AlAIN Les peuples se sont toujours donné des dieux conformes à leurs aspirations les plus profondes et, comme en témoigne l'actuel regain de spiritualité, deux siècles d'athéisme forcené n'ont rien changé à cette indéracinable nécessité. Le monothéisme chrétien se trouve pourtant singulièrement malmené dans ce livre dont l'auteur a récemment suscité de DE BEN IST mémorables controverses en jetant les idées de la " nouvelle droite,. dans le débat intellectuel français et européen. C'est que, pour Alain de Benoist, le christianisme constitue moins une insulte à la raison qu'une déviation de la spiritualité et du sacré. En coupant, dans une large mesure, les peuples européens de leurs traditions religieuses immémoriales, de leur paganisme originel, le monothéisme chrétien a eu pour effet COMMENT d'éloigner Dieu des hommes et de l'exiler hon.; du monde. Mais ce n'est pas à un retour en arrière qué no••~ ~"·.vie Alain de Benoist, pas plus qu'à une " nouvelle rellgior ·. Ce qu'il nous propose, plus simplement, à travers une interrogation fondamentale sur le sens que revêt aujourd'hui le mot" païen'" c'est la réappropriation d'une partie de nous-mêmes. C'est à un PEUT-ON ETRE véritable re-commencement qu'il nous invite avec ce livre qui, au détour d'une réflexion philosophique personnelle, délivre -- une émotion poétique qui surprendra peut-être ceux qui n'avaient vu qu'un froid théoricien dans l'auteur de Vu de droite et des Idées à l'endroit. Il ALBIN MICHEL lllllllllllllllllllHlllll 9 782226 011756 11 (Atelier PÎsal Vcn:kcn ) 443783-6 ALAIN DE BENOIST DU M1::ME AUTEUR Comment LE COURAGE EST LEUR PATRIE (en collab.), Action, 1965. LES INDO-EUROPÉENS, GED, 1966. peut-on RHODÉSIE, TERRE DES LIONS FIDÈLES (en collab.), Table ronde, 1967. L'EMPIRISME LOGIQUE ET LA PHILOSOPHIE DU CERCLE DE VIENNE, Nouvelle Ecole, 1970. être païen? HISTOIRE DE LA GESTAPO (en collab.), Crémille, Genève, 1971. HISTOIRE GÉ~RALE DE L'AFRIQUE (en collab.), François Beauval, 1972. NIETZSCHE. MORALE ET c GRANDE POLmQuE ., GRECE, 1974. Vu DE DROITE. ANTHOLOGIE CRITIQUE DES IDÉES CONTEMPORAINES, Copernic, 1977 (Grand Prix de !'Essai 1978 de l'Académie française (traduction grecque à paraître). Traductions portugaise et américaine à paraître). 0 QUE É A GEOPOLmCA, Templo, Lisboa, 1978. MAIASTRA. RENAISSANCE DE L'ÛCCIDENT? (en collab.), Pion, 1979. LES IDÉES A L'ENDROIT, Éd. Libres-Hallier, 1979 (traductions espa- gnole, italienne et grecque à paraître). POUR UNE RENAISSANCE CULTURELLE (en collab.), Copernic, 1979. IL MALE AMERICANO (en collab.), Europa, Roma, 1979. NIETZSCHE. MORALE E • GRANDE POLmCA •• Il Labirinto, Sanremo, 1979. KONRAD LoRENZ. INTERVISTA SULL'ETOLOGIA, Il Labirinto, Sanremo, 1979. DIE USA, EUROPAS MISSRATENES KINo (en collab.), Herbig Langen Müller, München-Berlin, 1979. L'EUROPE PAfENNE (en collab.), Seghers, 1980. LE GUIDE PRATIQUE DES PRÉNOMS (en collab.), Publications Groupe Média, 1980. DAS UNVERGÀNGLICHE ERBE. ALTERNATIVEN ZUM PRINZIP DER GLEICHHEIT (en collab.), Grabert, Tübingen, 1981. VISTO DA DESTRA, Akropolis, Napoli, 1981. RENAN : « LA RÉFORME INTELLECTUELLE ET MORALE • ET AUTRES ESSAIS. TEXTES CHOISIS ET COMMENTÉS, Cie française de librairie {à paraître). LE PÉRIL SUISSE. ESSAI SUR/CONTRE LA FIN DE L'HISTOIRE (à paraître). Albin Michel NOUVELLE ÉCOLE (revue), Paris, 1969-1981. A Louis Pauwels C 1981, Éditions Albin Michel 22, rue Huyghens, 75014 Paris ISBN: 2-226-01175-7 « J'en arrive à ma conclusion et j'énonce maintenant mon verdict. Je condamne le christianisme, j'élève contre l'Eglise chrétienne l'accusation la plus terrible qu'accusa teur ait jamais prononcée. Elle est pour moi la pire des corruptions concevables, elle a voulu sciemment le comble de la pire corruption possible. La corruption de l'Eglise chrétienne n'a rien épargné, elle a fait de toute valeur une non-valeur, de toute vérité un mensonge, de toute sincérité une bassesse d'âme( ... ) J'appelle le christianisme l'unique grande malédiction, l'unique grande corruption intime, l'unique grand instinct de vengeance, pour qui aucun moyen n'est·assez venimeux, assez secret, assez souterrain, assez mesquin - je l'appelle l'immortelle flétrissure de l'humanité. » FRIEDRICH NIETZSCHE, L'Antéchrist, Gallimard, 1974 (pp. 118-120). AVANT-PROPOS A quoi r2vent-ils, les personnages de Botticelli et de Caspar David Friedrich? Vers quel passé-présent ont-ils choisi de tourner leur regard ? De quels dieux possibles pressentent-ils la venue au travers du monde qui les entoure et les relie à leur propre incomplétude ? De quelle transcendance deviendront· ils le lieu ? Ces questions sont pour moi directement liées à celle qui forme le titre de ce livre et à laquelle je m'efforce de répondre ici. Le « paganisme > était hier encore un mot péjoratif. Il fait désormais partie du langage courant. Que veut donc dire ce terme ? Que peut-il vouloir dire aux hommes de notre temps? Quelle idée peut-on s'en faire? Co"élativement, sur quoi ce paganisme articule-t-il sa criti que et son refus de la pensée biblique d'oil procêde le christianisme ? Et enfin, que signifient pour les héritiers de notre culture ces deux phénomtnes simultanés que sont l'effondrement des grandes religions révélées et le retour en force du sacré ? Ces questions ne peuvent ~tre prises comme indifférentes. Ce sont des questions historiales et destinales. Il s'agit bien en effet de destin et de destination : savoir à quoi nous nous destinons, et, pour commencer, savoir si nous voulons encore nous destiner à quelque chose. Questions, enfin, que je me pose moi-m2me dans cet essai qui représente d'abord une réflexion personnelle - l'état d'une réflexion sur un sujet qui me tient à cœur, à propos duquel mon sentiment a évolué, et sur lequel, je l'esptre, il évoluera encore. 10 COMMENT PEUT-ON ~TRE PAÏEN? COMMENT PEUT-ON ~TRE PAfEN? 11 Problème de sensibilité. n n'y a pas d'absolu en matière de que. « C'est le destin qui gouverne les dieux et non pas une critique, il n'y a pas de point de vue des points de vue. Je n'ai science, quelle qu'elle soit », écrivait Max Weber. On ne pas cherché en tout cas à créer pareille perspective. J'ai saurait réfuter un sentiment; or, ce sont les sentiments qui seulement voulu faire apparaître, aussi clairement que déterminent les systèmes comme autant de justifications possible, deux grandes visions spirituelles, deux grandes propres. Max Weber donnait l'exemple de la maxime chré vues du monde, distinctes l'une de l'autre et qui, dans une tienne : « N'oppose pas de résistance au mal. » Il est clair, large mesure, s'affrontent, parfois au cœur des mêmes ajoutait-il, que « du point de vue strictement humain, ces hommes. J'ai voulu dire pourquoi je me reconnais spontané préceptes évangéliques font l'apologie d'une éthique qui va ment dans l'une, pourquoi l'autre contredit mon être inté contre la dignité. A chacun de choisir entre la dignité de la rieur. Et comment, enfin, il pou"ait être possible de se religion, que nous propose cette éthique, et la dignité d'un être réapproprier aujourd'hui de très éternelles valeurs. Je n'ai viril qui prêche tout autre chose, à savoir : " Résiste au mal, donc pas tant cherché à convaincre qu'à représenter un sinon tu es responsable de sa victoire." Suivant les convic antagonisme spirituel, à dresser le tableau d'un conflit de tions profondes de chaque être, l'une de ces éthiques prendra sensibilités. On peut ou non se sentir « païen », se reconnaî le visage du diable, l'autre celui du dieu et chaque individu tre dans une sensibilité « païenne ». Encore faut-il savoir en aura à décider, de son propre point de vue, qui est dieu et qui quoi celle-ci consiste. Libre à chacun, ensuite, de se recon est diable. Il en est ainsi dans tous les ordres de la vie ». Si naître et de se fortifier dans ce qui lui convient le mieux. Ce l'on se rattache à telle valeur, si l'on décide d'assumer tel qui revient à dire qu'un tel livre, loin d'avoir pour but de héritage, alors, en toute logique, on doit soutenir telle troubler les croyants dans leur foi, peut aussi bien les y opinion. Mais la décision initiale reste affaire de choix - fortifier. L'illusion même peut être positive, peut contenir et d'un choix qui ne peut jamais intégralement démontrer susciter une force projective créatrice. Je ne vise pas à la nécessité de ses postulats propres. Rien n'épargne ce diminuer ou à supprimer la foi, mais à en redonner, sur choix, où nos projets et nos idées personnelles jouent un r6le, d'autres plans peut-être. Toutes les croyances, certes, ne se mais où interviennent aussi nos identités partagées, nos valent pas, mais il y a pire qu'une croyance vile; c'est la appartenances, nos héritages. Tous, nous avons à choisir totale absence de foi. (A supposer que celle-ci soit possible, qu'elle ne soit pas, comme je le pressens, une forme « qui eft dieu et qui est diable ». C'est dans la pleine d'impensé radical.) Dans un essai précédent, j'ai dit que la conscience de cette vocation que réside le statut humain. La façon dont on fait les choses vaut autant que les choses elles subjectivité n'a donc pas à se dissimuler comme telle - et mêmes. On ve"a que la foi, à mes yeux, compte également d'autant moins que c'est en elle-même aussi qu'elle trouve sa autant que son objet. Et que c'est aussi là, déjà, que je me force. sépare de la plupart de mes contemporains. Je propose dans ce livre une lecture parallêle du paga Rapportée à ses fondements, la démonstration est-elle nisme, en tant que religion originelle de l'Europe, en tant que d'ailleurs seulement possible? Il y a plus de quarante ans, constituant toujours central de son actualité, et de la pensée Raymond Aron disait déjà que la critique de la raison biblique et chrétienne. On peut accepter ou refuser cette historique détermine les limites et non les fondements de lecture : c'est objet de débat. Mais en outre, si on l'accepte, l'objectivité historique. Ce qui revient à dire que la critique ne on peut encore faire le choix inverse du mien : adhérer au permet jamais de faire l'économie de la décision philosophi- christianisme et rejeter le paganisme exactement pour 13 12 COMMENT PEUT-ON ~TRE PAIEN? COMMENT PEUT-ON ~TRE PAÎEN? les mêmes raisons qui me poussent vers le second et avec la foi d'un peuple soulevé par l'espoir et la volonté de m'éloignent du premier. La discussion se pose ainsi d'em vivre un autre commencement. blée, non sous forme de dilemme, mais sous une forme trian C'est, on l'a compris, un livre de désirs, de souvenirs, de gulaire. doutes et de pass.ions. C'est une démarche, enfin, qui se fonde sur la tolérance. A.B. Une tolérance qui n'exclut évidemment pas le jugement ni la critique, mais qui ne fait de l'adversaire que la figure d'une problématique du moment. Celui qui refuse les arritre mondes, celui qui refuse la distinction de ntre et du monde, qui refuse une conception de la Divinité fondée sur la notion de vérité unique et la dévaluation de l'Autre qui en résulte, est prlt, hier comme aujourd'hui, à admettre tous les dieux, mlme ceux qui lui sont le plus étrangers, mlme ceux auxquels il ne pou"a jamais rendre un culte, mlme ceux qui ont tenté de lui voler son ame. Il est prlt à dé/e ndre le droit des hommes à se reconnaftre dans les dieux de leur choix - à la condition, bien sar, que ce droit lui soit également garanti. J'ai écrit ce livre, comme d'habitude, pour tous et pour personne. Pour ceux, surtout, que je ne connaftrai jamais. Une nostalgie s'y exprime : c'est une nostalgie du futur. Le temps de l'interprétation du mythe, hélas, est aussi celui de l'effacement des dieux. Dans une époque néo-primitive par le fait mlme de son actualité, dans une époque profondément vide de par l'ampleur mlme de son trop-plein, dans une époque où tout est simulacre et expérience forclose, où tout est spectacle mais où il n'y a plus d'yeux pour voir, dans une société où se mettent en place des formes nouvelles de totalitarisme et d'exclusion, société toute bruissante de haines recuites, bruissante d'inauthentique et d'inessentiel, dans une société où la beauté se meurt, société de fin de l'histoire, société du dernier homme où tout s'effondre au Couchant - à l'Ouest absolu, transatlantique, d'une histoire qui fut grande-, ce livre veut rappeler la possibilité d'un paysage, la possibilité d'une re-présentation spirituelle qui consonne rait avec la beauté d'un tableau, d'un visage, d'un accord- COMMENT PEUT-ON ~TRE PAÏEN? Pour qui considère avec Nietzsche que la christianisation de l'Europe, l'intégration, plus ou moins achevée, plus ou moins réussie, de l'esprit européen dans le système mental chrétien, fut un des événements les plus désastreux de toute l'histoire advenue à ce jour - une catastrophe au sens propre du terme-, que peut signifier aujourd'hui le mot de« paganisme »?Cette question paraît d'autant plus fondamentale qu'elle ne cesse d'être à l'ordre du jour, ainsi qu'en témoignent des polémiques récentes, qu'il faut d'ailleurs replacer dans une disputatio plus vaste et plus· ancienne, à un moment où, quoique certains puissent prétendre, ce n'est pas le « polythéisme » qui est une « vieillerie », mais le monothéisme judéo-chrétien qui est mis en question, qui craque de toutes parts, tandis que sous des formes souvent maladroites, parfois aberrantes, géné ralement inconscientes, le paganisme manifeste à nouveau son attirance i. u 1. Dans un article intitulé malentendu du nouveau paganisme (repris dans La To"e, mars 1979; trad. fr. : Centro Studi Evoliani, Bruxelles, 1979), Julius Evola conteste la validité du mot« paîen >,qu'il a employé lui-même en 1928 dans son livre Imperialismo pagano (Atanor, Todi-Roma). Il prend pour prétexte que le mot paganus est à l'origine« un terme péjoratif, parfois même injurieux, employé dans les polémiques de la première apologétique chrétienne». Cette opinion nous semble peu valable, non seulement parce que le terme a été consacré par l'usage et a pris avec le temps une autre résonance, mais 18 COMMENT PEUT-ON ~TRE PAÏEN? COMMENT PEUT-ON ~TRE PAÏEN? 19 Horkheimer et Adorno, se sont opposés les partisans du mythos, de Vico jusqu'à Heidegger ... A la fin du XV: siècle, la Renaissance, centrée d'abord à 1 Florence avant de s'étendre à l'Europe entière, naît d'une reprise de contact avec l'esprit du paganisme antique. Le paganisme, à dire vrai, n'est jamais mort. Depuis les Durant le siècle d'or des Médicis, on voit à nouveau tentatives de restauration du culte solaire sous les empe s'opposer les« platoniciens » (Pic de la Mirandole, Marsile reurs illyriens (notamment sous Aurélien, grâce à l'appui Ficin) et les « aristotéliciens » (Pietro Pomponazzi). On de Plotin), depuis celles, plus tardives, de l'empereur traduit et on commente Homère, Démosthène, Plutarque, Julien, il a constamment inspiré les esprits. Dès la fin du ive les tragiques, les annalistes, les philosophes. Les plus siècle, alors que le christianisme, devenu religion d'Etat, grands artistes, architectes, peintres et sculpteurs, tirent paraissait triompher, on pouvait même déjà parler de leur inspiration de la matière antique, non pour en faire de « renaissance païenne » (cf. Herbert Bloch, La rinascita simples copies, mais pour y enraciner des formes nouvelles. pagana in Occidente alla fine del secolo IV, in Arnaldo En France, la découverte par Marguerite de Navarre, sœur Momigliano, ed., Il conflitto tra paganesimo e cristianesimo de François 1er, des propos de Platon rapportés dans Le ne/ secolo IV, Giulio Einaudi, Torino, 1968 et 1975, pp. courtisan de Balthazar Castiglione (1537) est pour elle une 199-224). Par la suite, les valeurs païennes ont toujours révélation. « En lisant les œuvres de Cicéron ou de survécu, tant dans l'inconscient collectif que dans certains Plutarque, affirme Erasme, je me sens devenir meilleur. » des rites populaires coutumiers (à tort dénommés« folklo Les vieux dieux gréco-latins retrouvent ainsi une nouvelle riques »), la théologie de certains grands hérétiques « chré jeunesse, dont profite toute l'Europe, tandis que dans le tiens », et par le biais d'innombrables revivais artistiques Nord, la redécouverte de l'antiquité germanique joue un ou littéraires. Depuis Ronsard et du Bellay, la littérature rôle identique dans le processus de « renaissance natio n'a cessé de trouver dans l'antiquité pré-chrétienne une nale » que connaît l'Allemagne, de Konrad Celtis à Nico source féconde d'inspiration, tandis que durant quinze demus Frischlin 1 . siècles, la réflexion politique se nourrissait d'une médita Au début du xrxe siècle, ce sont surtout les romantiques tion sur le principe purement païen de l'imperium, soubas allemands qui honorent et ressuscitent l'esprit antique. La sement de cette prodigieuse entreprise - la plus grandiose Grèce ancienne leur apparaît comme le modèle même de la peut-être de l'histoire - que fut l'empire romain. En vie harmonieuse. Dans son passé exemplaire, mettant sur philosophie enfin, aux partisans du primat exclusif du logos le même pied Faust et Prométhée, ils voient l'image de ce sur le mythos, depuis Descartes et Auguste Comte jusqu'à que pourrait être leur propre avenir et soulignent les aussi parce que le cas n'est pas rare de mouvements ayant transformé en 1. Sur les aspects proprement païens de la Renaissance, cf. notam titres de gloire les qualificatifs méprisants qu'on leur avait décernés ment Edgar Wind, Pagan Mysteries in the Renaissance (W.W. Norton, (cf. l'exemple des Gueux hollandais). A l'inverse, Nietzsche imagine New York, 1968), et Jean Seznec, La survivance des dieux antiques, une époque où des mots tels que « Messie », « Rédempteur » ou Saint, Flammarion, 1980. Sur la même évolution en Allemagne : Jacques pourraient être employés « comme des injures, et pour désigner des Ridé, L'image du Germain dans la pensée et la littérature allemandes, de criminels » (L'Antéchrist, Gallimard, 1974, p. 122). Nous sommes par la redécouverte de Tacite à la fin du XVI' siêcle. Contribution à l'étude de contre en accord avec beaucoup d'autres passages du texte d'Evola. la genêse d'un mythe (3 vol., Honoré Champion, 1977).