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Cent ans de sculpture (1750-1850) PDF

114 Pages·2010·39.91 MB·French
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Cent ans de sculpture (1750-1850) MUSÉE DES AUGUSTINS DOCUMENTATION Cet ouvrage a été publié à l'occasion de l'exposition : Réservé au public 3, cent ans de sculpture (1750-1850) au musée des Augustins musée des beaux-arts de Toulouse du 2 mars au 9 septembre 2002 Exposition placée sous le patronage de Monsieur Philippe Douste-Blazy, député-maire de Toulouse, Monsieur René Bouscatel, maire-adjoint à la coordination des Affaires culturelles, Madame Marie-Hélène Le Digabel, conseiller délégué aux musées Exposition organisée par le musée des Augustins de Toulouse avec le concours du Ministère de la Culture, Direction régionale des Affaires culturelles de la région Midi-Pyrénées, Commissariat de l'exposition Commissariat général Alain Daguerre de Hureaux Conservateur en chef du musée des Augustins de Toulouse. Charlotte Riou Conservateur chargée des sculptures au musée des Augustins Conception graphique Teddy Bélier Photogravure TEC Impression Société de l'Imprimerie Artistique Couverture : François Lucas, Guerrier à l'Antique, Hylas (?), 1777. Dernière de couverture : Bernard Lange,Jupiter-Soleil. Page 4 : Jean-Antoine Houdon, Belisaire. © Musée des Augustins, musée des beaux-arts de Toulouse, 2002 ISBN : 2-901820-31-X Dépôt légal : mars 2002 Cent ans de sculpture (1750-1850) La collection du musée des Augustins nie des AuguSlins SEE DES BEAUX-ARTS^DE TOULOUSE 1111^11111^1111 3 0181 00015203 5 : À la mémoire d'Andrée Nicolas, pour une vie au service des musées toulousains. Introduction Les collections du musée des Augustins font partie des plus importants fonds de sculpture des musées de France. Connues pour leur exceptionnelle section médiévale, elles renfer- ment néanmoins de nombreux chefs-d'oeuvre de la sculpture moderne, de la Renaissance aux premières années du XXe siècle. Sont ici présentées quelque soixante sculptures qui, tou- tes, ont fait l'objet d'une restauration plus ou moins approfondie, du simple "bichonnage" au nettoyage ou aux interventions plus fondamentales : reprise d'anciennes restaurations ayant viré notamment. Ce travail de restauration, qui est aussi un travail de conservation préventive dès lors qu'il s'agit d'assurer la sauvegarde des oeuvres, est l'une des missions premières assignées aux musées : transmettre, de la manière la plus pérenne et dans le meilleur état possible, les biens du patrimoine public dont ils ont la charge. À cette occasion, le musée publie un ouvrage à mi-chemin entre le catalogue d'exposition et le catalogue raisonné ; nous y avons inclus quelques oeuvres importantes du xviiie siècle (Pajou, Houdon, Lemoyne) restées dans les salles dévolues aux collections permanentes, où elles sont régu- lièrement présentées. En effet, nous ne souhaitions pas qu'une telle publication se bornât aux seules oeuvres exposées de manière temporaire, alors même que les principales sculptures que conserve le musée n'auraient ainsi fait l'objet d'aucune étude. Certes, il s'agit d'une demi-mesure, à laquelle seul le temps de préparation de cette manifestation, hélas, comme bien souvent trop court, nous a contraint. Pourtant, les découvertes furent nombreuses ; pour n'en citer que deux, le musée des Augustins est ainsi détenteur d'un très bel ensemble d'oeuvres de David d'Angers, dont trois terres cuites originales pour le Monument à Larrey, exemples quasi-inédits de cette technique du bas-relief que David a contribué à renouveler ; a également été retrouvé dans les réserves un bronze de Barye, rare exemplaire d'un tirage posthume du Charles VI dans la forêt du Mans dont le plâtre est conservé au musée du Louvre. 5 Ces découvertes nous encouragent à poursuivre l'étude de ces collections qui n'ont qu'assez rarement fait l'objet de publications scientifiques lors d'expositions temporaires. Bien des points restent à préciser : bibliographie des Salons, historique de l'oeuvre souvent trop lacunaire, attributions incertaines... Ce catalogue présente donc un état transitoire de la connaissance de nos oeuvres, avec ses lacunes et celles d'une documentation encore trop imparfaite. L'ensemble de ces sculptures — qui mériterait d'être présenté à l'avenir de manière per- manente — donne à lire une histoire de la sculpture de Lemoyne à David d'Angers qui compte quelques chefs-d'oeuvre incontestables et s'achève sur les oeuvres rares et précieuses de Félicie de Fauveau, l'une des seules femmes sculpteurs du xixe siècle avec Julie Charpentier ou Marie d'Orléans, avant Camille Claudel. La période ici envisagée couvre de nombreux régimes politiques du règne de Louis XV à celui de Louis-Philippe jusqu'à l'orée de la Seconde République. Elle est également une période de profondes mutations stylistiques, qui voit au style rocaille succéder le triomphe d'un nouveau classicisme, le cédant progressivement à diverses formes d'expressions, romantiques ou réalistes. La première partie de l'exposition est consacrée aux années 1750-1800 marquées par l'émergence du mouvement néoclassique, apparu avant la Révolution française, mouvement qui ne s'achève, pour la sculpture, qu'au milieu du xixe siècle. C'est sa variante toulousaine qui est ici surtout présentée autour de deux artistes : François Lucas, héritier de Marc Arcis, et Bernard Lange au néoclassicisme plus affirmé. Quelques oeuvres de pure orthodoxie néo- classique, tel le Méléagre de Scheffauer, inspiré par l'art antique, coexistent avec les meilleurs représentant du style rocaille finissant (Lemoyne). La deuxième partie de l'exposition évoque la sculpture pendant la période romantique et s'organise autour de deux thèmes principaux : le goût pour l'histoire (Barye, David d'Angers, Rude) et le travail de deux artistes femmes (Félicie de Fauveau et Julie Charpentier). Comme on le verra, les césures stylistiques qui s'appliquent à la peinture ne se retrouvent qu'imparfaitement, et souvent de manière décalée, pour la sculpture. Par la complexité du régime de la commande publique, qui seule permet au sculpteur de se faire une réputation, par la durée de la réalisation, qui suppose souvent, pour l'oeuvre définitive, le recours à des praticiens (fondeurs, tailleurs...), le temps de la sculpture n'est pas celui de la peinture : alors que le Salon de 1824 est le premier grand salon romantique, il faut attendre 1831 pour trouver des manifestes équivalents dans le domaine de la sculpture. Si les oeuvres présentées dans la salle d'exposition font la part belle aux artistes d'origine toulousaine, des oeuvres de premier plan d'artistes parisiens permettent de mieux com- prendre l'évolution de la sculpture en France, entre 1750 et 1850. Cette dichotomie s'explique par l'historique même des oeuvres : les saisies des collections des émigrés, les dons d'artistes toulousains au futur musée des Augustins (jupiter Soleil par Lange) côtoient les - morceaux de réception d'artistes français ou étrangers envoyés à l'Académie royale de peinture et de sculpture de Toulouse. Les acquisitions (fonds Lange en 1957), les dons et legs 6 (Juliette Dodu en 1896) ont permis l'entrée dans les collections d'oeuvres d'artistes d'en- vergure nationale, Rude ou David d'Angers par exemple. Deux opportunités d'acquisitions récentes, une terre cuite au sujet énigmatique de Lucas, achetée en septembre 2001, et le portrait de Chaptal par Roland, un plâtre entré dans les collections en janvier 2002, renforcent de manière significative les collections du musée : le Lucas est une oeuvre beaucoup plus aboutie que les nombreuses esquisses en terre cuite que conserve le musée ; le Roland permet de faire entrer dans les collections du musée un nouvel artiste important des années 1800, assez rare en France, dont les principaux chefs-d'oeuvre sont conservés au Metropolitan Museum de New York. Enfin, parmi les différentes possibilités de lecture qu'offre un tel parcours, l'une — qui n'est pas la moins intéressante — est l'exploration de la typologie de la sculpture, des petites esquisses en terre cuite, où s'exprime de manière directe l'intention de l'artiste, aux pièces abouties en marbre ou en bronze, souvent moins spontanées, où le souci de la perfection formelle l'emporte. Le "plâtre original", premier tirage d'après la terre d'origine générale- ment retravaillé par l'artiste une fois le travail du mouleur achevé, occupe une position médiane : souvent unique, comme l'est la terre cuite, il est le support de la reproduction en bronze ou en marbre de l'oeuvre. Souhaitons que cette exposition soit l'occasion, pour le public du musée des Augustins, d'une "redécouverte" : depuis 1986 et la mémorable exposition sur la Sculpture au xixe siècle (Paris, Galeries nationales du Grand Palais), c'est un passionnant champ d'investigations qui s'offre aux amateurs ; nous espérons que cette exposition contribue à satisfaire leur curiosité. Alain Daguerre de Hureaux Conservateur en chef du musée des Augustins 7

Description:
Réservé au public 3, cent ans de sculpture (1750-1850) au musée des n°140. Bibi. : [JAcouEmin], 1818 ou 1820, n°73 ; Du MÈGE, 1828, no 534.
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