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De Jamblique à Proclus PDF

154 Pages·1975·15.932 MB·French / English / German
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ENTRETIENS SUR L'ANTIQUITE CLASSIQUE Publies par Olivier Reverdin TOME XXI DE JAMBLIQUE A PROCLUS NEUF EXPOSES SUIVIS DE DISCUSSIONS PAR BENT DALSGAARD LARSEN, REX E. WITT, EDOUARD DES PLACES, JOHN M. RIST, HENRY J. BLUMENTHAL, 'VERNER BEIER'VALTES, JOHN WHITTAKER, JEAN TROUILLARD, HEINRICH DORRIE Avec la participation de Fernand Brunner Entretiens prepares et presides par Heinrich Dorrie VANDffiUVRES-GENEVE 26-3 I AOUT 1974 i ,I ' TaUS DROITS RESERVES PREFACE © I975 by Fondationl I-Iardt, Geneve I Ell I9 J J, la Fondation Hardt avait con.racre ses troisiemes Entre I a r tims des Recherches sur la tradition platonicienne. Deux ans a I plus tard, dix savants se retrouvaient Vandauvres pour etudier Les sources de Plotin. Porphyre a ete Ie theme des XII e Entretien.r, en 196J. Le presmt voll ime clot Ie cycle. IIy est question de l'it'o/tltion du J a 11eoplatonisme De ambHque Proclus. Le professeur Heinrich Diirrie (111ii!1ster) avail participe aux Entretiens stir Plotilt et aux Entretiens sur Porpryre. C'est tout a naturellement lui que Ie Co mite scie!1tifique de la Fondation Hardt s' est adresse pour la preparation des E12tretieI7_<: ST",r jamblique et Pro clus. Illtli en a confie la preside11ce. a Les trois premiers exposes du presmt volume sont consacres jamblique. Se fondant sur la chronologie etablie par A. Cameron, par j. ill. Dillol1 et par lui-meme, chrol1ologie qui fait de jamblique, ap eu de chose pres, Ie contemporail1 de Porp!:zyre, Ie prof. Bent Dalsgaard Larsen (Aarhus) indi que quelle est la place qu'il cOnt)ient desortnais de lui attribuer dailS la philosophie antique tardive. Le Dr Rex E. Witt ( Londres) mOl1tre en quoi 011 peut Ie cOl1siderer cotntne UI1 precurseur de julien l' Apostat. Le R. P. Edouard des Places, s.}. (Rome) degage) quelques iraits de sa pensee religieuse. Les exposes sur Proch"s sont au 110mbre de Cil1q. Le premier traite de la 11otion de itpoG:tpE(nt; dans S011 systeme philosophique et da11s I celui de ses predecesseurs. L'a uteur e11 est Ie prof. john M. Rist (Toronto). Utilisant Ie peu que l' on possede du cO!JJmentaire consacre I par Plutarque d' Athenes au De anima de Procl"s, Ie Dr Henry I j. Blllmenthal (Liverpool) reco!1stitue sa doctrine dans Ie domaine , , ,II " , de la PD,chologie. Le prof. Werner Beienvaltes ( Fribourg-en-Brisgau) CES ENTRETIENS ONT ETE ORGANISE~ ET CE VOLUME A ETE PUBLIE aborde Ie probleme complexe de sa theorie de la cO!1naissance. Comment AVEC L'AIDE DU FONDS NATIONAL SUISSIf DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE j( SOli enseignemen! sur les OCUOU1t6aT'HOC principes se cOlls!i!l/an! ellx TABLE DES MATIERES memes) se rattache-t-il a celui de ses predecesseurs? C' est la question que traite Ie prof. John Whittaker nUniversi0' of Neu1oll!1dland). Page 1. BENT D ALSGAARD LARSEN Le prof. Jean Trouillard (I11stitut cqtholique de Paris), enjin, met Laplace de jamblique dans la philo.rophie antique tardi1Je en evidence la fonctiol1 que Proc/us atlrf'Jue d I' activite ol1omastiqf{e, et Ie caractere theologique de ses vues sur ~1'~rigille des 110ms et dll langage. Discu!?sion Z7 En guise de conclusion, Ie prof. Ireinrich DiJrrie imiste sur les II. REX E. WITT tel1dances religieuses du platonisme au Ive et au v e siecle de notre ere. lamblichus as a ForertflJ!7er of julian Discussion Ces neufs exposes et les discuSSiol1f q1li les ont SfflVlS, diJclISsiOllS auxquelles Ie prof. Fernal1d Brul1!7ef (NeJfch/itel) a pris part 1, III. EDOUARD DES PLACES forment la matiere de ce villgt et tmireme tome des Entretiens sur La religio!1 de jambliq!le l' Antiquite classique de la Fondatiolt !I-lardt. Discussion Pour les fJingt premiers tomes, Ie rJOdUe 0'Pographique etabfi en IV. JOHN M. RIST I!J J2 par Ie Baron Kurd de I-lardt, aVfc l' aide de la Stamperia Val Prohairesis: Proc/!ls, Ploti11tls etalii 103 a eli donega, Verone, a scrupuleusement respecte; mais l'inflation Discussion 118 monetaire est cruelle pour tme instittltiorz qui vit des reve!1tIS de sa for V. HENRY J. BLUMENTHAL tune. II a donc fallu faire des economies: l'e mit'oir de la page a ete agral1di. P "darch' s Exposition of the De anima 011 a supprime les faux-titres des expo.rles. L'il1dex a ete reduit. Etabli and the P SJ1cholog), of Proc/us avec Ie plus grand soin par M. Berl1a~'d Grange, bibliothecaire de la Discussion Fondation, il ne mentiomze que les auteurs al1cims et les textes cites VI. WERNER BEIER\VALTES dans Ie volume. I Do.r Problem der Erke1111tl1is bei Proklos Si la rondation J-lard! d.r.rume .reulf~ les frais de la publication, elle Discussion benejicie, depuis six ans,potlr 1'0 rgallisa 011 des Entretiens,potlr la mise VII. JOHN WHITTAKER au POi11t de.r manuscrits et pour la confection de I'index, d'tf11 subside du Fonds national suisse de la recherche s~ientiftque, auquel elle exprime The historical Background of Procl"s' Doc/rim of the AuElurc6aTrXTrX ici sa tres vive reconnaissance. I Discussion o. R. VIII. JEAN TROUILLARD L'a ctivitrf o!10111astique selon Proc/oJ Discussion I IX. HEINRICH DORRIE Die Religiositiit des Plato17ismtts I im 4· tmd J. Jahrhul1dert !lach Christus 257 1 L e D r R ex E . W"I tt n a pu assl. ster qu , aux tII r OI°S premI0e, res dOI scuSS°l Ons: 1a mort Discussion z8z a a subite de son frerc l'a oblige rcntrer precipitammcnt Londreso INDICES z87 I BENT DALSGAARD LARSEN LA PLACE DE JAIvIBLIQUE DANS LA PHILOSOPf-IIE ANTIQUE TARDIVE On a apprecie fort cliversement la periode de l'histoire de la a philosophie grecque qui va de Porphyre Proclus: peri ode decadente, pleine de superstitions et de subtilites pour les uns ; peri ode encore vraiment philosophique, dont les apports sont meritoires selon d'autres. De melne pour Jan1blique lui-lneme. Les uns Ie considerent COlnme un theurge, fanatique et creduIe, sans originalite aucune. Pour d'autres, il est un vrai philosophe, un exegete de valeur. Ces divergences sont en partie i1nputables au caractere lacuneux et complexe de nos sources.. Des recherches recentes sur Ie neoplatonisrne pennettent de mieux cOlnprendre l'histoire de la philosophie antique tar dive. En me fondant sur ces recherches, et en presentant des arguments nouveaux, je vais m'efforcer de preciser la place et Ie role de Jamblique. Pour ce faire, je commencerai par situer sa vie dans Ie temps; l'analyse de ses CEuvres, de leur forme litte raire en particulier, 1ne fournira d'autres arguments, qui me permettront de proposer une nouvelle mise en place - encore provisoire, j'en conviens - de Jamblique dans l'histoire de la philosophie antique tardive. Dans ses Richttmgen fmd 5 chtl/en im NetiplatonistJJlIs (qui vien nent d'Nre reeditees dans les Kleine Schriften par I-l. Dorrie), 2 BENT DALSGAARj LARSEN JA MBLIQUE DANS LA PHILOSOPHIE ANTIQUE TARDIVE 3 I a emis l'hypothese que Ie renseignement donne par la Suda con K.arl Praechter distingue tres nettetjnent l'ecole "de Perg~ de cerne non pas l'acme de Ia vie de J amblique, Inais celIe de son l'ecole syrienne, a laquelle se rattachJ Jamblique. Pour peu qu'on a- ccepte les theses de Praechter, onlI se gardera done de consi- enseignement, ce qui permet de faire remonter Ia date de sa derer que l'ecole de Pergame est l'expression de la pensee et naissance a 250. Cette hypothese a ete, de nlaniere generale, acceptee. Independamment l'un de l'autre, A. Cameron et de l'enseignement de J amblique. L' Index jOl1tiu1Jl montre en effet 1 moi-meme, nous avons estime que cette date doit etre remontee que c'est surtout a Alexandrie et a Althenes qu'on a Iu et apprecie encore d'une dizaine d'annees. J. M. Dillon s'est rallie aux l'exegese, par Jatnbl1que, de Platol~ et d' Aristote, exegese qui 2 parait n'avoir pas interesse l'ecole Ide Pergan1e Edesius, son conclusions de A. Cameron. II propose « a date of, say, 242, 1. for Iamblichus' birth». 11 a tenu compte, pour arriver a cette fondateur, etait, certes, un eleve df J amblique: mais un eleve date, de ce que nous savons du mariage d'une fiUe de Jamblique. de quelle sorte? Son nom n'apparai1 pas dans la correspondance Le resultat de tels calculs est precieux pour qui se preoccupe d.u maitre (coml~e c'est Ie cas, pari exempl~, ~~ur S~pater), et des relations entre Porphyre et Jamblique. I1s font d'eux, a peu nen ne permet d affirmer que son Bropos alt ete, apres la mort de chose pres, des contelnporains. Le second ne saurait guere, de Jamblique, de continuer son enfeignement, ce dont se sont des lors, ,etre Ie successeur du premier. En revanche, rien n'em essentiellement charges Theodore let Dexippe, ainsi que les peche d'admettre que Jamblique ait sejourne chez Porphyre, et ecoles d' Alexandrie et d' Athenes. . qu'il ait ete, confonnement a Ia tradition, son eleve, encore que L'exatnen de leurs commentaites neoplatoniciens met en la tradition semble pro ceder du de sir d'etablir entre eux la evidence les divergences entre PorBhyre et Jamblique; Ia chose diadoche plutot que de l'1ntention de rattacher la philosophie de est confirnlee par Les lI1jsteres d'rpgvpte (pour peu qu' on en l'un a celle de l'autre. accepte l'authenticite). Entre ces dbux philosophes, la relation est tout autre qu'entre Porphyre 1t Plotin. Porphyre recourt, Pour autant que J anlblique soit effectivement ne vers 242 , ~ force est bien d'admettre que sa fonnation philosophique etait certes, a d'autres formes. ]jtteraire~ que Plotin, et son esprit, deja fort avancee lorsqu'il a sejourne chez Porphyre. Cette j'en suis convaincu, est autre. 11 $'y en a pas moins un lien entre eux, alors que Jamblique, lui~ s' oppose nettement a Por longue periode de formation est d'une itnportance decisive pour qui entend situer J amblique dans l'histojre de la philosophie phyre, aussi bien dans ses principfS exegetiques que dans ses hellenistique. On ne peut plus, en effet, pretendre que Porphyre orientations philosophiques fondatjnentaies. Leur cadre de vie ait ete son maitre, ou, du lnoins, son premier maitre. C'est a ne se situe d'ailleurs pas dans Ia merf1e region. Plotin et Porphyre Alexandrie qu'il faut, des lors, chercher ses maitres. Rien de ont vecu en Occident (Rome et la Sicile) ; Jamblique a vecu en Orient. Son in dependance, a l'egar~ de Porphyre, est a I'origine plus naturel pour un intellectuel syrien hellenise. de nouveaux developpements du cleoplatonislne. Les courants philosophiques alexandrins sont done a l'ori Longtemps, en se fondant sur ila Suda (s.v.), on a situe la gine du travail philosophique de J amblique. En d'autres termes, naissance de Jamblique vers 280. ~es 1919, cependant, J. Bidez c'est a l'ecole orientale qu'il se rattache, et 110n pas a l'ecole occidentale, Dlustree par Plotin et Porphyre. Ed. Zeller, qui I j 1 La mention pat Simplicias (h, Cal. p. " 1 KalbAeisch) d' un commen"i,e des Categories par Maxime est un fait .isolC, et ce Ilcommcntaire est a rattachcr a la tra 1 A. CAMERON, The Date of Iamblichus' Birth, in HermeJ 96 (1968), 374-376. dition d'Alexandre d'!\phrodise plutot qu'a celie de Jalllblique. 2 J. 11. DILLON, Iamb/. Chalco III Plat. dial. comm. jragm., 7. ! 4 DENT DALSGAARJ LARSEN JAMBLIQUE DANS LA PHILOSOPHIE ANTIQUE TARDIVE I faisait naitre Jamblique plus tard, pe pouvait s'apercevoir de son ceuvre exegetique, J. M. Dillon pense que, pendant ses cela. Nous, aujourd'hui, nous Ie Aouvons. Nous son1mes en vingt dernieres annees, Jamblique a subi l'influence de la theo mesure d'affirmer qu' Anatole, maitrie de Jamblique, n'est autre logie chaldeenne Il est certes difficile de suivre Ie developpe 1. qu' Anatole Ie Peripateticien, futur ~veque de Laodicee. Et, du ment de la pensee de Jamblique; la these de J. M. Dillon est coup, les traits aristoteliciens de la l~ensee de Jamblique s'expli a que l'ecole de Pergalne ne s'est referee l'enseignelnent de quent. Ces traits, on les trouve ndn seulement dans les com Jamblique qu'apres la mort de celui-ci. Toutefois, pendant cette mentaires d'A ristote, rnais aussi d~ns Ie Pro trep tiqtle , dans Ie meme periode, J amblique a dli travailler a l' exegese des grands De anima et ailleurs. maitres de la philosophie grecque. Preuve en sOl t la rapidite D'autres indices attestent que J a~bIique a reyu sa formation avec laquelle ses methodes exegetiques se sont repandues dans a Alexandrie. Qu'il suffise de rtentionner Ie De mysteriis Ie tnilieu chretien d'A ntioche. Aegyptiorum et Ie caractere neopytllagoricien, qu'on peut attri Le cadre general de la vie de J ambJique, ainsi que la place a buer l'influence de Nicomague I de Gerasa, de sa Synt1goge qu'il occupe dans Ies ecoles d' Alexandde et d'Athenes, confir Pythagorica. Cette formation exp1iqjue que sa philosophie soit ment l'opinion d' A. C. Lloyd qui fait de lui Ie Chrysippe neo 2, empreinte d'un caractere aussi Ispecifiquement alexandrin. platonicien, en d'autres termes Ie second fondateur de l'ecole. Ch.-E. Ruelle affirme qu'apres avdir sejourne aupres de Por Restent a preciser son ceuvre et sa position philosophique. phyre, Jamblique est revenu a Alex~ndrie Qu'il y soit demeure 1. quelques annees parait probable. ([e n'est, en effet, que SOUS l'empereur Galere, soit au debut dr lVe siecle, selon :rvlalalas, II qu'il a fonde sa propre ecole en Syfie. On en peut deduire que a Ie sejour chez Por12hy-re est poster~eur l'accession d' Anatole Les formes litteraires sont importantes pour l'interpretation a l'episcopat. II daterait de 2 70, sel~n l'ancienne tradition, et de des textes philosophiques. Ainsi Ie dialogue, chez Platon; la 280, si on admet la chron~logie de ~. L. I-Ieiberg 2. La premiere forme esoterique, dans l'ecole d' Aristote; les diatribes, pour date a rna preference. J e pense toutefois qu'une vingtaine a I Epictete. Comme l' a dej souligne K .. Praechter 3, c' est Ie com d'annees, pour Ie .~ejou,r ~~pr~s ~e Prorphyr.e, c'est, trop. J'admets mentaire qui est la forme litteraire caracteristique du neopla que Ie De mystenls a etc ccnt a Aliexandtlc, apres Ie retour de tonisme posterieur a Plotin. II y a Ii un fait qu'on ne doit jamais a chez Porphyre, et que Jamblique al sejourne de dix vingt ans perdre de vue. en Egypte, ce qui est compatible ayec la chronologie de sa vie, Jamblique s'est distingue dans l'exegese; mais il ne s'en est a et ce qui explique qu'il ait ete Fe point marque par l'ecole a pas tenu cette seule forme litteraire. II en a utilise d'autres. alexandrine. I De meme que, pour reconstituer la vie d'un philosophe, on ne La vie de J amblique se terrninclI , indubitablenlent, en Syrie. neglige aucune des evidences biographiques, de lneme, 19- fQrtne Tout en concedant qu'il ait pou1suivi pendant cette periode time 1 J. M. DILLON, op. cil., 23. 1 La Grande En'yc/o pidie (Paris 1 gg j -1901), 20, II 94. 2 A. C. LLOYD, in Cambridge I-lislory of Later Greek and Early MedielJal Philosophy. 2 ]. L. I-IEIBERG, AnatolillJ sur les dix prem+rs 110mb res, in Annales inlernalionaies ed. by A. H. Armstrong (Cambridge 1970), 273. d'hisloire, Congrcs de Paris 1900, 5 e section fParis 1901). 3 Cf. Fr. UEBERWEG-K. PRAECHTER, Grundriss der Geschichle der Philosophic, 38. I I 6 BENT DALSGAARD LARSEN JAMBLIQUE DANS LA PHILOSOPHIE ANTIQUE TARDIVE 7 I litteraire aide a preciser la placei historique et philosophique pretre, interprete des dieux. On Ie voit: l'attitude de Jamblique, d'un auteur. qui se cache, avec une insistance toute platonicienne, derriere I I Les editions separees des quatre livres qui nous restent de son pseudonyme, differe de celIe de Porphyre. la 5 ynagoge Pythagorica donnent ! l'ilnpression que J amblique Les rares fragments du De anima reveIent une ceuvre savante, aurait ecrit quatre traites distindts: un Protreptique (soit une nettcment aristotelicienne dans sa forme litteraire. Dans les exhortation a la philosophie), ufe T/ita Pythagorica (soit une Let/res, on trouve des considerations ethiques de valeur. A pro biographie de Pythagore) et de9x livres sur la Mathematiq!fe. pos des ceuvres exegetiques, je me contenterai de quelques En realite, ces quatre livres sont Res parties d'un seul et meme remarques. Dans ces ceuvres, J atnblique travaille, formellement, ouvrage, qui est une introductio& a la philosophie pythagori comme Porphyre, qui, a la difference de Plotin, avait compose cienne, avec ses dilnensions ptotreptiques, symboliques et des commentaires continus d' Aristote et de Platon, COlnlne mathematiques. Le genre de la JJI l1Zogoge remonte au Stagl•r1• te. d'I--Iomere. Mais la similitude est de pure for_me. II n'y a plus Compare a Plotin, par exemple, Jamblique apparait plus expli trace, chez Jamblique, d'exegese homerique s'inscrivant dans cite dans sa maniere de presentet la philosophie anterieure. II la tradition de l'allegorie stokienne. II se concentre sur l'inter dit expressement qu'il a l'intentidn de presenter la philosophie pretation philosophique des ceuvres d' Aristote et de Platon; 11 pythagoricienne. II n'ecrit pas, hon1me l'avait fait Porphyre, rejette explicitement l'interpretation allegorique, telle que la une biographie de Pythagore, au ~ens historique du terme, n1ais pratiquait Porphyre. II s'interroge sur Ie genre des ceuvres phi un expose sur la vie pythagoricierr-ne: il est un philosophe; chez losophiques et sur leur crxonoc;; ce faisant, il donne une Porphyre, l'erudition domine. Lfl Sytzagoge Pythagorica se veut orientation nouvelle a l'ecole neoplatonicienne. ouvrage exoterique, voire popula~re. Elle introduit Ie debutant Dans la Sjl/1agoge Pythagorica, dans Les lvfysteres d' Eg),pte, dans dans la connaissance philosophique; les ecrits exoteriques d' Aris ses C01JJ1JJet1taires de Platon et d' Aristote (en d'autres termes, dans tote. et les dial~gues d.: PJaton ~o.n: mis a c~ntribution pou~ presque tout ce que nous possedons de son ceuvre ecrite), exphquer la phllosophle pythagdnclenne; la .5y nogoge est aUSSl J an1blique explique et interprete des tcxtes philosophiques ou une introduction generale a la p~ilosophie classique qui, pour religieux. II est des lors malaise de discerner sa pensee propre. J amblique, est une. Son esprit l~ pousse vers la pedagogie et A en juger par les fonnes litteraires qu'il a choisies pour s'ex vers la synthese. C' est un trait r1marquable de sa personnalite. primer, eUe est plus exegetique que celle de Porphyre et de Les .M)lsteres d'Eg),pte et quel~ues ceuvres perdues (p. ex. sur Proclus et, a fortiori, que celle de Plotin. Son intention n'est la theologie chaldeenne) se situent dans les memes lignes que cependant pas, au premier chef, de produire des exposes histo certains traites dans lesquels Por~hyre donne une interpretation riques ou savants, mais de traiter des questions ontologiques et philosophique des cultes et des !mythes. S'ecartant de Plotin, metaphysiques. Quand on a sous les yeux, en meme temps que Porphyre se rattache, dans ces t1aites, a la tradition des inter son exegese, les textes de Platon ou d'Aristote qu'il interprete, pretes stokiens de la religion populaire. J amblique, lui, se on discerne clairement sous quel angle il envisage les pro montre plus philosophe encore, [let son interpretation est plus blemes philosophiques et de quelle maniere il cherche ales positive. Dans Les MJ1steres d' EgJYpte, il se cache sous un pseu resoudre, C0111me c' est aussi Ie cas pour Plotin et pour Porphyre. donyme. Ce n'est pas Ie dieu qu~ parle, n1ais son pretre, inter prete des verit~s les plus haute,. Ainsi, Ie philosophe se fait I I I I 8 DENT DALSGA!ARb LARSEN JA MBLIQUE DANS I,A PHILOSOPHIE ANTIQUE TARDIVE 9 I I Pour Plotin, Ies Categories d' Aristote Inanquent d'unite I III I intrinseque parce qu'elles ne visent que Ie sensible et ne consti i I tuent, des 10rs, qu'un classement logique (E1111. VI 1-3). II leur I L'ceuvre de Jamblique sur la philosophie pythagoricienne prefere les genres du Sophi.rte, qui visent l'intelligible, c'est-a-dire revele sa position a l'egard du cour;ant neopythagoricien de son la realite. En defendant Ies Categories, Porphyre et Jamblique a temps. II decrit en dfet une vie pl)ilosophique qui a sa source ont donne Aristote sa place dans Ie neoplatonisme. t dans la contemplation (0s(')pL(J.) etl qui est caracterisee par la La question se pose de savoir dans quelle interpretation les protreptique, la sytnbolique et la mathematique. Cette concep Categories sont acceptees par les neoplatoniciens posterieurs a tion de la vie philosophique invi~e a une interpretation tres Plotin. C'est poser la question de leur (JX07tOC;, qui est fondanlen large, et analogique, des donnees +,lultiples du tnonde et de la tale. Pour la tradition alexandrine (Ammonius, OIYIDpiodore, vie. On ne trouve pas chez Poqlhyrelneme interet pour Ie Philopon, Elias), comme pour Alexandre d' Aphrodise et Por neopythagorisme. Sa Vita PJ1thagorica, qui fait partie du pre- phyre, l'intention d' Aristote avait ete de traiter des enonces ml.e r ll'y re de sa i\fV"~ AOI( JOCPOC; (W TOPWI :, eI st un texte p 1u s savant que (cp(,WaL) et des concepts (vO~[J.Cl..TCI..) dans leurs rapports non pas philosophique. J amblique, lui, se fattache aux courants orien avec les cas particuliers (Ta XCl..0' ~XCI..(JTCI..), mais avec les dix genres taux, a la tradition d'Eudore, de l-fumenius et d' Amlnonius, a supremes (Ta eXVWT&TW ySvY)). Les Alexandrins ont donne leur celle des neopythagoriciens veri tables COlnme 110deratus et preference a l'interpretation de Jamblique, pour qui Ie but des Nicomaque. Cette tradition se contihue chez son eleve Theodore Categories, c'est de traiter des enonces (cpwvd) qui permettent de (cf. Test. 6 et 22 Deuse). I designer les choses (7tp&Y!-LCl..TCI..) par des concepts (VO~WX.TCI..), qui L'attitude de Jamblique a l'ega~d de la philosophie platoni jouent Ie role d'intermediaires: m:pl cpwvwv <JY)!-LCI..~vou(Jwv 7tp&Y!-LCl..TIX cienne, ainsi que ses formes d' expt.ession et ses 111ethodes exe OLa !-LS(J0)V VOY)!-L&TWV (Test. 6 DL = Philop. 111 Cat. p. 9, 14-15 getiques, sont en dfet tein~ees d'arisfotelislne. Comme Porphyre, Busse). il accepte Aristote; il se rattache atnsi a la tradition qui derive Les renseignements que donne a cet egard Sjmplicius dif d' Alnlnonius; alors que ?lotin sei rattache a la tradition des ferent, par leur complexite, de ceux des Alexandrins. Pour lui, Luciu~, des Nicostrat~, des Seve.re let des ~tticus, qui voyai~nt Porphyre, qu'il nomlne 0 7t&VTWV ~!!iv TWV XIXAWV IXhLOC; (In Cat. en Anstote un enneml du platonlsnpc Plotln est Ie seul des neo p. 2, 5 Kalbfleisch), joue un role decisif. II rapproche, beaucoup a platonidens refuser la synthese e~tre Platon et Aristote, syn plus que ne Ie font les Alexandrins, l'enseignement de Jamblique these qui deviendra la regIe pendaft toute la derniere phase de de celui de Porphyre. II fait toutefois de Jamblique l'exegete la philo sophie grecque. Porphyre avait pose dans ses COJJJ1Jle!1- enlinent; il s'inspire de son commentaire ; ill'explique ; ill'uti taires les fondements de la vaste etegese neoplatonicienne des lise comme fondement de son propre comlnentaire. II convient, ecrits d'A ristote. Cette exegese s'dt developpee dans des voies certes, qu'il y a un apport personnel de Jamblique dans l'inter diverses, au gre des courants dunebplatonisme. D'un interprete pretation qu'il donne d' Aristote, et que lui-melne ajoute une a l'autre, Ie contexte et les termesl change nt, ce qui est deter vOEpa 0EWptIX a l'interpretation de Jamblique (111 Cat. p. 2, a minant pour la teneur philosophique. L'interpretation d' Aristote 10 sqq. Kalbfleisch, et paHim). Quant nous, nous estimons est un element de grande portee i10ur l'intelligence de la phi que J amblique et Porphyre interpretent differemment les losophie .qeoplatonicienne. Categories. I 10 BENT DALSGAARI D LARSEN JA lvfBLIQUE DANS LA PHILOSOPHIE ANTIQUE 'fA RDlVE I I \ Dans l'Isagoge, Porphyre s'abqticnt de dire si les concepts Categories, c'est en les detachant du contexte philosophique que generaux des genres et des especd ont subsistance ou s'jls exis leur avait donne Aristote; qu'ainsi sa lagique, purelnent for tent seulement dans l'intellect; aui cas OU ils ont subsistance, si Inelle, devient nominaliste. celle-ci reside dans Ie corporel ou Idans l'incorporel; si, enfin, ils Jamblique a-t-il renouvele la discussion? Les Alexandrins sont contenus d ans Ie s sensl'b Ie ?I ou S"I1S en sont se' pare, s: l'ont afhrme et nous Ie pensons. Chez Simplicius, la chose est <Xtrrtx<x 1t'EPr. "r0)v yEvwv "rE xed dowv 'tjo (J.E:V EhE UrpSG7't)XE:V d7E: xed E'J moins evidente. Cela vient de ce qu'il a compris l'exegese de f.L,0 v<x~c, .'rt.' ~ A< x-~c, ,E1 nvo~<,x ~c, XE-L7(H E":n s XI lr\L U• CPSOTf)X0, 7<X (Ju1) f.L(l.71X" E:G'n'J o'"f) Porphyre et de Jamblique a travers l'interpretatian qu'en &(J0)f.L<XT<X x<xr. 1t'OTE:POV Xu)PL(JTO: Yj EV I1"OLC, lXi(Ji}'t)1"OLC; xed ·m::pr. 7(1.\)1"0: avaient don nee Alnmonius et Ies autres Alexandrins. En fait, U• CPE:(JT-uH<X, 1t'lXpW.T'tI) (J0f.LIXL .l..\. EI :yEtV r(.r(f1l .l'CU\ 1"<XI 1"'t)c, OU" CTf)C, "f)-c, 1"OVXU1 7'f)C; la definition du (JX{)1t'oC" chez Jan1blique (1t'Ept CP(t)Vwv (J't)f.LIX~VOU(J(.)v 1t'p<XYf.L<XTdtXC; xtXL r/),ATJc, f.Ld(ovoc, OE:0f.LSv·% E~E:1"&(JEu)C,' (Illtr. p. I, TCp&Y[.LIXT<X OlO: f.Ls(J(uV VO't)f.L&"r(UV), constitue une position realiste de 9-I4 Busse). Porphyre laisse dont aux Ocddentaux ]e soin de la connaissance. On peut en eifet cOlnprendre tout naturellelnent trancher la question crud ale des l~J1it}er.ralia. Dans son commeo les comme etant des realites sensibles et intelligibles, TCp&yf.L<XT<X a taire elementaire, redige sous forlme de dialogue, il se borne, si bien que Ie concept devient tout Ia fois la condition et Ie a constate Simplicius, eclairer les \concepts purs: truchement necessaire de la connaissance. II est davantage itnpli ot os X::l.). 70:C; E" :VVO~<XC, f.LEI V, IXU, TIX\ C, o1:"E (J. 01 VIXC, ljIJ L.I...' .lX,Iq 71X, C, U" 1t'O T01-) ,I \AP LG701"E:' r..,.. OUc, que dans la predication que Ie silnp1e « dire quelque chose sur 1t'pOTE~VO(J.E:, VtXc, (JUVTOI f.Lu)C, IX, 1t'OXc/"")I\,U 1t'iI EtV E, (J1t'OUI O~C l.(J<XV, Wrl( JTCS~ S,<V "o7J<;') quelque chose ». Un detail, chez Sin1plicius (In Cat. p. 17, 3 sqq. XtXTO: 1t'E:U(JLV X<xr. &1t'OXpt(JLV ~t~A(<;) 1t'E:fOL't)Y..SV 0 I1opcpupwc, (Sl1npl. 111 Kalbfleisch), Ie revele: dans sa definition de la predication, Cat. p. I, IO-I 3 I<albfleisch). Void qui concorde avec ce que Porphyre n'avait pas respecte Ie principe de l'irreversibilite du disent Ies Alexandrins. Le grand c~mn1entaire de Porphyre etant sujet et du predicat. C'est faux, cons tate Silnplicius, car Ie sujet perdu, nous ignorons les nuance~ de son enseignement en la est subordonne au predicat, Iequel est superieur et plus uni Inatiere. On comprend ncanmOit1ls pourquoi Ja problematique versel. Or, dans les Categories, il s'agit predsement de tels pre des tmiversalia est devenue crudaJe pour lui. Son maitre avait dicats, ce qui, seul, correspond au concept de la predication tel l rejete ]es Categories parce qu'e]]es ne visaient pas ]a realite intel que l'expose Archytas dans son traite TlE:pr. T0W XIXOoAou AOy(uv. ligible. Des lors, expliquer les tenres, les enonces, les concepts On sait que Ja mblique a insiste sur Ie role d' Archytas et de la arithmetiques devenait pour un s41vant comme Porphyre tache pensee pythagoricienne dans l'elaboration, par Aristote, de sa immediate, evidente, possible. En 1evanche, resoudre la question conception des categories. C'est sans aucun doute en se fondant a philosophique des relations etaqlir entre Ie sensible et l'intel sur J an1blique que Simplkius fait la critique de Porphyre. Ce ligible, ou, si l' on prefere, entrd 1es categories et la realite, n'est certes pas la loi de l'irreversibilite en soi qui ilnporte au devenait chose ardue, voire d'uneldiHiculte exceptionnelle pour premier chef, quand on entend determiner les relations entre Ie Ie disciple de P10tin. Aussi a-t-il [determine avec precaution Ie realisme et Ie nominalisme. Et pourtant, c'est id Ie cas, ce qu'on 1t'payf.L1X comme predicat: ~ (LEV M~L~ XIXT't)yOp[CI. MyS1"IXL (;)C, XCI. 7 0-. 70U peut imputer a l'influence (ou a la pretendue influence?) du TCp&Yf.L<x--roc; &YOPE:uo(-LSV't), TO os TCpiiy[JtlX xCYX'lYOP-f)f·l-1X (Simpl. In Cat. pythagorisme sur Aristote. Dans ce contexte, en effet, les genres p. II, 2.-3 IZalb.Rejsch). I superieurs se referent indeniablen1ent a 1a rea lite meme, COlnlne Ce texte Inontre que Porphyr¢I s'en est tenu aux seuls pre- chez Platon. Aussi, la de Ja lnblique apparait-elle OE:(uptlX VOE:p& cHcats ou classes des enonces et [concepts; que s'i1 utilise les camme un conspectus historique dans lequel s'inserent les Pytha- II 12 BENT DALSGAARD LARSEN JAMBLIQUE DANS LA PHILOSOPHIE ANTIQUE TARDIVE 13 I I gonclenS et Platon (p. ex. quant lI ila quaIhe: Test. 78 DL = 0U' X 0''.-./.'0 -• -f)e; OU"G lCl.e; "/i\ YJTt"S1 OV' OrUf Hue; "(O\'..p ,OU 'T(fU'oJ V O'" EXo:. 'YJ" V o:.no:.pL, B-VYJGtV, Simpl. In Cat. p. 271, 6 sqq. I(alpfleisch). La predication pose C'/.f ,\. AC'I. 'Y\) V ,W~V E, VVE,C /. TCOlYJG,0 (J-SC'l\r tX' VO~'. AAOV o1S: "\C'/ .Tt'\0 'TOU bV,Oe;, ()TCSP os la question fondarnentale de la h~erarchie ontologique, dont la EVTIXUi),CI. (J.SV Tt'OAACl.xi;)e; Asy6vsvov de; ,tXC; X0 :. xo:.'Y)"(Op[lXC; 'ApLG,O,SA"f)C; ligne ascendante implique un acc~oissenlent de l' etre. Elle con OLO'..tPEtG&lXt ~oo/\S'Cl.t, xd dx6,(J)C;, STt'SLO~ TCSp~ At~E(0V GYJ(J.o:.vnxi;)v tv cerne done aussi les realites onto~ogiques. 11 arrive d'aiIleurs i 'OO'OLC; 0 GXOTC6~ (Test. 19 DL = Simpl. III Cat. p. 62, 9-14 Jamblique de considerer ]a predica!tion cornme une participation: I(albfleisch). On Ie voit : la base est ontologique ; c'est bien Ii °• (J.£I V,OL 'I OI: (J'pl,-.' /\txo~ "o,u ,0\: Y£I VYJ, qyIr ) 0"LI V , ,tf~)V ,U TtOXSL!J.£I V0)V XO:'f)YO- l' orientation et Ia position philosophique de Ja tublique. 0 a P£L-,O'.L, 0, '.•. /\"/\I ' S,I '£PO'.. o~ to\: 'O:U~ 'O'.· o" ny-v y~\p .f,S ' YU)VSV "L .itf)XPO'.I .T'f)V 0,'I.. '1 ptf)"TtOV De Dexippe Simplidus (ce qui signifie, vraisetublablen1ent, a dvo:t, ou ,0'1 ysVtxoV cpa.y.SV O'.tHOv Cf.V8p0)TtOV dVO:L, rY./)\Ct. (J.S 72:,{Z t'J partir de Jamblique), on a dte llietapl!)siq"e A I, p. 1069 a ! ,OU YSVLXOU, 0)Gm:p ,0 ASUX~V dvO'..~ ,"~v CI.(J.Tt'E::I\ov ,o:u,6v SGnv ,(7) 30 Sql} pour prouver que la conception ontologique d'A ristote •/ \suxou' ~ Pl-. 'I 0'pUO'..~ CPI SpEL~ XO'..'O\: 'o: vo:cprI po\: v 'YJ\ V E, Tt'\t ,0\' 1 zo:PTtO\V .O-U,W~ est nuancee, qu'elle nc vise pas seulement la substance sensible, o:u'-fi~ XIXAOUVSV"f)~. n£pt OE: ,00,(0'1 sy 'Ote; Ms,c/.. ,a. cpUGtxa. rY.xpt~(7)e; mais aussi la substance intelligible, de nleme que la substance oI:"t 0)I PLGS'l 'A- pLG'O'S"'''YI Je;. vu~ v a1:"s\ XOLVIO ,SlJPov 'xSZP YJ'O'..L 'IXL-e; (J"f)fJ·Cl.G"L 'l..te;, (ve; psychique et 1uathematique. C'est i partir de cette large base XO:L, t"f) VSL<e'o; J"O 'Cl.V iI\'sy W(J.sv ,OU,e; 0PtLVvo"'lC; sx ,"SLW l.t XO'.L\ o~t (Y.cpOP-0)'J, ontologique que J amblique dCiuontre que la categorie de la ysvou~ '''I.'' \ - , OU, XUpLI We; ,0\ ysI voe; S, V,Cl.U-,(:rtC l. •/ \O'..V(~.J ,:I ;o:vIo lv,se;, IX",\ IZvn '"'ie; Tt"0)GSW~, 'f'Y) e; quantite, qu'il defend contre l'attaque plotinienne, est une. Le s~YJYYJ'Lx6'1 sGnv ,0 (J.s-r:sXSLV ,ou ysiVtxou" (Sirnpl. 111 Cat. p. 53, prindpe de son unite, c'est une force (OUVIX!J.te;) dont Ia source 9-18 IZaIbfleisch). i se trouve dans Ie spirituel et qui, i chaque echelon de la hierar Nous aurons l'occasion d'abo~der Ie probleme de la « mul chic ontologique, cree 1'unite de la categoric et des differentes tiplication des hypostases» clans lIe neoplatonisme. Pour l'ins especes par une analogia quantitatis: '0 os B-sIoe; 'I&V~AtXOe; x&v,O'..u&(;( a tant, nous nous bornerons sigtaler que des hypostases 111Ul T~V ECl.U,OU &SWPYJ'LX.~V smG'~(J.YJv nCl.pIXOELXVUc; 'Ta~ TCp0HIX~ &pxae; ~V~v dples peuvent fournir Ie: contexte lontologique d'une cO'nception ,(~V ,S ooo,OU TCOGOU doi;)v xo:.t '-fi~ vtae; &(J.cpo'f:v TCSpLOx-fie; sXCPCl.tVWV <DOt I \ realiste de Ia connaissance, ce al lluoi ne sauraient suffire les _" (')...r, "(S' ) ~ pCl.cpEV· ft E, Tt'£Lo~' f\) ylX\ p YtJ 'au~ sCv o\ e; O~,U VCZ(J.te;, c,z cp , 00......, TCI..X... V ,0 TCOGOV deux seules hypostases de P10tin. 410rs que Porphyre est demeure vh"-o" vSI VV;':J;.-'t vv .,. , 0I:""f 0'. -<" <';(." vs _,O :L o~t, 0"/.\( .)'1 Y'J o:u,'"\f) XO'..L\ 0(P'"L1,"', Et E,/ XCZG,OV TCPOi:O~U Go:. fidele au parti adopte par Plotin, §a mblique a eprouve Ie besoin cf.. cp " So:.UTf-)C;, -"n Vs\ v o~L, O""MI J.)V O~ LYI JXSL TCCl.V'O:, TCCl.GLV I,XOL~IX,LPS ,u)~, ,0 GUVEXS, C; de definir et d'expliquer les term~s aristoteliciens d'une nuniere tV'tr l(G-' f)G'V" Y.. O'.L\ -"n -'''f\) v Tt'POI OOI:"O V Tt'OtSL-,CZL VLI CZV XIXL\ ,C l~.o tlXI tps,OV XCZL\ O" '..vsu nouvelle (c'est ce que nous apPfend Simplicius). Sa position OWpLG(J.OU· '!J os Tt'po'COUGCZ ZG,O:,CZt xO'..&' exczG,ov 'Ti;)v doi;)v xO'..1. n 0p(~EL epistetuologique est plus realiste.1 Srf y"(f.G,OV XCZ,t Srf XIXG,OV Et\ V TCOLSt, ,CZOT-n ,0 Ot0)PLG(J.tvov TCCZp&'YSL" (Test. C'est aussi Ie cas en ce qui I concerne l'interpretation des 37 DL = Si111Pl. III Cat. p. 135, 8-16 Kalbfleisch). Porphyre categories slngulleres. A propois de la premiere, Simplidus avait souligne, a propos de la qua lite, que Ie traitetuent visait aborde la question de leur unitei. 11 fait valoir que la relation Ie concept et non la realite substantielle: 0 m:,pL ,-fic; TCOL6,YJ'0c; interne des categories doh etre Fomprise COll1111e une relation /\6yoc; EVVOYJfJ·0'..'TLX6c; sGnv , rY.AA' oux OUGL(00YJe; (Simpl. In Cat. p. 2 I 3, substance/accident, et, se referar' t i Jam blique (voici qui est II-I2 I(aIbfleisch). decisif/, il af-nune que ce n'c0t pa0 ita pn::r:niere categoric, « l'etre », ] amblique nie, quant a lui, que l'unite de cette catecrorie mais «1'etant» (,0 0'1) qui est It fondement des autres: rY.A)/J.. sol• t eI tab l'l e seu 1e ment dans notre pensee. Si c'etait Ie cab s, la ,I - , .., I ' \ npo\, :; VS, V ,0\: 'ou~ 1C\T nI ou , I O:(J-Pl-.'"' L' XOU sx f(J)'J O'..u,ou VfJ'sI ov 0" 7L ,0\ "cu p S'JO.c; qualite deviendrait en eifet rY.vuTC6G,0:,0c;: ZYJ'(~V os ,tXC; VOSPCfHSpCZe; I

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