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Communication et information : Cours et conférences PDF

413 Pages·2010·24.958 MB·French
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COMMUNICATION ET INFORMATION COURS ET CONFÉRENCES DU MÊME AUTEUR Du mode d'existence des objets techniques, Paris, Aubier, 1958 (réimpr. 1969, 1989, 2001). LIndividu et sa genèse physico-biologique, Paris, PUF, 1964 (rééd. Grenoble, Millon, 1995)· LIndividuation psychique et collective, Paris, Aubier, 1989. Deux leçons sur l'animal et l'homme, Paris, Ellipses, 2004. LInvention dans les techniques, Cours et conf~rences, Paris, Le Seuil, 2005. LIndividuation à la lumière des notions de forme et d'information, Grenoble, Millon, 2005. Cours sur la Perception (1964-1965), Chatou, La Transparence, 2006. Imagination et Invention (1965-1966), Chatou, La Transparence, 2008. GILBERT SIMONDON COMMUNICATION ET INFORMATION COURS ET CONFÉRENCES Édition établie par Nathalie Simondon et présentée par Jean-Yves Chateau LES ÉDITIONS DE LA TRANSPARENCE 1 PHILOSOPHIE ISBN 978-2-35°51-°43-9 Dépôt légal: 2010, janvier © Les Éditions de La Transparence, 2010 8, avenue des Pommerots, 78400 Chatou www.latransparence.fr , PRESENTATION· COMMUNICATION ET INFORMATION , DANS L ŒUVRE DE GILBERT SIMON DON par Jean-Yves Chateau Les textes réunis ici correspondent, de diverses manières, à la problémati que centrale de l' œuvre de Gilbert Simondon, l'individuation, envisagée, selon une perspective fondamentalement génétique et à tous les niveaux de l'être (notamment ceux de la réalité physique, vitale, psychique et collective), dans ses rapports avec la communication et l'information, telle qu'on en trouve l'exposé premier et le plus complet dans son ouvrage majeur, qui constitua d'abord sa thèse principale C'est pourquoi l'essentiel de cette présentation consistera à 1. retracer brièvement la théorie que développe cet ouvrage volumineux, en sorte de permettre de situer par rapport à elle les textes publiés ici. On trouve aussi, dans ces textes, sa manière caractéristique d'unir sur le même sujet, mais sans les confondre ni tendre à aucun réductionnisme, des analyses ontologiques, technologiques, épistémologiques, physiques, biolo giques, psychologiques (psychologie adulte, infantile, aussi bien qu'animale), psychosociologiques et sociales, conduites dans une perspective fondamenta lement génétique. Il s'agit, ici, non pas d'un encyclopédisme d'accumulation et de juxtaposition systématiques de résultats, mais d'un encyclopédisme de 1. LIndividuation à la lumière des notions de forme et dïnformation, Grenoble, Millon, 2005 (abr. ILFl), réédition complétée de ce qui avait paru sous le titre LIndividu et sa genèse physico-biologique aux Presses universitaires de France dans la collection « Épimé thée », en 1964, qui ne correspondait qu'aux deux premières parties de la thèse de doctorat soutenue en 1958 sous le titre général repris dans l'édition Millon. On trouvera également des éléments d'analyse et de critique de la théorie de l'information et de la cybernétique dans Du mode d'existence des objets techniques (abr. MEOn, qui fut la thèse complémen taire de Simondon, publiée dès 1958 (Aubier-Montaigne), notamment dans la partie II, chap. 2. Pour des explications simples sur les points principaux de sa doctrine, on pourra se reporter à notre ouvrage: Le Vocabulaire de Simondon, Paris, Ellipses, 2008. 6 COMMUNICATION ET INFORMATION démarche, qui cherche toujours à relier autant qu'à distinguer, à relier pour faire apparaître les differences de façon plus décisive; qui cherche, de fait, à s'interro ger sur les relations entre les réalités, voire leurs analogies possibles, à en faire une méthode de recherche. Encore faut-il préciser que cette démarche d'organisation générale et systématique du réel et de ses représentations ne correspond pas à une intention d'établir, sur des savoirs multiples, multiformes et hétérogènes, l'autorité d'une mise en ordre et en forme susceptible de les homogénéiser de l'extérieur; elle n'est pas seulement méthodologique mais elle suppose un fon dement ontologique de la possibilité de cet encyclopédisme : la possibilité de penser la diversité hétérogène et irréductible du réel dans l'unité de continuité et de transformation continue d'une ontogénèse générale de l'être (c'est-à-dire de son individuation) ; elle cherche à trouver dans les choses elles-mêmes qu'elle se donne pour objets, c'est-à-dire avant tout des savoirs, la manière dont elles com muniquent elles-mêmes entre elles, si on ne les enferme pas dans des spécialités étroites et étanches, où elles ont été d'abord formées et saisies. Cette communi cation des savoirs entre eux est précisément un des domaines qu'aborde le Cours sur la communication. Les textes publiés. Une démarche encyclopédique de principe. Le Cours sur la communication (1970) se présente comme un cours de psychologie, qui porte sur la communication acoustique et visuelle dans les espèces vivantes (dont les « animaux à intelligence », parmi lesquels on compte les hommes), mais il comporte une introduction et un premier chapitre sub stantiels, qui, au motif de situer celle qui concerne les vivants et notamment les hommes et leur langage, envisagent les divers degrés et formes possibles de la communication de façon absolument générale, non seulement entre les vivants et entre eux et leur milieu, mais aussi à l'intérieur de la matière inerte, de la matière vivante (en biochimie notamment), des réalités intellectuelles et des objets de savoirs considérés en eux-mêmes, et encore entre les objets techniques et en eux. Cette analyse générale de la communication est réalisée notamment en termes de système, d'équilibre métastable, d'énergie potentielle, d'amplification, relevant d'une approche technologique de l'information. « ~Amplification dans les processus d'information », conférence faite dans le cadre du colloque de Royaumont, dont Gilbert Simondon fut l'organisateur scientifique en juillet 1962, sur Le Concept d'information dans la science contem poraine (dans les actes qu'il édita aux éditions de Minuit, en 1965, il ne publia qu'un résumé de sa conférence), étudie d'abord l'information envisagée selon une problématique technologique voire cybernétique, en analysant notamment les deux schèmes techniques de « l'amplification transductive » et de « l'ampli fication modulatrice» ; mais elle porte aussi sur les phénomènes psychiques et psychosociaux que ces schèmes techniques permettent d'étudier; quant au troi sième schème analysé, celui de « l'amplification organisatrice », tout en étant la PRÉSENTATION 7 synthèse des deux premiers, il n'a pas en lui-même d'application technique mais n'a de sens que dans les domaines psychique et psychosocial. La conférence sur «Le Relais amplificateur» (I976) étudie le processus d'amplification et de modulation de l'information à même l'objet technique dont c'est le schème technique essentiel; mais elle conduit, elle aussi, à envisager, en conclusion et dans le débat qui suivit, la manière dont « le relais technique peut servir de modèle pour comprendre un grand nombre de fonctionnements techniques, naturels ou physiologiques ». Les trois textes que nous publions à la suite, Perception et Modulation (I968), le Lours sur l'instinct (I964), Attitudes et Motivations (r96o), qui sont des cours de psychologie sur des sujets classiques, intègrent à des degrés divers une réflexion technologique sur l'information et la communication, mais moins développée que dans les précédents. Ils montrent comment l'organisme, dans l'effectuation de ses differentes fonctions, peut être étudié (sans négliger toutes les differences nécessaires pour ne pas tomber dans de naïves et inutiles simplifications réduc tionnistes) comme un système traitant de l'information, fonctionnant selon les schèmes de l'amplification, de la modulation, du relais. Ces cours montrent de façon magistrale comment ces schèmes, au fondement des technologies de l'in formation, de la cybernétique, de l'informatique, n'ont pas moins d'efficacité, de fécondité heuristique, de pertinence en psychologie et en psychosociologie qu'en technologie, pourvu qu'on ne cherche pas à les « appliquer» à une réalité étrangère à leur domaine d'élaboration originaire, mais si on les prend comme la définition de régimes de causalité et d'explication, dont on se sert comme d'un instrument pour étudier la nouvelle réalité en étant attentif aux différences et à tout ce qu'il faudra alors rectifier et préciser. Perception, instinct, attitudes et motivations sont étudiés dans cette perspective, dans les textes publiés ici, avec une cohérence qui ne peut que donner, au moins, à réfléchir. Le Cours sur Perception et Modulation (I968) montre que la perception ne doit pas être étudiée comme une fonction isolée, notamment de l'action mais aussi de la motivation; c'est, comme les deux autres, une des fonctions d'un être vivant, et, comme telle, elle est reliée aux autres dans une unité indissociable si ce n'est par abstraction, que l'on peut se représenter et étudier selon le schème classique de la dialectique (comme la « dialectique vitale de l'organisme »). Mais on peut aussi étudier cette liaison selon le modèle technologique du modulateur, système triode, qui a deux entrées, l'une d'énergie (dont la puissance détermine la puissance effectrice du système), l'autre d'information (qui est portée par une énergie par principe beaucoup plus faible), et une sortie d'énergie organisée par l'information, c'est-à-dire d'action, dans un ou des organes effecteurs. On dit que l'information module (c'est-à-dire contrôle et peut faire varier, gouverner) l'énergie disponible en entrée, déterminant ainsi celle qui agit en sortie (modu lation qui correspond dans tous les cas à ce qu'on peut appeler une « amplifica tion» dans la mesure où l'énergie minime porteuse de l'information se relaye dans l'énergie beaucoup plus importante actionnant le système effecteur, quel que soit le régime de puissance, y compris quand il s'agit de le diminuer voire 8 COMMUNICATION ET INFORMATION de l'annuler). On peut ainsi étudier le vivant (et donc l'homme) comme un modulateur, ayant une entrée d'information, qui est d'abord la perception, une entrée d'énergie, qui est la nourriture (<< l'alimentation», comme on pourrait aussi dire précisément, et la motivation dont elle est la source et la condition), et une sortie d'énergie organisée par l'information, qui est l'action au moyen des effecteurs que possède le vivant. « Ainsi tout vivant peut être considéré comme un modulateur », ou mieux « comme une cascade de modulateurs, car ce sont des modulateurs superposés, organisés (les organes, par. exemple), ainsi que des montages en réaction soit négative, soit positive, qui abondent dans l'être vivant» (p. 196-197). Le cours sur Attitudes et Motivations (1960) se réfère aussi à ce schème du relais amplificateur, modulateur triodique, même si c'est de façon un peu moins développée mais non moins cohérente: «l'ensemble du vivant, avec sa zone moyenne motivationnelle qui reste le centre de gravité, est comparable à ce qu'il faudrait, en technologie pure, nommer un modulateur, comportant entrée d'information et sortie effectrice» (p. 383). Mais la réference au schème de la modulation, lié à la théorie technologique de l'information et de la communi cation, n'a rien d'une « application» d'un modèle technologique à une réalité d'une autre nature, d'une assimilation hâtive, oublieuse des différences avec le vivant et précisément ici le vivant humain et social: « Cette théorie se distingue de la théorie de l'information en ce que la sortie n'est pas un émetteur d'infor mation mais un effecteur, le moteur étant ce qui conditionnne une actualisation d'énergie potentielle à un stimulus ou à un pattern de stimuli» : « le socius est un modulateur», cependant c'est « un modulateur qui n'est pas initialement tout donné comme un objet technique, mais qui est soumis à genèse et se constitue comme modulateur par des processus de développement et de conditionnement (apprentissage) » (ibid.). Comme à propos de la perception, il s'agit de ne pas étudier attitudes et motivations comme des termes isolés, mais comme formant une unité fonctionnelle (entre eux et avec l'ensemble de l'organisme), qui va se differenciant au cours soit de l' ontogénèse soit de la phylogénèse: «Avant toute différenciation, l'être préindividuel contiendrait, selon cette hypothèse, un ensemble au sein duquel il ne serait pas encore possible de distinguer attitudes et motivations, mais seulement énergie potentielle tenue en réserve et déclen chements successifs d'actualisations orientées de cette énergie par des stimula tions appartenant au domaine de l'interdépendance des organismes vivants. La différenciation progressive de trois groupes au sein d'un ensemble transductif (groupe des attitudes réceptrices, groupe des motivations, groupe des attitudes effectrices) serait à proprement parler le processus d'individuation qui est la genèse même de l'individu en situation d'interdépendance, du socius » (p. 377). Ce bref passage de l'introduction a l'intérêt de faire apparaître la relation de la thé matique du modèle technologique (énergie potentielle, transduction, structure triodique de l'organisme) avec celle de la genèse et de l'individuation, perspective fondamentale de la pensée de Simondon : «nous considérons la genèse de la PRÉSENTATION 9 triade attitudes réceptrices - motivations - attitudes effectrices comme équivalente au processus même d'individuation» (p. 378). Le Cours sur l'instinct (1964), enfin, fait lui aussi réference au schème de la modulation pour étudier l'instinct dans le tout d'un organisme en dévelop pement, organisme vivant, c'est-à-dire unissant intimement toujours énergie, perception et action: entre les « conditions d'ordre perceptif et sensoriel» et les « conditions d'ordre moteur», il f~l.Ut placer des « conditions d'ordre cen tral consist[a]nt en l'activation de tout organe pouvant intervenir comme un relais entre le stimulus reçu et la commande motrice envoyée aux effecteurs» (p. 254). Dans ce relais, pour ce qui est de l'information, elle « change de sens, passant de la propagation centripète à la propagation centrifuge, et [peut] être ( ... ) diminuée, annulée ou renforcée, c'est-à-dire dans le sens le plus général du terme "amplifiée"»; mais, en outre, « pour que le relais agisse, il faut qu'il soit alimenté, qu'il recèle une énergie potentielle préalable» et « dans le cas de l'organisme, on peut nommer motivation cette condition essentielle de fonc tionnement du relais, et étudier comment varie cette stimulation en fonction soit des stimulations antérieures, soit des conditions internes de l'organisme (sécrétions hormonales, présence de telle ou telle substance dans le sang) ». Suit une notation importante car elle révèle la modalité seulement méthodologique de la réference à ce modèle technologique: « Rien ne prouve d'ailleurs que l'image simple d'un relais triode suffise à rendre compte du jeu des conditions centrales, et qu'on puisse simplement assimiler la motivation à la condition d'alimentation d'un relais» (ibid.). Il faudrait vérifier à quoi correspondrait la fonction de pola risation qui intervient dans un relais technique, même simple (on se reportera à la suite du texte pour voir comment il traite cette question). Entre ces divers textes, le propos est d'une très grande cohérence. Dans tous, quel que soit le thème affiché par le titre ou les premières indications données, on voit à l' œuvre un souci de ne pas s'en tenir à une étude étroitement spécia lisée, mais une approche ample et généreuse, appelant ou justifiant le recours à des points de vue d'analyses variés que nous avons indiqués. Cela correspond au fait que ce qui est aussi commun à ces textes, c'est que l'étude de la communica tion et de l'information, à des degrés divers, y est liée à celle de l'individuation, envisagée selon tous les niveaux de l'être (notamment la réalité physique, vitale, psychique et collective) et conduite dans une perspective génétique; perspective grandiose, qui correspond à la problématique la plus centrale de l'œuvre de Gil bert Simondon. Le problème de l'unité des notions de communication et d'information. Tel était, en effet, l'objet de L'Individuation à la lumière des notions de forme et d'information: étudier ce qu'il en est de l'être du point de vue de son individua tion, c'est-à-dire de sa genèse, à la lumière d'une critique et d'une réélaboration des notions de forme, d'information et de communication, telles que les présen- IO COMMUNICATION ET INFORMATION tent, avec une certaine diversité mais en les liant généralement de façon étroite et intriquée, les exposés de « théorie de l'information », ou de « théorie de la com munication », ou encore de « théorie de l'information et de la communication », qui ont été développées à partir de la seconde moitié du XXe siècle 2. La préference, selon les auteurs, pour telle ou telle formulation dans les titres et annonces, en général suivie d'un passage de l'une à l'autre souvent sans expli cation bien claire, correspond à une réelle distinction non tant entre « communi cation» et « information », car elles sont profondément liées, et même dans cer tains cas assimilables (encore faut-il comprendre comment), qu'à une variation du sens que l'on peut donner à l'une et à l'autre selon les contextes, les domaines, les sciences, où on les emploie. La plupart des chercheurs semblent reconnaître qu'il n'y a pas, d'un domaine à l'autre, d'unité de la signification de ces notions telles qu'elles sont employées 3. Mais la tentation peut être grande de chercher (sinon d'affirmer pour les moins prudents) comment les notions d'information et de communication peuvent être étendues d'un domaine à l'autre, dans quelle mesure et à quelles conditions; c'est, au demeurant, un problème évidemment ardu. L'argument utilisé par Simondon pour justifier l'organisation du colloque 2. Claude Shannon, qui est un des premiers théoriciens de la notion moderne d'in formation, en présente l'idée dans un article dont le titre utilise cependant le terme de communication: « A Mathematical Theory of Communication» (Bell System Technical Journal, vol. 27, juillet-octobre 1948, repris sous forme de livre en 1949) ; beaucoup d'auteurs préfèrent parler de « théorie de l'information », alors qu'ils traitent du même sujet; Robert Escarpit intitule Llnformation et la communication. Théorie générale, la pré sentation tardive de vulgarisation très claire qu'il en hüt en 1991 (Hachette). 3. Les actes du colloque de Royaumont dont Gilbert Simondon fut l'organisateur scientifique en juillet 1962 sur Le éoncept d'information dans la science contemporaine (Minuit, 1965) témoignent de l'interrogation tenace de la plupart des scientifiques pré sents sur l'unité de la notion d'information et la possibilité de son utilisation légitime en dehors de leur champ personnel de spécialité, comme, du reste, la plupart des ouvrages ou articles sur le sujet: ce ne sont pas seulement les mathématiciens, les physiciens ou les biologistes, qui doutent que la notion d'information qu'ils élaborent ait de la validité en dehors de leurs domaines respectifs (par exemple Lwoff, p. 59 et Le Lionnais, p. 156) ; les chercheurs en sciences humaines, en général, contestent que la notion d'information utilisée dans les sciences exactes et avant tout dans la théorie mathématique des télécom munications soit pertinente et corresponde à ce que peut être dans tous les cas une « infor mation» au sens véritable, et à l'intérieur du colloque, un mathématicien comme Benoît Mandelbrot (p. 81) reconnaît que le terme est mal choisi pour ce qu'on lui fait représenter en mathématiques, bien qu'il lui semble « désespéré de vouloir changer de terminologie à ce stade» (p. 95). Au demeurant, « information» a non seulement des significations differentes en mathématiques et en physique, mais même à l'intérieur des mathématiques (p. 81). Il y a plusieurs sens du terme « information » et il faut se défier de les confondre. C'est la position également de Fessard, biologiste et neurophysiologiste (p. 71) ou de Louis Couffignal, spécialiste notamment de physique et de cybernétique (p. 75-76 et 94) : la théorie de Shannon (qui s'intitule « théorie mathématique de la communication ») ne s'occupe pas de la signification des messages transmis, ce qui revient à retirer la valeur sémantique de l'information et la réduire à ce qui n'en est que le support physique.

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