W O R L D H E A L T H ORGANIZATION COMITE REGIONAL DE LA E~/RC30/Tech.~isc./l MEDITERRANEE ORIENTALE Juillet 1980 Trentieme session ORIGINAL : ANGLAIS Point 13 de I1nrdre du jour : Discussions techniques EAU, ASSAINISSEMENT ET SANTE Ce rapport doit servir de base aux discussions techniques sur le sujet susdit. I1 ptssente des informations ggngrales quant au problkme d'approvisionnernent des populations en eau propre et de mise en place de mayens d'assainissement de base indispensable b leur santg; il dgcrit la situation actuelle dans le monde et plus particulisrement dans la RGgion de la MSditcrrclrtBe orientale; il retrace l'approrhe qui q'est progressivement dessinGe et les mesuses ptises par le systsme des Nations Unies au cours des dernisres annges, rnesures dont le point culmi- nant fut la proclamation de la Dgcennie internationale de l'eau potable et de I'assainissement, de 1981 2 1990; enfin, il suggsre aux Etats Membres des secteurs d'action prioxitaires oil iLs pourront faire progres- ser les objectifs de cette DBcennie. I INTRODUCTION Un approvisionnement suffisan~e n eau saine et des mesures d'assainissement de base rompteilt prirrni les huit 6lii;rnents esse~tielsd es soins de sant6 primaires ngcessai- res ii I'in.,ticurat ion de la sant6 pour tous d'ici l'an 2000. Dans nombre de pays en ddveloppement, quel que soit leur stade d' iSvolution, les grands problgmes de sant6 r6sultent de maladies susceptibles d'ztre prEvenues qui sont associges 2 l'absence de ces mesure6 sanitaires dr base; ces maladies contribuent aux taux 6levEs de rnortaiite :niar~rileL ~Ld e norbiditg, 2 la courte duriie de vie moyenne et 5 la rnauvaise qualitf dt~ la xJ~i?, Cctt.1 Gtude a pour objet de mettre en lumiBre les consEquences de ces maladies; de f;ilre crjnnaltre l'ensemble des besoms des pays de la Kegion en mesures sanltalres de base, err se rapportant particuliGrement aux activitgs que msneront les Etats Menbrrs dans le cadre de la DEcennie internationale de l'eau potable et de I'assainkssement; Ze signaler les nbstac:les s'opposant 21 ces activitgs; et de suggPrer divers moyens CIS, les srirrnoncer. -Uti-lis ation dc l'eau et besoins 11 incombe 5 l'homme politique, B llEconomiste et au planificateur de gaua~til- l'utiiisation optimale des ressources hydrigues au profit de toute la populaii.oa. ~'honme( sa sant6, son savoir et ses compgtences) , la terre et d'autres ressources nat -- relies sont les ressources dc base. Mais dans la plupart des pays en dEvelujspenieirL, l'home est un capital ma1 rentabilis6 car sa sant6 est trop souvent compromi,e par . i ' env iro nnement Dans ce contexte, l'eau revst frdquemment une importance vitale. Elle est pratr- quement le seul compos6 qui existe 5 P'6tat nature1 sous forme liquide 5 la surface de la terre et elle possGde un trGs vaste Eventail d'utilisations, que ce soit de consom- mation ou autres (domestique, agricole/piscicole, industriel, drainage et production . d' Encrgic; elle cons titue Cgalernent un ZlCrnent rscrsatif) Le besoin en eau d'un adulte est normalement de 2,5 litres par jour (soit 5 112 lb), Par ~xtrlPrnr~h al~i~nirl 5 la 91li t~ d'iin ~ffnrtp hysi1ile intense, ce besoin pelrt arlgmenter Mais 2 cette quantitg - qui fait partie de l'alimentation et qui provient essentielle- - ment des aliments ing6rEs viennent s 'aj outer des quantitgs beaucoup plus importantes ngcessaires aux activitgs courantes de l'l~omme, dans le cadre domestique, industriel et agricole. Dans les pays dEveloppEs la dernsnde en eau 5 usage domestique est estimge ? I un rni~iirnwnd 1cLlvironL OG litr,s ipdr tztc par jour. . EM/RC30/Tet h .Cis( / i page 2 y3g,,..,. .- q5n6rs.L.e, les ressources en csxl ::t? ~\.S.:C?XIZ pds '-is {:CG~~SIimI~.j~duSr b, II~L~.. ic iiiff'frL"i l: ..lns:.:;te 2 foilrnir au consc:m;at:evr de !.'em :ie bonne qualit t>i' cn qua::- j-iti. suf::i.s;,:.:e Gn apprcv<siarnnem;?nt surfisei:lr. en enti sai.r;e inq>lique que !.. ',c .:..G s:? rrouve 2 un? d ; stance dTacc?-.:; .,aLsonnable. 31.'a2~I~.~;~c :GHI.:B~)F. e:: t inextricah!.ement ii6 a l 'appro~/.iisn rlnen~rti pn pn!l pr ,-a\:;( ~lc, .iy:tt; c.:: L,:-328s ijui influent sur la qualit6 de la vie, L'6vazaation de:: O:riretd 1;: , . . : . . Parml les autres, on trc;av.;.?. 'li;rc;iSnr: :::lrparc 1l e , le ,, 3m:i q.,,:. : . . 2: i ' <~t.ta,-:;;L+<O I; de.- dgchets salides, le collectage 6es eaux izs6es, : 'l~~gi:>nccc.. 5 rjli ci~-nt.s, 1.2 :.,- anci\ecrorielle et la propre%&m &iiag$re. I,':Lz-ier;iGper,d~~:~>cn~t:r~e ;.'opProvi ~~~~x;cr~c~nll ciinatu ct I'crscninicccmcnt ouvro de nombri?.uccc pocsib L1itc.s d I el: vut: de I',. :,cl,ijrab-ion des conditions sanitaires dc la p~anlen i:,.i.;rit6 LP 1;; ,I~,;.LI~ i:.,.~. . . , .:;y.: .in r:Gveloppeneat, Toutcfois, la qua3.iii: (1:: 1 i ::.. dgprl-:d :?.I., sell, - . :tc!>t d !;i,i:e i :- ,~i..-t i.e>!:.,:.q ~;an;t t atves et qualitatives mais a;is; i 2 - . t i - , i r: . . r;:>:f 1;. c:';.;rx -~! .:di.ii.ei~x3 9s implantations ec la dispcnibilitF tie i-: 11 r. .,r,:fi:s. ';me que dans les pays du Tiers Monde, 80 % de la totalit? -. t I g u',rr7ig~neh ydrigue. Les cas de typhoide et de cholgra sont souvent ctus 3 k2iF eau rn . ~LLL ,'rdcl rsi lr lieu uii se repruduiselr~I rs ir~sec~evie c ieur4 dlA PC; I 1 ( .. r .e et de la fisvre jaune, et le nombre de personaps qui cor,tr,ic:c . . c I , Lmportant. Que'Lgue 200 millions dl;ndividus sotffrenr nc sr:li: I .I .i - -00 I, -i ,~.>n, =nriron sonL atteints de gastro-entgrite 2 url mrJ1i:e2r ~ ncr> r Dans Les pays en d6veio~pement, la diarrh6e est ?a cause prirLc,:.,,l, dL -r martal~ter ntantlles; en 19/3, par exemple, on a enreglsrri? environ 500 7ii' ,s -! , is odes diarriiGigues en Afrique, en Asie et en Am6rique lat ine rhci les en! E ~ I <d-t~_ ;!i de cino ans.(L9) I)dKIs lh K6gion de la Mgditerrange orientale, on estime que sur onza ill ions dr, nai 5s inces chaque annse, quelque deux millions d' enfants meurent avant 1' 2ge de cinq ans; ct .ur ces deux millions de d6cSs, 40 % enviren sont dus 2 d ~ ms a lalies diarrht Lques. En Egypte (l973), ces maladies arrivaient en tEte des causes de mortal it6 L'a 2~ les enfanrs de moins de trois ans, avec 43 9 ae la totallt6 des d6cGs dar. ce; tra, cllt d12:e. (23) En Iran (1173). elles oec~~~:.r.L L le s e ~ r r~an~g id p: maladies ies plL-- rBp,~d~t?a "t.6 ': -,RE 27 " d, cnf-~qtr 12 fi s - :t 16 Z des inc:~vidus dans routes Ies ti.A~ii:.?rdsl ^age. !.r Jordare, en Arilbie J,~otdlte ei au Pakistan, elles sont les principales causes d'hospitalisation et de dGcSs. Dans leur ensemble, les maladies diarrh6iques sont responsables de 15 2 22 % du taw de mortalit6 de la REgion, Des 6tirdes recentes (") ont d6montriS qu'il ne suffisait pas de fournir des appro- visionnements en eau puLable pour maytriser les maladies diarrhgiques aigugs car elles peuvent "ere transmises par des eaux contaminees utilis6es pour la toilette, la cu.isine, le lavage des aliments, etc. et Egalement parce que ces maladies telles la shigellose et les infections 3 roravirus peuvenr se cransmerrre par des voies non hydriques. ~n a d~clar6'~q)u 'en Indt, la population susceptible de contracter la filariose Etait passse en quinze ans d'environ 20 millions 5 plus de 125 millions 5 la suite d'une am6- lioration des approvisionnements en eau non assorrie de la mise en place de rgseaux dlEvacuatrion. 11 faut donc que I'approvisionnement en eau saine s'accompagne d'efforts pour f ournir des moyens d16vacuation des eaux usEes et pour gduquer le public en matilre d'hygisne corporelle et alimentaire. QUALITE DE L'EAU La gualitG des approvisionnements en eau de boisson est l'un des aspects essentiels du prablzrnc. Sculc, l'nugmcntntion dc 13 quantit6 nc suffit pa34 l'cau qu'utilise l'homme dans n'importe quelle partie du monde doit ggalement rgpondre 1 certains cri- tsres minimaux d'hygisne et de santg. QualitE chimique de l'eau 11 est certain que les substances chimiques que l'on peut trouver dans l'eau sont nocives pour la santE mais, de fason ggngrale, il. n'y a lieu de s'en prgoccuper que dans les pays industrialis& oii les maladies infectueuses sont amplement maTtrisGes. Des normes de tolgrance pour les substances toxiques telles l'arsenic, le cadmium, le cya- nure, le plomb, le mercure, l e si5lgnium, les fluorures et les nitrites ont &t6 cependant ?Stablies par I'OMS et adoptges par de nombreux pays. (18) Duretg. Dans de nombreux pays de la Rggion, on a de plus en plus souvent recours 1 des nappes' prof ondes d'eau souterraine pour les approvisionnements en eau publics. Cette eau prgsente gGn6ralement une concentration plus 6lev6e de constituants lui confs- rant sa duret6 que l'eau des sources, des puits peu profonds ou mhe des rivi6res. (La durere se definit comme une mesure directe de la concentration dlions de calcium et de magngsium et elle s'exprime ErGquement par la teneur en carbonate de calcium (CaCog); l'eau est dite dure si la concentration de CaCog se situe entre 150 et 300 me/l et d r n ~ r ~ . si elle n'est que de 75 mg/l ou moins) De r6centes 6t:ldes ont 6tahl.i unc corrglation nggative entre la duretg de l'eau et la mortalit6 due aux maladies cardiovasculaires; en d'autres termes, plus l'eau est sa?rr,osse a7peIE.m E : ap sao~~exjypousarz doxd sas S:UGS~XC! a 3 r ~ y ~ : ~aL ~10 89; z;, sax?~(uaJdx nap sap lsa ~ n b3') .xr;o~, ' (1 ilra1 rPg r :xzv 1. 7' ~TGT?.JaEp, ~a T<P c'xd Jaj .-r a, 1 ap u o ~ ~ ~~u3 o5j1. r3~1089;v3a r(;eu trz c ~ ~ ~ y ~ ~s~a: ~ p+ lqadr rusg + -1zS~xpl;iiS ~ I T ~ T ~ O ~ P i sar q r s s ~ m s u es~ar~pq vur .;a[ed:3urxu' sap alqurou ~uarnaddo~an?rpia sked sal suea 'T/% 009 2a 00z amua xanqrs as - (8) n a p nz 3 , l ap qemr~douo T3-z srle;r?n?rn o~ anb zuanbrpu; sap1129 saa * s~a8~?u?ru-ox~~a~? r ~ ~ ~ ~ sdaxd t~u-s ~uaurT~~na abp nsqr, nea,p suo~~es~-[sussarp, nsanru nE 2uaurar:bfun .'anb:~ ;*.~qpa 2~i.Tn ~a p ~ s 1a7b a3 xnnd 'no la?saPnpuT aStrsn,~a p ax suep anb xanJ3q;f~a,~ v' J., 113 T ~ , Tap J r s s a ~ alu awass~~nope,-x[a rl:~?,p ?pueunuor,ax E ( 8 ~ 6s a~~ ~ a x n ~SRgO),T I <E'P." 13 Gp 3dnoxS ufl 'xnex?uTm ua allamJeu mauaa ss xTuaJu?sm ap a~qt?l?j?~d -)n~d-, " c - 2 ~~ 1 , n bla n ~ a a,p ~~u arnass~~noapps ,p~w 8?,1 azuapnxd s n ~ da p n ~ a~un ~ ~ e j j F-~?- - ~ ~ xnuha~ uads ~naqz~xaa~p p~ a anbgqnd ayn~s2 p axarj~rnu a sa2rlo~ns,p , I -7h r r9t1zS" no ssnb?urouose zanbf3axd suosrex ssp x n ~ dJa urqo x np odnia nee, 1 I 3T SUOJ anbi~licd T?T xaufmxaa.1 ap ~rexpua~~u7o-J r, -uoTzesFTEx?rI-ll.-r: 3 i ly7> s3ue.?rjjnsu,~I rluop apor ,I !ax?e~uap~ TJEJt 71 a ~ ~ u uo~3? :sa?~:d e-t. su: p - ,:: 12 ?U a-jsl rrn ano F '~/Zrn T ap uorx~odo~adun s u ~ p'g nb auTm r i -:snr8 - YL ~~;-~enia 2l'o1i 1 1;rna2u-yem mod aurlnsu? ,I 3ane u o ~ ~ ~ria~ -I ~ o rsib s6,~-rm ~~y7 In; ,?drw>., 1 - .e~qr:ox~o a1 oucp ~ 5 ~ 3 ~~u~~unxtt6~x n'uomr~~ q3- 7 r~ uc * ~ l p v ~ ~,-i , -5 3,- [us -31 727 [ j ~ epT axTe3 ap salqr~da3snsx nEx?irrar .rrdiar31 1; ;w~ca slaT2liaqsa <-1irarna1? SIIIPS 3;: -9' irq;r ,,-t c--*h , 10 ' d ~,, SUI p [ g T:~"UI-..T" ~ ~- et~an db~p ur rwaTqv;I, a7 -a3irdf:!Jwp 31 (7-1 I I ~ - 'LtO~S ~ -irn> GF 2- .XOSST~Ja~p I:C~,Ia nb aIq?ssod ~ s IaF 'xne~;?u~uwa asu~s:~jassru~n~ j ua7rras ~d . ; ~ J ~ E : L ~ u Is~ac~rPt8 as snt 75 SJ~~UITIsBa T a n b s ~ o ~* a2[~1p?Z~ar~i3 G~~+:.rat~-~ZTto,p I t. <~~rnssaq~ y: neaLqsL ay sunp exahno13 ug (81 w s ~ ~ a 9 1nxot s~ ~': $ 3 ~ -' 7 ua~a1 ;a ;~ll.i p~ir s- IB~?XLJL US SI ~ ~ n b s ~~0~1U E ~ J Os~nrTd ~JuTa jnap a;~ada zla.3 f u r~s r rrar sap Cni-i~q-!~xa-,y q ' ~ u a p ~ naci~ ., s u ~ p~2 1113s ~ u a u nsa~7 ~ .nu.;s-r?=r map r 3 .i T A P ~7 ~dPa d I n q F !xxas E inb n r a , ~ap a;lbrm~ys uc.rlrsodmos BT x ~ d'S ~SCLJS~F J X--JTTP -I- G- -*+-3 .U- 3111~ -~IT 2s3 quoq~osqes nou anb sxuarngle sap anb~u~quo3r ~-fsadmo3e lT sJuawT?-oz~[o *mgs?ucdeur ua LraJuaj ~1 >a sasqnssm -:'lips~i~3'~rp ~:eu :;a1 arjxia ssxa~uj.s xodde~u n ;Tr?.la:sTxa ; sapill$ ~;~3:e..lJ : ~lolass rem .o r-1:;; -i.z,{~;: 32322 3p sa~q~,wndsasaxr ~b~zpXsqa ~-)?ure~ts$d3 1 2uos slanb ~.LL?;:.A:, arouBr ii0 . !;'?,:. ;)i ! 2" CI~P-TIP ;)T:T.[s a?; a3alr.p ap j~Yapa 1 anbsini Zass-inqP, s 2.p i>s?.:>X? nF3 a3 i ,.. . r. CI... ::I~~.>J, .s eq Jsa saltril P ~srri~:2-,1y ~3S aTp??.e ur xne anp ?-,?IE ~IOUIa p xr.s; aT s:iyd 'axnp ~ I' action sur 'lkaau (cat6gori.c~I et 11). ?:>is, vit.qnenr ies infections susceptibles dc sc multiplier au poxxi- d'eas~d 'nr;ginr (LIT); enfin, on trouve les infections trans- mises par des vecteurs dgpendant de I'appruvisionnement en eau (Iv). Maladi--s 2 transport hv-rique. (Catggorje I). C'est dans le cas des infections d'origine hyarique classiques, la typho'ide et le choiGra, que l'on a observ6 l'abaisse- ment le plus spectaculaire de l'incidence de la maladie aprss amglioration de la quali- t6 microbiologique des apprnvisionnements urbalns en eau (lableau 3). Uans les pays tenpgrgs, ces maladies gtaient le souci majeur des autoritcs municipales chargses de l'appl-nbi si nnnement: elles sont donc passges au premier plan des pr6occupations en ma- tisre d'appravisionnements en eau et de formation des inggnieurs de sant6 pblique. I1 s'agit d'inferrions peu communes, car la dose infectante minimale de micro-organis- mes est sr faible que mEme aprSs dilution extrkne du matsriel infectant, la transmlss~on a toujours lieu Li6tendue de 116pid&ie pouvant Stre dgclench6e par de l'eau conta- rninSe dGpend large~ient1 411 rlnmhre des consommateurs. A mesure que le dear6 de pollu- tion de l'cau par it.; rnatisres fecalfs augmente, d'autres microbes infectants 5 des dose$ minimales plus &levees peuvent stre transmis; la f ievre paratyphoyde et 1' hgpatite, peut-Gtre, tumbent dans cette catggorie. Ce degr6 de pollution nl&tant pas acceptal~e. pour les approvisionnements en eau municipaux, ces infections ne seront probablement transmiaca par l'cau quc donc des communaut6s non viabilis6es. Infections dues 2 la toilette dans de l'eau pollu6e. (Catggorie TI). I1 existe do nnmhreuses infections, particulisrement dans les pavs tropicaux, dont l'ir,s..idence diminue nettement lorsque l'on augmente le volume d'eau disponible pour la to~lettee t l'hygigne corporelle. La plupart de ces infections sont gastro-intestinale3 ou cued nGes. Les maladies diarrhgiques peuvent parfois se propager ainsi par de l'eau polli~ir; toutefois il semble clair que nombre des infections en question ne sont pas 2 transpoLt hydriquc au sens propre du terms. Des Gtudes ont dgrnontrz que 1e11r inridenre dgcroi c- sait avec la proximitg d'un point d'eau et qu'elles ne dgpendaient pratiquement pas de sa qualitg microbiologique. Les infections cutanges font partie de ce groupe, come les sepsis cutan& dus aux bactsries et les infections fongiques cutances. . Maladies 3 hkes intermgdiaires aquatiques. (~atdgorie1 11) Dif f Grents vers parasitaires dspendent d'hEtes intermgdiaires aquatiques. Des oeufs ou des larves transport& par des individus infect& peuvent container l'eau et infecter l'hzte in- termhdiaire; apras un certain temps, un grand nmhre de larves infectant l'home se trouveront dans cette eau. La schistosomiase et la filariose sont dew de ces maladies. La larve de schistosome se aPveloppe c bs~ - +-trains mollusques aquatiques et les cer- caires infectants infe;"c@r;t: - rxme par voie rrhnscutan6e. Les l6sions au niveau des jambe.. permettent 1 la larve du filaire d'abandonner l'home et elle va se dPvelopper C~IPZd e petif, srrlsrdc6s aqziatiques. L'hme se rginfecte en buvant l'eau qui :ontlcn les hEtes 3. :Lr. mEd-alres. Lps ~nfectionsp rovoquees par crs ixrlm~nthesd if f Fr~ntd rs intections clyor'gine hydrique de la catigorie I par leur effet cmulatif : s i 17 pu,, d'eau est pc ' 16, Ee flEaan pasrs:' h i r e peut se multiplier, mzme dans les petites cornmi-- . naut&s Maladie!: transn~!,iies par insectes vecteurs associEs 1 l'eau. (CatEgorie IV). Les insectes resp;~nsab!es de la transmission de plusieurs graves maladies tropicales sont asso~1Zs2 , 1'23.j s~Lond eux modes diffgrents. Les moustiques, vecteurs du paludisne, de la il.iarii;sc, ?LC. et Signulium qui transuel l'u~~cl~ucercvses,e reproduisent dnns l'eau. ~ ' a l t r e si nsectes, particuli6rement la mnuche ts6-tsg (Glossina) du group@ palpalis, piquent (12 prSf6rence 1 proximit6 des points d'eau et peuvent transmettre ,;a rna1adi.e du sonniril B ceux qui viennent y puiser. -C--O- NSEgCNCFS :F- 1- ,' &---+-+&- :ELIORA-T-IO-N DES APPROVISIONNEMENTS EN EAU 11 e,t :;r n conria. oue mZme si l'on dispose d'approvisionnerc~~1:~e:n e-u -ct >~;a*- sants 2 tct,', ,& ? i rit@res, peu d' infections disparaissent complsteolent 2 l1exct>otion, iventuel~emei~-~ , .i iilariose. Des Etudes suggsrent que 50 2 75 : de id pr&ti~lrn~i 6es dyse~'e7' b,i-illaires et des parasitoses B vers cylindriquei (AscarisS) L iC3 conc6quenr.c 7 dpprovisiunnements en earl insatisfai sants. ll'aprbc, dps dnnr.:~ ,, , nart ~ C S11 L:es amgricaines, l'approvisionnement en eau saine slaccompagr;e d i~,az~,r ment dr 90 % de l'incidence de la typhoide (Figure I) mais que l'incidence dtc ~ z l a d i e ~ diarrhgiques dans leur ensemble est peu affectge. ( 13) Les principales maladies de la catggorie I11 sont de deux types. 11 5 , r 13%., , la plupart d 'i~fectionsc utanges et oculaires et elles rgsultent d'un envir. - ,,, er.t salubre. Le nombre de cas augmente lorsqu'il y a psnurie d'eau de lavap.: 1 I :;scn~c de poussiiires polluantes. 11 diminiierait si 1 ' ~ a u6 tait plus arcessibl~ca t u \panin'* en plus grande quantitG, sans m h e qu'il y ait amelioration de sa qualitE, 2s maid dies diarrh6iques dscroissent Ggalement lorsque 11acc6s 2 l'eau est facilitg. Toure- fois, la prsvalence peut varier entre rggions possgdant des approvisionnements en eau cornparables r un climat chaud e t sec et un environnement insalubre favorise particu- lisrement les maladies diarrhEiqucs qui y prolifercnt donc tant dnns Ico zorrcs urbilil-c surpeuplges que dans les zones rurales arides. ITn hnn apprnvisinnnement en pati e4t don^ ~ ~ ~ p n t impailq, quelle est la quantitC suffisante ? On posssde peu de donnges sur cet aspect de la question, bien qu'il soit crucial pour l'iny-nieur et pour d'autres. l'armi Zes Etudes ayant spEcifiquemenr trair au rappori+ entre le rrolc. c d'eau et Euinci.dence de la maladie, l'une s'est partielle- ment dGr*<'G c- en Csiiforr:le oCi la privalence de la dysenterie 2 Shigella est trSs glev&e. Ces 6tudes'') ont dgmontr6 que tcrlrt type d1am61ioration sanitaire avait ten- dance 21 abaisser la pr6v;lence de ShigelLa, mais que la rgduction la plus importante survenait lorsque l'eau etait disponible 5 l'intiirieur des foyers plutct qu'5 I'extE- rieur, mzme dans un pirimgtre restreint. Des observations supplgmentaires recueillies ell Afriyuc de l'Est ont di5monthb que l'utilisation de l'eau n'augmentait pas de fa~on significative en fonction d'une modification de la distance du point d'eau, 2I condition qu'au dspart, celui-ci n'ait pas 6t6 sit& 2 plus d'un kilomgtre et demi ou 5 11int6- (3) rieur de la maison. Les maladies sont donc affectges de diffsrentes faqons par les modifications de l'approvisionnement en eau. Certaines sont plus sensibles 2 un changement de la quali- tg de l'eau, et d'autres 2 un accroissement de la quantitd disponible. Le seuil d'ef- ficacit6 des am6liorations et le rapport entre la qualit6 de l'eau et l'incidence de la maladie varieront selon le type d'infection er l'environnement. 11 existe de rlombreuses facons d'amgliorer les approvisionnements en eau mais il n'est pas nEcessaire d'agir sur tous les fronts ii la fois. Chaque amglioration entray- nera des modifications spiicifiques de la quantitg ou de la qualit6 de l'eau fournie. Toutefois, la diversit6 des maladies er des avantages d6rivgs de 11am61ioration de l'eau peuvent Gtre rgduits P des proportions pratiques. La Eigure 2 indique les coGts annuels par tSte de la maladie pour la comunaut~,e stimds pour chaque habitat et chaquc niveau dVam&lioration,s ur une 6chelle arbitraire oii 100 reprgsente le coQt en maladie des approvisionnements non am6liorgs en zone tropicale semi-aride et z6ro le coat en . maladie lorsque l'on dispose d'un approvisionnement satisfaisanr en eau pure. . On a pu tirer trois conclusions gsngrales PremiSrernent, toutes les amsliorations im~liquantd es dgpenses comparables n'entrafnent pas des avantages similaires. DeuxlZ- mement, des amgliorations similaires dans des habitats diffsrents auront peut-Stre un impact diffBrent sur In snnt6. Troisihmement, le rapport entre le coGt des arnbliora- tions et les avantages qui en dgcoulent pour la santg n'est en aucun cas lingaire. Lorsque I'on dispose de ressources limit6es et qu'il est impossible d'atteindre, dans un avenir proche, l'objectif 2 long terme d'eau saine en grande quantitg, on peut procEder 3 un large gventail d'am6liorations partielles dont la sant6 bgngficiera largement. L'eau, indispensable 2 la survie de l'home, maintient Sgalement en vie d'autres organismes. Certains d'encre eux peuvent Gtre nursrbles et feur prssence dans l'eau rgsulte de l'intervention de l'hme, B savoir pollution par les matigres fgcales ou par 116vacuation des eaux usGes, qci favsrise la propagation tant des vecteurs que des h^otes des maladies. Parmi les maladies translnises par vecteurs et 2 hztes intermgdiaires aquatiques, on trouve le paludisme, la schistosomiase, la fiSvre jaune et bien d'autres. On trouvera ri--dessous (aT i,~eie xpos6 des prrrr-Lcakec malsdies pr6valente.s dam ld KG- eion de la MGdLterrange orientale, qui sozt dues essentie3lerni~nta u d6veloppement de ressources ~nydriqr,es sans q<.r l'on se soit souciC, come il cunvenait, de mettre en p;l- ce un systPme .zd6--uat d'~rracraarrion des eaux ushes. Paludisme. Au cours des trente dernisres annges, les pays de la RGgion ont mis , oeuvre d' irnp~r-tailtsp rb&e ts de dSveloppement des ressources hydr iques pour 1' irrigati,,n, la productiuu d'Zrirrgl~se t 5 d'autrca fino, De grands avantages en ont d6coul6 sous La fcrme d'xie aligme1~~~3ridoen la production alirnentaire et d'une amClioration des condi- tions sacio-G~onorniqn;~ r outef ois les modifications de 1' environnement suscit6es par ces prujtts onr favcrt-si? la propagation et la multiplication des vecteurs d~ paludldnt et souvent ex pan- rGsulta?+ un accroissement dramatique de la prevalence de cette maladie. Au Souaari. dar~si a rsgkon du plan d'irrigation de Gezira, Les cas de paiudi m e -nt pi is IA prvp,,r!ioir d'-inc Fpidhie. En 1975, on a ohservg dea etie:s .mr 1 tr! &,u Pakistan aprSs F7ex6c t r m des plans d'irrigation du Canal du Bassin de 1'2 ~rdu5; le toile des rnesures ile Lcrtte antipaludigue dans ce pays slGISve maintt-cant Z envlr..n LO millions de io:ia;s ,Jar an. LIEgypte connait des problsmes analog7:es depui, 3 < an: - tructio~d u 1;arrage dTAssouan, On peut citer des situations pratiquementl idc iic utr en Ir&-1,d ve~.i eb prujets d'irrigation du Khuziotan; on Iraq, avec le prnjc,, c: 4 y <- en Syrie, avic la val16e du Ghab, le barrage de 1'Euphrate et les projets i oc 2; a ri . qu'avec les travaux d'irrigation de la vallde du cours supgrieur du Jourdain; ?an- :a ' !iGpublique dhocratique du Yhen avec les projets de plantation de coton , g. pt _; Somalie, avec le projet de plantation sucrigre de Johar. 11 est 6videri' r*., .I: .; gne antipaludique exige des illrsurrs de l u ~ t eds stinBts Ir6Iirnination dci T j d c reproduction ou 2 leur diminution, par la construction de systGmes de drz nag* .t Jit! (2) cuation des eaux us6es. Schistosomiase. La schistosomiase est l'une des maladies au monde qut: l':m cox- nazt depuis le plus longtemps et sur laquelle on posssde les plus anciens dacuments. C'est un flEau dont I'Egypte a BtZ victime pendant des siscles; on a d'ailleurs trouvg des oeufs de parasite dans des momies Bgyptiennes datant de la XXe dynastie (1250-1000 av. J.C.). Lr N i l fuurllibsait des conditions Bcologiquca propiccs. (24' c stail; i~nc maladie gui r6gnait en Iraq dans les vallEes du Tigre et de llEuphrate. Elle est main- tenant rgpandue dans les zones tropicales et sous-tropicales drAfrique, du Japon, des Philippines, de la Thaylande ainsi que dans d'autres rEgions de llAsie, cu Moyen-Ori,nt, des An:llles et de 1'huAmiriqu~ du Sud, repr6sentant un total de soixante-et-onze pays. bll@a ifectc aujourd'hui p ius !$I 100 millions ile per suLliles, et un irvmbre plus important est susntytible d'3tre ccntamin:, Far. de nmbreux projets de dgveloppement des ressourses liydsique.; ,,nL 6 entrepris JU n..rs dt- dr :r--6res annges et or1 ne pett nler la relaticia ~ n t r ed6 veloppement eau/ irrigation et rna;adle. I1 est c'ifficile de gunntifier aycc 9cecision les pertes Economiques dues 2 la scnistosar;iiase. Obeng zi rappo"rt'6 que ces pertes sr61evaient 2 environ 6,5 millions dp dollars pal. an aux Philippines. Pour ef fectuer cette esrirnation datsnt de 1963, elle s'est kond6e tant sur les coGts des soins mgdicaux que sur I'abaissement de La produ~tlvit6d es vLctirncs dc ccttc maladie. Elle a Ggalement 6valu6 qu'en Egypte, la perte ~cartomiqtxe s161evait 1 environ 560 millions de doliars par an. 11 est certain qu'trl 198C cettc perte sera plus blevge. Mais les donn6es existantes suffisent 5 mettre en LumiGre l'irnpact de la maladie et la nScessit6 de l'endiguer. Parmi les mesures de lutte, on trouve Id gestiwn de l'environnement et les mPtho- des techniques, 5 savolr la rgduclion de la population de mollusques par la gestion cl: leur irabitd t; la lutte contre la psngtration des oeufs de schistosome dans l 'habit a! d e r~~ ~2iusqueas,, nrnyPr1 d~ Fn rnnstrurtion de syqtgmes d16vacuat ion des ~ x c r ~ r al;a diminuticrz des contacts de l'nomme avec l'eau gr2ce 2 des approvisionnemcnts en eau sa;- ne; et 1'Education sanitaire de la comunaut6. 111 ASSAlNiSSEMENT ET SANTE Le besoin d'un assainissement satisfaisant est tout aussi important qu* flu? i eau saine. En fait, l'approvisionnement en eau et les mesures d'assainisst-r.rit lie so^, vgritablement efficaces que s' ils se complktent. Les excreta humains sont le principal agent de transmission et de psop~4;aciond ' ,.r: grande variStS de maladies transrnissibles. Certaines d'entre elles figurrnt parmi les causes majeures de morbidit6 et de mortalit6 dans les socii5t6s oG r6gnent la pauvretg et la malnutrition. Dans les pays en d&veloppement, les diarrhiies, par exemple, sont avec la malnutrition, les maladies respiratoires e t le paludisme endgmique la princi- pale cause de mortalit6 chez les enfants en bas-Zge et les nourrlssons. Le cholgra, qu'i1 soit 1 l'6tat endgmique ou gpidgmique, est responsable d'un taux de mortalit6 &lev6 dans toutes les tranches d'zge, bien que, dans des conditions d1end6micit6, c'est chez les enfants que l'on trouve le plus grand nombre de victimes. D'autres maladies, telles l'ankylostomiase et la schistosomias~,p rovoquent un &tat d'affaiblissement chro- nique qui dsti5riore la qualit6 de la vie et rend les individus plus vuln6rables aux in- fectiurls aigues qui se sura joutent 2 ces ms LdcLio~. Le point de d6part de cas maiadies, et de bien d'autres, est un individu infest6 dorif es excreta cransmettent l'agent causal 1 une nouvelle victime. Le collectage,
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