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de l'étranger en Arabie saoudite sous la couverture du « sponsor PDF

26 Pages·2014·1 MB·French
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Preview de l'étranger en Arabie saoudite sous la couverture du « sponsor

Accéder au marché : contexte réglementaire, social et fiscal Législation de l’investissement étranger Le cadre juridique actuel de l’investissement étranger résulte d’un décret royal n° M/1 en date du 10 avril 2000 qui prévoit : ■ l’institution d’une autorité administrative indépendante pour l’octroi des licences d’investissement : la Saudi Arabian General Investment Authority (SAGIA) compétente en matière de règlement d’application de la loi sur l’investissement étranger ; ■ une liste d’activités exclues de l’investissement étranger, dite « liste négative » dans laquelle on retrouve notamment certaines activités en lien avec la défense nationale ou encore l'exploration et la production pétrolière. Les seuils d’investissement initiaux pour obtenir une licence résultent de la pratique de la SAGIA. En février 2011, ils s’élevaient : - à 500 000 SAR pour l’octroi d’une licence à une succursale permanente dans le Royaume d’une entreprise étrangère (contrairement au cas d’une filiale sous forme de SARL où aucun seuil spécifique ne s’applique) ; - à 1 000 000 SAR s’agissant de l’implantation d’une activité industrielle ; - à 25 000 000 SAR pour l’implantation d’une activité agricole ; - à 26 700 000 SAR pour l’implantation d’une activité commerciale de distribution - à 30 000 000 SAR par projet pour l’implantation d’une activité de développement immobilier. Selon les directives de la SAGIA les implantations sous forme d’entreprise individuelle ne sont plus admises. Les investissements sous forme de succursale « temporaire » (restreinte à l’exécution d’un seul marché public) ne requièrent pas de capital minimum. Il en est de même des implantations sous forme d’SARL à moins que la SAGIA n’en décide autrement dans le cas de l’espèce. Une fois autorisé à pratiquer son activité sur le territoire saoudien, l’investisseur étranger est soumis au droit commun et notamment, à l’obligation d’obtenir son immatriculation au registre saoudien du commerce (après une procédure de constitution complexe s’agissant de l’implantation sous forme de société) puis de s’enregistrer auprès de l’administration fiscale, de l’organisme de protection sociale, de l’administration du travail et de la municipalité. Les démarches administratives, qui s’effectuent en langue arabe, restent complexes bien que la SAGIA offre un service de centralisation – le One Stop Shop (OSS) – comprenant l’obtention de la licence d’investissement, l’immatriculation au registre du commerce, ainsi que l’octroi d’un visa pour l’investisseur étranger ou ses délégués en Arabie saoudite. __________________________ 1 Faire des affaires dans le pays De manière générale, l’approche de l’administration requiert l’intermédiation d’un Saoudien : - auprès de la SAGIA et du ministère du commerce (souvent un cabinet d’avocat) ; - auprès de l’administration fiscale (un cabinet d’audit) ; - pour les démarches relatives aux visas de travail – à l’exception de celui du gérant – un démarcheur saoudien employé est requis ; - pour toutes les autres formalités, une fois l’enregistrement commercial obtenu, un démarcheur –professionnel indépendant rompu aux méandres de l’administration saoudienne – est suffisant. Fiscalité et comptabilité ■ Le régime fiscal Un nouveau Code fiscal a été adopté le 6 mars 2004. Une société est considérée comme résidente en Arabie saoudite si elle est constituée et immatriculée en Arabie saoudite ou si elle entretient un « établissement stable » dans le Royaume, cette notion étant définie comme un lieu à partir duquel la société étrangère exerce, même partiellement, des activités économiques. Entre autre, un « établissement stable » est réputé être constitué par un « agent dépendant », c’est-à-dire une personne physique qui se livre à la négociation ou conclusion de contrats en Arabie saoudite au nom de la société étrangère. Fiscalité directe des sociétés : imposition locale des revenus La date de commencement de l'exercice fiscal peut être fixée librement au 1er janvier ou à toute autre date. Le choix du calendrier applicable – grégorien ou hégirien – est également laissé à la libre appréciation du contribuable. En Arabie saoudite, la nature de l'imposition varie selon la nationalité des contribuables. En effet, seuls les Saoudiens et les parts sociales des sociétés détenues entièrement par des Saoudiens sont soumis à la zakat, impôt direct islamique frappant à la fois les bénéfices et certains biens. Les ressortissants des autres pays membres du CCG (Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar et Emirats Arabes Unis) sont assimilés fiscalement aux Saoudiens. Les entreprises détenues à 100 % par des étrangers non ressortissants du CCG sont soumises à l'impôt sur les sociétés. En cas de participation détenue à la fois par des Saoudiens et des étrangers, la fraction des bénéfices imposables attribuable à des étrangers est soumise à l'impôt sur les sociétés alors que la fraction saoudienne entre dans la base de calcul de la zakat. L’impôt est calculé à un taux uniforme de 20 %. Si les bénéfices sont transférés à l'étranger, une retenue à la source supplémentaire de 5 % s'applique (sur les 80 % restants). Les déclarations fiscales doivent être déposées auprès du « Département du zakat et de l'impôt sur le revenu » (DZIT) 120 jours au plus tard après la clôture de l'exercice comptable. La date limite pour le dépôt de la déclaration est en même temps la date limite pour le paiement de l'impôt. Il est donc souhaitable de déposer la déclaration avant son expiration ou de verser un acompte provisionnel d'impôt. Si le revenu dépasse 1 000 __________________________ 2 Faire des affaires dans le pays 000 SAR, la déclaration doit être certifiée par un cabinet comptable agréé. En cas de retard de paiement, des pénalités de retard entre 5 et 25 % s'appliquent. Les sociétés immatriculées à l’étranger mais considérées résidentes en Arabie saoudite du fait d’un « établissement stable » ont la possibilité de demander à la DZIT l’octroi d’un régime d’imposition forfaitaire qui s’élève habituellement à 25 % des revenus nets. Fiscalité des personnes physiques Les Saoudiens et les ressortissants des pays du CCG sont assujettis à la zakat. En revanche, les étrangers non ressortissants des pays du CCG ne sont assujettis à aucun impôt sur le revenu à l’exception de ceux exerçant une activité professionnelle indépendante. Fiscalité indirecte/TVA Aucun régime de fiscalité indirecte n’a été adopté jusqu’à présent en Arabie saoudite. Un projet de TVA a été lancé par l’intermédiaire du CCG mais celui-ci semble être au point mort. ■ Environnement comptable Le décret royal n° M/12 en date du 9 novembre 1991 réglemente la comptabilité publique dans le Royaume. Il n’y a aucune référence au cadre étranger ou international. L’ordre national des experts comptables saoudiens (Saudi Organisation for Certified Public Accountants - SOCPA) a été créé pour réglementer la profession, sous l’autorité du ministère du commerce et de l'industrie. Il est à noter que : ■ les normes d’audit généralement acceptées sont les mêmes que les normes américaines ou internationales ; ■ les sociétés doivent veiller à la communication normalisée des documents financiers conformes aux normes internationales. Les banques commerciales doivent suivre une présentation spécifique des documents financiers. L’administration publique est contrôlée par le Bureau Général d’Audit (GAB) qui contrôle les institutions gouvernementales comme les ministères, les organisations,… Il audite également les sociétés dans lesquelles le gouvernement possède 25 % ou plus des actions. En matière de contrôle obligatoire des comptes, un décret royal de 1965 (modifié en 1967 et 1982) réglemente les obligations légales pour les sociétés. L’obligation légale en matière d’audit comptable est que l’auditeur doit être une personne assermentée par l’ordre national des experts comptables saoudiens. De plus, toutes les SARL et les sociétés par actions d’Etat doivent avoir leurs comptes audités chaque année par un tel comptable assermenté. Rapatriement des bénéfices Le Code fiscal de 2004 institue un mécanisme de prélèvement à la source sur tout __________________________ 3 Faire des affaires dans le pays paiement effectué par un résident en Arabie saoudite à un non résident dès lors que le service donnant lieu à paiement se rattache à l’exercice d’une activité dans le pays. Le taux de retenue varie de 5 % à 20 % selon le type d’activité et s’applique à la totalité du paiement sans déduction possible. Sont ainsi soumis à une retenue de 5 % le rapatriement par la société mère en provenance de sa filiale saoudienne vers le siège en France des profits non réinvestis localement. Les prélèvements effectués au cours de l’exercice fiscal pour le compte de l’administration saoudienne ne donnent pas lieu à un crédit d’impôt. Par contre, ils constituent, pour la structure locale, une charge déductible de son revenu imposable. Par conséquent, les profits résultant de l’activité en Arabie sont taxés à deux niveaux : à 20 %, qu’ils donnent lieu ou non à distribution selon une imposition au réel, puis à 5 % sur toute somme effectivement rapatriée après déduction de l’impôt sur les sociétés déjà acquitté. Convention fiscale Une convention fiscale de non double-imposition a été signée en 1982 entre la France et l'Arabie saoudite. Elle a été prorogée et modifiée par avenant à plusieurs reprises depuis lors. A noter que depuis 2010, la DZIT ne fait bénéficier le contribuable des dispositions d’une convention fiscale de non double-imposition que par voie de remboursement sur demande, non par crédit d’impôt. Le droit social ■ Le droit du travail Le droit du travail est régi par le décret royal M/51 du 27 septembre 2005 (« Labour Law ») qui n’est toutefois applicable ni aux employés de maison ni aux travailleurs étrangers exerçant une mission de courte durée dans le Royaume ne dépassant pas deux mois. L’expatrié disposant d’un contrat de travail étranger est soumis aux dispositions de son contrat étranger ou à celles du droit local, si celui-ci comporte des dispositions plus favorables que celles prévues dans son contrat. Le Code du travail saoudien dispose que la langue arabe doit être utilisée par l’employeur et que le calendrier de l’Hégire est le calendrier de référence (dispositions qui ne sont souvent ignorées dans les faits). Pour les entreprises de plus de 10 salariés, un règlement intérieur organisant le travail, approuvé par le ministre du travail, doit être affiché. Il doit inclure les horaires et la durée du travail, les jours fériés, le jour de repos hebdomadaire et les jours de paye, les équipes de travail, les règles régissant les heures de présence, les absences et les congés, ... Les entreprises de plus de 25 salariés doivent employer au moins 4 % de travailleurs handicapés dans la mesure où l’activité de l’entreprise le permet. La durée maximale de travail est de 8 heures par jour et de 48 heures par semaine, réduite à 6 heures par jour et à 36 heures par semaine pour les employés de confession musulmane durant le mois de Ramadan. Le nombre d’heures travaillées pourra être porté à 9 par jour pour certaines industries. Le vendredi est jour chômé. Les heures __________________________ 4 Faire des affaires dans le pays supplémentaires et les jours de repos travaillés seront rémunérés à un taux majoré de 50 %. Le salarié a droit à 21 jours de congés par an au cours des 5 premières années d’activité avec le même employeur puis à 30 jours ensuite. Les jours fériés sont rémunérés. L’âge minimum pour être autorisé à travailler est de 15 ans. L’âge légal de la retraite est de 60 ans pour les hommes et de 55 ans pour les femmes. Le travail des femmes est autorisé (sauf de nuit) à la condition qu’elles ne soient pas en contact direct avec des hommes dans leur milieu professionnel. Cette interprétation résulte – de manière indirecte – du fait que le Code de 2005 soumet les relations de travail aux règles et principes du droit islamique (charia). Les litiges afférents au Code du travail sont traités par les Commissions ordinaires de règlement des différends du travail ou par la Commission suprême de règlement des différends du travail. Ils doivent être présentés dans l’année suivant la survenance des faits. Syndicats et grève sont interdits Les syndicats et la grève sont interdits en Arabie saoudite. Toutefois, des travailleurs dans des établissements comptant une centaine ou plus d’employés saoudiens sont actuellement autorisés à former des commissions de travail. Rupture du contrat de travail La période d’essai ne peut dépasser 3 mois. Pour un contrat à durée indéterminée, la rupture pour motif valable est possible dans la mesure où un préavis de 30 jours a été donné. En cas de rupture de contrat sans motif valable, la mesure de licenciement pourra être – au moins en théorie – suspendue par le directeur du bureau de placement. Le contrat de travail prend fin en cas d’incapacité totale du salarié à accomplir son travail, attestée par un certificat médical entraînant son absence pour une période d’au moins 90 jours consécutifs ou pour des périodes représentant au total 120 jours par an. Le contrat est rompu sans indemnités en cas de « faute grave » du salarié, les cas de « faute grave » étant énumérés de manière limitative par la loi. Le Code de 2005 dispose que tout contrat de travail conclu avec un expatrié doit impérativement prendre la forme d’un CDD lequel ne pourra se transformer en CDI qu’à l’occasion de la troisième reconduction ou respectivement, après une durée cumulative de trois ans. En cas de rupture de contrat à durée indéterminée (ou de fin de CDD) à l’initiative de l’employeur, hors cas de « faute grave » du salarié et après l’expiration de la période d’essai, est versée une compensation – End of Service Benefit (ESB) – égale à un demi- mois de salaire par an pour les cinq premières années de présence, puis un mois de salaire par année suivante. Cette indemnité est également due en cas de démission pour force majeure ainsi qu’en cas de mariage ou naissance d’un enfant pour les travailleurs féminins. En cas de rupture du contrat à l’initiative du salarié, la compensation due est égale à zéro pour un départ intervenant au cours des 2 premières années de travail. Elle est égale à __________________________ 5 Faire des affaires dans le pays 1/3 de la prime prévue en cas de rupture à l’initiative de l’employeur pour un départ intervenant après 2 à 5 ans de travail, à 2/3 de la prime prévue en cas de rupture à l’initiative de l’employeur pour un départ intervenant après 5 à 10 ans de travail et à 100 % de la prime pour un départ intervenant au-delà de 10 ans d’ancienneté. En cas de rupture d’un CDD avant sa date d’expiration le juge peut octroyer une indemnité supplémentaire à la partie lésée, dont le montant est laissé à la libre appréciation du juge. « Saoudisation » Dans un but de protection et de développement de la main-d’œuvre de nationalité saoudienne, a été mise en place une politique de saoudisation. Dans la pratique, la saoudisation des emplois se fait toujours assez lentement, même si la pression des autorités est de plus en plus forte sur les employeurs. Ainsi la part des employés saoudiens dans le secteur privé de l’économie nationale ne dépasse-t-elle toujours pas les 10 % alors que les saoudiens représentent presque les deux-tiers de la population du Royaume. Au cours de l’histoire cette politique est passée par une chaîne de tentatives de la part des pouvoirs publics à renverser cette balance défavorable. A titre d’exemple l’ancien Code du travail de 1969 prévoyait que 75 % des effectifs des entreprises seront de nationalité saoudienne. Cette disposition n’a jamais été appliquée en pratique ce qui pourtant ne l’a pas empêché d’être répliquée dans le nouveau Code de 2005. Tout récemment encore, elle est apparue dans les formulaires de la SAGIA sous forme d’un engagement que l’investisseur étranger doit prendre au moment où il demande l’attribution d’une licence d’investissement. De manière beaucoup plus réaliste a été adopté par le ministère du travail le 11 juin 2011 un système sophistiqué de promotion de la saoudisation nommé « Nitaqat » (en français : tranches) qui est entré en vigueur le 10 septembre 2011. Le système s’applique aux entreprises ayant un effectif d’au moins 10 salariés. Utilisant trois paramètres il catégorise les entreprises selon leur activité (43 secteurs économiques) et leur taille (4 tranches) donnant lieu à l’attribution d’un code couleurs (rouge, jaune, vert et « excellent ») selon le pourcentage de saoudisation atteint. Les entreprises classées « rouge » et « jaune » doivent faire face à des restrictions voire interdictions d’obtenir de nouveaux visas de travail et leurs employés étrangers peuvent facilement être débauchés par les entreprises classées « vert » et « excellent ». Une deuxième résolution ministérielle en date du 16 octobre 2011 est venue compléter le système vers le bas pour les entreprises employant moins de 10 employés qui doivent désormais employer au moins un ressortissant saoudien. Pour être comptabilisé chaque employé saoudien doit être enregistré au nom de l’entreprise auprès de l’organisme de protection sociale GOSI. Depuis septembre 2012 il doit recevoir un salaire minimum de 3 000 SAR. Congés maladie et maternité L’employeur est tenu de conserver une rémunération complète au salarié absent pour __________________________ 6 Faire des affaires dans le pays cause de maladie constatée par certificat médical dans la limite de 30 jours par an, puis des 3/4 de la rémunération dans la limite de 2 mois. Le salarié a droit à 3 jours de congés en cas de mariage, décès de l’épouse ou de tout ascendant ou descendant et à un jour de congé en cas de naissance d’un enfant. En cas d’emploi de personnel féminin, le congé maternité, de 10 semaines, donne lieu au maintien de la rémunération pour une salariée justifiant d’une ancienneté supérieure à un an et à la moitié seulement pour une ancienneté moindre. La salariée a droit en cas de décès du mari à quinze jours de congés payés. ■ Coûts salariaux En dehors du seuil des 3 000 SAR requis au titre de la saoudisation il n’existe pas de salaire minimum dans le secteur privé en Arabie saoudite. Figurent, à titre indicatif, dans le tableau ci-dessous des salaires moyens des employés locaux selon les fonctions. Le revenu peut varier de manière très significative selon la nationalité et l'origine géographique de l'employé. Salaires moyens en Arabie saoudite Fonction Salaire de base mensuel moyen Personnel d’entretien Entre 300 et 600 SAR Assistant secrétaire Très variable : de 1 500 à 8 000 SAR Techniciens Entre 400 et 800 SAR Cadres intermédiaires Entre 3 000 et 10 000 SAR Cadres supérieurs Entre 12 000 et 30 000 SAR ■ Cotisations sociales Tout employeur est tenu d’enregistrer son établissement et ses salariés auprès de la General Organisation for Social Insurance (GOSI). Les rémunérations versées par l’employeur sont assujetties aux prélèvements sociaux suivants : ■ cotisation de 2 % au titre de l’assurance accidents du travail pour l’ensemble des salariés incombant en totalité à l’employeur ; ■ cotisation supplémentaire de 18 % au titre de l’assurance vieillesse pour les seuls salariés saoudiens, dont la moitié à la charge de l’employeur. Afin d’être pris en compte dans le cadre du programme « Nitaqat » de saoudisation les salariés saoudiens doivent obligatoirement être enregistrés auprès de la GOSI. Un cumul n’est permis qu’à concurrence de deux enregistrements par employé si ce dernier exerce un travail à temps partiel. __________________________ 7 Faire des affaires dans le pays ■ Couverture maladie La loi sur l’assurance médicale fait obligation à tout employeur de fournir à ses salariés non saoudiens ainsi qu’à leurs membres de famille résidant en Arabie saoudite une couverture médicale. Le contrat d’assurance de groupe doit être souscrit auprès d’une compagnie d’assurance mutuelle agréée par les autorités saoudiennes et comprendre au minimum les prestations prévues par le modèle de police annexé au décret d’application. En cas de non-respect de cette obligation légale l’employeur supportera, à titre de sanction, l’intégralité des dépenses médicales du salarié. __________________________ 8 Faire des affaires dans le pays Trouver le bon partenaire commercial L'implantation « officieuse » de l'étranger en Arabie saoudite sous la couverture du « sponsor » La notion de « sponsor » désigne, en termes juridiques, l’employeur dans sa fonction de garant vis-à-vis de l’Etat de ses salariés, fonction que lui attribue la législation de séjour. En langage courant par contre on entend souvent par « sponsor » un Saoudien ou une société de droit saoudien qui prête son nom à un étranger pour lui permettre de s’implanter en Arabie et d'y conduire ses activités sans avoir à obtenir d'autorisation d'investissement. Au-delà de ce service rendu par tout sponsor, le terme recouvre des situations très diverses : ■ le sponsor peut limiter son intervention à la simple émission d'une lettre d'invitation au bénéfice de l'étranger permettant à ce dernier d'obtenir un visa et d’entrer en Arabie saoudite ; ■ le sponsor peut ensuite compléter ce service par une assistance locale matérielle (fourniture d'un bureau, d'une ligne téléphonique...) sur une base temporaire ou permanente ; ■ le sponsor peut être l'employeur de l'étranger dans le cadre d'un contrat de travail, son agent commercial ou encore le distributeur de l'étranger ; ■ enfin, le sponsor peut être la filiale, succursale ou entreprise individuelle locale de l'étranger. L'institution du sponsor est née d'un certain nombre de règles, certaines historiques liées aux coutumes tribales et qui interdisaient à un étranger de traverser ou de séjourner sur le territoire de la tribu sans être parrainé par l'un des membres, d'autres plus actuelles qui interdisent en particulier à toute personne non saoudienne ou à toute société, qui n'est pas détenue à 100 % par des Saoudiens, d'exercer une activité d’agent commercial en Arabie. Aucune réglementation ne prévoit ni ne précise la fonction du sponsor prête-nom. Même aujourd’hui, plus que 10 ans après l’entrée en vigueur du nouveau code des investissements étrangers, de nombreuses sociétés étrangères – PME surtout – travaillent toujours en Arabie saoudite sous la couverture d'un sponsor, ce qui présente certains avantages qui ne sauraient occulter les dangers de cette formule. Avantages et inconvénients de la formule Avantages Inconvénients __________________________ 9 Faire des affaires dans le pays - Les bénéfices tirés de l'activité de la société - Les deux parties à l'accord sont passibles de étrangère ne sont pas imposés au taux de 20 % lourdes sanctions en vertu du décret royal n° 49 applicable aux sociétés étrangères. C’est la en date du 21/05/1989 si l'administration zakat à un taux de 2,5 % seulement (mais sur saoudienne découvre le « montage » (amende une assiette plus large) qui s’applique puisque pouvant aller jusqu'à 1 million SAR et/ou peines les bénéfices sont réputés, vis-à-vis des autorités de prison ne pouvant excéder 2 ans, expulsion saoudiennes, avoir été réalisés par le sponsor du territoire, interdiction d'exercer toute saoudien. nouvelle activité dans le pays ). A ceci peuvent - La mise en place et, le cas échéant, la se rajouter encore des sanctions imposées liquidation du montage est plus simple que celle l’administration fiscale. d'une filiale. - la société étrangère est totalement dépendante - Le montage peut avoir une vocation temporaire de son sponsor saoudien en particulier pour destinée à réaliser une seule opération. l'obtention des visas. - la gestion du projet (notamment les aspects - elle ne peut pas empêcher le sponsor d’avoir administratifs) peut être entièrement laissée à accès à tout moment aux comptes bancaires. la société étrangère. - en cas de différend avec le sponsor, les moyens - le sponsor permet de rencontrer des de pression dont dispose l’entreprise étrangère, interlocuteurs fiables. judiciaires ou autres, sont extrêmement limités. Les agents, importateurs-distributeurs et franchisés Un agent commercial est un agent mandaté par une société commerciale étrangère pour mener des transactions commerciales dans le Royaume au nom et pour le compte de cette dernière. L'agent touche une commission sur les ventes réalisées. En vertu de la loi en vigueur, l'agent commercial doit être un Saoudien ou une société détenue à 100 % par des Saoudiens. En pratique la formule d'agent commercial est employée pour la vente en Arabie de biens à prix élevé mais en nombre limité, donc surtout les biens d'équipement. A noter qu'en langage courant, le terme « agent commercial » ou « agent » est souvent employé pour désigner de manière indifférente à la fois l'agent commercial proprement dit, le distributeur et le franchisé. Un distributeur est un commerçant indépendant qui achète et revend dans le Royaume en son propre nom et pour son propre compte. Il se rémunère moyennant la marge de revente des biens. En Arabie saoudite, la loi assimile généralement le distributeur à l'agent commercial. Cependant, depuis l'accession du Royaume à l'OMC, un investisseur étranger peut détenir jusqu’à 75 % d’une société faisant figure de distributeur – ce qui n’est pas possible pour une entreprise agissant comme agent commercial proprement dit. Cette prise de participation est pourtant soumise à la double condition pour l’investisseur étranger d’injecter un minimum de 20 000 000 SAR dans le capital social de la société, sans compter l’apport de l’associé saoudien. En pratique, cette nouvelle formule devra donc rester réservée aux producteurs réalisant des chiffres d’affaires très importants, comme l’industrie automobile. _________________________ 10 Faire des affaires dans le pays

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