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Correspondance de Pékin, 1722-1759. Publiée par Renée Simon. Préf. par Paul Demiéville. Appendices par Joseph Dehergne PDF

1032 Pages·1970·50.93 MB·French
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ETUDES DE PHILOLOGIE 14 ET D'HISTOIRE Le P. Antoine Gaubil S. J. Correspondance de Pekin 1722-1759 1970; LIBRAIRTE DROZ - GENE CORRESPONDANCE DE PEKIN 1722-1759 CORRESPONDANCE DE PEKIN 1722-1759 LE P. ANTOINE GAUBIL S.J. ' ORRESPONDANCE DE PEKIN 1722·1759 publiee par RENEE SIMON Preface _par Paul DEMIEVILLE, de l'Institut Appendices par Je P. Joseph DEHERGNE, S. J. Ouvrage publi6 avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique GENEVE LIBRAIRIE DROZ 11, rue Mas~ot 1970 LE P. ANTOINE GAUBIL S.J. ' ORRESPONDANCE DE PEKIN 1722·1759 publiee par RENEE SIMON Preface _par Paul DEMIEVILLE, de l'Institut Appendices par Je P. Joseph DEHERGNE, S. J. Ouvrage publi6 avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique GENEVE LIBRAIRIE DROZ 11, rue Mas~ot 1970 1" edition: juin 1970 PREFACE Lc Pere Antoine Gaubil, mS A Gaillac, dans le Languedoc, u11 1689, mort en 1759 it Pekin, oil il s'etait etabli des 1723, !\1t lc plus grand sinologue europeen du XVIJie siecle, Ia meilleure I~ to parmi les Jesuites fran~ais qui fonderent alors, en Chine meme, ht premiere ecOle occidentale d'6tudes budites Stlf Ia Chine. II iW!dt rec;u a Toulouse et a Paris une forte preparation scientifique tit llttCraire avant de quitter la France, a l'dge de trenteMdeux anS, llltllti d'un <(brevet de mathematicien » (ci-dessous, 17 mars 1721), nux termes duquel le roi Louis_ XV I'envoyait «dans les Indes mlontales et la Chine» aux fins de « perfectionner les sciences t-JI lcs arts » par leS observations qu'il 6tait charge d'y recueillir tH de comniumquer aux' savants_,fran~is, en particulier a I'Aca \lt~mic des Sciences, fond6e en·)666.-'c•etait ce-qu'on appellerait do nos jours une mission- de recherche sdentifique. Les a:ttri a lmtions scientifiques ainsi conferees Ia mission fran~aise de f'Qkin remontaient A LoUis XIV:, au ministere de Colbert qui iWtd t envoy6 en Chine les premiers « mathematiciens du roi » tlH 1685. On sait qu'en Chine meme c'est en raison des services ~clontifiques qu'ils rendaient aux empereurs mandchous _que !}QliX.>·Ci toleraient A Ia cour de Pekin Ia presence des missio:ri twii'CS. « L'empeteur n'aime pas Ia religion», note Gaubil dans de ses Iettres (6 novembre 1726). «II a besoin de nous pour © 1970 BY UBRAIRIE DROZ S.A., u·lbunal des math6matiques, pour les affaires des Moscovites, pour les instruments et autres choses qui. viennent d'Europe. » 11, RUE MAS SOT, GBNBVE (Switzerland) A peine debarque it Canton le 27 juin 1722, Gaubil se met a Printed in Switzerland ude de Ia langue chinoise, qu'en moins de six mois il «com- VII 1" edition: juin 1970 PREFACE Lc Pere Antoine Gaubil, mS A Gaillac, dans le Languedoc, u11 1689, mort en 1759 it Pekin, oil il s'etait etabli des 1723, !\1t lc plus grand sinologue europeen du XVIJie siecle, Ia meilleure I~ to parmi les Jesuites fran~ais qui fonderent alors, en Chine meme, ht premiere ecOle occidentale d'6tudes budites Stlf Ia Chine. II iW!dt rec;u a Toulouse et a Paris une forte preparation scientifique tit llttCraire avant de quitter la France, a l'dge de trenteMdeux anS, llltllti d'un <(brevet de mathematicien » (ci-dessous, 17 mars 1721), nux termes duquel le roi Louis_ XV I'envoyait «dans les Indes mlontales et la Chine» aux fins de « perfectionner les sciences t-JI lcs arts » par leS observations qu'il 6tait charge d'y recueillir tH de comniumquer aux' savants_,fran~is, en particulier a I'Aca \lt~mic des Sciences, fond6e en·)666.-'c•etait ce-qu'on appellerait do nos jours une mission- de recherche sdentifique. Les a:ttri a lmtions scientifiques ainsi conferees Ia mission fran~aise de f'Qkin remontaient A LoUis XIV:, au ministere de Colbert qui iWtd t envoy6 en Chine les premiers « mathematiciens du roi » tlH 1685. On sait qu'en Chine meme c'est en raison des services ~clontifiques qu'ils rendaient aux empereurs mandchous _que !}QliX.>·Ci toleraient A Ia cour de Pekin Ia presence des missio:ri twii'CS. « L'empeteur n'aime pas Ia religion», note Gaubil dans de ses Iettres (6 novembre 1726). «II a besoin de nous pour © 1970 BY UBRAIRIE DROZ S.A., u·lbunal des math6matiques, pour les affaires des Moscovites, pour les instruments et autres choses qui. viennent d'Europe. » 11, RUE MAS SOT, GBNBVE (Switzerland) A peine debarque it Canton le 27 juin 1722, Gaubil se met a Printed in Switzerland ude de Ia langue chinoise, qu'en moins de six mois il «com- VII mence a parler eta lire» (lettres du 12 novembre et du 12 decernbrc nisation du temps, com.ni.e celle de l'espace, etait remise en 1722) et dont il devait acqu6rir une connatssance im!galee, question par des decouvertes qui ebranlaient les conceptions tra~ que du mandchou gr§.ce auquel il put servir a Ia · ditionne11es. 11 s'agissait, c'omme le dit Gaubil (16 octobre 1729), chinoise d'interprete attitre dans les n6gociations avec les de « concilier l'histoire chinoise avec l'Ecriture sainte ». Une des 11 devait meme oiriger a Pekin une ecole imp6riale de solutions mises en avant .par les traditionalistes etait le « figu- latine destinee a former des interpretes indigenes pour les risme », qui pretendait retrouver dans l'antiquite chinoise, sous avec la Russie (lettre de 1732). 11 se fit ainsi bien une forme « figuree », les donnees de la tradition biblique. Russes, qui Ie nommerent en 1739 membre de ' Gaubil s'6levait contre ce procede qu'il d6clarait << insoutenable » riale de Saint-Petersbourg (lettre du 11 juin 1746) et 1 et surtout inacceptable pour les Chinois. « Le nom de figuristes a transmettre ses lettres a Paris. Des 1732, il fournissait a que vous donnez a plusieurs de nps missionnaires m'a extreme- academie des Jivres chinois et mandchous, ainsi que des ment plu, 6c1it-il a Freret le 28 octobre 1733, et plus on etu- mations sur les «etudes et les techniques des Chino is ta:nt diera en Europe les Chino is, plus on verra le set de cette expression: que modernes, surtout en ce qui traite de Ia geographie, de !e systeme de ces figur_istes est insoutenable, on ne pent le proposer nomie et de !'interpretation des livres classiques ». La ici sans s'exposer a perdre la mission. » Ce systeme, en effet, ne lettre en latin (1 er d6cembre 1732) qu'il adresse a ce propos visait-il pas a «changer le pays de Chine en Paradis terrestre, General de Ia Compagnie de Jesus constitue un document en M6sopotamie, en Inde, etc. »? tant sur le d6veloppernent des relations culturelles et La lettre oil figure cette protestation semble etre Ia premiere entre Ia Chine et la Russie. C'est a I'o ccasion de leurs de celles qu'il adressa a un de ses pairs intellectuels, l'illJstre diplomatiques en Russie, remarque-t-il ailleurs (lettre du 13 Nicolas Freret (1688~1749), de l'Acad6mie des Inscriptions et 1732), que «.les Chino is ouvriront enfin les yeux sur les etrangers Belles-Lettres (auquel1'6diteur de Ia pr6sente correspondance a Ce ne furent pas seulement les Russes, mais les Anglais consacre un excellent volume: Renee Simon, Nicolas Freret, qui s'adresserent a lui pour obtenir des informations academicien, Geneve, Librairie Droz, 1961; voir aussi Danielle sur Ia Chine; en 1751 (lettre du 30 octobre), il etait Poisle, Nicolas Freret et Ia Chine, these - restee inedite- de assode etranger de la Societe royale de Londres. Mais !'Ecole des Chartes, Paris, 1965). Freret s'interessait a Ia Chine naturellement aux corps savants de France qu'allaient en et batailla contre les « figuristes » et autres 6crivailleurs mediocres lieu les resultats des recherches qu'il poursuivait a I et confus qui en pr6sentaient a l'Europe une image faussee par membre correspondant de l'Acad6mie des Sciences, et · les chamailler.ies de Ia fameuse Querelle des Rites. Gaubil trouvait des Inscriptions et Belles-Lettres lui faisait le service de ses · en lui un alli6 comprehensif, un esprit lucide, serieux, critique cation&. A cette heureuse epoque, le divorce entre sciences de coinme le sien. Lorsqu'il s'adresse a lui, il prend un ton d'estime nature et sciences humaines n'6tait pas encore perpetre. Dans et de franchise qui est exceptionnel dans sa correspondance: correspondance de Gaubil, l'histoire, la philologie, Ia «Q uand je ne saurais pas d'ailleurs votre goflt et vos grandes Ies mceurs chinoises tiennent presque autant de place connaissanCes dans la litt6rature et l'antiquite chinoises, votre nomie, qui est sa principale preoccupation, ou que Ia seule lett:re me donnerait cette idee et, a Ia connaissance de tant A l'astronomie se rattachait le probleme de Ia d'autres choses, joindre en France celle des sciences chinoises, revient sans cesse sons sa plume (son Traite de Ia c'est a mon ~ens tout dire de I'e sprit et de Ia capacite d'un acade- chinoise ne parut qu'apres sa mort, en 1814). La micien >> (28 octobre 1733). Mais ailleurs (6 novembre 1738): chinoise donnait lieu a d'apres discussions en ce temps oU « Si vous me croyez, vous ne vous appliquerez pas a· vouloir vm IX

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