SOMMAIRE PREAMBULE. AVANT-PROPOS. CHAPITRE A – PRESENTATION DE LA DISCIPLINE. 1. Contextualisation. P 7 2. Les disciplines du Patinage Artistique. P 9 2.1. Les figures imposées. P 9 2.2. Les figures libres. P 12 CHAPITRE B – LES FONDAMENTAUX TECHNIQUES DU PATINAGE ARTISTIQUE. 1. Quelques notions. P 17 1.1. Les principes d’équilibre. P 17 1.2. La rotation. P 17 1.3. Le pied porteur. P 19 1.4. La jambe libre. P 19 2. La carre. P 20 2.1. La direction. P 20 2.2. La trajectoire. P 21 2.3. Le changement de carre. P 21 3. Les positions fondamentales. P 22 3.1. Les placements fondamentaux. P 22 3.2. La « position ». P 23 3.3. La « contre-position ». P 23 3.4. Identification. P 23 CHAPITRE C – LES DIFFICULTES TECHNIQUES DU PATINAGE ARTISTIQUE. 1. Structure générale. P 29 2. Les pas de base. P 29 2.1. Les différentes phases. P 29 2.2. Les retournements. P 29 2.3. Les boucles. P 36 3. Les sauts. P 38 3.1. Les phases des sauts. P 38 3.2. Les sauts de carre. P 41 3.3. Les sauts piqués. P 55 4. Les pirouettes. P 69 4.1. Les phases des pirouettes. P 69 4.2. La position debout. P 69 4.3. La position assise. P 79 4.4. La position arabesque. P 80 1 5. Le patinage et les attitudes. P 85 5.1. Les croisés. P 85 5.2. L’arabesque. P 86 5.3. L’aigle. P 86 5.4. La fente. P 87 CHAPITRE D – VITESSE, RYTHME ET TEMPO. 1. La vitesse. P 90 1.1. La vitesse de réaction. P 90 1.2. La vitesse d’exécution. P 90 1.3. La vitesse de patinage. P 91 2. Le rythme. P 92 2.1. Le rythme musical. P 92 2.2. Le rythme physiologique. P 92 2.3. Le rythme psychomoteur. P 92 2.4. Le rythme moteur. P 92 3. Le tempo. P 92 CHAPITRE E – L’ENCHAINEMENT. 1. Parcours mobilité. P 95 2. Mini-enchaînement. P 95 3. Exercice d’improvisation sur écoute musicale. P 96 CHAPITRE F – LE MATERIEL DE PATINAGE. 1. Tenue vestimentaire. P 98 1.1. L'aspect confort. P 98 1.2. L'aspect esthétique. P 99 2. Matériel. P 100 2.1. Les chaussures. P 100 2.2. Les platines. P 101 2.3. Les roues. P 103 2.4. Les roulements. P 104 2.5. Les freins. P 105 2.6. Les gommes. P 105 2.7. L'entretien et les réglages. P 106 LEXIQUE. 2 PREAMBULE Cette publication correspond aux objectifs fixés par le Directeur Technique National Hervé Lallement, à la politique sportive du Comité National de Patinage Artistique, et à la volonté de la Commission Enseignement. Il nous a semblé important de produire un peu de matière nourrie de dix années d’expérience de haut niveau, de développer des outils de formation en direction des clubs, des entraîneurs de clubs (débutants ou expérimentés) et des juges. Ce premier document est une réflexion commune des différents membres du staff sur l’initiation de patinage artistique. Il aborde essentiellement, et de façon très précise, les fondamentaux et les spécificités du répertoire technique de base, tout en adressant quelques recommandations sur le plan pédagogique. Certains articles ont déjà fait l’objet de publications internes aux clubs. Certes, il y aurait bien d’autres choses à expliquer comme l’aspect physiologique de l’entraînement ou l’aspect organisationnel de la compétition, mais nous avons préféré nous centrer sur l’apprentissage technique. Le but étant de tendre vers une harmonisation de la technique et de son langage….vers une émergence d’un modèle français. En tout état de cause, cet ouvrage ne se veut pas un livre de recettes, mais une volonté délibérée d’amener le lecteur à se questionner, à faire évoluer ses savoir-faire, à éclairer sa démarche. A mi-chemin entre théorie et pratique, nous souhaitons apporter un éclairage à la fois synthétique dans les parties descriptives, et ouvert dans les parties fondamentales. J’en profite pour remercier tous ceux qui ont bien voulu collaborer à ce travail dont j’ai assuré la coordination : Dominique Cologni, Christine Carré, Pascale Bassons, Stéphanie Jouanlong, Olivier Abraham, Joël Pigeon, David Siksik et Arnaud Mercier. FRANCOISE LEONARD 3 AVANT-PROPOS PATINER, c’est : -se déplacer (rouler), -se diriger (tourner ou virer), -sauter, -se retourner, -s'arrêter. Le patinage artistique recouvre donc les compétences relatives à l'habileté "patiner". Néanmoins, les déplacements, les directions, les sauts, les retournements s'exécutent en adoptant des positions précises du corps dans l'espace, en roulant à une certaine vitesse et en respectant des rythmes afin d'exécuter des difficultés et d'obtenir une chorégraphie adéquate avec la musique. Le contexte de la compétition réglemente tous ces savoir-faire et nous verrons comment, en étant de plus en plus précis, ils deviennent des savoir-faire de haute technicité en patinage artistique. L'organisation des compétitions, la réglementation et le contenu des prestations réalisées par les athlètes donnent toute la spécificité au Patinage Artistique qu'il se pratique en solo (hommes ou femmes) ou en couple. En compétition, les athlètes peuvent être engagés selon leurs capacités dans deux épreuves distinctes. 1. L'épreuve de figures imposées. Elle se réalise toujours en solo, sans support musical. La difficulté réside dans le suivi de cercles tracés au sol de diamètre et de forme variables, en effectuant des éléments techniques : trois, bracket, rocker, contre-rocking. Cette épreuve en compétition s'identifie par un passage sur quatre figures différentes (trois figures en catégorie mini) et aboutit à un classement. Les figures imposées sont soumises à une réglementation particulièrement stricte. 2. L’épreuve de figures libres. Elle se réalise en solo ou en couple à l'aide d'un support musical et se caractérise par l'exécution de sauts, de pirouettes, d'attitudes et de petits pas. Les portés à bout de bras, les sauts lancés et les pirouettes combinées complètent la gamme des difficultés en couple. Ces difficultés sont organisées sur une chorégraphie respectant le rythme et le tempo de la musique. L'épreuve comporte le programme court et le programme long qui aboutissent à un classement solo ou à un classement couple. Le contenu du programme court est semi- imposé et la réglementation du programme libre permet aux patineurs presque toutes les possibilités d'expressions corporelles malgré la classification des difficultés techniques et la nécessité de réaliser un programme en adéquation avec la musique choisie. Un athlète participant aux deux épreuves (imposées et libre) obtient un classement appelé "combiné". Le classement des concurrents s'obtient à la suite de notes attribuées par les juges. Ces derniers disposant d'une cotation allant de 0.0 à 10.0 pour attribuer une note "A" (note technique) et une note "B" (note artistique). 4 CHAPITRE A PRESENTATION DE LA DISCIPLINE 5 6 Un patineur peut débuter la compétition nationale à partir de 8 ans et accéder aux catégories de haut niveau (Cadet) à partir de l’âge de 13 ans. En catégorie Cadet, l’ensemble des doubles sauts est au programme. Aussi, il est intéressant de préciser les étapes indispensables entre la sortie de l’école de patinage et le perfectionnement (accession à la double rotation puis à la triple). Chronologie des étapes d’apprentissage. En prenant comme référence le haut niveau, il a été défini : • le niveau requis pour accéder potentiellement à la 1ère compétition nationale, • le niveau requis pour accéder potentiellement à la catégorie Cadet (voir document Attendus Techniques du CNPA). Paliers d’apprentissage Objectifs Palier 1 « Mobilité » Acquérir une qualité de patinage. Palier 2 « Pirouettes » A travers un programme plus complexe dans la qualité de patinage, exécuter les sauts et les pirouettes de base. Palier 3 « Sauts » Réaliser un programme mêlant les sauts simples et les pirouettes debout. Stades de progression Acquisitions techniques 1er stade Tous les sauts simples isolés et combinés. Toutes les pirouettes debout isolées. 2ème stade Idem 1er palier avec augmentation de la vitesse. Apprentissage de A S2 B!2, pirouettes assises. 3ème stade Maîtrise de A S2 B!2 et apprentissage de F2 L2 B2. Apprentissage des pirouettes arabesques. Maîtrise des pirouettes assises. En conséquence, quel que soit l’âge du patineur qui débute la pratique compétitive, il convient que l’entraîneur adhère aux mêmes schémas d’acquisition, avec la même rigueur. Il est bien entendu que les patineurs ont des réponses différentes quant à la durée et à l’ordre des apprentissages techniques. En effet, la durée d’un apprentissage dépend aussi : • de la qualité et de la quantité des entraînements, • de la maturité motrice de l’enfant. La grille qui précède est un outil de travail pour aider les entraîneurs : • à planifier la progression des patineurs, • à construire cette progression sans occulter une seule étape, de manière à ne pas engendrer de carences techniques. 7 Les fondamentaux techniques spécifiques au patinage artistique doivent être appris dès le début de l'initiation, car leur maîtrise participe à la réalisation des actions "se déplacer", "se diriger", "sauter", "se retourner". Plus tard, ils font partie intégrante de toutes les difficultés techniques, que ce soit en figures imposées ou en figures libres. Par exemple, les retournements ne se font plus sur deux pieds ; en effet, ils se réalisent sur un pied ou d'un pied sur l'autre. Dans sa progression technique, le patineur doit réaliser des retournements sur des carres bien déterminées avec des positions précises du corps. Ainsi, ces fondamentaux permettent de donner à chaque patineur un éventail de possibilités motrices permettant d'acquérir : • la mobilité de base, • la qualité de patinage. Pour les patineurs pratiquant les figures imposées, l'acquisition des fondamentaux techniques est évidente par la réglementation qui l'impose. Cette intégration l'est moins quand les athlètes évoluent uniquement en figures libres. C’est pourquoi il est nécessaire de bien intégrer les fondamentaux, de les travailler régulièrement et rigoureusement, de les évaluer en terme d’acquisitions. 8
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