Licence Math(cid:19)ematiques 3(cid:18)eme ann(cid:19)ee COURS DE THEORIE DES GROUPES Nicolas JACON Universit(cid:19)e de Franche Comt(cid:19)e Table des mati(cid:18)eres 1 Notions fondamentales sur les Groupes 5 1.1 Premi(cid:18)eres d(cid:19)e(cid:12)nitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1.2 Sous-groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 1.3 Homorphismes de groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 1.4 Sous-groupes engendr(cid:19)es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 2 Groupes quotients 19 2.1 Relations d’(cid:19)equivalence. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 2.2 Sous-groupes normaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 2.3 Groupes quotients . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 2.4 Exemple fondamental : les groupes quotients de Z . . . . . . 27 3 Th(cid:19)eor(cid:18)emes de Sylow 29 3.1 Actions de groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 3.2 Th(cid:19)eor(cid:18)emes de Sylow . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 4 Groupes sym(cid:19)etriques 37 4.1 G(cid:19)en(cid:19)eralit(cid:19)es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 4.2 Permutations d’un ensemble (cid:12)ni . . . . . . . . . . . . . . . . 39 4.3 Signature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 5 Produits directs et Produits semi-directs 45 5.1 Produits directs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 5.2 Produit semi-direct . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 Bibliographie 51 3 Table des Mati(cid:18)eres 4 Chapitre 1 Notions fondamentales sur les Groupes 1.1 Premi(cid:18)eres d(cid:19)e(cid:12)nitions Rappellons tout d’abord qu’une loi de composition sur un ensemble E est la donn(cid:19)ee d’une application : : E E E (cid:3) (cid:2) ! (x;y) x y 7! (cid:3) D(cid:19)e(cid:12)nition 1.1.1 Un groupe G est un ensemble non vide muni d’une loi de composition : E E E v(cid:19)eri(cid:12)ant : (cid:3) (cid:2) ! 1. \ " est associative, c’est a(cid:18) dire : (cid:3) (x;y;z) E3; (x y) z = x (y z): 8 2 (cid:3) (cid:3) (cid:3) (cid:3) 2. \ " admet un (cid:19)el(cid:19)ement neutre e , c’est a(cid:18) dire : G (cid:3) e G; x G; e x = x e = x: G G G 9 2 8 2 (cid:3) (cid:3) 3. Tout (cid:19)el(cid:19)ement x de G admet un inverse not(cid:19)e x 1, c’est a(cid:18) dire : (cid:0) x E; x 1 E; x x 1 = x 1 x = e : (cid:0) (cid:0) (cid:0) G 8 2 9 2 (cid:3) (cid:3) On dira de plus que le groupe (G; ) est commutatif (ou ab(cid:19)elien) si la loi de (cid:3) composition \ " est commutative, c’est a(cid:18) dire : (cid:3) (x;y) E2; x y = y x: 8 2 (cid:3) (cid:3) Par abus de notation, la plupart du temps, nous noterons G au lieu de (G; ) pour d(cid:19)esigner un groupe. Il faut n(cid:19)eanmoins bien avoir en t^ete que la (cid:3) structure de groupe d(cid:19)epend des deux donn(cid:19)ees : celle de l’ensemble G et celle de la loi de composition \ ". (cid:3) 5 CHAPITRE 1 : NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES GROUPES Remarquons que l’(cid:19)el(cid:19)ement neutre e d’un groupe G est unique ainsi que G l’inverse d’un (cid:19)el(cid:19)ement. Traditionellement, la loi \ " est souvent not(cid:19)ee mul- (cid:3) tiplicativement c’est a(cid:18) dire qu’on remplace \ " par \:" dans la d(cid:19)e(cid:12)nition ci- (cid:3) dessus(onomettram^emeparfois\:"desortequex:y seranot(cid:19)exy),l’(cid:19)el(cid:19)ement neutre est alors parfois not(cid:19)e 1. Cependant, dans le cas ou G est commutatif (et seulement dans ce cas!), on utilisera parfois une notation additive : on remplacealors par+danslad(cid:19)e(cid:12)nitionci-dessus,l’(cid:19)el(cid:19)ementneutreestalors (cid:3) not(cid:19)e 0 et l’inverse d’un (cid:19)el(cid:19)ement x G est not(cid:19)e x. 2 (cid:0) Exemple. 1. R (rep. Q) muni de l’addition est un groupe commutatif. 2. R(cid:3) (rep. Q(cid:3)) muni de la multiplication est un groupe commutatif. 3. Z muni de l’addition est un groupe commutatif. 4. Z(cid:3) muni de la multiplication n’est pas un groupe, 2 (par exemple) n’ayant pas d’inverse dans Z. 5. Soit E = 1; ;n alors l’ensemble des bijections de E dans E, muni f (cid:1)(cid:1)(cid:1) g de la loi de composition est un groupe (d’(cid:19)element neutre l’identit(cid:19)e), non commutatif en g(cid:19)en(cid:19)eral, et appel(cid:19)e groupe sym(cid:19)etrique. On le note S . n 6. L’ensembleGLn(R)desmatricescarr(cid:19)eesn ninversiblesa(cid:18)coe(cid:14)cients (cid:2) dans R et muni de la multiplication est un groupe non commutatif en g(cid:19)en(cid:19)eral. L’(cid:19)el(cid:19)ement neutre est la matrice identit(cid:19)e. 7. L’ensemble Mn(R) des matrices carr(cid:19)ees n n a(cid:18) coe(cid:14)cients dans R et (cid:2) muni de la multiplication n’est pas un groupe en g(cid:19)en(cid:19)eral (la matrice de Mn(R) possedant tous ses coe(cid:14)cents nuls n’est pas inversible). 8. Plus g(cid:19)en(cid:19)eralement, si V est un espace vectoriel sur un corps k (=R ou C), l’ensemble des bijections lin(cid:19)eaires GLk(V) muni de la composition est un groupe, non commutatif en g(cid:19)en(cid:19)eral. Parmi les exemples ci-dessus, le groupe Z poss(cid:18)ede des propri(cid:19)et(cid:19)es parti- culi(cid:18)eres, entre autre une autre loi : la multiplication qui donne une structure plus riche a(cid:18) cet ensemble : c’est un anneau (cf le cours du 2(cid:18)eme semestre). Nous nous servirons dans la suite particuli(cid:18)erement des propri(cid:19)et(cid:19)es suivantes (il est ici tres important de les ma^(cid:16)triser). { Z est muni de la division euclidienne c’est a(cid:18) dire que pour tout n Z 2 et m Z(cid:3), il existe q Z et r N tel que 0 r < m et tel que : 2 2 2 (cid:20) j j n = mq+r: { Pour n Z et m Z tous les deux non nuls, on note pgcd(m;n), le 2 2 plus grand (au sens de la divisibilit(cid:19)e) entier positif divisant m et n. C’est aussi l’entier positif c v(cid:19)eri(cid:12)ant : x Z; x m et x n x c: 8 2 j j () j 6 1.2. Sous-groupes Si pgcd(m;n) = 1 alors on dit que m et n sont premiers entre eux. { Le th(cid:19)eor(cid:18)eme de Gauss : si a est premier avec b et divise bc alors il divise c. Revenonsa(cid:18)lastructuredegroupe.Donnonsquelquesr(cid:18)eglesetremarques relatives aux calculs dans un groupe G. { On a e 1 = e et pour tout x G, on a (x 1) 1 = x. (cid:0)G G 2 (cid:0) (cid:0) { Pour tout (x;y;z) G3, on a : 2 xy = xz = y = z et yx = zx = y = z: ) ) { Par la r(cid:18)egle d’associativit(cid:19)e, il est inutile de garder les parenth(cid:18)eses dans une expression. Ainsi, un produit quelconque d’(cid:19)el(cid:19)ements x (i = i 1; ;n) de G sera not(cid:19)e x x x . 1 2 n (cid:1)(cid:1)(cid:1) (cid:1)(cid:1)(cid:1) { Si x et y sont deux (cid:19)el(cid:19)ements de G alors xyy 1x 1 = e . Il suit que (cid:0) (cid:0) G (xy) 1 = y 1x 1 qui est di(cid:11)(cid:19)erent de x 1y 1 en g(cid:19)en(cid:19)eral (si le groupe (cid:0) (cid:0) (cid:0) (cid:0) (cid:0) n’est pas commutatif). { Pourx G,onnoteraxn l’(cid:19)el(cid:19)ementx xxsinestpositifaveccomme 2 (cid:1)(cid:1)(cid:1) nfois convention x0 = e . Pour n n(cid:19)egatif, on note xn = (x 1) n. On a alors G (cid:0) (cid:0) | {z } les regles de calculs : xmxn = xm+n et (xn)m = xmn: D(cid:19)e(cid:12)nition 1.1.2 On dit qu’un groupe G est (cid:12)ni si il comporte un nombre (cid:12)ni d’(cid:19)el(cid:19)ements. L’ordre de G not(cid:19)e o(G) est par d(cid:19)e(cid:12)nition le cardinal de G. Si G comporte un nombre in(cid:12)ni d’(cid:19)el(cid:19)ements, on dit que G est d’ordre in(cid:12)ni. Exemple. 1. Le nombre de bijections de 1; ;n dans 1; ;n (cid:19)etant(cid:19)egal a(cid:18) n!, f (cid:1)(cid:1)(cid:1) g f (cid:1)(cid:1)(cid:1) g on en d(cid:19)eduit que le groupe sym(cid:19)etrique S est un groupe (cid:12)ni d’ordre n n!. 2. On consid(cid:18)ere l’ensemble 0;1 muni d’une loi interne not(cid:19)ee \+" et f g d(cid:19)e(cid:12)nie par 0+0 = 0, 0+1 = 1+0 = 1 et 1+1 = 0. Il est imm(cid:19)ediat de v(cid:19)eri(cid:12)er qu’on obtient une structure de groupe commutatif d’ordre 2. Ce groupe sera not(cid:19)e Z=2Z dans la suite. 1.2 Sous-groupes D(cid:19)e(cid:12)nition 1.2.1 Soit G un groupe et sa loi de composition. On dit que (cid:3) H G est un sous-groupe de G si : (cid:26) 1. H est non vide, 2. la restriction de la loi \ " a(cid:18) H H prend ses valeurs dans H et induit (cid:3) (cid:2) une structure de groupe sur H. 7 CHAPITRE 1 : NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES GROUPES Ainsi, un sous-groupe d’un groupe H est lui-m^eme un groupe pour la loi de composition restreinte a(cid:18) H. Notons que l’ensemble des sous-groupes d’un groupe G est ordonn(cid:19)e (partiellement)par l’inclusion. Une notation classique pour \H sous-groupe de G" est H < G. Si G est un groupe alors G et e (ou(cid:18) e est l’(cid:19)el(cid:19)ement neutre de G) G G f g sont des sous-groupes de G appel(cid:19)es sous-groupes triviaux. Les sous-groupes non triviaux de G sont appel(cid:19)es les sous-groupes propres de G et on notera alors H (cid:12) G. Exemple. 1. Z est un sous-groupe de Q lui m^eme sous-groupe de R, lui m^eme sous- groupe de C pour la loi d’addition. 2. Si n N>0, l’ensemble nZ := nk k Z est un sous-groupe de Z. 2 f j 2 g En e(cid:11)et, nZ est non vide et si (x;y) nZ nZ alors x+y nZ. La 2 (cid:2) 2 loi + est associative, 0 est l’(cid:19)element neutre et il est dans nZ. De plus, si x nZ, on a x nZ. On verra dans le chapitre suivant que ces 2 (cid:0) 2 sous-groupes sont en fait les seuls sous-groupes de Z. 3. Si n N, l’ensemble Cn = z C zn = 1 des racines ni(cid:18)emes de 2 f 2 j g l’unit(cid:19)e est un sous-groupe de C muni de la multiplication. En e(cid:11)et, cet ensemble est non vide car 1 C . De plus, si xn = 1 et yn = n 2 1 pour x et y dans C alors (xy)n = 1 : la restriction de la loi de multiplication a(cid:18) C C prend donc ses valeurs dans C . Elle est n n n (cid:2) (cid:19)evidemment associative. L’(cid:19)el(cid:19)ement neutre 1 est dans C et l’inverse n d’un (cid:19)el(cid:19)ement x dans C est dans C : si xn = 1 alors (xn) 1 = 1 = n n (cid:0) (x 1)n. (cid:0) La proposition suivante fournit une d(cid:19)e(cid:12)nition (cid:19)equivalente a(cid:18) la notion de sous-groupe. Proposition 1.2.2 Une partie H d’un groupe G est un sous-groupe de G si et seulement si : 1. H est non vide. 2. Pour tout x et y dans H, on a xy 1 H. (cid:0) 2 Preuve. { Supposons que H soit un sous-groupe de G. Alors, par d(cid:19)e(cid:12)nition H est non vide. Soit x et y deux (cid:19)el(cid:19)ements de H. Alors, x et y 1 sont (cid:0) dans H d’ou(cid:18) xy 1 H. (cid:0) 2 { Supposons maintenant que H est non vide et v(cid:19)eri(cid:12)e la propri(cid:19)et(cid:19)e sui- vante : (x;y) H2; xy 1 H. (cid:0) 8 2 2 1. Montrons tout d’abord que e (l’(cid:19)el(cid:19)ement neutre de G) est dans G H. Comme H est non vide, il existe un (cid:19)el(cid:19)ement x de H, alors on a par hypoth(cid:18)ese xx 1 H d’ou(cid:18) e H. (cid:0) G 2 2 8 1.2. Sous-groupes 2. Montrons que si x est dans H, alors x 1 est dans H. Soit donc (cid:0) x H, alors, comme e H, on a par hypoth(cid:18)ese e x 1 H G G (cid:0) 2 2 2 d’ou(cid:18) x 1 H. (cid:0) 2 3. Montronsen(cid:12)nquesi(x;y) H2 alorsxy H.Soitdonc(x;y) 2 2 2 H2. Alors, x H et y 1 H d’apr(cid:18)es (2). Donc, par hypoth(cid:18)ese, (cid:0) 2 2 on a x(y 1) 1 H mais (y 1) 1 = y donc xy H. (cid:0) (cid:0) (cid:0) (cid:0) 2 2 Ainsi,laloidecompositionrestreintea(cid:18)H H prendsesvaleursdansH (cid:2) par(3).Cetteloiestassociative(carGestungroupe),onal’existence de l’(cid:19)el(cid:19)ement neutre par (1) et de l’inverse par (2). On en d(cid:19)eduit que H est bien un sous-groupe de G. (cid:3) Eng(cid:19)en(cid:19)eral,pourmontrerqu’unsous-ensembleH d’ungroupeGestunsous- groupe, on montre tout d’abord que l’(cid:19)el(cid:19)ement neutre e est dans H ce qui G montre que H est non vide. La proposition suivante nous donne un exemple important de sous-groupe. Proposition 1.2.3 Si G est un groupe quelconque, l’ensemble suivant : Z(G):= z G g G; zg = gz f 2 j 8 2 g est un sous-groupe de G appel(cid:19)e le centre de G. Preuve.Onvautiliserlaproposition1.2.2.L’(cid:19)el(cid:19)ementneutree estdansH, G ene(cid:11)et,pourtoutx G,onaxe = e x.Onend(cid:19)eduitqueH estnonvide. G G 2 Soient maintenant x et y deux(cid:19)el(cid:19)ements de Z(G), on veut montrer que xy 1 (cid:0) est dans Z(G) c’est a(cid:18) dire que pour tout z G, on a zxy 1 = xy 1z. Soit (cid:0) (cid:0) 2 donc z G. Comme x Z(G), on a zx = xz, on a donc zxy 1 = xzy 1. (cid:0) (cid:0) 2 2 Ensuite, comme y Z(G) et comme z 1 G, il suit que yz 1 = z 1y. En (cid:0) (cid:0) (cid:0) 2 2 inversant de chaque cot(cid:19)e de l’(cid:19)equation, on obtient zy 1 = y 1z. Finalement, (cid:0) (cid:0) on conclut que zxy 1 = xzy 1 = xy 1z ce qu’il fallait montrer. (cid:0) (cid:0) (cid:0) (cid:3) D’autres sous-groupes classiques d’un groupe G sont donn(cid:19)es par les exemples suivants : Exemple. 1. SiGestungroupequelconque,AunepartiedeG,l’ensemblesuivant: C (A) := x G a A; xa = ax G f 2 j 8 2 g est un sous-groupe de G (a(cid:18) faire en exercice) appel(cid:19)e le centralisateur de A dans G. 2. SiGestungroupequelconque,B unepartiedeG,l’ensemblesuivant: N (B) := x G xBx 1 = B G (cid:0) f 2 j g 9 CHAPITRE 1 : NOTIONS FONDAMENTALES SUR LES GROUPES est un sous-groupe de G (a(cid:18) faire aussi en exercice) appel(cid:19)e le normali- sateur de de B dans G. Rappellons la notation xBx 1 := xbx 1 b (cid:0) (cid:0) f j 2 B . g Proposition 1.2.4 L’intersection d’une famille quelconque de sous-groupes de G est un sous groupe de G. Preuve. Soit G un groupe et H une famille de sous-groupes de G. On i i I f g2 veut montrer que H := H est un sous-groupe de G. On utilise pour cela i i I la Prop. 1.2.2. \2 1. H est non vide car l’(cid:19)el(cid:19)ement neutre e de G est dans tous les H pour G i i I, il est donc dans H. 2 2. Soit (x;y) H2. On veut montrer que xy 1 est un (cid:19)el(cid:19)ement de H. Il (cid:0) 2 su(cid:14)tdemontrerquepourtouti I,xy 1 H .Soitdonci I,alors (cid:0) i 2 2 2 x et y sont des (cid:19)el(cid:19)ements de H (puisqu’ils sont dans H). H (cid:19)etant un i i sous-groupe de G, on a alors xy 1 H d’apr(cid:18)es la Prop. 1.2.2. Donc (cid:0) i 2 xy 1 H. (cid:0) 2 (cid:3) Attention!!! La r(cid:19)eunion de deux sous-groupes n’est pas toujours un sous- groupe. Par exemple, 2Z et 3Z sont des sous-groupes de Z mais 2Z 3Z n’en [ est pas un : 2 et 3 sont dans 2Z 3Z mais pas 2+3 = 5, la loi + n’est donc [ pas interne dans 2Z 3Z!!! [ 1.3 Homorphismes de groupes D(cid:19)e(cid:12)nition 1.3.1 Soient G et H deux groupes. Une application f : G H ! est un homomorphisme (ou morphisme) de groupes si et seulement si elle v(cid:19)eri(cid:12)e : (x;y) G G; f(x:y) = f(x):f(y): 8 2 (cid:2) On notera Hom(G;H) l’ensemble des homomorphismes de G dans H. Un homomorphisme de groupes est donc une application \compatible" avec les lois de compositions induites par les structures de groupes. Atten- tion encore aux notations de ces lois : dans la d(cid:19)e(cid:12)nition ci-dessus, les lois internes sont not(cid:19)es multiplicativement. Exemple. 1. Si G est un groupe, l’application identit(cid:19)e est un homomorphisme de groupe (de G dans G). 2. Si G est un groupe et H un sous-groupe de G alors l’application sui- vante : f : H G ! x x 7! 10