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Cours, TD et annales 2012 à 2015 PDF

139 Pages·2015·21.35 MB·French
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Preview Cours, TD et annales 2012 à 2015

UVSQ 2014/2015 Licence de sciences et technologie, sant´e LSMA320 (M´ethodes math´ematiques pour la chimie) Cours en bref Introduction : mod´elisation, d´erivation, ´equations di↵´erentielles. Par exemple, cin´etique chimique ou ´electrochimie. R´esolution exacte parfois. Etude qualitative ou num´erique aussi. 1 Int´egration, en bref 1.1 Propri´et´es de l’int´egrale 1.1.1 Relations entre int´egrale et primitives Ils’agitdel’int´egraledefonctionsr´eellescontinuesparmorceauxd´efiniessurunintervalle compact (ferm´e et born´e) de R. (i) Positivit´e b b Si f 0 et si a b, alors f(x)dx 0. Le nombre f(x)dx 0 est l’aire sous le �  a � a � graphe de f. R R Exemple. 1e x2dx est un nombre r´eel, dont une valeur approch´ee est 0,882 (calcul 0 � avec une machine). R (ii) Convention sur les bornes b a Si a b, on note f(x)dx = f(x)dx. � a � b (iii) Lin´earit´e R R b b b b b Si � R, alors (f(x)+g(x))dx = f(x)dx+ g(x)dx et �f(x)dx = � f(x)dx. 2 a a a a a Exemple. PouRrcalculer �1 sin(x2)R 2xexp(x)R+ 1 log2(x2+R1) dx,ilsu�tdRecalculer 3 � 5 chaque terme s´epar´ement. R � � (iv) Ordre b b Si a b et si f g, alors f(x)dx g(x)dx.   a  a Interpr´etation sur les aires. R R Exemple. Soit f : x e1 x8 1 ; dessin du graphe. Comme f(0) = e 1 = 1,718..., � 7! � � 1 1 majorer par un rectangle donne f 1,72, et minorer par un triangle donne f 0  0 � 0.85. On ra�ne un peu : comme f(0,7) = 1,566..., minorer par la fonction �ane R R 1 par morceaux qui s’appuie sur (0,7;f(0,7)) donne f 1,38 ; les premi`eres d´ecimales 0 � R Nicolas Pouyanne, UVSQ 2015, LSMA320 1 1 exactes, calcul´ees avec une machine : f = 1,481.... Ne pas esp´erer de primitive en 0 termes de fonctions usuelles. R (v) Relation de Chasles c b c Quel que soit l’ordre respectif des r´eels a, b et c, f(x)dx = f(x)dx+ f(x)dx. a a b Permet de calculer les yeux ferm´es, mais attention aux in´egalit´es. R R R (vi) In´egalit´e triangulaire b b Si a b, f(x)dx f(x) dx.  | a | a | | Outil fondamental de majoration. R R (vii) Th´eor`eme fondamental de l’analyse x Si f est continue en x , l’application F : x f(t)dt est d´erivable en x 0 7! a 0 et F (x ) = f(x ). 0 0 0 R Le slogan : l’int´egrale de la borme sup´erieure d’une fonction continue d´efinit une fonction d´erivable. x En particulier, si f est continue sur [a,b], l’application x f(t)dt est une primitive 7! a de f. R Commentaire sur l’existence de primitives d’une fonction continue. x2 Exemple. Calculer la fonction d´eriv´ee de x cos(t+1)dt. Le calcul fait intervenir 7�! 2 la formule de d´erivation d’une fonction compos´ee.� R (viii) Relation entre int´egrale et primitives Si f est continue sur [a,b] et si F est n’importe quelle primitive de f sur [a,b], b alors f(x)dx = F(b) F(a). a � R Cons´equence directe du th´eor`eme fondamental de l’analyse, c’est le principal outil de calcul des int´egrales. Exemple. (i) xe tdt = 1 e x. Pour aller plus loin : faire tendre x vers + , on note 0 � � � 1 0+1e�xdx = 1R. (ii) x dt = 2p1+x 2. Pour aller plus loin : faire tendre x vers + , ¸ca diverge. R 0 p1+t � 1 Commentaire sur ces int´egrales sur des intervalles non born´es. R Exemple. Tracer le graphe de f : x x(1 t2)et3dt (les valeurs approch´ees, calcul´ees 7! 1 � avec une machine : f( 1) 1,366 et lim f 1,329). � ' � R �1 ' � Rappel : si F et G sont deux primitives d’une mˆeme fonction sur un intervalle, alors leur di↵´erence F G est une fonction constante sur cet intervalle. � Commentaire sur l’hypoth`ese “intervalle”. Nicolas Pouyanne, UVSQ 2015, LSMA320 2 Deuxcons´equences: quandonconnaˆıtuneprimitive F def surunintervalle, alorstoutes les primitives de f sont de la forme F +C ou` C est une constante. Sur un intervalle, une primitive est d´etermin´ee par sa valeur en un point : si x0 [a,b] et si y0 R, il existe 2 2 une unique primitive F de f telle que F(x ) = y (si f est continue sur [a,b]). 0 0 Le sujet du cours, ce sont les ´equations di↵´erentielles et les syst`emes di↵´erentiels. Com- mentaire sur ce que sont les ´equations di↵´erentielles. Avec le lien entre primitive et int´egrales, on r´esout les ´equations di↵´erentielles les plus simples. Reformulation de l’´enonc´e pr´ec´edent : soient f une fonction continue sur ]a,b[, x0 ]a,b[ et y0 R. Alors, 2 2 il existe une unique fonction y :]a,b[ R, d´erivable, telle que ! x ]a,b[, y (x) = f(x) 0 8 2 y(x ) = y . 0 0 ⇢ L’´equation di↵´erentielle proprement dite est y = f ; la condition y(x ) = y est appel´ee 0 0 0 condition au bord, ou condition aux limites. L’unique solution de ce probl`eme est x x 7! y + f(t)dt. 0 x0 ExemRple. (i) R´esoudre y0 = sinx x2 avec y(2) = ⇡. � (ii) R´esoudre y = x 3/2 avec lim y = 1. 0 � + 1 1.1.2 Sommes de Riemann Th´eor`eme 1 Si f : [a,b] R est continue par morceaux, alors ! b a n�1 k b � f a+ (b a) f(t)dt. n n � n�! k=0 ✓ ◆ !1Za X Admis (rappel). Commentaire appuy´e sur un dessin. A relier `a la m´ethode des rectangles pour l’approximation, mais aussi a` la d´efinition de l’int´egrale. Exemple. 1 n�1ln(1+ k) tend vers 1ln(1+x)dx = 2ln2 1 lorsque n + . n 0 n 0 � ! 1 P R 1.1.3 Int´egration par parties Th´eor`eme 2 Si f et g sont des fonctions d´erivables sur [a,b] et si f et g sont continues 0 0 sur [a,b], alors b b f (x)g(x)dx = f(b)g(b) f(a)g(a) f(x)g (x)dx. 0 0 � � Za Za Preuve a` partir de (fg), puisque f g+fg admet fg pour primitive. 0 0 0 Exemple. (i) R´esoudre y = xex 1 avec y(⇡/2) = 7/8. 0 � (ii) Calculer les primitives de x cos3x sur R. [On int`egre cos, on d´erive cos2. O7!n obtient xcos3tdt = sinxcos2x+2 xcostsin2tdt et 0 0 on regroupe en utilisant que cos2t+sin2t = 1 (Pythagore) avant de conclure.] R R Nicolas Pouyanne, UVSQ 2015, LSMA320 3 1.1.4 Changements de variables Th´eor`eme 3 Soit ' : [a,b] R une fonction d´erivable dont la d´eriv´ee est continue et ! soit f une fonction continue d´efinie sur un intervalle contenant '([a,b]). Alors, b '(b) f '(t) '(t)dt = f(x)dx. 0 Za Z'(a) � � Preuve a` partir de (F ') ou` F est une primitive de f, puisque (F ').' admet F ' 0 0 0 � t� � pour primitive (pour une preuve ´el´egante, on peut prendre F(t) = f(x)dx). '(a) Moyen mn´emotechnique e�cace : poser x = '(t), d´eriver formelleRment dx = '0(t)dt et ajuster les bornes. Exemple. Calcul de l’aire de l’ellipse. Si a,b > 0, a b 1 x2dx = ⇡ab, en e↵ectuant a � a2 2 � le changement de variable x = asint. q R Exercice. Soit a R. 2 a a (i) Si f est une fonction paire, alors f(t)dt = 2 f(t)dt. a 0 (ii) Si f est une fonction impaire, alor�s a f(t)dt = 0. R a R � a+T T (iii) Si f est une fonction T-p´eriodique, alors f(t)dt = f(t)dt. R a 0 R R 1.1.5 Formule de la moyenne Th´eor`eme 4 Si f est continue sur [a,b], alors f atteint sa valeur moyenne, i.e. il existe c [a,b] tel que 2 1 b f(t)dt = f(c). b a � Za La continuit´e de f importe, on utilise le th´eor`eme des valeurs interm´ediaires (voir le cours de premi`ere ann´ee). Exercice. Justifier le vocable“valeur moyenne” de f sur [a,b]. 1.1.6 Fonctions `a valeurs complexes ou vectorielles Soit f : [a,b] C, continue par morceaux. Pour tout x [a,b], on note f(x) et • ! 2 < f(x) les parties r´eelle et imaginaire de f(x). Les fonctions f et imf sont alors aussi = < continues par morceaux, et on note b b b f(x)dx = f(x)dx+i f(x)dx. < = Za Za Za On se ram`ene ainsi aux cas des fonctions r´eelles. Nicolas Pouyanne, UVSQ 2015, LSMA320 4 Exercice. Parmi toutes les propri´et´es de l’int´egrale vues jusque-la`, lesquelles restent vraies si les fonctions sont `a valeurs complexes ? Soit f : [a,b] Rn, t (f1(t),...,fn(t)). On suppose que chaque fk est continue par • ! 7! morceaux. Dans ces conditions, on note b b b f(t)dt = f (t)dt,..., f (t)dt . 1 n Za ✓Za Za ◆ Les propri´et´es de lin´earit´e, les liens entre int´egration et primitivation, la relation de Chasles, l’int´egration par parties, la formule de changement de variable sont encore vraies pour les int´egrales de fonctions a` valeurs vectorielles. 1.2 Calculs de primitives Outils principaux : liste de primitives usuelles, int´egration par parties, changement de variables, r´eduction des fractions rationnelles en ´el´ements simples. Noter que tous les r´esultats de cette section sont contenus dans les logiciels de calcul formel. Connaˆıtre cependant les principes de calcul et la forme des r´esultats, ce qui n´ecessite sans doute un peu de pratique. 1.2.1 Tableau de primitives usuelles Par abus de notation, on notera f(x)dx (en laissant les bornes vides) la famille des primitives de f sur un intervalle. Par exemple, dx = 1 +C ou` C d´esigne un r´eel (ou R 3x3 6�x2 un complexe) arbitraire. R xn+1 (i) Si n C 1 , alors xndx = +C. 2 \{� } n+1 Z Cette formule contient en particulier les primitives des fonctions 1/xp, px, e⇡lnx, etc. dx Celle qui manque : = ln x +C (exercice : pourquoi une valeur absolue ?). x | | Z 1 (ii) Si w C 0 , alors exp(wx)dx = exp(wx)+C. 2 \{ } w Z En se ramenant a` des combinaisons lin´eaires d’exponentielles, cette formule contient en particulier les primitives des fonctions sinwx, coswx, sinhwx, coshwx, e2xcos5x, etc. Exemple. Calculer les primitives sur R de la fonction x e2xsinx, en passant par les 7! nombres complexes. [On pourrait aussi utiliser deux int´egrations par parties.] Nicolas Pouyanne, UVSQ 2015, LSMA320 5 (iii) De la formule de changement de variable on tire que si f est bijective et si f 1 est � sa r´eciproque, dx = f 1(x)+C. � f f 1(x) Z 0� � [Ecrire directement x dt = f�1(x) f0(u)du en posant t = f(u).] f f 1(t) f (u) 0� � 0 En particulier, on obtient les primitives usuelles suivantes : R R dx 1 x = arctan +C, pour tout a = 0. • x2+a2 a a 6 Z [[Cette formule est valide sur tout intervalle de R. La fonction arctan est la r´eciproque de labijectiontan :] ⇡/2,⇡/ 2[ R(dessin). Prendref(x) = tanxetlarelationf0 = 1+f2, � ! qui fournit dx = arctanx+C. 1+x2 En passant, prendre garde a` cette fonction : pour tout x R, tan(arctanx) = x et pour R 2 tout x ] ⇡, ⇡[ (mais seulement pour ces x-la`), arctan(tanx) = x. Si k est un entier 2 � 2 2 relatif et si x ] ⇡ + k⇡, ⇡ + k⇡[, alors arctan(tanx) = x k⇡. Exercice : tracer le 2 � 2 2 � graphe de la fonction x arctan(tanx) = x x + 1 , ou` z d´esigne la partie enti`ere 7! �b⇡ 2c b c du r´eel z.] dx = arcsinx+C. • p1 x2 Z � [Cette formule est valide sur tout intervalle de [ 1,1]. La fonction arcsin est la r´eciproque � de la bijection sin : [ ⇡/2,⇡/ 2] [ 1,1] (dessin). Prendre f(x) = sinx et la relation � ! � f = 1 f2. 0 � En passant, prendre garde a` cette fonction: pour tout x [ 1,1], sin(arcsinx) = x p 2 � et pour tout x [ ⇡, ⇡] (mais seulement pour ces x-la`), arcsin(sinx) = x. Soit k 2 �2 2 un entier relatif : si x ] ⇡ + 2k⇡, ⇡ + 2k⇡[, alors arcsin(sinx) = x 2k⇡ ; si x 2 � 2 2 � 2 ] ⇡ +(2k+1)⇡, ⇡ +(2k+1)⇡[, alors arcsin(sinx) = (2k+1)⇡ x. Exercice : tracer le � 2 2 � graphe de la fonction x arcsin(sinx).] 7! dx Exercice. D´emontrer, en d´erivant, la formule duale = ln x+px2 1 +C px2 1 � sur tout intervalle de ] , 1] [1,+ [. Z � ⇣ ⌘ �1 � [ 1 Exemple. dx = 1 dx = arcsin x. p4�x2 2 1�(x2)2 2 R R q dx = arcsinhx+C. • p1+x2 Z [La fonction arcsinh est la r´eciproque de la bijection sinh : R R (dessin). Prendre ! f(x) = sinhx et la relation f = 1+f2. 0 Cette fois, pour tout x R, on a sinh(arcsinhx) = x et arcsinh(sinhx) = x.] 2 p Nicolas Pouyanne, UVSQ 2015, LSMA320 6 Exercice. Montrer que pour tout x R, arcsinhx = ln x+p1+x2 , en montrant que 2 ces deux fonctions ont mˆeme d´eriv´ee et mˆeme valeur en 0. � � (iv) Pour m´emoire : lnxdx = xlnx x+C. tanx = lncos x +C. • � • � | | 1 = ln tan x +C. 1 = ln tan x + ⇡ +C. R R • sinx 2 • cosx 2 4 ExRercice. D�´emont�rercesformulesend´erivanRtetenutili�sant�desfor�m�ulestrigonom´etriques. � � � � Sur quels intervalles ces formules sont-elles valides ? 1.2.2 Fractions rationnelles D´ecomposition en ´el´ements simples, en bref. Voir en TD. On obtient des sommes de fractions rationnelles, de logarithmes, d’arctangentes. Renvoyer aux logiciels de calcul formel, aussi. dx 1 x a Exemple. Si a = 0, = ln � +C. 6 x2 a2 2a x+a Z � � � � � Exemple. Les exemples qui suivent ne sont pas exhaustifs de toutes les situations de � � � � calculs de primitives de fractions rationnelles mais en constituent l’essentiel du paysage. (i) Deux poˆles simples. dx = ln x 2 ln x 1 +C. x2 3x+2 | � |� | � | Z � (ii) D´enominateur de degr´e 2 sans racine r´eelle. dx 2 2x+1 = arctan +C. 1+x+x2 p3 p3 Z (iii) D´enominateur de degr´e 2 sans racine r´eelle et num´erateur de degr´e 1. xdx 1 1 2x+1 = ln(1+x+x2) arctan +C. 1+x+x2 2 � p3 p3 Z (iv) Un poˆle simple et un d´enominateur de degr´e 2 sans racine r´eelle. dx 1 1 2x+1 1 = ln(1+x+x2)+ arctan ln x 1 +C. 1 x3 6 p3 p3 � 3 | � | Z � (v) Un poˆle triple. dx 1 1 = +C. (2+x)3 �2(2+x)2 Z (vi) Un poˆle double et un d´enominateur de degr´e 2 sans racine r´eelle. dx 1 1 2 3 4 = + ln(1+x2)+ arctanx ln x 2 +C. (1+x2)(2 x)2 �5x 2 25 25 � 25 | � | Z � � [ D´ecomposition en ´el´ements simples : 1 = 4x+3 4 + 1 ] (1+x2)(x 2)2 25(x2+1) � 25(x 2) 5(x 2)2 � � � Nicolas Pouyanne, UVSQ 2015, LSMA320 7 (vii) D´enominateur carr´e d’un polynoˆme de degr´e 2 sans racine r´eelle. [ Proc´edure algorithmique : 1 = 1 x x et on int`egre par parties. ] (x2+1)2 x2+1 � (x2+1)2 dx 1 x 1 = + arctanx+C. (1+x2)2 21+x2 2 Z (viii) D´enominateur carr´e d’un polynˆome de degr´e 2 sans racine r´eelle et num´erateur de degr´e 1. xdx 1 1 = +C. (1+x2)2 �21+x2 Z 1.2.3 Polynoˆmes trigonom´etriques On se ram`ene aux primitives des fonctions du type sinax et cosax en lin´earisant a` l’aide des formules d’Euler eix+e ix eix e ix � � cosx = et sinx = � . 2 2i Autre m´ethode : celle de l’arc moiti´e. Il s’agit de changer de variable en posant t = tan x 2 qui implique dx = 2dt , et d’utiliser les formules 1+t2 2t 1 t2 2t sinx = , cosx = � , tanx = . 1+t2 1+t2 1 t2 � Apr`es ce changement de variable, on tombe sur une fraction rationnelle. Cette sec- onde m´ethode vaut aussi pour les fractions rationnelles en cosx et sinx. Noter la param´etrisation (dite unicursale) du cercle via le param`etre t. 1 1 3 Exemple. (i) En lin´earisant, sin4xdx = sin4x sin2x+ x+C. 32 � 4 8 Z dx 2 (ii) Par la m´ethode de l’arc moiti´e, = � +C. 1+sinx 1+tan x Z 2 1.2.4 Polynoˆmes en x et expax C’estunesommed’int´egralesdelaforme xpeqxdxqu’oncalculeenint´egrantparparties Z plusieurs fois en faisant chuter le degr´e du polynˆome. Exemple. x2exdx = (2 2x+x2)ex+C. � Z Nicolas Pouyanne, UVSQ 2015, LSMA320 8 1.2.5 Op´erateur de primitive ni`eme Si f est continue sur un intervalle contenant 0 et si n est un entier naturel non nul, une primitive ni`eme est f est donn´ee par la formule int´egrale x (x t)n 1 � x � f(t)dt. 7! (n 1)! Z0 � Preuve : exercice, faire une r´ecurrence sur n, int´egrer par parties. Nicolas Pouyanne, UVSQ 2015, LSMA320 9 2 Exponentielle complexe 2.1 La s´erie exponentielle Th´eor`eme Si x est n’importe quel nombre complexe, la s´erie xn converge et n! xn P expx = . n! n 0 X� El´ements de preuve, non exigible : la convergence des sommes partielles est au moins g´eom´etrique sur tout disque [admis : pour tout r > 0 et pour tout z C, si l’on note S (z) = nzk/k!, alors pourvu que n soit assez grand et que z 2r, on a expz n 0 | | | � S (z) 2 n. En fait, on a plus pr´ecis´ement que pour un z donn´e, expz S (z) est n � n | P � ´equivalent `a zn+1/(n+1)! quand n tend vers + ]. Malgr´e la somme infinie, la d´erivation 1 terme `a terme est autoris´ee (retenir, ce n’est pas le cas de toutes les fonctions d´efinies par des s´eries). Dans le champ r´eel, la fonction trouv´ee ´egale sa d´eriv´ee (faire le calcul) et vaut 1 en 0 : c’est exp. Dans le champ complexe, c’est la d´efinition de l’exponentielle. On retrouve les formules de trigonom´etrie `a partir des formules d’Euler, les fonctions sin et cos ´etant d´efinies comme les parties r´eelles et imaginaires de x exp(ix) : 7! sinx = 1(exp(ix) exp( ix)) et cosx = 1(exp(ix)+exp( ix)), c’est-`a-dire 2i � � 2 � x2n+1 x2n sinx = ( 1)n et cosx = ( 1)n . � (2n+1)! � (2n)! n 0 n 0 X� X� De la mˆeme fac¸on, x2n+1 x2n sinhx = et coshx = , (2n+1)! (2n)! n 0 n 0 X� X� respectivement parties impaire et paire de l’exponentielle. Exercice. (Re)d´emontrer, a` partir du d´eveloppement en s´erie de l’exponentielle, que ex+y = exey pour tous x et y complexes. Propri´et´es de l’exponentielle que l’on g´en´eralisera a` l’exponentielle des matrices, impor- tantes pour la r´esolution des syst`emes di↵´erentiels et de certaines´equations di↵´erentielles d’ordre sup´erieur : x,y C, exp(x+y) = exp(x)exp(y). Noterquec’estcettepropri´et´e(aveclad´efinition •8 2 du nombre e = exp(1)) qui rend op´eratoire la notation exp(x) = ex. exp(0) = 1. • z C, exp(z) = 0 et 1 = exp( z). •8 2 6 exp(z) � Pour tout z C, la fonction t R exp(tz) est d´erivable et sa fonction d´eriv´ee est • 2 2 7! t R zexp(tz). Autrement dit, 2 7! Nicolas Pouyanne, UVSQ 2015, LSMA320 10

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LSMA320 (Méthodes mathématiques pour la chimie). Cours en Résolution exacte parfois. Etude qualitative ou numérique . Le sujet du cours, ce sont les équations différentielles et les syst`emes différentiels. calculs de primitives de fractions rationnelles mais en constituent l'essentiel du p
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