Clefs pour l'Amérique décrit un pays qui hésitait encore entre Roosevelt à peine disparu et Truman à peine dessiné, entre les travaux de la paix et la préparation d'une nouvelle guerre, entre la liberté et l'hystérie.
"L'Amérique, écrivais-je, peut devenir l'incarnation des libertés humaines et de la justice, ou celle de l'impérialisme et du racisme. Elle peut devenir une sorte d'Allemagne wilhelminienne, avec sa caste de militaires et de féodaux, ses sociétés secrètes et ses tabous, ses parias de race et ses privilégiés de fortune, ses appétits tentaculaires et son orgueil national exacerbé. Elle peut aussi bien devenir demain la nation des travailleurs et du progrès social, voir se développer ses syndicats et mûrir sa conscience politique, s'éveiller ses masse et se désagréger ses préjugés."
"L'histoire est (hélas!) en train de dire lequel des termes de cette alternative est valable". Claude Roy. **