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Chronique des années 1949 - 1975 PDF

356 Pages·2012·2.57 MB·French
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Collège de Bathurst - Chronique des années 1949 à 1975 Le document qui suit, est une copie numérisée du document original écrit par le père A. L. LaPlante c.j.m. dans les années qui ont suivi la transformation du Collège de Bathurst (Collège classique) en un collège communautaire (Technologie, métier, etc.) . Le but principal de notre démarche, était de rendre ce document disponible aux internautes qui s’intéressent à l’histoire de l’Université Sacré-Coeur et du Collège Sacré-coeur de Bathurst. Nous voulions, en plus, permettre la recherche d’informations dans le document, que ce soit sur une date, un évènement ou le nom d’un individu. Pour ce faire, nous avons utilisé un logiciel de reconnaissance du texte (Optical Character Recognition). Le manuscrit à notre disposition, tapé à la machine, nous a montré des lettres parfois à demi effacées. Ainsi lors de la numérisation du document en OCR, le logiciel a fait des ratés dans le texte et a interprété certaines lettres différemment de ce qui avait été écrit par le père LaPlante. Nous avons refait la lecture du document pour effectuer des corrections et refait une mise en page mieux adaptée pour le Web. Il est fort probable qu’il reste encore des erreurs de ce type que nous n’avons pas décelées. Il faudra nous en excuser! Merci encore au père LaPlante d’avoir laissé cette chronique qui vient compléter le travail du père Marcel Tremblay dans son livre 50 ans d’éducation 1899 - 1949. 1 Collège de Bathurst - Chronique des années 1949 à 1975 2 Collège de Bathurst - Chronique des années 1949 à 1975 Avant-propos Le père Marcel Tremblay terminait son livre Cinquante ans d’éducation, par cette phrase : « Le chroniqueur n’a pas pu, ni voulu, tout dire... il laisse aux historiens du centenaire le travail de ressasser les notes de cette chronique ». Un historien n’est pas nécessairement un prophète. L’idée d’écrire cette chronique m’est venue à l’approche des fêtes du 75e anniversaire du Collège en l’année 1974. Il n’y a pas eu de fête et pour cause, il n’y avait plus de collège. J’ai continué quand même mes recherches, voulant compléter le travail du père Tremblay. Voilà pourquoi j’insiste particulièrement sur les vingt- cinq dernières années, sans me priver pour autant de prendre à l’occasion certains reculs pour mieux enchaîner. Il y a vingt-cinq ans, la fière Université du Sacré-Coeur était en plein essor et rêvait de lendemains splendides! Hélas une oeuvre commencée dans la misère s’est effondrée misérablement. Nos petits collèges de filles ou de garçons, il y en eut une dizaine à un moment donné, n’avaient pas les paroles de la vie éternelle. Que sont devenus les Collèges? Notre-Dame d’Acadie, l’Assomption, Notre-Dame du Perpétuel Secours, Maillet... et la liste s’allongera probablement. À mon avis, le Collège de Bathurst devait un jour disparaître, mais plus dignement. Il devait disparaître comme les pensionnats tenus dans les grandes paroisses par diverses congrégations de femmes. On aurait pu prévoir cela dès les années 1950 alors qu’il fallait de toute nécessité avoir recours à des octrois du gouvernement pour se maintenir. Une fois que vous êtes à la merci des octrois du gouvernement… Mais une chose qu’il faut savoir et répéter, ce sont les congrégations de femmes et d’hommes qui sont venus au secours des Acadiens, à la suite des missionnaires et du clergé et qui ont sauvé la culture en Acadie. Pendant une centaine d’année nous avons joué le rôle de pompiers volontaires. Où en serait la culture acadienne aujourd’hui sans l’apport pratiquement gratuit des congrégations religieuses? On a pu critiquer une discipline très sévère, on peut relever des erreurs de jugement. Qui est-ce qui n’en a jamais fait? Et avec tout ce qu’on voit, la discipline d’aujourd’hui a-t-elle eu de meilleurs effets? Quand on s’estime historien, il ne faut jamais oublier de replacer les 3 Collège de Bathurst - Chronique des années 1949 à 1975 événements dans leur contexte historique. Ce serait comme reprocher au moyen âge de n’avoir pas eu le téléphone. Il y eut beaucoup de choses à se passer au Collège de Bathurst en ces 25 dernières années que dans les 50 premières, où les années scolaires se succédaient et se ressemblaient étrangement. On aimerait pouvoir tout dire, décrire longuement toutes les nouvelles initiatives, expliquer en détail tous les changements, mais il faut bien se borner, comme disait Boileau. J’ai cru bon d’ajouter nombre d’appendices. J’ai donc indiqué autant que possible les initiatives tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, où le Collège a régulièrement joué un rôle assez important, comme dans l’organisation des Cercles d’études, CRAN, etc. Notons que le Collège a souvent changé de nom. En 1900, il s’appelait officiellement : « Le Collège du Sacré-Coeur de Caraquet »; en 1921, il s’appelera : « Le Collège du Sacré-Coeur de Bathurst »; sous le suppriorat du père Simon Larouche on décide de l’appeler : « L’Université du Sacré-Cœur ». Enfin, lors de son affiliation avec l’Université de Moncton en 1962, il prendra le nom du « Collège de Bathurst ». Je tiens à remercier les autorités de l’Université de Moncton, en particulier son chancelier le père Clément Cormier et son recteur H. Cadieux. Ayant participé à l’administration du Collège de 1955 à 1967 et témoin attentif des événements jusqu’à sa fin, il m’a été relativement facile de repérer et d’accumuler un monceau de documents officiels, comme les rapports des Conseils d’administration de 1921 à 1975. Mes autres sources de renseignement ont été la correspondance des recteurs restée dans les filières, les journaux et revues publiés au collège, de « l’Écho du Sacré-Cœur » jusqu’au « Chameau briquelé », le journal l’Évangéline, les divers mémoires, comme le rapport MacKensie, Deutsch, jusqu’au rapport Lafrenière. Ne cherchez pas de style dans tout ceci, c’est un panier de documents qui pourra servir. D’ailleurs, j’estime qu’il est temps de laisser aux photographes la tâche de nous peindre des levers et des couchers du soleil. Dernière remarque, parmi les divers plans de présentation, j’ai choisi d’adopter l’ordre chronologique, pour mieux respecter le contexte historique. Reste l’inconvénient de négliger la transition d’un chapitre à l’autre. 4 Collège de Bathurst - Chronique des années 1949 à 1975 CHAPITRE l Les fêtes du cinquantenaire de l’Université du Sacré-Coeur  - 1949 D’un avis unanime, la célébration des fêtes du cinquantenaire du Collège en 1949 s’avéra un franc succès. On y avait mis le temps et le travail et tout avait été bien préparé. On avait créé des comités pour voir à tout : comité d’annonces, comité d’invitation, de finances et de préparations matérielles. L’attraction principale était un ensemble de tableaux historiques, avec décors, costumes, danses, musiques, accompagnés d’un commentaire approprié. Ces tableaux remettaient en mémoire les principaux événements historiques de l’histoire du Collège, ses pénibles débuts, ses moments gais, ses moments difficiles, enfin ses sinistres. Pour la circonstance, on avait retenu les services de gens de métier : le père Laurent Tremblay était chargé de la rédaction du scénario, monsieur Moreno-Lacasse était responsable de la chorégraphie et le père Robert Thibodeau, responsable de la composition des décors. La salle de spectacle avait été allongée pour offrir plus d’espace pour la scène. Le père Arthur Gauvin avait été chargé des installations électriques et en particulier ce qui regardait l’éclairage du théâtre. Pour les divers tableaux en plus des élèves on avait eu recours à une trentaine de demoiselles du village sous la responsabilité de madame Margaret Pothier. On se donna beaucoup de mal pour la préparation du spectacle, mais aussi quel succès! Pendant une semaine entière, on répéta le spectacle à guichet fermé. Avec 25 années de recul, il semble que les fêtes triomphales du cinquantenaire ont marqué l’apogée d’un genre d’instruction et d’éducation. C’était un genre de formation importé de France par les premiers pères Eudistes arrivés de France. En fait, ils avaient apporté avec eux tous les règlements du Collège de Redon. La discipline était sévère, voire même à caractère militaire. Les sujets d’étude étaient toujours les mêmes et obligatoires pour tous avec quelque additions du côté de l’enseignement de l’anglais. 5 Collège de Bathurst - Chronique des années 1949 à 1975 6 Collège de Bathurst - Chronique des années 1949 à 1975 CHAPITRE II Un poste de radio Radio-Acadie Ce poste de radio au Collège fut inauguré le 9 avril 1949 (1), l’année du cinquantenaire du Collège. L’événement avait été annoncé quelques jours plus tôt dans l’Évangéline : « La Voix de l’Acadie » se fera entendre pour la première fois le 9 avril 1949 de 9 h 30 à 10 h du soir. S.E.C. LeBlanc, Me Albany Robichaud et le rév. père Adrien Paquet, supérieur, sont les directeurs du poste. C’est grâce au travail de l’économe du Collège, le père A. Gidéon que s’est réalisé ce projet de relier le poste de Bathurst à celui de New Carlisle. Monsieur le Dr Hood et M. Viateur Bernard ont partagé avec le père Gidéon les épreuves de pionniers pour arriver au succès. « La Voix d’Acadie du nord, ne peut plus se taire. Il faut alimenter nos programmes : chaque semaine, nous serons sur les ondes le mardi et vendredi soir de 8 h 45 à 9 h, à compter du 12 avril en attendant de passer plus souvent. Avez-vous des talents pour le chant, la musique, les discours, les conférences ou autres genres de programmes instructifs ou récréatifs? Venez nous voir pour une audition ou écrivez à La Voix d’Acadie et le bureau de direction enverra son représentant vous visiter ». Les débuts furent difficiles nous explique le père Adélard Arsenault, premier responsable des émissions. « En effet avant de faire l’installation de machines dispendieuses, il fallait s’assurer de la possibilité technique de l’affaire. C’est pourquoi des instruments de fortune nous permirent d’opérer tant bien que mal jusqu’à cette année (1954) où les autorités de CHNC nous ont dotés de beaux appareils qui fonctionnent comme un charme ».(2) Les programmes du poste Radio-Acadie furent variés et agréables : de la comédie avec « le père Basile », réalisé par le père B. McCluskey, et « le petit monde de Dom Camillo » mis en onde par le père Savard. Les « Orphelins de Grand Pré », présenté par sketches historiques; des conférences sur l’histoire d’Acadie par Victor Raiche. Il y eut les émissions du père Marcel Tremblay sur le rôle des communautés religieuses en Acadie. En en plus des programmes de musique, de chant, de sketches, de conférences. (1) Prospectus 1949 (2) Écho - novembre 1954 - où est également indiqué la programmation 7 Collège de Bathurst - Chronique des années 1949 à 1975 Radio-Acadie au poste CKBC de Bathurst (3) Après la disparition du poste Radio Acadie, certains élèves prirent l’initiative d’organiser des programmes diffusés par le poste CKBC. Le titre de l’émission « U.S.C. sur les ondes ». L’équipe de cette émission radiophonique constituée par Laurent Comeau, Julien Lessard, Charles Sénéchal, Claude LeGresley, Jean-Guy Déry et Jan Rok Achard, a réalisé au cours de l’année qui s’achève, quatorze émissions sur les thèmes les plus variés. Occasionnellement, d’autres élèves participèrent à la réalisation de certaines émissions, rappelons celles de la semaine sainte et celles consacrées au théâtre. Le but premier de l’émission était sans doute de renseigner le public sur ce qui se passait à l’Université. Il y eut en outre des émissions d’intérêt plus général. On présenta du chant, des chansonniers. Il y eut des interviews. À cause du surcroît de travail apporté à la troupe, l’initiative ne dura guère plus d’une année. En 1966, les élèves s’occupent toujours de la Radio et sont responsables d’un programme de quinze minutes. L’équipe est composée de Charles Picot, technicien, Berthe-Irêne Bérubé, textes, Laurent Comeau, direction et le père Joel Baudet à la censure. Les collégiens annonceurs Le poste CKBC engagea pendant un certain temps des élèves comme annonceurs en français, à temps partiel. L’histoire n’a pas retenu tous les noms de ces annonceurs. Voici tout de même quelques noms : Gérard Godin, Arthur Pinet, Roger McIntyre, Frederic Arsenault, Jean-Guy Cormier, Charles Picot (annonceur régulier pendant un temps) et Hélène Branch. (3) Écho avril, mai 1963. 8 Collège de Bathurst - Chronique des années 1949 à 1975 CHAPITRE III La ferme du collège Omettre de parler de la ferme du Collège serait du même coup omettre un élément important qui a joué son rôle dans le financement. Vers les années 1945, la ferme du Collège était devenue une des plus prospères et des plus productives de la province. Je relève dans un compte rendu du 15 juillet 1945 (4) les chiffres et données suivants : sur 125 acres de terre en culture, on récolte 125 tonnes de foin, 1800 minots de grain, 100 barils de patates, 1200 barils de navets, 500 barils de betteraves, 50 barils de carottes, 100 pommes de choux. « Un vaste champ est réservé chaque année pour la production de pois, fèves, oignons, tomates, maïs sucré et autres légumes ». Un verger compte cent cinquante arbres fruitiers. Mais que de travail il a fallu pour en arriver là. D’abord, les récoltes furent pitoyables. Après avoir mis en terre six minots d’avoine, nous n’en récoltions que trois et demi. On se rendait compte qu’il fallait s’y prendre selon des méthodes scientifiques. Trois hommes entreprirent de renouveler ces terres : l’économe, le père Pierre LeChantoux, le frère Elie Comeau et un agronome, ancien élève, monsieur J.E. McIntyre. Les sols furent soigneusement analysés, grâce aux services de monsieur Mclntyre et l’on procéda aux traitements appropriés. Et les choses changèrent du tout au tout, grâce au travail persévérant de ces trois hommes. Par suite de la rareté de la main-d’oeuvre, on entreprit de mécaniser la ferme. Mais après la disparition de ces trois hommes, les choses de la ferme allèrent de moins en moins bien. On ne put trouver un directeur de la ferme à la fois compétent et dévoué. Les travaillants étaient devenus insouciants; ainsi à deux ou trois reprises les récoltes entières de légumes, gelèrent au courant de l’hiver : on avait oublié de fermer les portes de la cave. Les instruments de la ferme devenus de plus en plus sophistiqués étaient négligés. Faute de soin, ils se détérioraient rapidement et il fallait sans cesse les renouveler à des prix toujours à la hausse.(5) (4) Écho du Sacré-Cœur, 15 juillet 1945 (5) Écho du Sacré-Cœur, 15 juillet 1945 9

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Les programmes du poste Radio-Acadie furent variés et agréables : de .. fallut qu'une ou deux années de propagande pour persuader le .. Ontario en mai.(26). Le Festival d'Art dramatique eut lieu à Fredericton en 1969. Le Collège présenta la pièce. « Rustres » de Goloni. Le Festival nous a
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