION Etude littéraire ........................................... . II Sources du De Trinita te .................................. . I7 III Description des manuscrits ................................ . 34 IV Examen de la tradition manuscrite. Choix d'un manuscrit de base .................................................... . V Histoire du texte 53 ········································ 69 TE XTE Prologue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Livre I....................................................... Bs Livre II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ro7 Livre III . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 Livre IV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . r6o Livre V...................................................... 193 Livre VI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226 TABLES J Table des manuscrits ····································· 267 II Table des citations ...................................... . 268 III Table des noms d'auteurs cités ............................ . 270 IV Table idéologique des principaux mots latins ............... . 274 4·1958. Saint-Amand (Cller).-Imprimerle Ch.-A. BÉDU Dépiìt légal 3' trimestre 1958 : d'imprimeur, n• 1637 PHILOSOPHIQUES DU MOYEN AGE VI RICHARD DE SAINT-VICTO'R DE TRINITA TE CRITIQUE AVEC INTRODUCTION, NOTES ET TABLES PUBLIÉ PAR Jean RIBAILLIER A'ITACHÉ DE RECHERCHES ATI C. N. R. S. Ouvragc publié avec le concours du Centrc NaÌiunal de la Recherche Scienlifique PAGIS LIBHAIHJE PIJTLOSOPHlQUE J. VRIN 6, PL!I.CE DE LA SonsONNE, ve Hl5 8 TEXTES PHILOSOPHIQUES Du MOYfN AGE VI RICHARD DE SAINT-VICTOR DE TRINITA TE TEXTE CRITIQUE AVEC INTRODUCTION, NOTES ET TABLES PUBLIÉ PAR Jean RIBAILLIER ATTACHÉ DE RECHE:RCHES AU C. N, Ouvrage publié avec le concours du Centre Nalional de la Recherche Scienlifìque z <( PARIS LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE J. VRIN 6, PLACE DE LA SORBONNE, Ve 1958 r L : -. .1 1 1 ,l1 INTRODUCTION Nihil obstat Imprimi potest Montsoult, 1er décembre 1957 Paris, 4 décembre 1957 :aTUDE LITTÉRAIRE P. AUVRAY. M. DUPREY Supérieur général de l'Oratoire. I. AuTHENTICITÉ. Le De T1·initate est un de ces ouvrages dont l'authenticité n'a Imprimatur besoin d'et re prouvée. Il a eu trop de retentissement, ·l' auteur en Paris, 6 décembre 1957 était' trop connu pour qu'il put y avoir le moindre doute. sur le nom Pierre GIRARD, S.S. de Richard. On ne peut que constater cette unanirnité. La tradition manuscrite ne donne aucune indication confraire. Si dans quelques rares mss. ·le texte est anépigraphe1, le plus souvent le nom de l'auteur est cité soit dans les rubriques, soit dans la marge d'une main postérieure. Les plus anciennes listes des oeuvres de Richard, celle de Thomas de Hibernia à la suite de son Manipulus Florwm2 et celle donnée par un ms. de l'ancienne Bibliothèque de Saint-Vietar, datant du xrve siècle, à la suite d'un texte de la Bible3, mentionnent en pre- mier lieu le De Trinitate. Des historiens du xrne siècle, camme Vin- cent de Beauvais et Jean Colonna4, énumérant les principaux tés du Victorin, commencent par le De Tr1:nitate, qui est considéré par eu-.r camme l'oeuvre principale de Richard. D'après eux, l'ou- r vrage aurait compris sept livres et non six, erreur imputable, selon l Hugonin5, au fait qu'on aurait considéré le De tribus person-is camme un appendice au De Trinitate. L'exa- ·t mell de. la tradition manuscrite ne confirme pas cette interpréta- l , r. Cf. 1lfazari11e11s 775, Brilish 1lfuseu.m Additional I5407, Tprf.osa 86, Florence xxm, tle:ctr. cod. lu. , 2. G. Paris B.N. lat. r4990, f. I97 D (XIV' s.). 3. <Cf. Paris B.N. la.t. q.237. Sur ccs deux listes, cf. L. Ott, Untersuchungeu :::ur theolo- giscl.en der F1·iihscholastik, B. G.P.T.i\1., XXXIV, t937, p. 562 sq . ..:.. CI. Vincent dc Beauvuis, Speculum Histariale, x:xvn, 58 ; ci. Paris B.N. lat. 17548, f. 394 D; Johaunt:s de Colwnpna Mari, Historù,, vn, 92, 1VI.G.H., Scriptores, vol. XXIV, p. 277 : d. Paris B.N. lat. 49IS, f. 369 C-D. s. CL F. Hugonin, Notice St<r R. de S.-V., P. L., CXCVI, c. =v. \, ' t TEXTES PHILOSOPHIQUES Du MOYfN AGE VI RICHARD DE SAINT-VICTOR DE TRINITA TE TEXTE CRITIQUE AVEC INTRODUCTION, NOTES ET TABLES PUBLIÉ PAR Jean RIBAILLIER ATTACHÉ DE RECHE:RCHES AU C. N, Ouvrage publié avec le concours du Centre Nalional de la Recherche Scienlifìque z <( PARIS LIBRAIRIE PHILOSOPHIQUE J. VRIN 6, PLACE DE LA SORBONNE, Ve 1958 r L : -. .1 1 1 ,l1 INTRODUCTION Nihil obstat Imprimi potest Montsoult, 1er décembre 1957 Paris, 4 décembre 1957 :aTUDE LITTÉRAIRE P. AUVRAY. M. DUPREY Supérieur général de l'Oratoire. I. AuTHENTICITÉ. Le De T1·initate est un de ces ouvrages dont l'authenticité n'a Imprimatur besoin d'et re prouvée. Il a eu trop de retentissement, ·l' auteur en Paris, 6 décembre 1957 était' trop connu pour qu'il put y avoir le moindre doute. sur le nom Pierre GIRARD, S.S. de Richard. On ne peut que constater cette unanirnité. La tradition manuscrite ne donne aucune indication confraire. Si dans quelques rares mss. ·le texte est anépigraphe1, le plus souvent le nom de l'auteur est cité soit dans les rubriques, soit dans la marge d'une main postérieure. Les plus anciennes listes des oeuvres de Richard, celle de Thomas de Hibernia à la suite de son Manipulus Florwm2 et celle donnée par un ms. de l'ancienne Bibliothèque de Saint-Vietar, datant du xrve siècle, à la suite d'un texte de la Bible3, mentionnent en pre- mier lieu le De Trinitate. Des historiens du xrne siècle, camme Vin- cent de Beauvais et Jean Colonna4, énumérant les principaux tés du Victorin, commencent par le De Tr1:nitate, qui est considéré par eu-.r camme l'oeuvre principale de Richard. D'après eux, l'ou- r vrage aurait compris sept livres et non six, erreur imputable, selon l Hugonin5, au fait qu'on aurait considéré le De tribus person-is camme un appendice au De Trinitate. L'exa- ·t mell de. la tradition manuscrite ne confirme pas cette interpréta- l , r. Cf. 1lfazari11e11s 775, Brilish 1lfuseu.m Additional I5407, Tprf.osa 86, Florence xxm, tle:ctr. cod. lu. , 2. G. Paris B.N. lat. r4990, f. I97 D (XIV' s.). 3. <Cf. Paris B.N. la.t. q.237. Sur ccs deux listes, cf. L. Ott, Untersuchungeu :::ur theolo- giscl.en der F1·iihscholastik, B. G.P.T.i\1., XXXIV, t937, p. 562 sq . ..:.. CI. Vincent dc Beauvuis, Speculum Histariale, x:xvn, 58 ; ci. Paris B.N. lat. 17548, f. 394 D; Johaunt:s de Colwnpna Mari, Historù,, vn, 92, 1VI.G.H., Scriptores, vol. XXIV, p. 277 : d. Paris B.N. lat. 49IS, f. 369 C-D. s. CL F. Hugonin, Notice St<r R. de S.-V., P. L., CXCVI, c. =v. \, ' t IN'l'RODUCTIQ;-;- AUTHENTICI1'É tion. On trouve bien. dans le ms. Bmxelles B.R.'II 2312, à la stùte livre sur la différence de;: propriétés, Richard .in'ilique qu'il lui reste du De Trinitate, la première épl:tre du De tribus personis aj;propr·ia- encore à traiter la question de la différence des processions ; et une #s1 et le Quomodo Spirit1tS sanctu.s est. amor Patris 'cf. Filii. Cepen- fois ceci trouvé, il y aura en outre à préciser quel nom convient en dant ces delL'>: opuscules ne pas confondus avec le texte du propre à chacune des Il annonce donc le sujet du livre grand traité qui précède et se termine par la rubrique :. Et sic fini- suivant. Mais brusquement il ajoute cette remarque déconcertante : tur tractatus. Dea grat1:as. Par ailleurs le cas est unique. J:lans cinq P7'opostwram qtàdem quid de his :;enti1·em in commu.ne ·ptoferre, sed autres mss.2, il y a, accompagnant le De T1·initate, non seulement le quoniam in ipsis alta proju.nqitas esi, satius erù hec altio1'ibus ingeniis De personis appropriat!.s, mais encore huit autres opuscules, altius discutienda relinquere, et ex his q1te jam dicia su.nt gra.titu.- qui forment la correspondance théologique de Richard3• Dans l'un dinis vel ingratitttdinis merep-r, ex aliormn indicio probare1• de ces mss., Valenciennes rg8; de la fin du xne siècle, une rubrique Cette phrase a bien l'alli.ue d'une conclusion. L'auteur s'était pro- rt?fouvre l'ensemble des opuscules : Liber VII de diversis quest1:o- de faire connaitre publiquement, in conmmne proferre, son avis nibus. Il y a donc une tradition manuscrite ancienne dans laquelle sur la différence des processions et la question des noms divins, quid le texte du De Trinitate est suivi de neuf petits traités théologiques de his seniirem, mais il s'est ravisé ; troùvant le sujet trop difficile, portant sur des questions diverses, dont la plupart ne semblent pas sed quoniam in ipsis alta proju.nditas est, il laisse à des esprits plus avoir eu primitivement de titres p·articuliers. L'ènsemble a pu etre subtils le soin de l'approfondir, satius erit hec altioribus lingeniis dis- considéré comme un appendice ou septième livre du Dè Trinitate. cutienda relinq1-1ere. Et il termine par une de ces phrases de conclu- tioLne sd ug rtaranidtsé esct ollea sctiitqeunets p adruf oXisI naeb osnièdcalme mfoenntt ·:a sasienzs i sAoulevxeanntd rme edne- sdiéocni deqru,i elxu ia lsioonrtu mf amjttidliièciroe s2p r; oibla rse',e ns 'irle mmeétr itaeu olue cnteounr ddeu las orienc odne- Hales, saint Bonaventure, saint Thomas, Henri de Gand. On ne voit naissance, quid ... gratitudinis vel ingratitudinis merear, sur ce qu'il pas qu'ils aient mis en doute la paternité de Richard4• Daus la suite, a déjà dit, ex his que jam dieta .stmt. Cette conclusion semble indi- le De Trinitate est mentionné panni les ceuvres du Victoriu par Jean quer que Richard renonce à traiter les questions de la différence de Saint-Victor5, TrithèmeG, dans le catalogne de Claude de Grand- des processions et des noms divins. Il a bien ·sur ces sujets son opi- me", par Montfaucon et par Sander8• Au xvie siècle, parait la pre- nion personnelle, mais ils sont trop difficiles. On a clone l'impres- mière édition · imprimée du traité, chez Henri Estienne, par les soins sion que le De Trinitate se serait primitivement arreté à la fin du de Lefèvre d'Etaples. L'attribution à Richard n'y est pas contestée livre V. Mais alors pourquoi le livre VI et pourquoi au chapitre I et l'ouvrage comprend six livres, comme l'indique d'ailleurs le titre9• du livre III a-t-il annoncé qu'il traiterait la question de la diffé- L'authenticité de l'ensemble du De Trinitate n'a donc jamais été rence des processions et celle des noms divins3 ? Richard aurait-il. mise en doute. Cependant, pour certaines raisons de critique interne, hésité à poursuivre jusqu'au bout sa démonstration ? ;La raison celle du livre VI pose un problème. La question a été soulçvée par qu'il en donne ne parait pas convaincante. Les discussions au livre VI le R. P. J ohn Bligh qui prépare en ce moment une traduction anglaise ne sont nullement plus subtiles que celles qui précèdent. Veut-il et un commentaire du De Trinitate10, Ce dernier remarque, en effet, seulement prévenir son lecteur qu'il ne livrera pas toute sa pensée que les dernières phrases du chapitre xxv du livre V font difficulté. sur les sujets qu'il va maintenant aborder ? Rien dans ce qui suit Après avoir résumé les conclusions auxquelles il a abouti dans ce ne justifie cette interprétation; cette précaution, à cette place, serait. d'ailleurs étrange, et on ne comprendrait pas pourquoi il s'en remet- I. Dans ce ms., la scconcle épitre est sans doute omise parce qu'elle est reproduite dans trait dès maintenant aux autres du soin de juger, d'après ce qui pré- le traité lui·mé1;11e au chapitre xv du livre VI. cède, s'il a bien ou mal parlé de la différence des processions et des 2. Paris B.N. lat. 12325 et 14519, Valenciemus 198, Bru.ges 170, TletJùe Saint-.A1arc 86, t noms divins. On a plutòt l'impression de se trouver devant une In 3·f inCael i seotn tt mDivee rpsoatlei stjatttdei cliiog,a nQdui onetw dsoo lvSepnidrii,t uDs e Ssaptui:rtiut.us ebslta sapmheomr iPe, atDries jeHt dFiciilair1:i,a D peo tter·sibta1ttes :r conclusion hative, qui laisserait supposer que Richard, surpris par personis appropriatis in Trinitate, Declaraticmes tlonmtllanun difficultatum Scripturae, De il la mort, n'aurait pas eu le temps de mettre la dernière main à son Verbo Incarnato, De dijjeretltia peccati mortaUs et venialis, ExpUcatio aliquormn passuum diffi- cilium Apostoli. l}. ouvrage. tiq4u. esP oduur xdm'aeu trseièsc lter a:i taéisn sdi e poRuirc hlaer dQ uloam tordaod iStipoinri tun'se sSta upcats1 tsa uessts ia mfeormr, eq uche esza lienst sAcloblaers-t Si donc la dernière phrase du livre V est authentique, et la cri- le Grand, saint Thomas, saint :Sonaventure attribuent à 1-Iugues. tique externe ne permet pas d'en douter (l'examen du Mazarine11s Susr. cCe f. )eJaena nd ed eS aSianitn-tV-Vieitcatro, r,c f.M Je.m Corhiaalteil lHonis, toLr1e" acrmum:.t en: uc, f.l 'aP11atrhiesu tBic.iNté. elta lta. 1d5a0teI Id, uf . L3i8b4et.· t 769, archétype, comme on le verra, de tonte la tradition manus- E%ceptionum et des Sermo11es Centum de R. de S.-V., R.M.A.L., IV, 4, 1948, p. 365. crite, ne suggère nullement l'hypothèse d'une interpolation ou d'un 6. Cf. Trithemius, De script. eccles., no CCCLXXV, éd. de Hambourg, 1718, p. 95· déplacement de texte), la question de l'authenticité du livre VI se 78.. CCff.. MPaornitsf aBu.cNon. , laBt1.' b1l.4 7B6i7b !ieott h1e4c7a6ru8,m Mtnaa:naruisncer ip.pta8 4t1 o(v1a3,5 8P)a. ris, 1739; I, 68 C ; II, 299, i! 1262 B; Sauderus, Bibl. Betgica manuscripta, de Insulis, 1641, I, p. 43, 166 etc. decga. dDi beu ss.u perdivina Trinitate t}Jeologicum opus hexade librorum distincttt.tn et capitum XV :12.. COfn. Rpeicu.t, rDape pTroriclh'ietra tec,e ttVe, dxexrvn,i èrf.e 1p8b1r aDse. de conclusion de celles qui terminent le D1 Io. Cf. J, Bligh, Richard of St. Vietar on the Trinity, Nelson, Edinburgh, ouvrage en cours 3piri'u blasphemic ou le prologue du De statu interioris hominis. de publication. 3· Cf. llic., De Trinitate, III, I, f. 144 C·D. g IO INTRODUCTION i DA'l'E II l trouve posée. Ce dernier livre, au point de vue du style, ne diffère qu'un travail de première main dont l'auteur n'aurait pas été satis- en rien des précédents. La pensée, d'autre part, est bien dans le fait et qu'il ne voulait pas livrer à la copie. Ceci pose la question de prolongement de ce qui a été di t plus haut. L' explication de la diffé- la date du De Trinitate1• rence des processions n'est qu'une application de la théorie sur la distinction du condigmts et du condilectus. La démonstration de la !i II. DATE. légitimité de la formule substantia gemtit substantiam est un déve- t loppement logique des conceptions ricardiennes du livre IV sur la Pour préciser la date à laquelle le De Trinitate a été écrit et publié, personne et la substance. Il est donc difficile de contester radicale- nous disposons de quelques éléments: les allusions aux controverses ment l'authenticité de ce dernier livre : style et pensée sont bien r. contemporaines, une citation du De personis appropriatis au de Richard. chapitre xv du livre VI, le libellé des rubriques qui annoncent ou Cependant certains indices permettent de constater le caractère terrninent le traité dans les mss., la date du Mazarineus 769, qui hatif du livre VI. Le plan n'est pas net. Le chapitre xv, relatif aux semble bien etre l' archétype. appropriations, reproduit sans y rien changer le texte meme de la Il y a de nombreux indices qui font croire que la pensée de Richard seconde épitre du De tribus personis appropriatis. Certains passages, a été influencée dans le De Trinitate par la lecture des Sentences du par exemple dans le débat sur la formule substantia genuit substan- Lombard. Il suffira ici de relever l'allusion transparente qui se trouve t1:am, tranchent par la vivacité du style sur la sérénité du reste de au chapitre XXII du livre VP, où Richard défend avec véhémence l'ouvrage. Enfin la méthode n'est plus tout à fait la meme : au cha- la formule : substantia gen·uit pitre IV du livre I, Richard prétend non pas tant s'appuyer sur les :Multi temporibus nostris surrexere qui non audent hoc (i.e. subs- autorités que donner une démonstration rationnelle de la Trinité, tantia genuit substantiam) dicere ; quin potius, quod multo pe1·ic·ulo- non tam auctoritates inducere quam ratiocinationi insistere ; or dans sius est, contra sanctoru.m Patrum auctoritatem et tot attestationes pater- le livre VI les références à l'Ecriture, à la liturgie, aux Pères sont narum audent negare et modis omnibus conantur refellere3• plus abondantes. Il est vrai que les noms divins étant des noms tra- De l'avis c'est le Lombard qui est ici visé. Les attaques ditionnels, il est normal que les autorités soient ici invoquées. L'au- de ce dernier contre la formule traditionnelle avaient fait de ce débat teur ne prétend pas etre originai dans !es noms qu'il convient de une question d'actualité. De tonte évidence, Richard écrit après le donner aux Personnes divines, mais dans la justification qu'il donne début de la querelle, donc après la parution des Sentences (IISI). de ces noms. Sans donc vouloir contester l' authenticité du sixième On peut, en outre, essayer de dater le De Trinitate par rapport livre, on peut légitimement penser qu'il ne serait qu'une ébauche au De personis appropriatis. Le chapitre xv du livre VI ren- non destinée primitivement à la publication. Richard, surpris par voie explicitement à la seconde des deux épitres qui composent la mort sans doute, n'aurait pas eu le terrrps de mettre au point les l'opuscule. Voici ce qu'il dit au début de ce chapitre derniers chapitres de son traité, et la clernière phrase du livre V nous Libet me hoc loco repetere quod recolo me alias scripsisse, qu.a1·e spe- révélèrait son intention de le livrer à la copie, amputé du si.'>:ième livre. Le P. Bligh suggère l'hypothèse que l'ouvrage aurait ensuite été retranscrit au Scriptorium de Saint-Victor avec le dernier livre seu1r. àL el ap rSéosrebnotn tnrea,v qauil i esù'et sté tién tiérnrepsossès iàb lme osnan és tul'cilnei teiat timvc'a dge ui:Mdé. Rdea ysmeso ncdo nBseajlyst re,t Pdreo fsees-s revu par Gauthier de Saint-Victor, devenu prieur après la mort de Il n'aurait jamais pu paraitrc dans cette èdition sans l'appui très prècieux Richard et dont l'influence se ferait sentir dans certaines violences <le M. Patronnier de Gandillac, Professeur à la Sorbonnc, qui m'a témoigné bcaucoup de bienveillance et a dirigé mes recherches. Un devoir de gratitude m'obligc à citer très spé- verbales, où l'on retrouverait comme un écho du Contra quatuor cialement :M. l'abbé Jean Chatillon, Professeur à l'Iustitut Catholique de Paris, et M. Mi- Labyrinthios Franciae. chaud-Quantin, Chargé dc Recherches au C.N.R.S. Leur compétenet sur la pensél:: des Vic- torins et sur la philosophie du Moyen Age m'a été fori utile. Leur gentillesse et leur dévoue- En somme, la question de l'authenticité du livre VI est posée par ment m'ont encouragé et soutenu. Mlle M.-Th. d'Alverny, du Département des mss. a la la conclusion du livre V. On doit reconnaitre que les indices qui Bibliothèque Nationale, n1'a très aimablement communiqué le texte du De Trinitate d'Achard permettent de relever certaines différences entre le dernier livre et Lqne' eRll.e vPe. na].i t 1d3eli gdhé, coSu.Jv.r,i rP. r}o'faeis seeuu rb iàe n Ssto uBveeunnto r,se cCouorllse gàe ,s oqnu io pbrliégpeaarnec ee ne tc eà mseosm ceonnts euilnse. les précédents sont bien minces. Reste à savoir si cette phrase diffi- traduclion anglaise et un commentaire du De a bien voulu collatiouutr partielle· cile ne serait pas susceptible d'une autre interprétation. Ne pour- msuern di.. ivpeorusr pmroobi lpèmluesise ucrrist irquusse.s berti tsaunrn lieqsu esso uertc emst :d fua itrrta ictoén. ul\a1iotrnts eqigunte:luqru eFs.- uGneusi mdeet ,s cVs icvauirecs rait-on pas dire que Richard dans ce passage veut parler non de la Géuéral d'Autun, m'a donné au début dt> cc travail d'utiles conseils dont j'ai tenu compte. différence des processions, mais dè la différence des propriétés, qui Dc nombreux bibliothécaires fr"ançais et étrangers m'ont aidé à éluciàer certains détailscon- l'ernnnt la dcscription des mss .. A tous je dis ici l'expression de ma profonde et sincère est le sujet du livre V ? Il aurait conscience que ce sujet repose sur des postulats métaphysiques que par prudence ou modestie il juge- 2. Cf. Ric., De Tr1:n., VI, xxn, f. 195 C-D; cf. P. Lombard, Sent., I, v, I, Quar., 54-64. rait opportun de laisser de còté. En ce cas, la conclusion aurait une 43.· CCff.. TRhic. .,d eD eR Tégrnino,n. , ,:Ebitt1i.l des de Thiologie positive sur la Sainte Triniti, 2e serie, Théo- portée très générale, disons meme un peu vague, et elle se relierait ,·ics scolastiques, Paris/ 1892, p. ; C. Ottaviano, Riccardo di S. Vittore, la vita, Je mal avec ce qui précède immédiatement. Aop.e-Mre., iEl tpheic11rs,i eLroe, "RDoem Tar, ifnt1i.tcamtcor,i ed ed eRllaic hRar. dA. cdct adSeami1Jiat- TNlicatzoiro,n aPlaer idse-iO Lttianwceai,, 11993393, -XpI. , 2p8. 5s2q2. ;j De tonte façon, le livre VI est de Richard, mais il n'est peut-etre G. Dumtige, Richard de Sai.tt.l· VJ.cto,. et l'idéc chrétiem•e de l'amollf, Paris, 1952, p. 79. IN'l'RODUCTIQ;-;- AUTHENTICI1'É tion. On trouve bien. dans le ms. Bmxelles B.R.'II 2312, à la stùte livre sur la différence de;: propriétés, Richard .in'ilique qu'il lui reste du De Trinitate, la première épl:tre du De tribus personis aj;propr·ia- encore à traiter la question de la différence des processions ; et une #s1 et le Quomodo Spirit1tS sanctu.s est. amor Patris 'cf. Filii. Cepen- fois ceci trouvé, il y aura en outre à préciser quel nom convient en dant ces delL'>: opuscules ne pas confondus avec le texte du propre à chacune des Il annonce donc le sujet du livre grand traité qui précède et se termine par la rubrique :. Et sic fini- suivant. Mais brusquement il ajoute cette remarque déconcertante : tur tractatus. Dea grat1:as. Par ailleurs le cas est unique. J:lans cinq P7'opostwram qtàdem quid de his :;enti1·em in commu.ne ·ptoferre, sed autres mss.2, il y a, accompagnant le De T1·initate, non seulement le quoniam in ipsis alta proju.nqitas esi, satius erù hec altio1'ibus ingeniis De personis appropriat!.s, mais encore huit autres opuscules, altius discutienda relinquere, et ex his q1te jam dicia su.nt gra.titu.- qui forment la correspondance théologique de Richard3• Dans l'un dinis vel ingratitttdinis merep-r, ex aliormn indicio probare1• de ces mss., Valenciennes rg8; de la fin du xne siècle, une rubrique Cette phrase a bien l'alli.ue d'une conclusion. L'auteur s'était pro- rt?fouvre l'ensemble des opuscules : Liber VII de diversis quest1:o- de faire connaitre publiquement, in conmmne proferre, son avis nibus. Il y a donc une tradition manuscrite ancienne dans laquelle sur la différence des processions et la question des noms divins, quid le texte du De Trinitate est suivi de neuf petits traités théologiques de his seniirem, mais il s'est ravisé ; troùvant le sujet trop difficile, portant sur des questions diverses, dont la plupart ne semblent pas sed quoniam in ipsis alta proju.nditas est, il laisse à des esprits plus avoir eu primitivement de titres p·articuliers. L'ènsemble a pu etre subtils le soin de l'approfondir, satius erit hec altioribus lingeniis dis- considéré comme un appendice ou septième livre du Dè Trinitate. cutienda relinq1-1ere. Et il termine par une de ces phrases de conclu- tioLne sd ug rtaranidtsé esct ollea sctiitqeunets p adruf oXisI naeb osnièdcalme mfoenntt ·:a sasienzs i sAoulevxeanntd rme edne- sdiéocni deqru,i elxu ia lsioonrtu mf amjttidliièciroe s2p r; oibla rse',e ns 'irle mmeétr itaeu olue cnteounr ddeu las orienc odne- Hales, saint Bonaventure, saint Thomas, Henri de Gand. On ne voit naissance, quid ... gratitudinis vel ingratitudinis merear, sur ce qu'il pas qu'ils aient mis en doute la paternité de Richard4• Daus la suite, a déjà dit, ex his que jam dieta .stmt. Cette conclusion semble indi- le De Trinitate est mentionné panni les ceuvres du Victoriu par Jean quer que Richard renonce à traiter les questions de la différence de Saint-Victor5, TrithèmeG, dans le catalogne de Claude de Grand- des processions et des noms divins. Il a bien ·sur ces sujets son opi- me", par Montfaucon et par Sander8• Au xvie siècle, parait la pre- nion personnelle, mais ils sont trop difficiles. On a clone l'impres- mière édition · imprimée du traité, chez Henri Estienne, par les soins sion que le De Trinitate se serait primitivement arreté à la fin du de Lefèvre d'Etaples. L'attribution à Richard n'y est pas contestée livre V. Mais alors pourquoi le livre VI et pourquoi au chapitre I et l'ouvrage comprend six livres, comme l'indique d'ailleurs le titre9• du livre III a-t-il annoncé qu'il traiterait la question de la diffé- L'authenticité de l'ensemble du De Trinitate n'a donc jamais été rence des processions et celle des noms divins3 ? Richard aurait-il. mise en doute. Cependant, pour certaines raisons de critique interne, hésité à poursuivre jusqu'au bout sa démonstration ? ;La raison celle du livre VI pose un problème. La question a été soulçvée par qu'il en donne ne parait pas convaincante. Les discussions au livre VI le R. P. J ohn Bligh qui prépare en ce moment une traduction anglaise ne sont nullement plus subtiles que celles qui précèdent. Veut-il et un commentaire du De Trinitate10, Ce dernier remarque, en effet, seulement prévenir son lecteur qu'il ne livrera pas toute sa pensée que les dernières phrases du chapitre xxv du livre V font difficulté. sur les sujets qu'il va maintenant aborder ? Rien dans ce qui suit Après avoir résumé les conclusions auxquelles il a abouti dans ce ne justifie cette interprétation; cette précaution, à cette place, serait. d'ailleurs étrange, et on ne comprendrait pas pourquoi il s'en remet- I. Dans ce ms., la scconcle épitre est sans doute omise parce qu'elle est reproduite dans trait dès maintenant aux autres du soin de juger, d'après ce qui pré- le traité lui·mé1;11e au chapitre xv du livre VI. cède, s'il a bien ou mal parlé de la différence des processions et des 2. Paris B.N. lat. 12325 et 14519, Valenciemus 198, Bru.ges 170, TletJùe Saint-.A1arc 86, t noms divins. On a plutòt l'impression de se trouver devant une In 3·f inCael i seotn tt mDivee rpsoatlei stjatttdei cliiog,a nQdui onetw dsoo lvSepnidrii,t uDs e Ssaptui:rtiut.us ebslta sapmheomr iPe, atDries jeHt dFiciilair1:i,a D peo tter·sibta1ttes :r conclusion hative, qui laisserait supposer que Richard, surpris par personis appropriatis in Trinitate, Declaraticmes tlonmtllanun difficultatum Scripturae, De il la mort, n'aurait pas eu le temps de mettre la dernière main à son Verbo Incarnato, De dijjeretltia peccati mortaUs et venialis, ExpUcatio aliquormn passuum diffi- cilium Apostoli. l}. ouvrage. tiq4u. esP oduur xdm'aeu trseièsc lter a:i taéisn sdi e poRuirc hlaer dQ uloam tordaod iStipoinri tun'se sSta upcats1 tsa uessts ia mfeormr, eq uche esza lienst sAcloblaers-t Si donc la dernière phrase du livre V est authentique, et la cri- le Grand, saint Thomas, saint :Sonaventure attribuent à 1-Iugues. tique externe ne permet pas d'en douter (l'examen du Mazarine11s Susr. cCe f. )eJaena nd ed eS aSianitn-tV-Vieitcatro, r,c f.M Je.m Corhiaalteil lHonis, toLr1e" acrmum:.t en: uc, f.l 'aP11atrhiesu tBic.iNté. elta lta. 1d5a0teI Id, uf . L3i8b4et.· t 769, archétype, comme on le verra, de tonte la tradition manus- E%ceptionum et des Sermo11es Centum de R. de S.-V., R.M.A.L., IV, 4, 1948, p. 365. crite, ne suggère nullement l'hypothèse d'une interpolation ou d'un 6. Cf. Trithemius, De script. eccles., no CCCLXXV, éd. de Hambourg, 1718, p. 95· déplacement de texte), la question de l'authenticité du livre VI se 78.. CCff.. MPaornitsf aBu.cNon. , laBt1.' b1l.4 7B6i7b !ieott h1e4c7a6ru8,m Mtnaa:naruisncer ip.pta8 4t1 o(v1a3,5 8P)a. ris, 1739; I, 68 C ; II, 299, i! 1262 B; Sauderus, Bibl. Betgica manuscripta, de Insulis, 1641, I, p. 43, 166 etc. decga. dDi beu ss.u perdivina Trinitate t}Jeologicum opus hexade librorum distincttt.tn et capitum XV :12.. COfn. Rpeicu.t, rDape pTroriclh'ietra tec,e ttVe, dxexrvn,i èrf.e 1p8b1r aDse. de conclusion de celles qui terminent le D1 Io. Cf. J, Bligh, Richard of St. Vietar on the Trinity, Nelson, Edinburgh, ouvrage en cours 3piri'u blasphemic ou le prologue du De statu interioris hominis. de publication. 3· Cf. llic., De Trinitate, III, I, f. 144 C·D. g IO INTRODUCTION i DA'l'E II l trouve posée. Ce dernier livre, au point de vue du style, ne diffère qu'un travail de première main dont l'auteur n'aurait pas été satis- en rien des précédents. La pensée, d'autre part, est bien dans le fait et qu'il ne voulait pas livrer à la copie. Ceci pose la question de prolongement de ce qui a été di t plus haut. L' explication de la diffé- la date du De Trinitate1• rence des processions n'est qu'une application de la théorie sur la distinction du condigmts et du condilectus. La démonstration de la !i II. DATE. légitimité de la formule substantia gemtit substantiam est un déve- t loppement logique des conceptions ricardiennes du livre IV sur la Pour préciser la date à laquelle le De Trinitate a été écrit et publié, personne et la substance. Il est donc difficile de contester radicale- nous disposons de quelques éléments: les allusions aux controverses ment l'authenticité de ce dernier livre : style et pensée sont bien r. contemporaines, une citation du De personis appropriatis au de Richard. chapitre xv du livre VI, le libellé des rubriques qui annoncent ou Cependant certains indices permettent de constater le caractère terrninent le traité dans les mss., la date du Mazarineus 769, qui hatif du livre VI. Le plan n'est pas net. Le chapitre xv, relatif aux semble bien etre l' archétype. appropriations, reproduit sans y rien changer le texte meme de la Il y a de nombreux indices qui font croire que la pensée de Richard seconde épitre du De tribus personis appropriatis. Certains passages, a été influencée dans le De Trinitate par la lecture des Sentences du par exemple dans le débat sur la formule substantia genuit substan- Lombard. Il suffira ici de relever l'allusion transparente qui se trouve t1:am, tranchent par la vivacité du style sur la sérénité du reste de au chapitre XXII du livre VP, où Richard défend avec véhémence l'ouvrage. Enfin la méthode n'est plus tout à fait la meme : au cha- la formule : substantia gen·uit pitre IV du livre I, Richard prétend non pas tant s'appuyer sur les :Multi temporibus nostris surrexere qui non audent hoc (i.e. subs- autorités que donner une démonstration rationnelle de la Trinité, tantia genuit substantiam) dicere ; quin potius, quod multo pe1·ic·ulo- non tam auctoritates inducere quam ratiocinationi insistere ; or dans sius est, contra sanctoru.m Patrum auctoritatem et tot attestationes pater- le livre VI les références à l'Ecriture, à la liturgie, aux Pères sont narum audent negare et modis omnibus conantur refellere3• plus abondantes. Il est vrai que les noms divins étant des noms tra- De l'avis c'est le Lombard qui est ici visé. Les attaques ditionnels, il est normal que les autorités soient ici invoquées. L'au- de ce dernier contre la formule traditionnelle avaient fait de ce débat teur ne prétend pas etre originai dans !es noms qu'il convient de une question d'actualité. De tonte évidence, Richard écrit après le donner aux Personnes divines, mais dans la justification qu'il donne début de la querelle, donc après la parution des Sentences (IISI). de ces noms. Sans donc vouloir contester l' authenticité du sixième On peut, en outre, essayer de dater le De Trinitate par rapport livre, on peut légitimement penser qu'il ne serait qu'une ébauche au De personis appropriatis. Le chapitre xv du livre VI ren- non destinée primitivement à la publication. Richard, surpris par voie explicitement à la seconde des deux épitres qui composent la mort sans doute, n'aurait pas eu le terrrps de mettre au point les l'opuscule. Voici ce qu'il dit au début de ce chapitre derniers chapitres de son traité, et la clernière phrase du livre V nous Libet me hoc loco repetere quod recolo me alias scripsisse, qu.a1·e spe- révélèrait son intention de le livrer à la copie, amputé du si.'>:ième livre. Le P. Bligh suggère l'hypothèse que l'ouvrage aurait ensuite été retranscrit au Scriptorium de Saint-Victor avec le dernier livre seu1r. àL el ap rSéosrebnotn tnrea,v qauil i esù'et sté tién tiérnrepsossès iàb lme osnan és tul'cilnei teiat timvc'a dge ui:Mdé. Rdea ysmeso ncdo nBseajlyst re,t Pdreo fsees-s revu par Gauthier de Saint-Victor, devenu prieur après la mort de Il n'aurait jamais pu paraitrc dans cette èdition sans l'appui très prècieux Richard et dont l'influence se ferait sentir dans certaines violences <le M. Patronnier de Gandillac, Professeur à la Sorbonnc, qui m'a témoigné bcaucoup de bienveillance et a dirigé mes recherches. Un devoir de gratitude m'obligc à citer très spé- verbales, où l'on retrouverait comme un écho du Contra quatuor cialement :M. l'abbé Jean Chatillon, Professeur à l'Iustitut Catholique de Paris, et M. Mi- Labyrinthios Franciae. chaud-Quantin, Chargé dc Recherches au C.N.R.S. Leur compétenet sur la pensél:: des Vic- torins et sur la philosophie du Moyen Age m'a été fori utile. Leur gentillesse et leur dévoue- En somme, la question de l'authenticité du livre VI est posée par ment m'ont encouragé et soutenu. Mlle M.-Th. d'Alverny, du Département des mss. a la la conclusion du livre V. On doit reconnaitre que les indices qui Bibliothèque Nationale, n1'a très aimablement communiqué le texte du De Trinitate d'Achard permettent de relever certaines différences entre le dernier livre et Lqne' eRll.e vPe. na].i t 1d3eli gdhé, coSu.Jv.r,i rP. r}o'faeis seeuu rb iàe n Ssto uBveeunnto r,se cCouorllse gàe ,s oqnu io pbrliégpeaarnec ee ne tc eà mseosm ceonnts euilnse. les précédents sont bien minces. Reste à savoir si cette phrase diffi- traduclion anglaise et un commentaire du De a bien voulu collatiouutr partielle· cile ne serait pas susceptible d'une autre interprétation. Ne pour- msuern di.. ivpeorusr pmroobi lpèmluesise ucrrist irquusse.s berti tsaunrn lieqsu esso uertc emst :d fua itrrta ictoén. ul\a1iotrnts eqigunte:luqru eFs.- uGneusi mdeet ,s cVs icvauirecs rait-on pas dire que Richard dans ce passage veut parler non de la Géuéral d'Autun, m'a donné au début dt> cc travail d'utiles conseils dont j'ai tenu compte. différence des processions, mais dè la différence des propriétés, qui Dc nombreux bibliothécaires fr"ançais et étrangers m'ont aidé à éluciàer certains détailscon- l'ernnnt la dcscription des mss .. A tous je dis ici l'expression de ma profonde et sincère est le sujet du livre V ? Il aurait conscience que ce sujet repose sur des postulats métaphysiques que par prudence ou modestie il juge- 2. Cf. Ric., De Tr1:n., VI, xxn, f. 195 C-D; cf. P. Lombard, Sent., I, v, I, Quar., 54-64. rait opportun de laisser de còté. En ce cas, la conclusion aurait une 43.· CCff.. TRhic. .,d eD eR Tégrnino,n. , ,:Ebitt1i.l des de Thiologie positive sur la Sainte Triniti, 2e serie, Théo- portée très générale, disons meme un peu vague, et elle se relierait ,·ics scolastiques, Paris/ 1892, p. ; C. Ottaviano, Riccardo di S. Vittore, la vita, Je mal avec ce qui précède immédiatement. Aop.e-Mre., iEl tpheic11rs,i eLroe, "RDoem Tar, ifnt1i.tcamtcor,i ed ed eRllaic hRar. dA. cdct adSeami1Jiat- TNlicatzoiro,n aPlaer idse-iO Lttianwceai,, 11993393, -XpI. , 2p8. 5s2q2. ;j De tonte façon, le livre VI est de Richard, mais il n'est peut-etre G. Dumtige, Richard de Sai.tt.l· VJ.cto,. et l'idéc chrétiem•e de l'amollf, Paris, 1952, p. 79. IN'l'RODUCTIQ;-;- AUTHENTICI1'É tion. On trouve bien. dans le ms. Bmxelles B.R.'II 2312, à la stùte livre sur la différence de;: propriétés, Richard .in'ilique qu'il lui reste du De Trinitate, la première épl:tre du De tribus personis aj;propr·ia- encore à traiter la question de la différence des processions ; et une #s1 et le Quomodo Spirit1tS sanctu.s est. amor Patris 'cf. Filii. Cepen- fois ceci trouvé, il y aura en outre à préciser quel nom convient en dant ces delL'>: opuscules ne pas confondus avec le texte du propre à chacune des Il annonce donc le sujet du livre grand traité qui précède et se termine par la rubrique :. Et sic fini- suivant. Mais brusquement il ajoute cette remarque déconcertante : tur tractatus. Dea grat1:as. Par ailleurs le cas est unique. J:lans cinq P7'opostwram qtàdem quid de his :;enti1·em in commu.ne ·ptoferre, sed autres mss.2, il y a, accompagnant le De T1·initate, non seulement le quoniam in ipsis alta proju.nqitas esi, satius erù hec altio1'ibus ingeniis De personis appropriat!.s, mais encore huit autres opuscules, altius discutienda relinquere, et ex his q1te jam dicia su.nt gra.titu.- qui forment la correspondance théologique de Richard3• Dans l'un dinis vel ingratitttdinis merep-r, ex aliormn indicio probare1• de ces mss., Valenciennes rg8; de la fin du xne siècle, une rubrique Cette phrase a bien l'alli.ue d'une conclusion. L'auteur s'était pro- rt?fouvre l'ensemble des opuscules : Liber VII de diversis quest1:o- de faire connaitre publiquement, in conmmne proferre, son avis nibus. Il y a donc une tradition manuscrite ancienne dans laquelle sur la différence des processions et la question des noms divins, quid le texte du De Trinitate est suivi de neuf petits traités théologiques de his seniirem, mais il s'est ravisé ; troùvant le sujet trop difficile, portant sur des questions diverses, dont la plupart ne semblent pas sed quoniam in ipsis alta proju.nditas est, il laisse à des esprits plus avoir eu primitivement de titres p·articuliers. L'ènsemble a pu etre subtils le soin de l'approfondir, satius erit hec altioribus lingeniis dis- considéré comme un appendice ou septième livre du Dè Trinitate. cutienda relinq1-1ere. Et il termine par une de ces phrases de conclu- tioLne sd ug rtaranidtsé esct ollea sctiitqeunets p adruf oXisI naeb osnièdcalme mfoenntt ·:a sasienzs i sAoulevxeanntd rme edne- sdiéocni deqru,i elxu ia lsioonrtu mf amjttidliièciroe s2p r; oibla rse',e ns 'irle mmeétr itaeu olue cnteounr ddeu las orienc odne- Hales, saint Bonaventure, saint Thomas, Henri de Gand. On ne voit naissance, quid ... gratitudinis vel ingratitudinis merear, sur ce qu'il pas qu'ils aient mis en doute la paternité de Richard4• Daus la suite, a déjà dit, ex his que jam dieta .stmt. Cette conclusion semble indi- le De Trinitate est mentionné panni les ceuvres du Victoriu par Jean quer que Richard renonce à traiter les questions de la différence de Saint-Victor5, TrithèmeG, dans le catalogne de Claude de Grand- des processions et des noms divins. Il a bien ·sur ces sujets son opi- me", par Montfaucon et par Sander8• Au xvie siècle, parait la pre- nion personnelle, mais ils sont trop difficiles. On a clone l'impres- mière édition · imprimée du traité, chez Henri Estienne, par les soins sion que le De Trinitate se serait primitivement arreté à la fin du de Lefèvre d'Etaples. L'attribution à Richard n'y est pas contestée livre V. Mais alors pourquoi le livre VI et pourquoi au chapitre I et l'ouvrage comprend six livres, comme l'indique d'ailleurs le titre9• du livre III a-t-il annoncé qu'il traiterait la question de la diffé- L'authenticité de l'ensemble du De Trinitate n'a donc jamais été rence des processions et celle des noms divins3 ? Richard aurait-il. mise en doute. Cependant, pour certaines raisons de critique interne, hésité à poursuivre jusqu'au bout sa démonstration ? ;La raison celle du livre VI pose un problème. La question a été soulçvée par qu'il en donne ne parait pas convaincante. Les discussions au livre VI le R. P. J ohn Bligh qui prépare en ce moment une traduction anglaise ne sont nullement plus subtiles que celles qui précèdent. Veut-il et un commentaire du De Trinitate10, Ce dernier remarque, en effet, seulement prévenir son lecteur qu'il ne livrera pas toute sa pensée que les dernières phrases du chapitre xxv du livre V font difficulté. sur les sujets qu'il va maintenant aborder ? Rien dans ce qui suit Après avoir résumé les conclusions auxquelles il a abouti dans ce ne justifie cette interprétation; cette précaution, à cette place, serait. d'ailleurs étrange, et on ne comprendrait pas pourquoi il s'en remet- I. Dans ce ms., la scconcle épitre est sans doute omise parce qu'elle est reproduite dans trait dès maintenant aux autres du soin de juger, d'après ce qui pré- le traité lui·mé1;11e au chapitre xv du livre VI. cède, s'il a bien ou mal parlé de la différence des processions et des 2. Paris B.N. lat. 12325 et 14519, Valenciemus 198, Bru.ges 170, TletJùe Saint-.A1arc 86, t noms divins. On a plutòt l'impression de se trouver devant une In 3·f inCael i seotn tt mDivee rpsoatlei stjatttdei cliiog,a nQdui onetw dsoo lvSepnidrii,t uDs e Ssaptui:rtiut.us ebslta sapmheomr iPe, atDries jeHt dFiciilair1:i,a D peo tter·sibta1ttes :r conclusion hative, qui laisserait supposer que Richard, surpris par personis appropriatis in Trinitate, Declaraticmes tlonmtllanun difficultatum Scripturae, De il la mort, n'aurait pas eu le temps de mettre la dernière main à son Verbo Incarnato, De dijjeretltia peccati mortaUs et venialis, ExpUcatio aliquormn passuum diffi- cilium Apostoli. l}. ouvrage. tiq4u. esP oduur xdm'aeu trseièsc lter a:i taéisn sdi e poRuirc hlaer dQ uloam tordaod iStipoinri tun'se sSta upcats1 tsa uessts ia mfeormr, eq uche esza lienst sAcloblaers-t Si donc la dernière phrase du livre V est authentique, et la cri- le Grand, saint Thomas, saint :Sonaventure attribuent à 1-Iugues. tique externe ne permet pas d'en douter (l'examen du Mazarine11s Susr. cCe f. )eJaena nd ed eS aSianitn-tV-Vieitcatro, r,c f.M Je.m Corhiaalteil lHonis, toLr1e" acrmum:.t en: uc, f.l 'aP11atrhiesu tBic.iNté. elta lta. 1d5a0teI Id, uf . L3i8b4et.· t 769, archétype, comme on le verra, de tonte la tradition manus- E%ceptionum et des Sermo11es Centum de R. de S.-V., R.M.A.L., IV, 4, 1948, p. 365. crite, ne suggère nullement l'hypothèse d'une interpolation ou d'un 6. Cf. Trithemius, De script. eccles., no CCCLXXV, éd. de Hambourg, 1718, p. 95· déplacement de texte), la question de l'authenticité du livre VI se 78.. CCff.. MPaornitsf aBu.cNon. , laBt1.' b1l.4 7B6i7b !ieott h1e4c7a6ru8,m Mtnaa:naruisncer ip.pta8 4t1 o(v1a3,5 8P)a. ris, 1739; I, 68 C ; II, 299, i! 1262 B; Sauderus, Bibl. Betgica manuscripta, de Insulis, 1641, I, p. 43, 166 etc. decga. dDi beu ss.u perdivina Trinitate t}Jeologicum opus hexade librorum distincttt.tn et capitum XV :12.. COfn. Rpeicu.t, rDape pTroriclh'ietra tec,e ttVe, dxexrvn,i èrf.e 1p8b1r aDse. de conclusion de celles qui terminent le D1 Io. Cf. J, Bligh, Richard of St. Vietar on the Trinity, Nelson, Edinburgh, ouvrage en cours 3piri'u blasphemic ou le prologue du De statu interioris hominis. de publication. 3· Cf. llic., De Trinitate, III, I, f. 144 C·D. g IO INTRODUCTION i DA'l'E II l trouve posée. Ce dernier livre, au point de vue du style, ne diffère qu'un travail de première main dont l'auteur n'aurait pas été satis- en rien des précédents. La pensée, d'autre part, est bien dans le fait et qu'il ne voulait pas livrer à la copie. Ceci pose la question de prolongement de ce qui a été di t plus haut. L' explication de la diffé- la date du De Trinitate1• rence des processions n'est qu'une application de la théorie sur la distinction du condigmts et du condilectus. La démonstration de la !i II. DATE. légitimité de la formule substantia gemtit substantiam est un déve- t loppement logique des conceptions ricardiennes du livre IV sur la Pour préciser la date à laquelle le De Trinitate a été écrit et publié, personne et la substance. Il est donc difficile de contester radicale- nous disposons de quelques éléments: les allusions aux controverses ment l'authenticité de ce dernier livre : style et pensée sont bien r. contemporaines, une citation du De personis appropriatis au de Richard. chapitre xv du livre VI, le libellé des rubriques qui annoncent ou Cependant certains indices permettent de constater le caractère terrninent le traité dans les mss., la date du Mazarineus 769, qui hatif du livre VI. Le plan n'est pas net. Le chapitre xv, relatif aux semble bien etre l' archétype. appropriations, reproduit sans y rien changer le texte meme de la Il y a de nombreux indices qui font croire que la pensée de Richard seconde épitre du De tribus personis appropriatis. Certains passages, a été influencée dans le De Trinitate par la lecture des Sentences du par exemple dans le débat sur la formule substantia genuit substan- Lombard. Il suffira ici de relever l'allusion transparente qui se trouve t1:am, tranchent par la vivacité du style sur la sérénité du reste de au chapitre XXII du livre VP, où Richard défend avec véhémence l'ouvrage. Enfin la méthode n'est plus tout à fait la meme : au cha- la formule : substantia gen·uit pitre IV du livre I, Richard prétend non pas tant s'appuyer sur les :Multi temporibus nostris surrexere qui non audent hoc (i.e. subs- autorités que donner une démonstration rationnelle de la Trinité, tantia genuit substantiam) dicere ; quin potius, quod multo pe1·ic·ulo- non tam auctoritates inducere quam ratiocinationi insistere ; or dans sius est, contra sanctoru.m Patrum auctoritatem et tot attestationes pater- le livre VI les références à l'Ecriture, à la liturgie, aux Pères sont narum audent negare et modis omnibus conantur refellere3• plus abondantes. Il est vrai que les noms divins étant des noms tra- De l'avis c'est le Lombard qui est ici visé. Les attaques ditionnels, il est normal que les autorités soient ici invoquées. L'au- de ce dernier contre la formule traditionnelle avaient fait de ce débat teur ne prétend pas etre originai dans !es noms qu'il convient de une question d'actualité. De tonte évidence, Richard écrit après le donner aux Personnes divines, mais dans la justification qu'il donne début de la querelle, donc après la parution des Sentences (IISI). de ces noms. Sans donc vouloir contester l' authenticité du sixième On peut, en outre, essayer de dater le De Trinitate par rapport livre, on peut légitimement penser qu'il ne serait qu'une ébauche au De personis appropriatis. Le chapitre xv du livre VI ren- non destinée primitivement à la publication. Richard, surpris par voie explicitement à la seconde des deux épitres qui composent la mort sans doute, n'aurait pas eu le terrrps de mettre au point les l'opuscule. Voici ce qu'il dit au début de ce chapitre derniers chapitres de son traité, et la clernière phrase du livre V nous Libet me hoc loco repetere quod recolo me alias scripsisse, qu.a1·e spe- révélèrait son intention de le livrer à la copie, amputé du si.'>:ième livre. Le P. Bligh suggère l'hypothèse que l'ouvrage aurait ensuite été retranscrit au Scriptorium de Saint-Victor avec le dernier livre seu1r. àL el ap rSéosrebnotn tnrea,v qauil i esù'et sté tién tiérnrepsossès iàb lme osnan és tul'cilnei teiat timvc'a dge ui:Mdé. Rdea ysmeso ncdo nBseajlyst re,t Pdreo fsees-s revu par Gauthier de Saint-Victor, devenu prieur après la mort de Il n'aurait jamais pu paraitrc dans cette èdition sans l'appui très prècieux Richard et dont l'influence se ferait sentir dans certaines violences <le M. Patronnier de Gandillac, Professeur à la Sorbonnc, qui m'a témoigné bcaucoup de bienveillance et a dirigé mes recherches. Un devoir de gratitude m'obligc à citer très spé- verbales, où l'on retrouverait comme un écho du Contra quatuor cialement :M. l'abbé Jean Chatillon, Professeur à l'Iustitut Catholique de Paris, et M. Mi- Labyrinthios Franciae. chaud-Quantin, Chargé dc Recherches au C.N.R.S. Leur compétenet sur la pensél:: des Vic- torins et sur la philosophie du Moyen Age m'a été fori utile. Leur gentillesse et leur dévoue- En somme, la question de l'authenticité du livre VI est posée par ment m'ont encouragé et soutenu. Mlle M.-Th. d'Alverny, du Département des mss. a la la conclusion du livre V. On doit reconnaitre que les indices qui Bibliothèque Nationale, n1'a très aimablement communiqué le texte du De Trinitate d'Achard permettent de relever certaines différences entre le dernier livre et Lqne' eRll.e vPe. na].i t 1d3eli gdhé, coSu.Jv.r,i rP. r}o'faeis seeuu rb iàe n Ssto uBveeunnto r,se cCouorllse gàe ,s oqnu io pbrliégpeaarnec ee ne tc eà mseosm ceonnts euilnse. les précédents sont bien minces. Reste à savoir si cette phrase diffi- traduclion anglaise et un commentaire du De a bien voulu collatiouutr partielle· cile ne serait pas susceptible d'une autre interprétation. Ne pour- msuern di.. ivpeorusr pmroobi lpèmluesise ucrrist irquusse.s berti tsaunrn lieqsu esso uertc emst :d fua itrrta ictoén. ul\a1iotrnts eqigunte:luqru eFs.- uGneusi mdeet ,s cVs icvauirecs rait-on pas dire que Richard dans ce passage veut parler non de la Géuéral d'Autun, m'a donné au début dt> cc travail d'utiles conseils dont j'ai tenu compte. différence des processions, mais dè la différence des propriétés, qui Dc nombreux bibliothécaires fr"ançais et étrangers m'ont aidé à éluciàer certains détailscon- l'ernnnt la dcscription des mss .. A tous je dis ici l'expression de ma profonde et sincère est le sujet du livre V ? Il aurait conscience que ce sujet repose sur des postulats métaphysiques que par prudence ou modestie il juge- 2. Cf. Ric., De Tr1:n., VI, xxn, f. 195 C-D; cf. P. Lombard, Sent., I, v, I, Quar., 54-64. rait opportun de laisser de còté. En ce cas, la conclusion aurait une 43.· CCff.. TRhic. .,d eD eR Tégrnino,n. , ,:Ebitt1i.l des de Thiologie positive sur la Sainte Triniti, 2e serie, Théo- portée très générale, disons meme un peu vague, et elle se relierait ,·ics scolastiques, Paris/ 1892, p. ; C. Ottaviano, Riccardo di S. Vittore, la vita, Je mal avec ce qui précède immédiatement. Aop.e-Mre., iEl tpheic11rs,i eLroe, "RDoem Tar, ifnt1i.tcamtcor,i ed ed eRllaic hRar. dA. cdct adSeami1Jiat- TNlicatzoiro,n aPlaer idse-iO Lttianwceai,, 11993393, -XpI. , 2p8. 5s2q2. ;j De tonte façon, le livre VI est de Richard, mais il n'est peut-etre G. Dumtige, Richard de Sai.tt.l· VJ.cto,. et l'idéc chrétiem•e de l'amollf, Paris, 1952, p. 79. IN'l'RODUCTIQ;-;- AUTHENTICI1'É tion. On trouve bien. dans le ms. Bmxelles B.R.'II 2312, à la stùte livre sur la différence de;: propriétés, Richard .in'ilique qu'il lui reste du De Trinitate, la première épl:tre du De tribus personis aj;propr·ia- encore à traiter la question de la différence des processions ; et une #s1 et le Quomodo Spirit1tS sanctu.s est. amor Patris 'cf. Filii. Cepen- fois ceci trouvé, il y aura en outre à préciser quel nom convient en dant ces delL'>: opuscules ne pas confondus avec le texte du propre à chacune des Il annonce donc le sujet du livre grand traité qui précède et se termine par la rubrique :. Et sic fini- suivant. Mais brusquement il ajoute cette remarque déconcertante : tur tractatus. Dea grat1:as. Par ailleurs le cas est unique. J:lans cinq P7'opostwram qtàdem quid de his :;enti1·em in commu.ne ·ptoferre, sed autres mss.2, il y a, accompagnant le De T1·initate, non seulement le quoniam in ipsis alta proju.nqitas esi, satius erù hec altio1'ibus ingeniis De personis appropriat!.s, mais encore huit autres opuscules, altius discutienda relinquere, et ex his q1te jam dicia su.nt gra.titu.- qui forment la correspondance théologique de Richard3• Dans l'un dinis vel ingratitttdinis merep-r, ex aliormn indicio probare1• de ces mss., Valenciennes rg8; de la fin du xne siècle, une rubrique Cette phrase a bien l'alli.ue d'une conclusion. L'auteur s'était pro- rt?fouvre l'ensemble des opuscules : Liber VII de diversis quest1:o- de faire connaitre publiquement, in conmmne proferre, son avis nibus. Il y a donc une tradition manuscrite ancienne dans laquelle sur la différence des processions et la question des noms divins, quid le texte du De Trinitate est suivi de neuf petits traités théologiques de his seniirem, mais il s'est ravisé ; troùvant le sujet trop difficile, portant sur des questions diverses, dont la plupart ne semblent pas sed quoniam in ipsis alta proju.nditas est, il laisse à des esprits plus avoir eu primitivement de titres p·articuliers. L'ènsemble a pu etre subtils le soin de l'approfondir, satius erit hec altioribus lingeniis dis- considéré comme un appendice ou septième livre du Dè Trinitate. cutienda relinq1-1ere. Et il termine par une de ces phrases de conclu- tioLne sd ug rtaranidtsé esct ollea sctiitqeunets p adruf oXisI naeb osnièdcalme mfoenntt ·:a sasienzs i sAoulevxeanntd rme edne- sdiéocni deqru,i elxu ia lsioonrtu mf amjttidliièciroe s2p r; oibla rse',e ns 'irle mmeétr itaeu olue cnteounr ddeu las orienc odne- Hales, saint Bonaventure, saint Thomas, Henri de Gand. On ne voit naissance, quid ... gratitudinis vel ingratitudinis merear, sur ce qu'il pas qu'ils aient mis en doute la paternité de Richard4• Daus la suite, a déjà dit, ex his que jam dieta .stmt. Cette conclusion semble indi- le De Trinitate est mentionné panni les ceuvres du Victoriu par Jean quer que Richard renonce à traiter les questions de la différence de Saint-Victor5, TrithèmeG, dans le catalogne de Claude de Grand- des processions et des noms divins. Il a bien ·sur ces sujets son opi- me", par Montfaucon et par Sander8• Au xvie siècle, parait la pre- nion personnelle, mais ils sont trop difficiles. On a clone l'impres- mière édition · imprimée du traité, chez Henri Estienne, par les soins sion que le De Trinitate se serait primitivement arreté à la fin du de Lefèvre d'Etaples. L'attribution à Richard n'y est pas contestée livre V. Mais alors pourquoi le livre VI et pourquoi au chapitre I et l'ouvrage comprend six livres, comme l'indique d'ailleurs le titre9• du livre III a-t-il annoncé qu'il traiterait la question de la diffé- L'authenticité de l'ensemble du De Trinitate n'a donc jamais été rence des processions et celle des noms divins3 ? Richard aurait-il. mise en doute. Cependant, pour certaines raisons de critique interne, hésité à poursuivre jusqu'au bout sa démonstration ? ;La raison celle du livre VI pose un problème. La question a été soulçvée par qu'il en donne ne parait pas convaincante. Les discussions au livre VI le R. P. J ohn Bligh qui prépare en ce moment une traduction anglaise ne sont nullement plus subtiles que celles qui précèdent. Veut-il et un commentaire du De Trinitate10, Ce dernier remarque, en effet, seulement prévenir son lecteur qu'il ne livrera pas toute sa pensée que les dernières phrases du chapitre xxv du livre V font difficulté. sur les sujets qu'il va maintenant aborder ? Rien dans ce qui suit Après avoir résumé les conclusions auxquelles il a abouti dans ce ne justifie cette interprétation; cette précaution, à cette place, serait. d'ailleurs étrange, et on ne comprendrait pas pourquoi il s'en remet- I. Dans ce ms., la scconcle épitre est sans doute omise parce qu'elle est reproduite dans trait dès maintenant aux autres du soin de juger, d'après ce qui pré- le traité lui·mé1;11e au chapitre xv du livre VI. cède, s'il a bien ou mal parlé de la différence des processions et des 2. Paris B.N. lat. 12325 et 14519, Valenciemus 198, Bru.ges 170, TletJùe Saint-.A1arc 86, t noms divins. On a plutòt l'impression de se trouver devant une In 3·f inCael i seotn tt mDivee rpsoatlei stjatttdei cliiog,a nQdui onetw dsoo lvSepnidrii,t uDs e Ssaptui:rtiut.us ebslta sapmheomr iPe, atDries jeHt dFiciilair1:i,a D peo tter·sibta1ttes :r conclusion hative, qui laisserait supposer que Richard, surpris par personis appropriatis in Trinitate, Declaraticmes tlonmtllanun difficultatum Scripturae, De il la mort, n'aurait pas eu le temps de mettre la dernière main à son Verbo Incarnato, De dijjeretltia peccati mortaUs et venialis, ExpUcatio aliquormn passuum diffi- cilium Apostoli. l}. ouvrage. tiq4u. esP oduur xdm'aeu trseièsc lter a:i taéisn sdi e poRuirc hlaer dQ uloam tordaod iStipoinri tun'se sSta upcats1 tsa uessts ia mfeormr, eq uche esza lienst sAcloblaers-t Si donc la dernière phrase du livre V est authentique, et la cri- le Grand, saint Thomas, saint :Sonaventure attribuent à 1-Iugues. tique externe ne permet pas d'en douter (l'examen du Mazarine11s Susr. cCe f. )eJaena nd ed eS aSianitn-tV-Vieitcatro, r,c f.M Je.m Corhiaalteil lHonis, toLr1e" acrmum:.t en: uc, f.l 'aP11atrhiesu tBic.iNté. elta lta. 1d5a0teI Id, uf . L3i8b4et.· t 769, archétype, comme on le verra, de tonte la tradition manus- E%ceptionum et des Sermo11es Centum de R. de S.-V., R.M.A.L., IV, 4, 1948, p. 365. crite, ne suggère nullement l'hypothèse d'une interpolation ou d'un 6. Cf. Trithemius, De script. eccles., no CCCLXXV, éd. de Hambourg, 1718, p. 95· déplacement de texte), la question de l'authenticité du livre VI se 78.. CCff.. MPaornitsf aBu.cNon. , laBt1.' b1l.4 7B6i7b !ieott h1e4c7a6ru8,m Mtnaa:naruisncer ip.pta8 4t1 o(v1a3,5 8P)a. ris, 1739; I, 68 C ; II, 299, i! 1262 B; Sauderus, Bibl. Betgica manuscripta, de Insulis, 1641, I, p. 43, 166 etc. decga. dDi beu ss.u perdivina Trinitate t}Jeologicum opus hexade librorum distincttt.tn et capitum XV :12.. COfn. Rpeicu.t, rDape pTroriclh'ietra tec,e ttVe, dxexrvn,i èrf.e 1p8b1r aDse. de conclusion de celles qui terminent le D1 Io. Cf. J, Bligh, Richard of St. Vietar on the Trinity, Nelson, Edinburgh, ouvrage en cours 3piri'u blasphemic ou le prologue du De statu interioris hominis. de publication. 3· Cf. llic., De Trinitate, III, I, f. 144 C·D. g IO INTRODUCTION i DA'l'E II l trouve posée. Ce dernier livre, au point de vue du style, ne diffère qu'un travail de première main dont l'auteur n'aurait pas été satis- en rien des précédents. La pensée, d'autre part, est bien dans le fait et qu'il ne voulait pas livrer à la copie. Ceci pose la question de prolongement de ce qui a été di t plus haut. L' explication de la diffé- la date du De Trinitate1• rence des processions n'est qu'une application de la théorie sur la distinction du condigmts et du condilectus. La démonstration de la !i II. DATE. légitimité de la formule substantia gemtit substantiam est un déve- t loppement logique des conceptions ricardiennes du livre IV sur la Pour préciser la date à laquelle le De Trinitate a été écrit et publié, personne et la substance. Il est donc difficile de contester radicale- nous disposons de quelques éléments: les allusions aux controverses ment l'authenticité de ce dernier livre : style et pensée sont bien r. contemporaines, une citation du De personis appropriatis au de Richard. chapitre xv du livre VI, le libellé des rubriques qui annoncent ou Cependant certains indices permettent de constater le caractère terrninent le traité dans les mss., la date du Mazarineus 769, qui hatif du livre VI. Le plan n'est pas net. Le chapitre xv, relatif aux semble bien etre l' archétype. appropriations, reproduit sans y rien changer le texte meme de la Il y a de nombreux indices qui font croire que la pensée de Richard seconde épitre du De tribus personis appropriatis. Certains passages, a été influencée dans le De Trinitate par la lecture des Sentences du par exemple dans le débat sur la formule substantia genuit substan- Lombard. Il suffira ici de relever l'allusion transparente qui se trouve t1:am, tranchent par la vivacité du style sur la sérénité du reste de au chapitre XXII du livre VP, où Richard défend avec véhémence l'ouvrage. Enfin la méthode n'est plus tout à fait la meme : au cha- la formule : substantia gen·uit pitre IV du livre I, Richard prétend non pas tant s'appuyer sur les :Multi temporibus nostris surrexere qui non audent hoc (i.e. subs- autorités que donner une démonstration rationnelle de la Trinité, tantia genuit substantiam) dicere ; quin potius, quod multo pe1·ic·ulo- non tam auctoritates inducere quam ratiocinationi insistere ; or dans sius est, contra sanctoru.m Patrum auctoritatem et tot attestationes pater- le livre VI les références à l'Ecriture, à la liturgie, aux Pères sont narum audent negare et modis omnibus conantur refellere3• plus abondantes. Il est vrai que les noms divins étant des noms tra- De l'avis c'est le Lombard qui est ici visé. Les attaques ditionnels, il est normal que les autorités soient ici invoquées. L'au- de ce dernier contre la formule traditionnelle avaient fait de ce débat teur ne prétend pas etre originai dans !es noms qu'il convient de une question d'actualité. De tonte évidence, Richard écrit après le donner aux Personnes divines, mais dans la justification qu'il donne début de la querelle, donc après la parution des Sentences (IISI). de ces noms. Sans donc vouloir contester l' authenticité du sixième On peut, en outre, essayer de dater le De Trinitate par rapport livre, on peut légitimement penser qu'il ne serait qu'une ébauche au De personis appropriatis. Le chapitre xv du livre VI ren- non destinée primitivement à la publication. Richard, surpris par voie explicitement à la seconde des deux épitres qui composent la mort sans doute, n'aurait pas eu le terrrps de mettre au point les l'opuscule. Voici ce qu'il dit au début de ce chapitre derniers chapitres de son traité, et la clernière phrase du livre V nous Libet me hoc loco repetere quod recolo me alias scripsisse, qu.a1·e spe- révélèrait son intention de le livrer à la copie, amputé du si.'>:ième livre. Le P. Bligh suggère l'hypothèse que l'ouvrage aurait ensuite été retranscrit au Scriptorium de Saint-Victor avec le dernier livre seu1r. àL el ap rSéosrebnotn tnrea,v qauil i esù'et sté tién tiérnrepsossès iàb lme osnan és tul'cilnei teiat timvc'a dge ui:Mdé. Rdea ysmeso ncdo nBseajlyst re,t Pdreo fsees-s revu par Gauthier de Saint-Victor, devenu prieur après la mort de Il n'aurait jamais pu paraitrc dans cette èdition sans l'appui très prècieux Richard et dont l'influence se ferait sentir dans certaines violences <le M. Patronnier de Gandillac, Professeur à la Sorbonnc, qui m'a témoigné bcaucoup de bienveillance et a dirigé mes recherches. Un devoir de gratitude m'obligc à citer très spé- verbales, où l'on retrouverait comme un écho du Contra quatuor cialement :M. l'abbé Jean Chatillon, Professeur à l'Iustitut Catholique de Paris, et M. Mi- Labyrinthios Franciae. chaud-Quantin, Chargé dc Recherches au C.N.R.S. Leur compétenet sur la pensél:: des Vic- torins et sur la philosophie du Moyen Age m'a été fori utile. Leur gentillesse et leur dévoue- En somme, la question de l'authenticité du livre VI est posée par ment m'ont encouragé et soutenu. Mlle M.-Th. d'Alverny, du Département des mss. a la la conclusion du livre V. On doit reconnaitre que les indices qui Bibliothèque Nationale, n1'a très aimablement communiqué le texte du De Trinitate d'Achard permettent de relever certaines différences entre le dernier livre et Lqne' eRll.e vPe. na].i t 1d3eli gdhé, coSu.Jv.r,i rP. r}o'faeis seeuu rb iàe n Ssto uBveeunnto r,se cCouorllse gàe ,s oqnu io pbrliégpeaarnec ee ne tc eà mseosm ceonnts euilnse. les précédents sont bien minces. Reste à savoir si cette phrase diffi- traduclion anglaise et un commentaire du De a bien voulu collatiouutr partielle· cile ne serait pas susceptible d'une autre interprétation. Ne pour- msuern di.. ivpeorusr pmroobi lpèmluesise ucrrist irquusse.s berti tsaunrn lieqsu esso uertc emst :d fua itrrta ictoén. ul\a1iotrnts eqigunte:luqru eFs.- uGneusi mdeet ,s cVs icvauirecs rait-on pas dire que Richard dans ce passage veut parler non de la Géuéral d'Autun, m'a donné au début dt> cc travail d'utiles conseils dont j'ai tenu compte. différence des processions, mais dè la différence des propriétés, qui Dc nombreux bibliothécaires fr"ançais et étrangers m'ont aidé à éluciàer certains détailscon- l'ernnnt la dcscription des mss .. A tous je dis ici l'expression de ma profonde et sincère est le sujet du livre V ? Il aurait conscience que ce sujet repose sur des postulats métaphysiques que par prudence ou modestie il juge- 2. Cf. Ric., De Tr1:n., VI, xxn, f. 195 C-D; cf. P. Lombard, Sent., I, v, I, Quar., 54-64. rait opportun de laisser de còté. En ce cas, la conclusion aurait une 43.· CCff.. TRhic. .,d eD eR Tégrnino,n. , ,:Ebitt1i.l des de Thiologie positive sur la Sainte Triniti, 2e serie, Théo- portée très générale, disons meme un peu vague, et elle se relierait ,·ics scolastiques, Paris/ 1892, p. ; C. Ottaviano, Riccardo di S. Vittore, la vita, Je mal avec ce qui précède immédiatement. Aop.e-Mre., iEl tpheic11rs,i eLroe, "RDoem Tar, ifnt1i.tcamtcor,i ed ed eRllaic hRar. dA. cdct adSeami1Jiat- TNlicatzoiro,n aPlaer idse-iO Lttianwceai,, 11993393, -XpI. , 2p8. 5s2q2. ;j De tonte façon, le livre VI est de Richard, mais il n'est peut-etre G. Dumtige, Richard de Sai.tt.l· VJ.cto,. et l'idéc chrétiem•e de l'amollf, Paris, 1952, p. 79. ' l !2 INTRODUC'I'ION DA'rE I3 ·i cGiaelnii toq,u obdoanmita sd iScpenirdiih tim oSdaon ctpoo1t•e nùa 'uttribttitnr Ingenito, sapientia J pdoriuotrea.t .E nAfiinns il el am st.r aBdoidtiloenia nv iec tlo\IrIiunsela eo mhtullaei sse tratte : . un Il reproduit ensuite mot pour mot la seconde partie de l'opuscule. de Trinitate abbatis Ricardi de Sancto ce qm est une erreur Or la question des appropriations est une de celles qui avaient mis amc prises quelques années auparavant Abélard et saint Ber- 1 maEnnif ersétseu. mé dans les rubriques, Rt.c hard est appele, I3 fot.s . lnea rrde.m Earllqeu ea vLai.t Osutts2c, itéu ne ncterret aeiunx tedme pvsi oale nditìe. s sp'éocloéurnleiqr ueens.t rCe ocmemttee l 2p ofsotiésr ieure du m3o tf ociasn oprniiocru s:, muanies suenceo npdree infoiètsr e dfaoniss puanr mcosr.r etcatirod?i-f discussion, qui date des dernières années de la vie de saint Bernard, qui semble les deux traditions et et et l'opuscule de Richard. On ne s'expliquerait pas autrement la séré- prio1', une trmsteme fots dans. nn ms_. tardtf d': _qm semble nité avec laquelle le Victorin aborde un sujet qui avait été briì.lant réserver la question de savmr s1 Rtchard a ecnt son tratte au temps et avait échauffé les esprits. Ott piace l'opuscule aux environs de u62. de son priorat. L'indication la plus sérieuse nous est donnée par Mieu..'C encore, le De TTin-itate parait assez postérieur au De tribus l'e.'Ccellent ms. de Foucarmont, Paris B.N. lat. I495A (xrre siècle), person-is appropriat-is ; car dans ce dernier opuscule, Richard se croit qui donne au Victorin le titre de Aurait-il donc écrit son obligé à certaines précautions. D se confie à un ami très cher de la ouvrage avant son élévation au pnorat ? discrétion duquel il se sait assuré3. Ces prudences ont disparu du De 'i Nous avons la chance, croyons-nous, de posséder l'archétype de cTorninfiidtaetnet,i eqlluei. Iesl t fauunt oduovnrca gpee ndseesr tiqnuée alue tpruabitléic ,e sett bnioenn upnoes téleriteturer Jl tmoenntce e lale trtaradiittéio pna rm laan ursucbrritieq udea n: sI nlec ipMita zparroilnoeg1n.tss 769, l_Reqfcuheal rdcio m- à LII'6ex2a. men des rubriques qui accompagnent le texte dans les mss. l cSiasencr tola Vdieattaer eà dlea qTureilnlei tactee . tIelx tsee raa tté tdéu t rpalnussc nt. Il emstt etroeut t deen tPl.reer-, fournit également quelques indications dont il convient de tenir semble-t-il, de la meme main, bien que dans le Prologue on trouve compte. Dans 3I mss., le nom de Richard est cité, sans etre suivi des e cédillés, qui disparaissent ensuite presque et le dB'.aNu.c ulant . t2it4r9e5. AD eatn s2 5I93I , maspsp.,a irlt eensta natp pà ellaé mmeamgiest efar.m Eilnle ,2 ilm essst. ,a Pppaerilés -l morotht okgarraitpahs iéé ccraitr iatvase.c Lu'né ckr, itaulorers eqsut ed dea lnas lfien r .edsut e xdnue tra1te l;e lmeso tc oeust- magister et canonicus. Ces deu..'C mss. portent la rubrique suivante : lems bleue, rouge, verte des majuscules en tete des confir- Tractatus magistri Ricardi canonici Sancti Victoris, in quo continentur j ment cette impression. On peut donc le dater approxtmatlvement tsaetxu sl idber i Terti niinta tuen.o quoqtte habentur xxv capit·ula. Vocatur atttem trac- 1 duA dinesrin ile' erx qamuaernt ddeu laX ltlr6a dsiièticolen. mauuscn.t e ne fourru. t pas une m. dt. - Dans trois mss., Richard est appelé prieur. L'un de ces mss., Bod- 1 cation suffisante pour trancher définitivement la question de la leian e Mttsq.eo 62, qui appartient à la meme famille que les deux pré- 1 date du De Tr1:nitate. Cependant elle ne s'oppose pas absolument. à cédents mss., présente la meme rubrique qu'eu..'C, mais substitue au ce que le traité, tel que le possédons les SIX mot ca1wnici celui de prioris. Comme ce ms. est relativement tardif l livres qui le composent, un ouvrage L archet;:p.e, le d(fei nl ad uru xbrmiqeu esi èccil-ed)e,s sl'uosn inpdeuiqtu péeen. sLeer cqoud'ielx s'Uagt?i'etc lhàt 2d8'u0n, ee nccoorrree cptilouns :f Mà dazoanrninere uàs 7R6i9ch, aesrdt dleu tdietrrme edre pneurd u; pXeIuI6t -Sefetrcele n. e l etmt-.i.l h epsltntesn a:t tardif (xve siècle), semble meler les deux traditions dans la rubrique : 'i l' époque où le trai:té a recop.ié:, Les de. Saint-Victor au- Incipit prologus magistri Richa1'di canonici et prioris ad Sanctum Vic- l raient retranscrit a la sUlte le stxteme hvre, peut-etre revu par un torem ... Une rubrique intéressante est celle du codex Paris A·rsenal autre, sans se donner la peine de supprimer la formule de conclu- 239, originaire de Saint-Victor (xve siècle) : Explicit liber sextus, et sion du livre V. per consequens totus liber edittts ab elevatissimo contemplativo magistro Concluons que c'est assuré;nent ceuvre la maturité, sans Richardo quondam priore monasterii Sancii Victoris prope Parisius. doute assez tardive et dont l élaboratwn a pu s etendre sur un cer- Cette rubrique tranche la question de savoir s'il y a eu un septième tain nombre d'années. Richard, à la fin de sa vie, était h?mme sur- livre au De Trinitate, et elle la tranche négativement. Du point de mené ; il en fait l'aveu dans le Prologue du De stai1.t horm- vue qui nous occupe ici, elle fait une distinction : elle dit que le livre nisl. Sans doute composait-il ses ouvrages dans les rares que a été écrit par maitre Richard et que celui-ci a été prieur de Saint- lui laissait sa charge de prieur. Il est possible que certams de ses Vidor; mais elle ne dit pas que Richard l'a écrit au temps de son traités n'aient été répandus dans le public qu'après sa mmt2• 9933r2·. . DCCC.Lff .. RRLi.ic c..O,, tDDtc, e oTtprr.ii bnc1.iu,t . V, pIpe,r. sxo5vn6,8i s,f .a 5pr79p6or· o5Bp9r 4i;· a ctfi.s , DPc. Ltr.,i bC"sX CpVerIs,o n99is3 aDpp: roMperriaittoi s,e fPu.sLm.o, dCi XtiClnVerIe. ·dvei\rx.,b. . l isaC D fA.re cpppRourisiictsso. e,lL ia,Ds orefué. dssr taaguct2unt .i eDo· in nf to(ed6rr8eml 2oe cr eDùps - l6hup8osa4m g neiAnus,)ia S,n f1 àca Peie pr ocrdorl_.,up,u outPsre .o dLu'.uv, enCre X ddCaiVustsIi ,n ucIntIi IooSDnp euCs su-TcDrur .tl lme'a tmdaetoe u Rrt .c ghraartudi,t Deet debuissem, si ttescirem apud in. aure loquens sermonem seu sens1ms meum eQundereus. 190 A), où Richard semble dire que D:otre s accompht par, une ct: a Tibi utique, tibi, libenter dico quod sentio. lpao uprr oDpireiuét, éq pue'ursno nanmeolluer dde1 l.l 'DEaspnrsitl-eS aDwe tv,e rqb mis Anpe opsteoulit, tl remcaarmqumee qlu aem co gurra twt l• stgntfie t I4 INTRODUCTION PLAN IS Trinité, mais dans les deux prerniers livres des preuves de III. TITRE. Dieu, de l'unicité et des attributs de la substa?-ce Le qui eiìt le mieux convenu est : De Deo uno et trmo. Rtchard pouvatt li ne fait pas de doute ; le sujet meme l'indique ; la tradition manus- alléguer l' exemple de ses devanciers, Augustin, Achard, o_nt écrit crite est concordante sur ce point. Richard a intitulé son ouvrage : des De Trinitate et n'ont pas séparé les problèmes tnmtaues des De Trinitate. Les rubriques, lorsqu'elles existent, donnent presque problèmes relatifs à la connaissance de Dieu. toujours ce titre. On ne trouve que quelques légères et rares variantes : L'ensemble manque d'une certaine unité. On a que dans De ttnitate trinitatis : Valenciennes 198. les deux premiers livres pénètre dans. la par le De summa trinitate : Paris, B.N. lat. rs689. de substance ; à partir du nrel ivre au contratre. tl va de la pluralite a De sancta trin.itate : British Additional I5407, Edinbttrgh l'unité. Il y a des redites et des longueurs : au livre III, par exemple, University ro9, B1'uxelles, B.R. II 2312, Melk la méme démonstration est reprise deux fois pour prouver l'existence 68, Prag1te Université 239 et 852, Assise 98 de la seconde Personne ex plenitudine bonitatis, felicitatis et glon:e ; (explicit). ensuite pour prouver de la à De trinitate beatissima : Baie Université B IX r8. des memes principes. La cnttque de la defimtwn de Boece auratt De sancta et indivisa trinitate : Utrecht 280. été mieux placée au début du livre IV, où Richard expose ce qu'il faut entendre par le mot personne. Le livre VI présente un pian IV. LE PLA.'if DU TRAITÉ. assez confus : la clémonstration que le Fils est l'image du Père y est bizarrement dissociée : elle commence au chapitre XI, puis est reprise Comme tous les Victorins, Richard a le goiì.t des architectures au chapitre xx. Une contradiction curieuse a déjà été signalée plus !-<a struct'!-re ex.terne du. traité est harmonieuse : un pro- haut2 · elle se trouverait à la fin du livre V, où Richard semble logue, SIX livres de vmgt-cmq chapttres chacun. La structure interne le sujet dn livre suivant, puis déclarer qu'il renonce à trai- judicieuse, comme l'a, so.uvent remarqué. ParUnt de ce qui ter le sujet, et le traite en fait au livre Ces de lm semble le plus certam, l extstence des etres contingents connus détail s' expliq uent sans doute par le fa tt . que le tratte est un cours par l'expérience, l'auteur démontre, à l'aide du principe de causalité, professé à Saint-Victor. Les .d'.un professeu,r, que l'existence de ces etres contingents suppose une substance su- l multiples: à la rigueur de la démonstratton il souc1 elargtr preme nécessairement unique et identique à la divinité.1 Il passe en le plus possible les horizons et ne cramt pas les digresstons. Il n avance revue les attributs de la divinité qui peuvent se démontrer ration- '1 que lorsque son auditoire l'a bien compris, insiste sur .ce qui lui parait nellement : éternité, immensité, simplicité, etc ... Tel est le sujet des important : d'où les redites et les longueurs. Un laps de livres I et II. Abordant, au livre III, le problème triuitaire, il expose 1 a pu s'écouler entre de ses leçons ; .et cec1 peut exphquer que la plénitude de la bonté, de la béatitude et de la gloire requiert que l'unité de vue ne smt pas absolument ngoureuse. nécessairement en Dieu une trinité de Personnes. Le livre IV établit Richard a-t-il tenté d'appliquer dans son pian les idées exposées la compatibilité de la pluralité des Personnes dans l'unité de sub- .l dans le Benjamin .i\llaior sur l'ascension ? Dans ce dernier stance, en démontrant que les différences des Personnes se réduisent traitéa, sont distingués quatre stades de connmssance : I0 les à une différence d'origine ; chacune d'elles peut donc posséder l'uuique bilia ; 2o la raison d'etre des choses visibles ; 3° la perception des substance à un titre différent. Les deux deriùers livres sont consacrés l similitudes entre les choses visibles et invisibles, qui dçnne une cer- à l'étude des processions divines et des noms divins. taine connaissance analogique des choses invisibles ; 4° !es essences C'est un pian classique, qui lui a été vraisemblablement suggéré '! invisibles. Il n'.,st pas douteux que Richard parte ici de l'expérience par le De Trinùate d'Achard et le Monolog-ion de saint Anselme. ·i sensible, que des etres contingents il jus,qu'à r.aison : C'est donc nn cadre dans lequel Richard range ses idées. Le pian la substance supreme, qu'il recourt volontters a des sun.ilitudes, cttant déborde quelque peu titre. Il n'est pas question seulement de la à plusieurs reprises sentence paulnuenne : Det per ea que facta sunt, intellecta consfJicùt.-n.tu.r, le but supreme du traité est l'étude de ce qu'il y a de plus subhme dans le monde des .al'uasmsio usrp oduet aln'hC oemt mdeé spinotuérr eDssiC.e.u Cpee uqtu, i enuo uusn acmerètna<i: n às cpnesu, Séetrr ee ·n. tger, aptuoiutr, rnieontr eu é Victoriu sùi · invisibt:t-ia. Cependant dans le Benjamin Major•, une . distinction importante qui ne se t:tpuve pas 1c1 entre les ventes 1 de ta.çou tmcomp_Létc. Le _De_vcrbt.s Apostoh uous parait un ouvrage iuo.chcvé, qui eucore le et n'etatt doutc pas à ètre publié tel qu'il nous r. Cf. Elhitr, op. ci!., p. ::.:1 (note .1). a e3ter t rauswts. Peut·etre en peut·ou d1re autaut du ltvre VI du De Tr1"nitatc. vr?r ;; . ·.!. Sur cctte contrJa1dajiocrti,o nn, , cXf.V cIIe. ; qIuIi, aI -IéIIté (Ptli.Lt .p, luCsX Ch"a\iuit, !gt 6p-•r)9op: os de l'ia cuft.h eEutlhicieirté, odpu. !\•Iunster, I90i, 78; Cl. .Bacumkcr, !Jfztelo, im PIHlosopli uun ..V aturjorsclia des IJ. jahr- ,ip. :;. Richard de Snint-Vietar, p. 36 (note 3)- IY, III et xvn (ibidem, I3ti D·I37; rs6-157); cf. Ethier, o_p. cit., ' l !2 INTRODUC'I'ION DA'rE I3 ·i cGiaelnii toq,u obdoanmita sd iScpenirdiih tim oSdaon ctpoo1t•e nùa 'uttribttitnr Ingenito, sapientia J pdoriuotrea.t .E nAfiinns il el am st.r aBdoidtiloenia nv iec tlo\IrIiunsela eo mhtullaei sse tratte : . un Il reproduit ensuite mot pour mot la seconde partie de l'opuscule. de Trinitate abbatis Ricardi de Sancto ce qm est une erreur Or la question des appropriations est une de celles qui avaient mis amc prises quelques années auparavant Abélard et saint Ber- 1 maEnnif ersétseu. mé dans les rubriques, Rt.c hard est appele, I3 fot.s . lnea rrde.m Earllqeu ea vLai.t Osutts2c, itéu ne ncterret aeiunx tedme pvsi oale nditìe. s sp'éocloéurnleiqr ueens.t rCe ocmemttee l 2p ofsotiésr ieure du m3o tf ociasn oprniiocru s:, muanies suenceo npdree infoiètsr e dfaoniss puanr mcosr.r etcatirod?i-f discussion, qui date des dernières années de la vie de saint Bernard, qui semble les deux traditions et et et l'opuscule de Richard. On ne s'expliquerait pas autrement la séré- prio1', une trmsteme fots dans. nn ms_. tardtf d': _qm semble nité avec laquelle le Victorin aborde un sujet qui avait été briì.lant réserver la question de savmr s1 Rtchard a ecnt son tratte au temps et avait échauffé les esprits. Ott piace l'opuscule aux environs de u62. de son priorat. L'indication la plus sérieuse nous est donnée par Mieu..'C encore, le De TTin-itate parait assez postérieur au De tribus l'e.'Ccellent ms. de Foucarmont, Paris B.N. lat. I495A (xrre siècle), person-is appropriat-is ; car dans ce dernier opuscule, Richard se croit qui donne au Victorin le titre de Aurait-il donc écrit son obligé à certaines précautions. D se confie à un ami très cher de la ouvrage avant son élévation au pnorat ? discrétion duquel il se sait assuré3. Ces prudences ont disparu du De 'i Nous avons la chance, croyons-nous, de posséder l'archétype de cTorninfiidtaetnet,i eqlluei. Iesl t fauunt oduovnrca gpee ndseesr tiqnuée alue tpruabitléic ,e sett bnioenn upnoes téleriteturer Jl tmoenntce e lale trtaradiittéio pna rm laan ursucbrritieq udea n: sI nlec ipMita zparroilnoeg1n.tss 769, l_Reqfcuheal rdcio m- à LII'6ex2a. men des rubriques qui accompagnent le texte dans les mss. l cSiasencr tola Vdieattaer eà dlea qTureilnlei tactee . tIelx tsee raa tté tdéu t rpalnussc nt. Il emstt etroeut t deen tPl.reer-, fournit également quelques indications dont il convient de tenir semble-t-il, de la meme main, bien que dans le Prologue on trouve compte. Dans 3I mss., le nom de Richard est cité, sans etre suivi des e cédillés, qui disparaissent ensuite presque et le dB'.aNu.c ulant . t2it4r9e5. AD eatn s2 5I93I , maspsp.,a irlt eensta natp pà ellaé mmeamgiest efar.m Eilnle ,2 ilm essst. ,a Pppaerilés -l morotht okgarraitpahs iéé ccraitr iatvase.c Lu'né ckr, itaulorers eqsut ed dea lnas lfien r .edsut e xdnue tra1te l;e lmeso tc oeust- magister et canonicus. Ces deu..'C mss. portent la rubrique suivante : lems bleue, rouge, verte des majuscules en tete des confir- Tractatus magistri Ricardi canonici Sancti Victoris, in quo continentur j ment cette impression. On peut donc le dater approxtmatlvement tsaetxu sl idber i Terti niinta tuen.o quoqtte habentur xxv capit·ula. Vocatur atttem trac- 1 duA dinesrin ile' erx qamuaernt ddeu laX ltlr6a dsiièticolen. mauuscn.t e ne fourru. t pas une m. dt. - Dans trois mss., Richard est appelé prieur. L'un de ces mss., Bod- 1 cation suffisante pour trancher définitivement la question de la leian e Mttsq.eo 62, qui appartient à la meme famille que les deux pré- 1 date du De Tr1:nitate. Cependant elle ne s'oppose pas absolument. à cédents mss., présente la meme rubrique qu'eu..'C, mais substitue au ce que le traité, tel que le possédons les SIX mot ca1wnici celui de prioris. Comme ce ms. est relativement tardif l livres qui le composent, un ouvrage L archet;:p.e, le d(fei nl ad uru xbrmiqeu esi èccil-ed)e,s sl'uosn inpdeuiqtu péeen. sLeer cqoud'ielx s'Uagt?i'etc lhàt 2d8'u0n, ee nccoorrree cptilouns :f Mà dazoanrninere uàs 7R6i9ch, aesrdt dleu tdietrrme edre pneurd u; pXeIuI6t -Sefetrcele n. e l etmt-.i.l h epsltntesn a:t tardif (xve siècle), semble meler les deux traditions dans la rubrique : 'i l' époque où le trai:té a recop.ié:, Les de. Saint-Victor au- Incipit prologus magistri Richa1'di canonici et prioris ad Sanctum Vic- l raient retranscrit a la sUlte le stxteme hvre, peut-etre revu par un torem ... Une rubrique intéressante est celle du codex Paris A·rsenal autre, sans se donner la peine de supprimer la formule de conclu- 239, originaire de Saint-Victor (xve siècle) : Explicit liber sextus, et sion du livre V. per consequens totus liber edittts ab elevatissimo contemplativo magistro Concluons que c'est assuré;nent ceuvre la maturité, sans Richardo quondam priore monasterii Sancii Victoris prope Parisius. doute assez tardive et dont l élaboratwn a pu s etendre sur un cer- Cette rubrique tranche la question de savoir s'il y a eu un septième tain nombre d'années. Richard, à la fin de sa vie, était h?mme sur- livre au De Trinitate, et elle la tranche négativement. Du point de mené ; il en fait l'aveu dans le Prologue du De stai1.t horm- vue qui nous occupe ici, elle fait une distinction : elle dit que le livre nisl. Sans doute composait-il ses ouvrages dans les rares que a été écrit par maitre Richard et que celui-ci a été prieur de Saint- lui laissait sa charge de prieur. Il est possible que certams de ses Vidor; mais elle ne dit pas que Richard l'a écrit au temps de son traités n'aient été répandus dans le public qu'après sa mmt2• 9933r2·. . DCCC.Lff .. RRLi.ic c..O,, tDDtc, e oTtprr.ii bnc1.iu,t . V, pIpe,r. sxo5vn6,8i s,f .a 5pr79p6or· o5Bp9r 4i;· a ctfi.s , DPc. Ltr.,i bC"sX CpVerIs,o n99is3 aDpp: roMperriaittoi s,e fPu.sLm.o, dCi XtiClnVerIe. ·dvei\rx.,b. . l isaC D fA.re cpppRourisiictsso. e,lL ia,Ds orefué. dssr taaguct2unt .i eDo· in nf to(ed6rr8eml 2oe cr eDùps - l6hup8osa4m g neiAnus,)ia S,n f1 àca Peie pr ocrdorl_.,up,u outPsre .o dLu'.uv, enCre X ddCaiVustsIi ,n ucIntIi IooSDnp euCs su-TcDrur .tl lme'a tmdaetoe u Rrt .c ghraartudi,t Deet debuissem, si ttescirem apud in. aure loquens sermonem seu sens1ms meum eQundereus. 190 A), où Richard semble dire que D:otre s accompht par, une ct: a Tibi utique, tibi, libenter dico quod sentio. lpao uprr oDpireiuét, éq pue'ursno nanmeolluer dde1 l.l 'DEaspnrsitl-eS aDwe tv,e rqb mis Anpe opsteoulit, tl remcaarmqumee qlu aem co gurra twt l• stgntfie t I4 INTRODUCTION PLAN IS Trinité, mais dans les deux prerniers livres des preuves de III. TITRE. Dieu, de l'unicité et des attributs de la substa?-ce Le qui eiìt le mieux convenu est : De Deo uno et trmo. Rtchard pouvatt li ne fait pas de doute ; le sujet meme l'indique ; la tradition manus- alléguer l' exemple de ses devanciers, Augustin, Achard, o_nt écrit crite est concordante sur ce point. Richard a intitulé son ouvrage : des De Trinitate et n'ont pas séparé les problèmes tnmtaues des De Trinitate. Les rubriques, lorsqu'elles existent, donnent presque problèmes relatifs à la connaissance de Dieu. toujours ce titre. On ne trouve que quelques légères et rares variantes : L'ensemble manque d'une certaine unité. On a que dans De ttnitate trinitatis : Valenciennes 198. les deux premiers livres pénètre dans. la par le De summa trinitate : Paris, B.N. lat. rs689. de substance ; à partir du nrel ivre au contratre. tl va de la pluralite a De sancta trin.itate : British Additional I5407, Edinbttrgh l'unité. Il y a des redites et des longueurs : au livre III, par exemple, University ro9, B1'uxelles, B.R. II 2312, Melk la méme démonstration est reprise deux fois pour prouver l'existence 68, Prag1te Université 239 et 852, Assise 98 de la seconde Personne ex plenitudine bonitatis, felicitatis et glon:e ; (explicit). ensuite pour prouver de la à De trinitate beatissima : Baie Université B IX r8. des memes principes. La cnttque de la defimtwn de Boece auratt De sancta et indivisa trinitate : Utrecht 280. été mieux placée au début du livre IV, où Richard expose ce qu'il faut entendre par le mot personne. Le livre VI présente un pian IV. LE PLA.'if DU TRAITÉ. assez confus : la clémonstration que le Fils est l'image du Père y est bizarrement dissociée : elle commence au chapitre XI, puis est reprise Comme tous les Victorins, Richard a le goiì.t des architectures au chapitre xx. Une contradiction curieuse a déjà été signalée plus !-<a struct'!-re ex.terne du. traité est harmonieuse : un pro- haut2 · elle se trouverait à la fin du livre V, où Richard semble logue, SIX livres de vmgt-cmq chapttres chacun. La structure interne le sujet dn livre suivant, puis déclarer qu'il renonce à trai- judicieuse, comme l'a, so.uvent remarqué. ParUnt de ce qui ter le sujet, et le traite en fait au livre Ces de lm semble le plus certam, l extstence des etres contingents connus détail s' expliq uent sans doute par le fa tt . que le tratte est un cours par l'expérience, l'auteur démontre, à l'aide du principe de causalité, professé à Saint-Victor. Les .d'.un professeu,r, que l'existence de ces etres contingents suppose une substance su- l multiples: à la rigueur de la démonstratton il souc1 elargtr preme nécessairement unique et identique à la divinité.1 Il passe en le plus possible les horizons et ne cramt pas les digresstons. Il n avance revue les attributs de la divinité qui peuvent se démontrer ration- '1 que lorsque son auditoire l'a bien compris, insiste sur .ce qui lui parait nellement : éternité, immensité, simplicité, etc ... Tel est le sujet des important : d'où les redites et les longueurs. Un laps de livres I et II. Abordant, au livre III, le problème triuitaire, il expose 1 a pu s'écouler entre de ses leçons ; .et cec1 peut exphquer que la plénitude de la bonté, de la béatitude et de la gloire requiert que l'unité de vue ne smt pas absolument ngoureuse. nécessairement en Dieu une trinité de Personnes. Le livre IV établit Richard a-t-il tenté d'appliquer dans son pian les idées exposées la compatibilité de la pluralité des Personnes dans l'unité de sub- .l dans le Benjamin .i\llaior sur l'ascension ? Dans ce dernier stance, en démontrant que les différences des Personnes se réduisent traitéa, sont distingués quatre stades de connmssance : I0 les à une différence d'origine ; chacune d'elles peut donc posséder l'uuique bilia ; 2o la raison d'etre des choses visibles ; 3° la perception des substance à un titre différent. Les deux deriùers livres sont consacrés l similitudes entre les choses visibles et invisibles, qui dçnne une cer- à l'étude des processions divines et des noms divins. taine connaissance analogique des choses invisibles ; 4° !es essences C'est un pian classique, qui lui a été vraisemblablement suggéré '! invisibles. Il n'.,st pas douteux que Richard parte ici de l'expérience par le De Trinùate d'Achard et le Monolog-ion de saint Anselme. ·i sensible, que des etres contingents il jus,qu'à r.aison : C'est donc nn cadre dans lequel Richard range ses idées. Le pian la substance supreme, qu'il recourt volontters a des sun.ilitudes, cttant déborde quelque peu titre. Il n'est pas question seulement de la à plusieurs reprises sentence paulnuenne : Det per ea que facta sunt, intellecta consfJicùt.-n.tu.r, le but supreme du traité est l'étude de ce qu'il y a de plus subhme dans le monde des .al'uasmsio usrp oduet aln'hC oemt mdeé spinotuérr eDssiC.e.u Cpee uqtu, i enuo uusn acmerètna<i: n às cpnesu, Séetrr ee ·n. tger, aptuoiutr, rnieontr eu é Victoriu sùi · invisibt:t-ia. Cependant dans le Benjamin Major•, une . distinction importante qui ne se t:tpuve pas 1c1 entre les ventes 1 de ta.çou tmcomp_Létc. Le _De_vcrbt.s Apostoh uous parait un ouvrage iuo.chcvé, qui eucore le et n'etatt doutc pas à ètre publié tel qu'il nous r. Cf. Elhitr, op. ci!., p. ::.:1 (note .1). a e3ter t rauswts. Peut·etre en peut·ou d1re autaut du ltvre VI du De Tr1"nitatc. vr?r ;; . ·.!. Sur cctte contrJa1dajiocrti,o nn, , cXf.V cIIe. ; qIuIi, aI -IéIIté (Ptli.Lt .p, luCsX Ch"a\iuit, !gt 6p-•r)9op: os de l'ia cuft.h eEutlhicieirté, odpu. !\•Iunster, I90i, 78; Cl. .Bacumkcr, !Jfztelo, im PIHlosopli uun ..V aturjorsclia des IJ. jahr- ,ip. :;. Richard de Snint-Vietar, p. 36 (note 3)- IY, III et xvn (ibidem, I3ti D·I37; rs6-157); cf. Ethier, o_p. cit., ' l !2 INTRODUC'I'ION DA'rE I3 ·i cGiaelnii toq,u obdoanmita sd iScpenirdiih tim oSdaon ctpoo1t•e nùa 'uttribttitnr Ingenito, sapientia J pdoriuotrea.t .E nAfiinns il el am st.r aBdoidtiloenia nv iec tlo\IrIiunsela eo mhtullaei sse tratte : . un Il reproduit ensuite mot pour mot la seconde partie de l'opuscule. de Trinitate abbatis Ricardi de Sancto ce qm est une erreur Or la question des appropriations est une de celles qui avaient mis amc prises quelques années auparavant Abélard et saint Ber- 1 maEnnif ersétseu. mé dans les rubriques, Rt.c hard est appele, I3 fot.s . lnea rrde.m Earllqeu ea vLai.t Osutts2c, itéu ne ncterret aeiunx tedme pvsi oale nditìe. s sp'éocloéurnleiqr ueens.t rCe ocmemttee l 2p ofsotiésr ieure du m3o tf ociasn oprniiocru s:, muanies suenceo npdree infoiètsr e dfaoniss puanr mcosr.r etcatirod?i-f discussion, qui date des dernières années de la vie de saint Bernard, qui semble les deux traditions et et et l'opuscule de Richard. On ne s'expliquerait pas autrement la séré- prio1', une trmsteme fots dans. nn ms_. tardtf d': _qm semble nité avec laquelle le Victorin aborde un sujet qui avait été briì.lant réserver la question de savmr s1 Rtchard a ecnt son tratte au temps et avait échauffé les esprits. Ott piace l'opuscule aux environs de u62. de son priorat. L'indication la plus sérieuse nous est donnée par Mieu..'C encore, le De TTin-itate parait assez postérieur au De tribus l'e.'Ccellent ms. de Foucarmont, Paris B.N. lat. I495A (xrre siècle), person-is appropriat-is ; car dans ce dernier opuscule, Richard se croit qui donne au Victorin le titre de Aurait-il donc écrit son obligé à certaines précautions. D se confie à un ami très cher de la ouvrage avant son élévation au pnorat ? discrétion duquel il se sait assuré3. Ces prudences ont disparu du De 'i Nous avons la chance, croyons-nous, de posséder l'archétype de cTorninfiidtaetnet,i eqlluei. Iesl t fauunt oduovnrca gpee ndseesr tiqnuée alue tpruabitléic ,e sett bnioenn upnoes téleriteturer Jl tmoenntce e lale trtaradiittéio pna rm laan ursucbrritieq udea n: sI nlec ipMita zparroilnoeg1n.tss 769, l_Reqfcuheal rdcio m- à LII'6ex2a. men des rubriques qui accompagnent le texte dans les mss. l cSiasencr tola Vdieattaer eà dlea qTureilnlei tactee . tIelx tsee raa tté tdéu t rpalnussc nt. Il emstt etroeut t deen tPl.reer-, fournit également quelques indications dont il convient de tenir semble-t-il, de la meme main, bien que dans le Prologue on trouve compte. Dans 3I mss., le nom de Richard est cité, sans etre suivi des e cédillés, qui disparaissent ensuite presque et le dB'.aNu.c ulant . t2it4r9e5. AD eatn s2 5I93I , maspsp.,a irlt eensta natp pà ellaé mmeamgiest efar.m Eilnle ,2 ilm essst. ,a Pppaerilés -l morotht okgarraitpahs iéé ccraitr iatvase.c Lu'né ckr, itaulorers eqsut ed dea lnas lfien r .edsut e xdnue tra1te l;e lmeso tc oeust- magister et canonicus. Ces deu..'C mss. portent la rubrique suivante : lems bleue, rouge, verte des majuscules en tete des confir- Tractatus magistri Ricardi canonici Sancti Victoris, in quo continentur j ment cette impression. On peut donc le dater approxtmatlvement tsaetxu sl idber i Terti niinta tuen.o quoqtte habentur xxv capit·ula. Vocatur atttem trac- 1 duA dinesrin ile' erx qamuaernt ddeu laX ltlr6a dsiièticolen. mauuscn.t e ne fourru. t pas une m. dt. - Dans trois mss., Richard est appelé prieur. L'un de ces mss., Bod- 1 cation suffisante pour trancher définitivement la question de la leian e Mttsq.eo 62, qui appartient à la meme famille que les deux pré- 1 date du De Tr1:nitate. Cependant elle ne s'oppose pas absolument. à cédents mss., présente la meme rubrique qu'eu..'C, mais substitue au ce que le traité, tel que le possédons les SIX mot ca1wnici celui de prioris. Comme ce ms. est relativement tardif l livres qui le composent, un ouvrage L archet;:p.e, le d(fei nl ad uru xbrmiqeu esi èccil-ed)e,s sl'uosn inpdeuiqtu péeen. sLeer cqoud'ielx s'Uagt?i'etc lhàt 2d8'u0n, ee nccoorrree cptilouns :f Mà dazoanrninere uàs 7R6i9ch, aesrdt dleu tdietrrme edre pneurd u; pXeIuI6t -Sefetrcele n. e l etmt-.i.l h epsltntesn a:t tardif (xve siècle), semble meler les deux traditions dans la rubrique : 'i l' époque où le trai:té a recop.ié:, Les de. Saint-Victor au- Incipit prologus magistri Richa1'di canonici et prioris ad Sanctum Vic- l raient retranscrit a la sUlte le stxteme hvre, peut-etre revu par un torem ... Une rubrique intéressante est celle du codex Paris A·rsenal autre, sans se donner la peine de supprimer la formule de conclu- 239, originaire de Saint-Victor (xve siècle) : Explicit liber sextus, et sion du livre V. per consequens totus liber edittts ab elevatissimo contemplativo magistro Concluons que c'est assuré;nent ceuvre la maturité, sans Richardo quondam priore monasterii Sancii Victoris prope Parisius. doute assez tardive et dont l élaboratwn a pu s etendre sur un cer- Cette rubrique tranche la question de savoir s'il y a eu un septième tain nombre d'années. Richard, à la fin de sa vie, était h?mme sur- livre au De Trinitate, et elle la tranche négativement. Du point de mené ; il en fait l'aveu dans le Prologue du De stai1.t horm- vue qui nous occupe ici, elle fait une distinction : elle dit que le livre nisl. Sans doute composait-il ses ouvrages dans les rares que a été écrit par maitre Richard et que celui-ci a été prieur de Saint- lui laissait sa charge de prieur. Il est possible que certams de ses Vidor; mais elle ne dit pas que Richard l'a écrit au temps de son traités n'aient été répandus dans le public qu'après sa mmt2• 9933r2·. . DCCC.Lff .. RRLi.ic c..O,, tDDtc, e oTtprr.ii bnc1.iu,t . V, pIpe,r. sxo5vn6,8i s,f .a 5pr79p6or· o5Bp9r 4i;· a ctfi.s , DPc. Ltr.,i bC"sX CpVerIs,o n99is3 aDpp: roMperriaittoi s,e fPu.sLm.o, dCi XtiClnVerIe. ·dvei\rx.,b. . l isaC D fA.re cpppRourisiictsso. e,lL ia,Ds orefué. dssr taaguct2unt .i eDo· in nf to(ed6rr8eml 2oe cr eDùps - l6hup8osa4m g neiAnus,)ia S,n f1 àca Peie pr ocrdorl_.,up,u outPsre .o dLu'.uv, enCre X ddCaiVustsIi ,n ucIntIi IooSDnp euCs su-TcDrur .tl lme'a tmdaetoe u Rrt .c ghraartudi,t Deet debuissem, si ttescirem apud in. aure loquens sermonem seu sens1ms meum eQundereus. 190 A), où Richard semble dire que D:otre s accompht par, une ct: a Tibi utique, tibi, libenter dico quod sentio. lpao uprr oDpireiuét, éq pue'ursno nanmeolluer dde1 l.l 'DEaspnrsitl-eS aDwe tv,e rqb mis Anpe opsteoulit, tl remcaarmqumee qlu aem co gurra twt l• stgntfie t I4 INTRODUCTION PLAN IS Trinité, mais dans les deux prerniers livres des preuves de III. TITRE. Dieu, de l'unicité et des attributs de la substa?-ce Le qui eiìt le mieux convenu est : De Deo uno et trmo. Rtchard pouvatt li ne fait pas de doute ; le sujet meme l'indique ; la tradition manus- alléguer l' exemple de ses devanciers, Augustin, Achard, o_nt écrit crite est concordante sur ce point. Richard a intitulé son ouvrage : des De Trinitate et n'ont pas séparé les problèmes tnmtaues des De Trinitate. Les rubriques, lorsqu'elles existent, donnent presque problèmes relatifs à la connaissance de Dieu. toujours ce titre. On ne trouve que quelques légères et rares variantes : L'ensemble manque d'une certaine unité. On a que dans De ttnitate trinitatis : Valenciennes 198. les deux premiers livres pénètre dans. la par le De summa trinitate : Paris, B.N. lat. rs689. de substance ; à partir du nrel ivre au contratre. tl va de la pluralite a De sancta trin.itate : British Additional I5407, Edinbttrgh l'unité. Il y a des redites et des longueurs : au livre III, par exemple, University ro9, B1'uxelles, B.R. II 2312, Melk la méme démonstration est reprise deux fois pour prouver l'existence 68, Prag1te Université 239 et 852, Assise 98 de la seconde Personne ex plenitudine bonitatis, felicitatis et glon:e ; (explicit). ensuite pour prouver de la à De trinitate beatissima : Baie Université B IX r8. des memes principes. La cnttque de la defimtwn de Boece auratt De sancta et indivisa trinitate : Utrecht 280. été mieux placée au début du livre IV, où Richard expose ce qu'il faut entendre par le mot personne. Le livre VI présente un pian IV. LE PLA.'if DU TRAITÉ. assez confus : la clémonstration que le Fils est l'image du Père y est bizarrement dissociée : elle commence au chapitre XI, puis est reprise Comme tous les Victorins, Richard a le goiì.t des architectures au chapitre xx. Une contradiction curieuse a déjà été signalée plus !-<a struct'!-re ex.terne du. traité est harmonieuse : un pro- haut2 · elle se trouverait à la fin du livre V, où Richard semble logue, SIX livres de vmgt-cmq chapttres chacun. La structure interne le sujet dn livre suivant, puis déclarer qu'il renonce à trai- judicieuse, comme l'a, so.uvent remarqué. ParUnt de ce qui ter le sujet, et le traite en fait au livre Ces de lm semble le plus certam, l extstence des etres contingents connus détail s' expliq uent sans doute par le fa tt . que le tratte est un cours par l'expérience, l'auteur démontre, à l'aide du principe de causalité, professé à Saint-Victor. Les .d'.un professeu,r, que l'existence de ces etres contingents suppose une substance su- l multiples: à la rigueur de la démonstratton il souc1 elargtr preme nécessairement unique et identique à la divinité.1 Il passe en le plus possible les horizons et ne cramt pas les digresstons. Il n avance revue les attributs de la divinité qui peuvent se démontrer ration- '1 que lorsque son auditoire l'a bien compris, insiste sur .ce qui lui parait nellement : éternité, immensité, simplicité, etc ... Tel est le sujet des important : d'où les redites et les longueurs. Un laps de livres I et II. Abordant, au livre III, le problème triuitaire, il expose 1 a pu s'écouler entre de ses leçons ; .et cec1 peut exphquer que la plénitude de la bonté, de la béatitude et de la gloire requiert que l'unité de vue ne smt pas absolument ngoureuse. nécessairement en Dieu une trinité de Personnes. Le livre IV établit Richard a-t-il tenté d'appliquer dans son pian les idées exposées la compatibilité de la pluralité des Personnes dans l'unité de sub- .l dans le Benjamin .i\llaior sur l'ascension ? Dans ce dernier stance, en démontrant que les différences des Personnes se réduisent traitéa, sont distingués quatre stades de connmssance : I0 les à une différence d'origine ; chacune d'elles peut donc posséder l'uuique bilia ; 2o la raison d'etre des choses visibles ; 3° la perception des substance à un titre différent. Les deux deriùers livres sont consacrés l similitudes entre les choses visibles et invisibles, qui dçnne une cer- à l'étude des processions divines et des noms divins. taine connaissance analogique des choses invisibles ; 4° !es essences C'est un pian classique, qui lui a été vraisemblablement suggéré '! invisibles. Il n'.,st pas douteux que Richard parte ici de l'expérience par le De Trinùate d'Achard et le Monolog-ion de saint Anselme. ·i sensible, que des etres contingents il jus,qu'à r.aison : C'est donc nn cadre dans lequel Richard range ses idées. Le pian la substance supreme, qu'il recourt volontters a des sun.ilitudes, cttant déborde quelque peu titre. Il n'est pas question seulement de la à plusieurs reprises sentence paulnuenne : Det per ea que facta sunt, intellecta consfJicùt.-n.tu.r, le but supreme du traité est l'étude de ce qu'il y a de plus subhme dans le monde des .al'uasmsio usrp oduet aln'hC oemt mdeé spinotuérr eDssiC.e.u Cpee uqtu, i enuo uusn acmerètna<i: n às cpnesu, Séetrr ee ·n. tger, aptuoiutr, rnieontr eu é Victoriu sùi · invisibt:t-ia. Cependant dans le Benjamin Major•, une . distinction importante qui ne se t:tpuve pas 1c1 entre les ventes 1 de ta.çou tmcomp_Létc. Le _De_vcrbt.s Apostoh uous parait un ouvrage iuo.chcvé, qui eucore le et n'etatt doutc pas à ètre publié tel qu'il nous r. Cf. Elhitr, op. ci!., p. ::.:1 (note .1). a e3ter t rauswts. Peut·etre en peut·ou d1re autaut du ltvre VI du De Tr1"nitatc. vr?r ;; . ·.!. Sur cctte contrJa1dajiocrti,o nn, , cXf.V cIIe. ; qIuIi, aI -IéIIté (Ptli.Lt .p, luCsX Ch"a\iuit, !gt 6p-•r)9op: os de l'ia cuft.h eEutlhicieirté, odpu. !\•Iunster, I90i, 78; Cl. .Bacumkcr, !Jfztelo, im PIHlosopli uun ..V aturjorsclia des IJ. jahr- ,ip. :;. Richard de Snint-Vietar, p. 36 (note 3)- IY, III et xvn (ibidem, I3ti D·I37; rs6-157); cf. Ethier, o_p. cit.,

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