Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les alg`ebres de Banach L’objet de ce chapitre est de d´efinir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynˆomial et qui respecte les principales propri´et´es alg´ebriques et spectrales. 7.1 Aspect alg´ebrique : calcul fonctionnel ra- tionnel Soit A une alg`ebre unitaire complexe (non n´ecessairement norm´ee) et x ∈ A. On suppose que σ(x), le spectre de x, est non vide (c’est automatique si l’alg`ebre A est une alg`ebre de Banach unitaire, comme on l’a vu au th´eor`eme 6.2.1; en g´en´eral, c’est un sous-ensemble assez quelconque de C). Pour un polynˆome p ∈ C[X], N p(X) = a Xi, i i=0 X il est naturel de d´efinir N p(x) = a xi. i i=0 X Il est facile de v´erifier (exercice!) que l’application ϕ : C[X] −→ A p 7−→ p(x) 99 ` 100CHAPITRE7. CALCULFONCTIONNELHOLOMORPHEDANSLESALGEBRESDEBANA est un morphisme d’alg`ebres unitaires. De plus, le lemme 6.2.2 affirme que ϕ pr´eserve les propri´et´es spectrales, dans le sens ou` σ(p(x)) = p(σ(x)). D’un point devuepurementalg`ebrique,nousallonstoutd’abord´etendrececalculfonctionnel aux fractions rationnelles. Pour un sous-ensemble K de C, contenant le spectre de x, on note R l’en- K semble des fractions rationnelles `a coefficients complexes et `a pˆoles hors de K. Il est facile de voir que R est une sous-alg`ebre du corps C(X) des fractions K rationnelles `a une ind´etermin´ee sur C et d`es que K est infini, R s’identifie `a K une alg`ebre de fonctions sur K (contenue dans l’alg`ebre des fonctions continues sur K et holomorphe `a l’int´erieur de K). Proposition 7.1.1 Le calcul fonctionnel polynˆomial ϕ : C[X] −→ A, ϕ (p) = x x p(x), s’´etend de fa¸con unique en un morphisme d’alg`ebres unitaires ϕ : R −→ x K A. On notera encore f(x) = ϕ (f), pour f ∈ R . x K De plus, pour toute fraction rationnelle f ∈ R , on a K σ(f(x)) = f(σ(x)). Preuve : • Unicit´e : soit ϕ : R −→ A un morphisme d’alg`ebres unitaires x K p qui ´etend le calcul fonctionnel polynˆomial. Soit f ∈ R . Alors f s’´ecrit f = , K q 1 avec p,q ∈ C[X], q ne s’annulant pas sur K. En utilisant l’´egalit´e q. = 1 dans q R et le fait que ϕ est un morphisme d’alg`ebres unitaires, on a K x 1 ϕ (f) = ϕ (p)ϕ = ϕ (p)ϕ (q)−1 = p(x)q(x)−1. x x x x x q (cid:18) (cid:19) p p Pour l’unicit´e, il reste `a remarquer que si f = = 1, avec p,p ,q,q ∈ C[X] et q q 1 1 1 q,q ne s’annulant pas sur K, on a 1 p(x)q(x)−1 = p (x)q (x)−1. (7.1) 1 1 ´ 7.1. ASPECT ALGEBRIQUE : CALCUL FONCTIONNEL RATIONNEL 101 Pour cela, notons que p(x)q(x) = (pq)(x) = (qp)(x) = q(x)p(x) implique que q(x)−1p(x) = p(x)q(x)−1. Par cons´equent, on en d´eduit que (7.1) ⇐⇒q(x)−1p(x) = p (x)q (x)−1 1 1 ⇐⇒p(x)q (x) = q(x)p (x) 1 1 ⇐⇒(pq )(x) = (qp )(x), 1 1 et cette derni`ere ´egalit´e d´ecoule du fait que dans C[X], on a pq = qp . 1 1 p • Existence : soit f ∈ R . Alors f s’´ecrit f = , avec p,q ∈ C[X], q ne K q s’annulant pas sur K. Comme σ(q(x)) = q(σ(x)), on obtient que 0 6∈ σ(q(x)). Autrement dit, q(x) est inversible. On pose alors ϕ (f) := p(x)q(x)−1. x D’apr`es le raisonnement pr´ec´edent, cette d´efinition a bien un sens car le membre `a gauche p(x)q(x)−1 ne d´epend pas du choix de p et q dans la repr´esentation de la fraction rationnelle f. De plus, il est clair que cette d´efinition prolonge bien le calcul fonctionnel polynˆomial. Nous allons v´erifier que ϕ est un morphisme x p p d’alg`ebre unitaires. Pour f = 1,g = 2 ∈ R et λ ∈ C, on a K q q 1 2 λp p ϕ (λf +g) =ϕ 1 + 2 x x q q (cid:18) 1 2(cid:19) λp q +p q =ϕ 1 2 2 1 x q q (cid:18) 1 2 (cid:19) =(λp q +p q )(x)(q q )(x)−1 1 2 2 1 1 2 =(λp (x)q (x)+p (x)q (x))q (x)−1q (x)−1 1 2 2 1 2 1 =λp (x)q (x)−1 +p (x)q (x)−1 1 1 2 2 =λϕ (f)+ϕ (g). x x ` 102CHAPITRE7. CALCULFONCTIONNELHOLOMORPHEDANSLESALGEBRESDEBANA De mˆeme, on a p p ϕ (fg) =ϕ 1 2 x x q q (cid:18) 1 2(cid:19) =(p p )(x)(q q )(x)−1 1 2 1 2 =p (x)p (x)q (x)−1q (x)−1 1 2 2 1 =p (x)q (x)−1p (x)q (x)−1 1 1 2 2 =ϕ (f)ϕ (g). x x Enfin, on a ϕ (1) = e! En conclusion, ϕ est bien un morphisme d’alg`ebres x x unitaires qui prolonge le calcul fonctionnel polynˆomial. p • Montrons la propri´et´e spectrale : soit λ ∈ σ(x) et f ∈ R . Ecrivons f = , K q avec p,q ∈ C[X], q ne s’annulant pas sur K. Comme λ ∈ σ(x) ⊂ K, on peut consid´erer la fraction rationnelle g(X) d´efinie par f(X)−f(λ) g(X) = , X −λ et on a p(X) − p(λ) p(X)q(λ)−p(λ)q(X) p(λ) q(λ) g(X) = = . X −λ q(λ)q(X)(X −λ) Comme p(X)q(λ)−p(λ)q(X) ∈ C[X], X −λ on en d´eduit que g ∈ R . D’ou` f(x)−f(λ)e = (x−λe)g(x) = g(x)(x−λe) et K si f(x)−f(λ)e est inversible, l’´egalit´e pr´ec´edente implique que x−λe est aussi inversible, ce qui est absurde. Par cons´equent, f(x)−f(λ)e n’est pas inversible, autrement dit, on a f(λ) ∈ σ(f(x)). Finalement, on a prouv´e que f(σ(x)) ⊂ σ(f(x)). R´eciproquement,montronsqueσ(f(x)) ⊂ f(σ(x)).Soitλ ∈ σ(f(x)).Ecrivons p(X) p(X)−λq(X) f(X)−λ = −λ = q(X) q(X) N (X −α ) i = α Yi=1 , q(X) ´ ´ ´ 7.2. DEFINITIONSETPROPRIETESDUCALCULFONCTIONNELHOLOMORPHE103 ou` α ∈ C et (α ) est la suite des z´eros (compt´es avec multiplicit´e) du i 1≤i≤N polynˆome p(X)−λq(X). On peut bien suˆr supposer que α 6= 0 (sinon le r´esultat est trivial!). En utilisant le fait que ϕ est un morphisme d’alg`ebres, on a x N N f(x)−λe = α (x−λ e) q(x)−1 = αq(x)−1 (x−λ e) . i i ! ! i=1 i=1 Y Y Comme f(x)−λe n’est pas inversible, on en d´eduit qu’il existe i, 1 ≤ i ≤ N, tel que α e− x n’est pas inversible. Donc α ∈ σ(x) et f(α ) = lambda ∈ f(σ(x)). i i i D’ou` σ(f(x)) ⊂ f(σ(x)). (cid:3) Dans le cas ou` A est une alg`ebre de Banach, le calcul fonctionnel, dit de ”Dunford-Schwarz”, ´etend ϕ `a l’alg`ebre des fonctions holomorphes dans un voi- x sinage du spectre de x. Pour le d´evelopper, nous allons exploiter la th´eorie des alg`ebres de Banach du chapitre pr´ec´edent et la th´eorie des fonctions holomorphes `a valeurs dans un espace de Banach (dont on a fait un bref r´esum´e dans l’Annexe B). 7.2 D´efinitions et propri´et´es du calcul fonction- nel holomorphe 7.2.1 Formules de Cauchy pour le cas polynˆomial et ra- tionnel Nous allons commencer par une formule qui va justifier notre d´efinition du calcul fonctionnel holomorphe. Lemme 7.2.1 Soit A une alg`ebre de Banach unitaire et x ∈ A. Alors, pour tout n ∈ N, on a 1 xn = λn(λe−x)−1dλ, (7.2) 2iπ ZΓr ou` Γ est le cercle de centre 0 et de rayon r positivement orient´e, avec r > r(x). r ` 104CHAPITRE7. CALCULFONCTIONNELHOLOMORPHEDANSLESALGEBRESDEBANA Preuve : Remarquons tout d’abord que pour λ ∈ Γ∗, on a |λ| = r > r(x) et r donc λ ∈ ρ(x). Par cons´equent, la fonction λ 7−→ λn(λe−x)−1 est continue sur un voisinage de Γ∗ et l’int´egrale dans la formule (7.2) a bien un sens. En utilisant r la param´etrisation Γ (t) = reit, t ∈ [0,2π], on a, par d´efinition de l’int´egrale R curviligne, 1 1 2π λn(λe−x)−1dλ = rn+1ei(n+1)t(reite−x)−1dt. (7.3) 2iπ 2π ZΓr Z0 Notons maintenant que le lemme 6.2.1 implique que pour |z| > kxk, on a 1 x −1 ∞ xk R(z,x) = (ze−x)−1 = e− = . (7.4) z z zk+1 (cid:16) (cid:17) Xk=0 Comme z 7−→ R(z,x) est holomorphe pour |z| > r(x), la s´erie enti`ere dans l’´egalit´e (7.4) converge en fait normalement dans tout domaine |z| ≥ ρ > r(x). Ainsi, on en d´eduit que ∞ xk (reite−x)−1 = , rk+1ei(k+1)t k=0 X avec convergence uniforme de la s´erie par rapport `a la variable d’int´egration t ∈ [0,2π].Enutilisant(7.3),onpeutdoncpermuterlesigne”sommeetint´egrale” et ´ecrire que 1 ∞ 1 2π λn(λe−x)−1dλ = xkrn−k ei(n−k)tdt. 2iπ 2π ZΓr k=0 Z0 X Comme 1 2π 0 si p 6= 0 eiptdt = 2π Z0 (1 si p = 0, on en d´eduit que 1 λn(λe−x)−1dλ = xn, 2iπ ZΓr ce qui ach`eve la preuve du lemme. (cid:3) Par lin´earit´e, on obtient imm´ediatement le corollaire suivant : ´ ´ ´ 7.2. DEFINITIONSETPROPRIETESDUCALCULFONCTIONNELHOLOMORPHE105 Corollaire 7.2.1 Soit A une alg`ebre de Banach unitaire et x ∈ A. Alors, pour tout polynˆome p, on a 1 p(x) = p(λ)(λe−x)−1dλ, (7.5) 2iπ ZΓr ou` Γ est le cercle de centre 0 et de rayon r positivement orient´e, avec r > r(x). r En utilisant une premi`ere fois la formule de Cauchy, nous allons montrer que la formule (7.5) s’etend aux fractions rationnelles. Proposition 7.2.1 Soient A une alg`ebre de Banach unitaire, x ∈ A, f une fraction rationnelle `a pˆoles hors de σ(x) et Γ un syst`eme de courbes ferm´ees de classe C1 par morceaux et qui entoure σ(x) dans l’ouvert C\{pˆoles de f}. Alors, on a 1 f(x) = f(λ)(λe−x)−1dλ. (7.6) 2iπ ZΓ Preuve : En vertu de la d´ecomposition en ´el´ements simples d’une fraction rationnelle et de la lin´earit´e (par rapport `a f) des deux membres de la formule (7.6), il suffit d’´etablir sa validit´e pour les polynˆomes et les fonctions g : λ 7−→ (λ−z)−n, n ∈ N,z 6∈ σ(x). z,n Pour les polynˆomes, la formule (7.6) d´ecoule imm´ediatement du corollaire 7.2.1 et du th´eor`eme de Cauchy version vectorielle (voir th´eor`eme B.3.3). Il reste donc `a montrer que, pour z 6∈ σ(x), pour n ≥ 0, on a 1 I (z) := (λ−z)−n(λe−x)−1dλ = (x−ze)−n. (7.7) n 2iπ ZΓ Nous allons montrer la formule (7.7) par r´ecurrence sur n. Pour n = 0, la formule (7.7) correspond `a la formule pour les polynˆomes avec p(X) = 1. Supposons la formule vraie au rang n. Montrons qu’elle est vraie au rang n + 1. Rappelons (voir (6.5)) que pour λ,z 6∈ σ(x), on a (λe−x)−1 = (ze−x)−1 +(z −λ)(λe−x)−1(ze−x)−1. ` 106CHAPITRE7. CALCULFONCTIONNELHOLOMORPHEDANSLESALGEBRESDEBANA En utilisant cette ´equation et la proposition B.2.1, on obtient que 1 1 I (z) = (λ−z)−(n+1)dλ (ze−x)−1− (λ−z)−n(λe−x)−1dλ (ze−x)−1. n+1 2iπ 2iπ (cid:18) ZΓ (cid:19) (cid:18) ZΓ (cid:19) Par hypoth`ese de r´ecurrence, on a 1 (λ−z)−n(λe−x)−1dλ = (x−ze)−n. 2iπ ZΓ De plus, comme Γ entoure σ(x) dans l’ouvert C \ {z}, on a n(Γ,z) = 0, ce qui implique que 1 (λ−z)−(n+1)dλ = 0. 2iπ ZΓ Avec ces deux ´equations, on obtient alors I (z) = −(x−ze)−n(ze−x)−1 = (x−ze)−(n+1) = g (x). n+1 z,n+1 Par r´ecurrence, la formule (7.7) est donc d´emontr´ee pour les fonctions g , n ≥ 0, z,n ce qui ach`eve la preuve de la proposition. (cid:3) 7.2.2 D´efinition du calcul fonctionnel de Dunford-Schwarz En vertu de la proposition 7.2.1, il est naturel de poser la d´efinition suivante. D´efinition 7.2.1 Soit A une alg`ebre de Banach unitaire, x ∈ A et Ω un ouvert de C contenant le spectre de x. Pour f ∈ Hol(Ω) et Γ un syst`eme de courbes ferm´ees, de classe C1 par morceaux qui entoure σ(x) dans Ω, on pose 1 f(x) = f(z)(ze−x)−1dz. (7.8) 2iπ ZΓ Remarque 7.2.1 La formule (7.8) d´efinit bien un ´el´ement de A qui ne d´epend pasduchoix deΓ d’apr`esle th´eor`emedeCauchyversionvectorielle(voirth´eor`eme B.3.3). ´ ´ ´ 7.2. DEFINITIONSETPROPRIETESDUCALCULFONCTIONNELHOLOMORPHE107 7.2.3 Propri´et´es du calcul fonctionnel de Dunford-Schwarz Le th´eor`eme suivant r´esume l’essentiel des propri´et´es du calcul fonctionnel holomorphe. Th´eor`eme 7.2.1 Soient A une alg`ebre de Banach unitaire, x ∈ A et Ω un ouvert de C contenant le spectre de x. Consid´erons ψ : Hol(Ω) −→ A f 7−→ f(x). Alors a) ψ est un morphisme d’alg`ebres unitaires. b) ψ est continue, si on munit Hol(Ω) de la topologie de la convergence uni- forme tout compact. Autrement dit, si f ,f ∈ Hol(Ω) et (f ) converge n n vers f uniform´ement sur tout compact de Ω, alors f (x) tend vers f(x), si n n → +∞. c) Pour toute fonction f ∈ Hol(Ω), on a σ(f(x)) = f(σ(x)). d) Soit f ∈ Hol(Ω), U un ouvert contenant f(σ(x)) et g ∈ Hol(U). Alors (g ◦f)(x) = g(f(x)). Preuve : a) • la lin´earit´e de ψ ne pose pas de probl`eme et est laiss´e en exercice. • Montrons que, pour f,g ∈ Hol(Ω), on a (fg)(x) = f(x)g(x). Pour ε > 0, notons Ω := {λ ∈ C : dist(λ,σ(x)) < ε}. ε Comme σ(x) est un compact contenu dans l’ouvert Ω, il existe ε > 0 (suffisam- ment petit) pour que Ω soit contenu dans Ω. D’apr`es la proposition B.1.2, on ε peut alors choisir deux syst`emes de courbes ferm´ees Γ et Γ , de classe C1 par 1 ` 108CHAPITRE7. CALCULFONCTIONNELHOLOMORPHEDANSLESALGEBRESDEBANA morceaux telles que Γ entoure le compact σ(x) dans Ω et Γ entoure le compact ε 1 Ω dans Ω. Pour f,g ∈ Hol(Ω), on peut alors ´ecrire, par d´efinition, que ε 1 (fg)(x) = f(λ)g(λ)(λe−x)−1dλ. 2iπ ZΓ Mais la formule de Cauchy version scalaire (voir proposition B.1.4) implique que, pour λ ∈ Γ∗, on a 1 f(ω) f(λ) = dω. 2iπ ω −λ ZΓ1 D’ou` 1 f(ω) (fg)(x) = dω g(λ)(λe−x)−1dλ. (2iπ)2 ω −λ ZΓ(cid:18)ZΓ1 (cid:19) En utilisant l’´equation de la r´esolvante (voir (6.5)) (λe−x)−1 = (ωe−x)−1 +(ω −λ)(λe−x)−1(ωe−x)−1 on obtient que (fg)(x) = I +I , avec 1 2 1 f(ω)g(λ) I = (ωe−x)−1dωdλ, 1 (2iπ)2 ω −λ ZΓZΓ1 et 1 I = f(ω)g(λ)(λe−x)−1(ωe−x)−1dωdλ, 2 (2iπ)2 ZΓZΓ1 On a facilement que 1 1 I = f(ω)(ωe−x)−1dω g(λ)(λe−x)−1dλ = f(x)g(x). 2 2iπ 2iπ ZΓ(cid:18) ZΓ1 (cid:19) D’autre part, en utilisant le th´eor`eme de Fubini, on a 1 g(λ) I = dλ f(ω)(ωe−x)−1dω. 1 (2iπ)2 ω −λ ZΓ1(cid:18)ZΓ (cid:19) Or pour tout ω ∈ Γ∗, on a n(Γ,ω) = 0, donc 1 g(λ) dλ = 0, ∀ω ∈ Γ∗. ω −λ 1 ZΓ On en d´eduit donc que I = 0. Ainsi (fg)(x) = I = f(x)g(x). 1 1
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