cinq ans d'amélioration des transports publics à bruxelles

76 Pages·2006·5.98 MB·French

CINQ ANS D’AMÉLIORATION
DES TRANSPORTS PUBLICS À BRUXELLES
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
FOCUS CLIENT
SÉCURITÉ
VITESSE COMMERCIALE
QUALITÉ DE
SERVICE
INTERMODALITÉ
TRANSPARENCE
RAPPORT
QUINQUENNAL DU
CONTRAT DE GESTION
2001-2005
SOCIÉTÉ DES TRANSPORTS INTERCOMMUNAUX DE BRUXELLES
RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE

Rapport quinquennal
Contrat de gestion 2001-2005
Cinq ans d’amélioration
des transports publics à Bruxelles
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Table des matières
Préface …………………………………………………………………………………………………………………………6
Introduction : le cadre du contrat de gestion entre la Région de Bruxelles-Capitale et la STIB …………………9
1. S’insérer dans le projet de ville et de mobilité de la Région ……………………………………………… 12
1.1. Les objectifs du plan IRIS et la part de marché des transports publics à Bruxelles 12
1.2. 60 % de voyages en plus sur le réseau STIB : des résultats inespérés 14
1.3. Participer aux études régionales et proposer des stratégies de développement des transports publics 15
1.4. Le RER à petits pas, les trains IC à grands pas 16
1.5. Des lignes interrégionales encore trop peu concertées 17
1.6. JUMP : un grand pas dans l’intégration billettique et tarifaire 17
1.7. La STIB, attentive aux évolutions de son environnement général 18
1.8. Les Rendez-vous de Progrès, une manière de lancer les débats importants 19
2. Améliorer l’offre de transports publics à Bruxelles ………………………………………………………… 21
2.1. Augmenter les fréquences de passage 21
2.2. Accroître l’offre de transport 21
2.3. Produire 98 % de l’offre théorique programmée 22
2.4. Adapter l’offre à la demande et à la stratégie régionale 23
2.5. Les plans de transport des pôles d’emploi 23
2.6. La STIB, partenaire des événements bruxellois 24
3. Étendre et réorganiser le réseau de métro …………………………………………………………………… 25
3.1. Le prolongement de la ligne de métro 1B jusqu’à Erasme 25
3.2. Delacroix et le bouclage de la Petite Ceinture 26
3.3. Le plan directeur métro 26
3.4. Les « BOAS », une nouvelle génération de matériel roulant 27
3.5. Le nouveau dépôt Jacques Brel 27
3.6. Le benchmarking du métro de Bruxelles avec les réseaux de Hambourg et Barcelone 28
3.7. La sécurité ferroviaire : peu visible mais si importante 28
4. Améliorer et réorganiser le réseau de surface ……………………………………………………………… 29
4.1. Les plans directeurs tram et bus : le renouveau de la surface 29
4.2. Du nouveau matériel roulant pour accroître le potentiel 30
4.3. L’enjeu de la vitesse commerciale et de la régularité 30
4.4. Sites propres et résolution de points noirs : un gros effort régional 31
4.5. La télécommande des feux 32
4.6. La Bus Academy : expérimenter pour trouver ensemble des solutions 33
5. S’organiser en fonction de la clientèle, évaluer chaque action entreprise ……………………………… 34
5.1. Les clients, au centre des préoccupations de l’entreprise 34
5.2. L’organisation par mode de transport : responsabiliser les équipes en fonction du service rendu 34
5.3. Le plan d’entreprise de la STIB 2003-2005 36
5.4. Suivi et évaluation de projets à tous les étages 38
5.5. Un baromètre annuel pour mesurer la satisfaction de la clientèle 39
5.6. 6.000 collaborateurs : la principale ressource de la STIB 40
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6. Améliorer la qualité des services offerts ……………………………………………………………………… 42
6.1. Certifier la qualité de service : une démarche globale 42
6.2. Un élément crucial : l’information 43
6.3. Propreté : un suivi très professionnel 44
6.4. Convivialité et accueil : tous concernés 45
6.5. Ponctualité et régularité ou fréquences ? 46
6.6. Les escalators, un cher souci 47
6.7. Matériel roulant et infrastructures certifiés ISO 9001 47
7. Améliorer la sécurité des voyageurs …………………………………………………………………………… 48
7.1. La sécurité, un enjeu important, une responsabilité partagée 48
7.2. La présence humaine dans les stations de métro 49
7.3. La technologie, une aide précieuse 50
7.4. La prévention : une attitude multifacettes 50
7.5. Se réapproprier l’espace bus par la montée à l’avant 51
7.6. Le contrôle de la fraude : une nécessité 52
8. Penser accessibilité, intermodalité et « bouquets de mobilité » ………………………………………… 54
8.1. L’accessibilité des personnes à mobilité réduite 54
8.2. Le service de minibus pour personnes handicapées 55
8.3. L’intermodalité avec le vélo 55
8.4. Un ascenseur pour relier le haut et le bas de la ville 57
8.5. Cambio : le car sharing à Bruxelles 57
8.6. À l’étude : les taxis collectifs 58
8.7. Des tentatives moins fructueuses : parkings de transit et bus touristiques 58
9. Intégrer la dimension environnementale et citoyenne …………………………………………………… 59
9.1. Le développement durable : une démarche ambitieuse, à intégrer à tous les niveaux 59
9.2. Trois sites labellisés « entreprise éco-dynamique » 61
9.3. Bruit et vibrations : minimiser les nuisances 61
9.4. Qualité de l’air : les transports publics à la pointe 62
9.5. Participation citoyenne : une dynamique de partenariat 63
10. Améliorer les finances de la STIB et diminuer sa dette …………………………………………………… 64
10.1. Équilibrer les comptes et diminuer la dette 64
10.2. Comptabilité analytique et transparence financière 65
10.3. Politique tarifaire : entre dynamique commerciale et gratuité 66
10.4. Contenir les coûts + accroître les recettes = améliorer le taux de couverture 68
10.5. Les transports publics dans les finances régionales 70
Conclusion ………………………………………………………………………………………………………………… 73
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La STIB a placé le client au sein de sa stratégie d’entreprise. Et le client le lui rend bien. Les 159 millions de voyages
effectués en 1999 sont devenus près de 255 en 2005.
Il s’agit d’un bond de 60 %, score inespéré voici quelques années.
Un contrat de gestion a été conclu en 2001 entre la Région de Bruxelles-Capitale et la STIB pour une période de
cinq années. Ce nouveau cadre contractuel fut propice à cette progression considérable de la fréquentation.
À cela, il faut ajouter d’autres résultats : la réduction de la dette de l’entreprise et l’augmentation du taux de
couverture, qui constitue pour les opérateurs de transport public « le » ratio par excellence pour le pilotage de
l’entreprise.
Amélioration de la qualité de service, fréquences de passage accrues sur plusieurs lignes, tarifs préférentiels,
temps de parcours performants pour les lignes en site propre, prise de conscience des enjeux environnementaux,
sont autant de raisons qui ont poussé ceux et celles qui se déplacent à Bruxelles, à utiliser plus largement les
transports publics de la Capitale.
Mais chaque médaille ayant son revers, c’est dans des métros, des trams et des autobus souvent bondés, que les
clients ont eu à se déplacer. Pourtant la STIB a déjà préparé l’avenir en passant commande de nouvelles rames
de métro, de tramways ultramodernes et d’autobus dernier cri. Ce nouveau matériel sera mis en service progres-
sivement, au fur et à mesure des livraisons, dans le cadre d’une offre redéployée comme le prévoient les plans
directeurs métro, tramway et bus approuvés par le Gouvernement régional en 2002 et en 2005.
Les clients de 2006 ont de nouvelles attentes et des comportements en mutation : allongement de l’espérance
de vie, modification de la composition des familles, nouveaux rythmes spatio-temporels, européanisation de
Bruxelles, souhait de plus de sécurité, sont autant d’éléments qui nécessiteront d’adapter l’offre de transport
public pour tenir compte de besoins multiples et diversifiés. L’époque où le transport public devait concentrer
tous ses efforts sur la seule heure de pointe est révolue, tant la demande de mobilité est devenue aléatoire et
soutenue tout au long de la journée. Dans la foulée des améliorations réalisées au cours de la période 2001-2005,
des moyens nouveaux devront être dégagés dans un avenir proche pour renforcer l’offre en dehors des heures
de pointe traditionnelles.
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Enfin, tramways et autobus sont encore trop souvent bloqués dans les artères congestionnées de la ville,
lorsqu’ils ne disposent pas d’un site protégé du trafic automobile. Un plan de bataille pour sortir les véhicules
de la STIB des encombrements et leur permettre d’assurer leur mission dans de meilleures conditions, a été
approuvé en mars 2006 par le Gouvernement régional. Sa mise en œuvre constitue un des grands enjeux pour
les transports publics d’ici 2010, renforçant ainsi ce qui a déjà pu être réalisé depuis 2001.
Les années 2001 à 2005 apparaissent dès lors comme des années charnières qui ont permis à la STIB de progresser
considérablement et de se préparer de manière proactive à relever les défis qui l’attendent à moyen et long
termes.
Le document que vous avez sous les yeux, présente un vaste aperçu des événements, des données, des résultats
acquis au cours des cinq dernières années.
En constituant en quelque sorte un bilan quinquennal, il permet d’entrevoir l’avenir et les enjeux de demain
avec réalisme et ambition.
Eric Verrept
Président du Conseil d’administration
Alain Flausch
Administrateur Directeur général
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Introduction :
le cadre du contrat de gestion entre la
Région de Bruxelles-Capitale et la STIB
La STIB (Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles) est l’entreprise publique régionale chargée, par
l’ordonnance (loi régionale) du 22 novembre 1990, de l’exploitation du service public des transports en commun
dans la Région de Bruxelles-Capitale. Selon les termes de l’article 1er de cette ordonnance, « les transports en
commun urbains doivent satisfaire les besoins de la clientèle dans les conditions économiques et sociales les plus
avantageuses pour la collectivité », dans un esprit de « droit à la mobilité ». Son développement revêt un carac-
tère prioritaire, en tant qu’il concourt à l’unité et à l’aménagement équilibré du territoire régional.
Les grands principes de gestion de la STIB sont arrêtés dans un contrat de gestion pluriannuel conclu avec la
Région. L’ordonnance prévoit que ce contrat règle sept matières (article 3) :
1. les objectifs assignés aux parties, comme traduction de la politique poursuivie en commun,
et le calendrier pour les réaliser ;
2. les modalités d’établissement et de modification du réseau ;
3. le plan d’investissement ;
4. le régime financier de l’exploitation (tarifs et dotations) ;
5. l’intéressement et les sanctions destinées à faire respecter les engagements ;
6. les grands éléments du plan d’entreprise ;
7. les conditions de révision du contrat.
La Région et la STIB ont à ce jour signé trois contrats de gestion, chacun pour une durée de cinq ans : en 1991,
1996 et 2001. La négociation du contrat de gestion 2006-2010 est en cours depuis le début de l’année 2006.
Le présent document entend mettre en évidence les grandes orientations du contrat de gestion 2001-2005 et les
résultats obtenus par les parties dans ce cadre.
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