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Calcul de chemin géodésique linéaire appliqué à la morphométrie numérique PDF

16 Pages·2010·4.17 MB·French
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Revue Électronique Francophone d’Informatique Graphique, Volume 5, Numéro 1, pp. 1–16, 2011 Calcul de chemin géodésique linéaire appliqué à la morphométrie numérique Rémi Synave, Stefka Gueorguieva et Pascal Desbarats [email protected] {stefka,desbarats}@labri.fr LaBRI - Université de Bordeaux 1 Résumé Une méthode de calcul d’un chemin géodésique linéaire reliant une paire de sommets appartenant à une surface polyédrique triangulée, avec ou sans bords, est proposée. La méthode construit un chemin géodésique contraint sur un plan de découpe pour satisfaire les conditions de linéarité. La méthode est intégrée dans une chaîne numérique complète d’acquisition au scanner laser, de reconstruction, de modélisation, et d’impression 3D. Une application de la méthode pour la simulation des mesures morphométriques est présentée. Mots clé : acquisition au scanner laser, chemin géodé- une précision définie par la résolution de l’acquisition. Dans sique, subdivision, anthropologie numérique, morphométrie la mesure où ces maillages sont des représentations discrètes des objets réels, le chemin géodésique est une approxima- tion du plus court chemin entre les points caractéristiques 1. Introduction sur le modèle physique (voir figure 1). Notre objectif est de La recherche de chemin géodésique est un domaine trouver une solution optimale, non seulement au sens usuel, étudié depuis de nombreuses années. Parmi les applica- c’est à dire un chemin de plus courte longueur, mais aussi de tions rattachées à notre étude on pourra citer la défini- construire un chemin qui remplit des conditions de linéarité tion et l’estimation des métriques sur des courbes et sur- en minimisant la courbure géodésique discrète introduite par faces discrètes [KK95, MM97, KS98, LMS97, JC98, KS01, Polthier [PS06]. ∗ NK02, GKK02, MVC05, WDB 08b, PBCG09], le calcul de géodésiques, la paramétrisation et le remaillages des Dans cet article, nous proposons une nouvelle méthode ∗ ∗ surfaces [Set96, SSG03, PC06, SSK 05, LHL06, DRB 09, de calcul de chemin géodésique linéaire reliant un sommet SJC09, TWZZ07, XW09] ou encore l’imagerie médi- source à un sommet destination sur une surface triangulée. cale [CK97, WPS03, Coh05]. Nous nous intéressons plus Notre méthode est fondée sur la définition d’un plan de dé- particulièrement à une application issue de l’anthropologie coupe passant par les sommets source et destination, et sui- ∗ numérique [CCD 07] qui consiste à calculer les distances vant la courbure de la surface le long d’une bande compre- géodésiques entre des points caractéristiques situés sur des nant des chemins les plus courts. Ce plan de découpe est uti- sommets de maillages représentant des reconstructions nu- lisé pour subdiviser la surface initiale de manière à produire mériques de collections ostéologiques. Dans ce cadre précis, un chemin géodésique le long de l’intersection. Ce chemin il s’agit de trouver la courbe discrète reliant des sommets ca- ainsi construit est appelé chemin géodésique linéaire. La ractéristiques et de calculer sa longueur afin de simuler les méthode élaborée généralise les résultats de [PS06,LHL06]. mesures morphométriques effectuées sur les modèles phy- siques. Par la suite, nous parlerons de chemin géodésique Le chemin linéaire de Polthier [PS06] résout le problème discret ou chemin géodésique reliant les sommets carac- discret de la valeur initiale : soit une surface polyédrique S, téristiques. un sommet p, p S, et un vecteur v tangent de S dans p, v ∈ ∈ Dans le contexte de ce travail, nous effectuons des acquisi- TpS. Alors le problème discret de la valeur initiale consiste tions d’objets réels et produisons des maillages que nous ap- à trouver un chemin géodésique g sur S tel que g (0)= p et pelons modèles numériques. Ces modèles numériques ont g (0)′=v qui relie p à la frontière de S. (cid:13)c REFIG 2010, Revue Électronique Francophone d’Informatique Graphique. Publiée par l’Association Française d’Informatique Graphique 2 RémiSynave,StefkaGueorguievaetPascalDesbarats/Calculdechemingéodésiquelinéaireappliquéàlamorphométrienumérique pression3Denpassantparlareconstructionetlamodélisa- tion[SDG08,Syn09]. 0S 0S 1 0S 1 2 1 1 2 2 D D D (a) (b) (c) 0S 1 2 3 4 S P1 P2 P3 P4 S Q1 (a) (b) 1 5 P5 Q2 Figure1:Mesuremorphométriqueàl’aided’unrubanmil- 32 76 PP67 Q3 Q4 QQ65 limétré - (a) Mesure "crâne_M27" entre les points carac- 8 téristiquesbregmaetlambda-(b)Mesure"crâne_M28(b)" 4 5 6 7 D D Q D 7 entrel’inionetl’opisthion. (d) (e) (f) Figure 2: Calcul du plus court chemin d’après [Dij71] - (a)Maillageinitial-(b,c,d)Itérationsdel’algorithme-(e,f) AladifférenceducheminlinéairedePolthier,nousnous Différentspluscourtscheminscalculésavecl’algorithmede intéressonsauproblèmeavecdespointssourceetdestination Dijkstra. spécifiés et des directions libres aux sommets de départ et d’arrivée. P A l’instar de [LHL06], un plan de découpe contraint la construction du chemin linéaire. Le calcul du plan de dé- q l q r coupe selon Lee et al. dépend uniquement de la frontière Q R de la surface polyédrique sous-jacente et est restreint aux surfaces 2D variété avec bords. Nous proposons une nou- velleconstructionduplandedécoupequidépenddelacour- Figure 3: Définition de la courbure discrète d’un chemin bure de la surface localement dans une région comprenant géodésique dans un point P surune face, dans unpoint Q lessommetscaractéristiquesetdescheminslespluscourts surunearêteetdansunsommetR. lesreliant.Notreplandedécoupeestdéfinipourdessurfaces avecousansbords.Deplus,lasubdivisiondelasurfaceini- tialeparleplandedécoupeetletraçageduchemingéodé- 2. Étatdel’art siquelelongdelasurfacesubdivisée permet deconstruire De manière traditionnelle [Mou85, MMP87, Tho97, uncheminlinéairepassantpardespointsd’inflexion. Mit98],lesméthodes decalcul duchemingéodésique sont La méthode proposée est validée d’une part en utilisant classéesendeux catégories, selon si oncalculeladistance lecritèremétriqueencomparantleslongueursdeschemins entre un sommet source et l’ensemble des autres sommets géodésiquessurdesexemplessynthétiquesoùceslongueurs ouladistanceentreunepairedesommetsfixésquel’onap- peuvent êtrecalculéesdemanièreanalytique. D’autrepart, pellerasommetsourceetsommetdestination,etqu’ondé- lavaliditéest étudiéeenfonctiondelacourbureetdesca- noterarespectivementSetD. ractéristiquestopologiques(surfaces2Dvariétéavecousans Laméthodelaplusconnueestsansdoutel’algorithmede bords)delasurfacetrianguléesous-jacente. Dijkstra[Dij71]quipermetdemanièreexhaustivedetrou- Dans un premier temps, nous faisons un survol des mé- verlecheminlepluscourtentreunsommetsourceettous thodesdecalculduchemingéodésique quinous ontinspi- lesautressommetsdumaillage.Uneillustrationestdonnée rées.Dansunsecondtemps,nousdétaillonsnotreméthode surlafigure2.Audépart,ladistanceentrelesommetsource enproposantplusieurscasd’étudesenfonctiondetypesde ettouslesautressommetsestinitialiséeàunevaleurextrême surfaces triangulées. Nous donnons ensuite lesrésultats de . A chaque itération de l’algorithme, les distances aux laréalisationetdel’applicationdenotreméthodedansune ∞sommetsvoisinssontmisesàjoursidenouveauxpluscourts chaîne complète1 de l’acquisition au scanner laser à l’im- téléchargeable à l’adresse http ://liba2ri.free.fr sous licence GNU 1 Labibliothèque quisupportel’ensemble desfonctionnalités est GPL. (cid:13)c REFIG2010. RémiSynave,StefkaGueorguievaetPascalDesbarats/Calculdechemingéodésiquelinéaireappliquéàlamorphométrienumérique 3 cheminssonttrouvés.Pourchaquesommetonsauvegardela duirelacomplexitéàO(n2),nétantlenombredesommets distanceducheminlereliantàlasourceetsonprédécesseur delasurface. dans cechemin. Ainsi, àpartir d’un sommet donné, enre- montanttoussesprédécesseursonpeuttracerlecheminde D pluscourtelongueurlereliantausommetsource.Lesavan- D D S tages principaux de cet algorithme sont sa simplicité et sa généricité.Parcontre, lacomplexitédanslecasgénéral de S S polyèdre non convexe est exponentielle [SS84,CR87]. De D pgtcioluouuensur,ters,ssitlraeldelloiiacnnnhénteaémrSeitiésenutdroDebla,ctee{nfilPuugiiu}-ecr8is=eit0n2o’(peeetts,itfm{)p.QiasDisé}ea8ip=usasx0ru,crrPéahe0pe.pm=UoirnnQtseà0liels=lsausplStolrunaes--t Sf1 ef20(ae)1ef23 e3 D S D f2*fef2**4*3e*3 nPpoa8ru=sPouQltti8hliis=eornD[sPSlsa0oc6no]tudrreébpfiurnréeiseedpniastécrsr(.è1tP)eoegutériolléduvésastrilquéeueresulkergularinfiltirgnouédaruerii3tteé. f*3 e*3 f*4 D e0*e1*f1*S e2e**f*2 (c) k g(P)= q l2+p q r(q l+2q r −q r) (1) (b)e1*0f1*S Lesanglesq l etq r dénotentlessommesdesanglesvoisins Figure4:Dépliementdesurfaceetcalculde"séquencedu ausommetPsituésrespectivement àgaucheetàdroitedu pluscourtchemin". chemind’aprèssonorientationdeSversD.Pourunchemin linéaireq l=q retk g(P)=0pourtoutsommetPappartenant ak ug(cPhie)m=in0.,Ai=ins1i,.p..o7u,ril=ec4h,eemtikng{(PPi4})8i==0,p s.uProlaurfilgeucrehe2m(ei)n, chePmouinr ncéecrteasisnietesdaepsplailcgaotiroitnhsmleesppreorfbolèrmmaentdsupopulurslecocuarl-t {0,Qii=}8i=20,,4,s6u,reltak fig(gQurie)=26(f−),p k,ig=(Q3i),7=. p ,i=1,5, k g(Qi)= NcAuKHl0Pd2Se,VsM9s7oV,lCuVt0Aio59n,7sS,SLapKMp∗rS0o95x7,im,TKaWStiv9Ze8Zs,0A7[KM].KSP90a40r,,mHKiSSc90e51s,,BHsoCPlSDuVt∗io09n26s,, L’algorithmedeDijkstraaétéreprisdansdenombreuses deuxapprochesémergent.Lapremièresefondesuruneopti- études.Deuxdesplusconnuessontlaméthodecontinuede misationitératived’uneapproximationinitialedupluscourt ∗ Dijkstra(MMP)[Mou85,MMP87,Tho97,Kap99,SSK 05, chemin[LMS97,MM97,KS01,MVC05]suivantunraffine- Sch07]etla“FastMarchingMethod”(FMM)[KK94,Set96, mentsélectifdelasurfacesous-jacente.Laqualitédel’ap- KS98,SSG03].Cesméthodessontaussiutiliséespourlecal- proximationdépenddemanièresignificativedel’initialisa- culd’uneapproximationduchemingéodésique.Desétudes tionetpeutprovoquer, soituneconvergence versunextre- ∗ comparatives[DRB 09]donnent unavantageàlaméthode mumlocal,soitdemanderunnombreimportantd’itérations. FMMàcauseduphénomènedeconversiondusystèmemé- Ladeuxième[KS98,NK02,SSK∗05,TWZZ07],sebasesur trique("metricationerror").Leslongueursdescheminscal- lecalculd’unefonctiondedistancegéodésiquequipermet culées au moyen de l’algorithme de Dijkstra ne sont pas de simuler la propagation d’un front à partir du sommet isométriquessurdifférentestriangulationsdumêmeéchan- sourceS.Ensuite,parrétro-propagationàpartirdusommet tillonnagedepoints. destinationDonévaluelecheminlepluscourt lereliantà S.Pourcefaireonutilisel’algorithmeFMMpourrésoudre Uneautreapproche(CH)[CH96,KO00,PC06,XW09]est l’équationeikonale. basée sur le calcul d’un dépliement sur un plan [SS84] de l’ensembledefacestraverséesparunpluscourtchemin.Ce T(P)F=1 (2) |∇ | dépliementtransformeunchemingéodésiqueensegmentde où T est la fonction de distance définie pour tout sommet lignedroiteetpermetdeconstruiredemanièreincrémentale P de la surface, T(S)=0, et F est la vitesse de propaga- une arborescence dont les feuilles correspondent aux plus tion du front. Il faut remarquer que l’évaluation de (2) sur courtscheminsreliantlaracineaurestedessommets.Une desmaillagesirrégulierscommeparexempleceuxcompre- illustrationestdonnéesurlafigure4pourlecalculduplus nantdestrianglesobtus,nécessiteuneétudedecas[FH05, courtcheminentreSetD.Lesfaces{fi}3i=1sonttraversées TWZZ07,WDB∗08b]quilesensibiliseàlaqualitédelatri- parunpluscourtcheminreliantSetD.Surledépliementde angulationdelasurfacesous-jacente. {defi}d3ir=o1ited,ealianfisigularesu4i(tae),dl’eaprêlutessco{ueir}t3ic=h0e,meiin=esftiu∩nsfie+g1m,ien=t Dansnotredomaine applicatif,unecontrainteprincipale 1,2,formeune"séquencedupluscourtchemin".Certaines estdeneprendreencomptequelesdonnéesréellementac- séquences ne sont pas "séquences du plus court chemin" quises. Aucun des "défauts" du modèle numérique comme commecellesmontréessurlafigure4(b,c).L’algorithmeCH des trous ou des aspérités dans la surface reconstruite qui permet d’éliminer ces séquences de la recherche et de ré- peuvent faire dévier un chemin géodésique ne doivent pas (cid:13)c REFIG2010. 4 RémiSynave,StefkaGueorguievaetPascalDesbarats/Calculdechemingéodésiquelinéaireappliquéàlamorphométrienumérique être comblés ou lissés. Ainsi par exemple, on ne peut pas chemin discret passant par un sommet sphérique ne peut rechercher et mesurer un chemin linéaire entre deux som- pas être localement le plus court. Sur l’exemple de la fi- metscaractéristiquessicecheminestdéviéparunbordde gure7,lechemingéodésiquediscretreliantlessommetsB lasurfaceousidesvariationsdelacourburedelasurfacene etH enpassantparlesommetsphériqueF delafigure7(a) permettent pas la simulation d’une mesure physique. Pour n’est paslocalement lepluscourt comme illustrésur lafi- étudiercesproblèmesnousavonsutilisél’approchedifféren- gure 7(b). Polthier [PS06] introduit le chemin géodésique tiellediscrète[PP93,PS99,MMSB02,PS06,Gar04],enpar- ticulierlanotiondecourburedeGaussd’unesurfacepoly- D C D C édrique.ÀtoutsommetPappartenantàS,unesurfacepoly- qéduriieqsutel’2eDnvvealroipéptée,coonnavsesxoecideeusnveecntoerumrsalneonrm(Pa)u,xn(dPe)s∈facSe2s, E H F G D H G C D H qGr C voisinescommeillustrésurlafigure5.LacourburedeGauss D C A E F B A E q F B l n1n4 P n2 n3 n(P) S2 A B A B A B D C D C (a) (b) (c) Figure7: Chemin géodésique discret - (a) Chemin leplus Figure 5: Courbure de Gauss, K(P) en un sommet d’une court - (b) Chemin localement le plus court - (c) Chemin surfacepolyédrique. géodésiquedePolthier peutêtrecalculéed’aprèsdescaractéristiquesmétriquesde . S. Ainsi pour une surface polyédrique 2D variété, la cour- discretcommeunecourbediscrètetellequ’entout pointP buredeGauss,K(P),dansunsommetPestdéfiniecomme l’excèsangulaire: decettecourbe, lacourbure géodésique discrète k g(P)dé- finiepar(1)soitnulle,k g(P)=0.L’illustrationestdonnée m K(P)=2p q (P)=2p (cid:229) q i(P) (3) surlafigure7(c).Cettedéfinitionpermetunesolutionunique − −i=1 auproblèmediscretdelavaleurinitialeetlasimulationde oùq i sontlesanglesdecentrePappartenantauxfacesvoi- la propagation d’un front évolutif [PS99] sur une surface polyédrique. Nous utilisons le chemin géodésique linéaire sines. Selon lacourbure discrète, lessommets sont classés commesupportdesmesuresentresommetscaractéristiques. en trois groupes : les sommets sphériques Ps, K(Ps)>0 , Silepointdedépart estlesommetsource, ladirectiondé- les sommets euclidiens Pe, K(Pe)=0, et les sommets hy- finiepar lacourburegéodésique rendcertainssommets in- perboliques Ph, K(Ph)<0. Uneillustration est donnée sur accessiblesparuncheminlinéaire.Surlafigure8sontdon- la figure 6. Par exemple, le sommet F, du cube sur la fi- nésdesexemplesdecheminslinéairesaudépartdusommet → E A et de direction AP. Sur la figure 8(c) le chemin linéaire doitcouperl’arêteED,lessommetsAetDsontreliésparle C D C D C C C P D C P chemin A,P,D quin’estpaslinéaire.Pourpalieràcepro- q q { } A1 q 23B A Pe B A Ph B q= q +l q < r2p q= 2p q> 2p q E K(Ps ) > 0 K(Pe ) = 0 K(Ph ) < 0 P C l D C D E C q P r P Ps C D C D A B A B A B C Pe Ph (a) (b) (c) A B A B A B (a) (b) (c) Figure8:ChemindePolthierentrantdansunsommet-(a) Sphérique-(b)Euclidien-(c)Hyperbolique. Figure 6: Classification des sommets d’une surface poly- édrique en fonction de leur excès angulaire - (a) Sommet sphériquePs-(b)SommeteuclidienPe-(c)Sommethyper- blème,[LHL06]proposeunraffinementdelasurfacepoly- boliqueP . édriquesous-jacenteparunplandedécoupepassantparles h sommetssourceetdestination.Pourcalculerlanormaledu plandedécoupe,Leeetal.utilisedesfacesvirtuellescom- gure7,estunsommetsphériqueavecunecourburedeGauss poséesparlesommetsourceetdespairesdesommetsvoi- K(F)=p /2. sins appartenant au bord de la surface. Après la découpe, Lechemingéodésiquediscretdiffèredemanièresignifi- uncheminlinéaireesttracélelongdel’intersectionduplan catived’unegéodésiquesurunesurfacecontinue. Ainsiun dedécoupeetdelasurfacepolyédrique.Uneillustrationest (cid:13)c REFIG2010. RémiSynave,StefkaGueorguievaetPascalDesbarats/Calculdechemingéodésiquelinéaireappliquéàlamorphométrienumérique 5 donnéesurlafigure9.Leproblèmedecetteconstructionest souvent sont desvaleurs expérimentales, lespropriétésdes surfacesdesubdivisionsontbienconnues.Nousétudionsle voisinage de chaque sommet avant et après la subdivision enfonctiondeladiscrétisationdel’angletotalautour d’un sommet et des longueurs des arêtes adjacentes. Les grilles sont régulières et correspondent au maillages produits par l’acquisition. Pour la subdivision "1 6" par exemple, la − première ligne de la figure 10 montre la subdivision d’un triangle. La deuxième ligne illustre la transformation des distancesentresommets voisins.Lafigure11montrel’en- semble des voisinages selon les différentes méthodes de subdivisionaprèsraffinement.Nousrecherchonslasubdivi- sionpourquil’ensembledessommetsvoisinsàunsommet donnéaprèslasubdivisionestaccessibledemanièreisotro- pique.Pourcefaire,aprèslasubdivision,l’échantillonnage desanglesautourd’unsommetdoitêtrerégulieretlessom- metsvoisinséquidistants.Lecalculdel’écarttypedesangles entredeuxarêtesvoisineset deslongueurs desarêtespour lessubdivisionslesplusutiliséesmontrequelasubdivision "1 6"optimisecesdeuxparamètres. − Figure9:Cheminlinéaireparplandedécoupe.Figuretirée de[LHL06]. ¨ 1 − 6¨ l’orientationduplandedécoupequiselonlepositionnement du sommet source par rapport au bord peut être très éloi- 2 1 2 2 1 2 5 gnédupluscourtcheminpoursimulerunemesurephysique. 3 2 2 2 Deplus,cetteorientationn’estpasdéfiniepourdessurfaces 3 ferméessansbordsoudessurfacesàbordsmultiples.Nous 1 1 1 1 12 proposons une nouvelle méthode de calcul du plan de dé- coupe fondée sur l’évaluation de la courbure de la surface 2 1 2 2 1 2 localementdansunerégionlongeant lechemingéodésique Figure10:Subdivision"1 6". discret.Notreapprocheestapplicablesurdessurfacestrian- − guléesavecousansbords. 3. Calculduchemingéodésiquelinéaire posLé’aelsgtocroitmhmpoesdéedceatlrcouilsdéutacpheesmcoinmgpéroednéasnitqluaedleinnésaifiirceaptiroon- 12 22 2 53 22 dumaillageinitial,laconstructionduplandedécoupeetla (a) 3 1 2 subdivisiondumaillageparleplandedécoupe,etfinalement (b) ¨1−4¨ letraçageduchemingéodésiquelinéaire.Danslasuitenous (c) ¨ 1−6¨ détaillonschacunedecesétapes. 2 1 1 5 3.1. Densificationdumaillage 1 1 122 221 23 3 53 thoLdeesraaffippnreomxeimntadtiuvems.aiLll’aingteroedsutcctoiomnmduensàptooiunttessdleesSmteéi-- 22 22 53 5 23 1 1 2 1 3 ner[MM97,LMS97,KS01]surlesarêtes,parexemple,per- (d) ¨2−2¨ (f) ¨ 2−4¨ (g) ¨1−3¨ metdereéchantillonner lecontinuum d’orientationsautour d’un sommet de l’intervalle complet [0,2p ]. Pour ce faire Figure11:Voisinagesdessommetsdanslesmaillagessub- nousconsidéronslesméthodesdesubdivisionslesplusuti- divisés:(a)Initial(b)Subdivision"1 4"(Loop[Loo87]) lisées pour le raffinement des maillages [ZSS96,ZDL∗00, − (c) Subdivision "1 6" (d) Subdivision "2 2" (“Edge- DKL∗05]. Contrairement au raffinement par l’introduction − − Flip”)(e)Subdivision"2 4"(f)Subdivision"1 3"(Kob- despointsdeSteineroùdesparamètres,commeleurnombre − − belt[Kob00]). etlepositionnementpararêtequisontdifficilesàévalueret (cid:13)c REFIG2010. 6 RémiSynave,StefkaGueorguievaetPascalDesbarats/Calculdechemingéodésiquelinéaireappliquéàlamorphométrienumérique Ainsi,lapremièreétapedenotrealgorithmeestladensifi- d2= P2D (6) k k cationdumaillageparunesubdivision"1 6"quidécoupe chaquetriangleensixpartiesparrapportau−xtroismédianes. d1<d∗<d2 (7) Decettemanièreaucunedirectionn’estprivilégiée.Unsom- Nous proposons de choisir le chemin le plus court qui à metestreliéaveclemilieudel’arêteopposée. chaque itération nous rapproche le plus au sommet desti- nation. S’il existe plusieurs sommets qui sont à la même 3.2. Calculduplandedécoupe distance du sommet destination, le choix se porte sur l’un d’euxsanspréférence.Lessommetssourcesdechoixmul- Contraindre le chemin sur un plan, passant par le som- tiplessontmaintenusdansunelistedemanièreàêtreaussi metsourceetdestination,solutionneplusieursproblèmesde prisencompteàl’étapedecalculduplandedécoupe.Nous partsaconstruction:lalinéarité,l’orientationdansdessom- appelons cette méthode "Approche avant". Sur l’exemple, metssphériques ou hyperboliques, l’unicité et lereliement l’ensemble de sommets traitéspar l’ "Approche avant" est dessommetssourceetdestinationparcechemin. donné sur la figure 12(c). Par symétrie, la méthode "Ap- Cequiresteàdéfinirestl’orientationduchemindema- nière à être le plus proche possible du plus court chemin S S P1 Q2 d1 S P1 etsruxiraaenctgplehenyssslieuqiulvoeannpgtridlsaeeccaoeuucrruhbbeumarneinmdeeixlllaaimcstéuetrtrféap.caeradnaanlsoglaiebàanlademdee- PQ1*2* P2 d2d* P*1 PP32* P5P*4P3P6P5 P7 D D P7* D 3.2.1. Recensementdesommetsdepluscourtschemins (a) (b) (c) Cetteétapeestbaséesurdeuxobservationsdécisivespour Figure12:Lepluscourtchemin-(a)Maillageinitial-(b) notreapplication: "Approche-avant" -(c)Ensembledesommetscouvertspar – le chemin le plus court n’est pas unique, différentes différentschemins"Approche-avant". suitesd’arêtespeuventdonnerlalongueuroptimale, – suivant l’algorithme employé, lechemin le plus court proche arrière", produit un plus court chemin de D à S en n’est pas symétrique par rapport aux sommets source cherchantàchaqueitérationlesommetquinousrapproche etdestination.Parexemple,enutilisantunalgorithme ∗ leplusdusommetS. tel que A [GH05], les chemins de S à D, et de D à Speuventêtrecomposésdedifférentessuitesd’arêtes. Or, quand on effectue des mesures physiques, aussi 3.2.2. Calculduplandedécoupe bien la distance que le "plongement" du ruban milli- Acetteétapedel’algorithmeonconstruit leplandedé- métréentredespointscaractéristiquessurlasurfacede coupe(voirfigure13)passantparlessommetssourceetdes- l’objet,sontidentiques. tination,SetD,etdenormalecalculéecommeunesomme Pourcetteraison,dansunpremiertempsnousprocédonsà pondéréedesnormalesn(P),pourl’ensembledessommets unrecensement desommetsappartenant àdescheminsles Precensésàl’étapeprécédente. pluscourtsentreSetDpuisDetS. Pourrechercherlepluscourtcheminnousreprenonsl’al- ∗ gorithme A [GH05]. Soit l’exemple de la figure 12(a) où onchercheàconstruirelepluscourtcheminallantdeSàD. Commeillustrésurlafigure12,àlapremièreitérationilya deuxcandidatspossibles,P1etP1∗.Lescheminsc11=(S,P1) et c1 = (S,P∗) sont équivalents (même longueur, même 2 1 courbure). A la deuxième itération, il y a trois sommets candidats pour laprolongation du chemin leplus court re- ∗ tenuàlapremièreitération,Q2,P2 etQ2.Lescheminsob- tenus, c21=(S,P1,Q2), c22 =(S,P1,P2), c23 =(S,P1∗,P2) et c2=(S,P∗,Q∗)ontlamêmelongueur.Lescheminsc2etc2 4 1 2 1 4 (a) (b) bienquelinéaires,"éloignent"dusommetdestinationDpar rapportauxcheminsc2 etc2.Sionétudielesdistancesdes 2 3 Figure 13: Illustration du calcul du plan de découpe sur extrémitésdescheminsausommetDona: lemodèleutilisédans[LHL06]-(a)Résultatdesméthodes d1= P1D = P1∗D (4) “Approcheavant”et“Approchearrière”etcalculdesnor- k k k k males-(b)Calculduplandedécoupe. ∗ ∗ d = Q2D = Q2D (5) k k k k (cid:13)c REFIG2010. RémiSynave,StefkaGueorguievaetPascalDesbarats/Calculdechemingéodésiquelinéaireappliquéàlamorphométrienumérique 7 3.2.3. Subdivisionparleplandedécoupe maillages produits par A2RI comprennent des objets de formesgéométriquesvariéesainsiquelesspécimensdescol- L’intersectiondumaillageavecleplandedécoupeproduit lectionsostéologiquesreprésentatifspourcetteétude. uncheminlinéairequi "traverse"lestrianglesdumaillage. Deuxcasdedécoupesontpossibles: Lesextrémitésdescheminsgéodésiquessontpointéessoit – l’ajoutd’unsommetsurunedesarêtesdutriangledans de manière interactive en des sommets du maillage, avec lecasoùl’undessommetsdutrianglesetrouvesurle laprécisiond’unvoisinagedeprofondeurchoisie,soitdans planetleplancoupel’arêteopposée(voirfigure14(a)), unelistedesommetscaractéristiquesprédéfinis. – l’ajout d’un sommet sur deux arêtes du triangle dans Enfin,lecalculducheminestévaluésuivantdeuxaspects. le cas où le plan et le triangle s’intersectent. (voir fi- Lepremieraspectconcernelacorrespondanceentreleche- gure14(b)) mingéodésiquecalculéetlecheminréelentermesdelon- Lasubdivisiondestrianglesparleplandedécoupeentraîne gueuretdelinéarité.Ledeuxièmeaspectestliéàlaperfor- un ajout d’arêtes à l’intersection du plan et du maillage manceentermesd’efficacitéduparcoursdesgraphessous- créant ainsi un chemin linéaire allant du sommet source S jacentsetdutempsdecalculdelaméthodeimplémentéeau ausommetdestinationD. seind’A2RI. 4.1.1. Modèlesnumériques L’ensemble des modèles numériques utilisés est donné (a) (b) danslestables1et4,etillustréssurlaFig.18. Figure14:Découped’untriangle-(a)Unsommetappar- Chaque ligne de la table 1 comprend le descriptif du tient au plan de découpe - (b) Aucun sommet n’appartient nombretotaldessommets(#S),desarêtes(#A)etdesdeux auplandedécoupe. pointsextrêmesdelaboîteenglobanted’unmodèle. Les quatre premières lignes correspondent aux modèles synthétiques obtenus à partir d’échantillonnages des sur- 3.3. Calculduchemingéodésiquelinéairecontraintsur facesparamétriques,appelésprimitives.Lesprimitivesutili- leplandedécoupe séessont: – Uncubedecoté1etcentrésurlepoint(0.5;0.5;0.5). À partir du sommet source S on trace le chemin géodé- – Unesphèredecentre(0,0,0)etderayon1. siquelinéairedanslemaillagesubdivisé parleplandedé- – Uncylindreobtenuparlatranslationd’uncerclesitué coupeenitérantlespassuivantsàcommencerparlesommet dansleplany=0,centréen(0,0,0),etderayon1,ex- sourceS. trudélelongduvecteur(0,4,0).Lecercleetlevecteur 1. PourunsommetPtrouverl’arêteeP incidenteàPetsur sontdiscrétiséspardessuitesdepointséquidistantsen leplandedécoupe. respectivement15anneauxet30segments. 2. Vérifiersic’estlafindecheminselonsiladeuxièmeex- – Uncônedontlabaseestuncercledansleplany=0, trémitédeeP estlesommetdestination D.Siletestest centréen(0,0,0),etderayon2.Lesommetducôneest positifalorsletraçageestarrêté.Lechemingéodésique définien(0,5,0).Lecercleetlahauteursontdiscréti- linéaire est achevé. Sinon, le sommet P est réinitialisé sésenrespectivement30anneauxet15segments. avecladeuxièmeextrémitédee etilyaréitérationde- Lesmodèles synthétiques, maillages testsutilisésdans des P puislepasprécédent. étudessimilaires,sontlistésdansleslignes5,6,7et8dela table1,etcorrespondentrespectivementauxmodèlesde"la figurine Nefertiti" et du modèle représentant une carrosse- 4. Expérimentations riedelavoiture"Beetle"3,du"Bunny"4 etdel’"Egg-box". 4.1. Pland’expérimentation Endernier,surleslignes,9,10,11et12,lesmodèlesnumé- Lavalidationducalculduchemingéodésiquelinéaireest riquesreconstruitsaveclachaîneA2RIàpartirdesacquisi- effectuéesurunensembledemaillagestriangulairesquire- tionsd’objetssontévalués. groupe deux types de modèles : des modèles synthétiques La table 1 contient également des modèles synthétiques etdesmodèlesd’objetsacquisetreconstruitsaveclachaîne volumineux5 et montre l’efficacité du calcul défini par A2RI. Les modèles synthétiques sont issus soit de discré- [GH05]. Pour chaque modèle on retrouve le nombre total tisations des surfaces quadratiques telles que la sphère, le cylindre et le cône, soit des modèles appartenant aux dé- pôts2 qui sont utilisés comme des exemples témoins. Les 3 Graphtheorytoolbox: http://www.mathworks.com/matlabcentral/fileexchange/5355 4 Stanford University Computer Graphics Laboratory, http://gra- 2 Stanford University Computer Graphics Laboratory, http ://gra- phics.stanford.edu/data/3Dscanrep/ phics.stanford.edu/data/3Dscanrep/ 5 Aim-at-shape:http://shapes.aimatshape.net/ (cid:13)c REFIG2010. 8 RémiSynave,StefkaGueorguievaetPascalDesbarats/Calculdechemingéodésiquelinéaireappliquéàlamorphométrienumérique Modèles #S #A Pointsextrêmes Cube 8 18 (0.00,0.00,0.00)-(1.00,1.00,1.00) Sphère 642 1920 (-1.00,-1.00,-1.00)-(1.00,1.00,1.00) Cylindre 482 1440 (-1.00,0.00,-1.00)-(1.00,4.00,1.00) Cône 452 1350 (-2.00,0.00,-2.00)-(2.00,5.00,2.00) Nefertiti 299 860 (-1.92,-2.49,-1.85)-(1.98,2.37,0.53) Beetle 988 2760 (-0.20,-0.17,-0.50)-(0.20,0.17,0.50) Bunny 35286 105852 (-0.09,0.03,-0.06)-(0.06,0.19,0.06) Egg-box 18625 55488 (-5.00,-5.00,-2.18)-(5.00,5.00,2.18) Vase 5736 16869 (-31.56,-88.70,-596.43)-(20.80,32.18,-565.06) Tête_poly 16873 49814 (-77.55,-138.54,4.46)-(87.23,115.61,145.31) Crâne 46793 139170 (-55.47,-93.82,-805.33)-(91.15,58.86,-600.94) Talus 6116 18342 (-24.32,-2.70,-29.36)-(28.19,40.64,22.52) Éléphant 78792 235948 (-11.33,-14.88,-23.49)-(11.34,14.87,23.16) Vase-lion 200002 600000 (-0.30,-0.50,-0.37)-(0.30,0.50,0.37) Julius 387900 1162063 (-79.81,-143.77,-1323.65)-(123.16,137.58,-1079.75) Raptor 1000080 3000000 (-0.60,-0.43,-0.17)-(0.99,0.34,0.16) Table1:Modèlesnumériquesdetestévaluésentermesdenombretotaldesommets(#S),d’arêtes(#A)etdespointsextrêmes desboîtesenglobantes. desommets#S,d’arêtes#A,lalongueurd’unchemingéo- désique aux extrémités choisies aléatoirement, l’évaluation desalinéaritéentermesdelamoyennedelacourburegéo- désiquediscrètek g()toutaulongduchemin,l’efficacitéde calculetletempsd’exécution. 4.1.2. Implémentationlogicielle L’ensemble des méthodes proposées sont réalisées comme une partie intégrante d’une chaîne complète A2RI (a) (b) d’acquisition, de reconstruction, de modélisation et d’im- pression 3D [SDG08,Syn09]. Les algorithmes sont implé- mentésenlangageCettournentsuruneplate-formedetype PCIntelE8400@3GHzetmunide4GodeRAM. Pour les modèles reconstruits à partir d’acquisitions au scanner laser, les protocoles d’acquisition sont explicités dans[Syn09]. 4.2. Résultats 4.2.1. Évaluationdelalongueurduchemingéodésique (c) (d) Danslamesureoùlechemingéodésiqueestutilisédans Figure 15: Chemins linéaires sur des primitives synthé- l’analyse morphométrique des reconstructions numériques tiques. des spécimens ostéologiques, la précision du calcul de la longueur du chemin est un facteur majeur de l’estimation. Pourévaluercetteprécisionleslongueursdescheminsgéo- désiques construits sont comparées aux valeurs estimées de manière analytique. Les résultats sont résumés dans la table2.Lavaleurcalculéeanalytiquementestégaleà√5 ≈ table 2. Soit lecube sur lesFig. 15(a) et Fig. 16(a), l’éva- 2,236067977 et son estimation est calculée àpartir du dé- luation du chemin linéaire construit reliant les deux som- pliement du cube sur un plan. On peut constater que l’er- mets extrêmes est donnée dans la première ligne de la reur de mesure est de l’ordre de 10−2. Pour l’exemple de (cid:13)c REFIG2010. RémiSynave,StefkaGueorguievaetPascalDesbarats/Calculdechemingéodésiquelinéaireappliquéàlamorphométrienumérique 9 Modèles Nombrede #S #A Longueur Linéarité Efficacité Temps subdivisions mm Moydek g % sec 0 8 18 2.280776 0.199261 18.1818 0.000091 Cube 1 38 108 2.236068 0.000000 4.8387 0.000381 2 218 648 2.255943 -0.133126 2.6667 0.001754 0 642 1920 1.567306 -0.001679 15.8621 0.011958 Sphère 1 3842 11520 1.567252 -0.001222 5.9896 0.025296 2 23042 69120 1.567202 0.000882 2.2908 0.136340 0 482 1440 2.708775 0.000000 15.9341 0.006294 Cylindre 1 2882 8640 2.708775 0.000000 5.8704 0.029836 2 17282 51840 2.708775 0.000000 2.2835 0.116424 0 452 1350 4.043486 0.008890 16.0870 0.005484 Cône 1 2702 8100 4.044524 0.009493 5.9105 0.017199 2 16202 48600 4.045431 0.009984 2.2236 0.098157 Table2:Évaluationducalculduchemingéodésiquesurdesprimitives. faite aussi pour des surfaces reconstruites à partir des ac- quisitionslaser.Pourcertainsspécimens, dûàl’endomma- gementdelasurfaceostéologiquesous-jacente,lessurfaces reconstruites représentent des 2D variétés avec bords cor- respondant aux trous et aspérités de l’os. Dans ce cas, la construction du chemin linéaire est effective à l’exception d’uncroisementdebordsliésauxpartiesendommagées.En pratique, unemesure physique nepeut "enjamber" levide, cettemesurenepeutpasêtrevalidéeetparconséquentelle (a) (b) n’est pas prise. Une étude de la précision des mesures eu- clidiennes et géodésiques sur des modèles numériques par rapportauxmesuresmanuellessurdescollectionsostéolo- ∗ giquespeutêtretrouvéedans[DGS 09]. 4.2.2. Évaluationdelalinéaritéduchemingéodésique La linéarité du chemin géodésique est estimée avec la courbure discrète géodésique k g définiepar l’équation (1). Surl’ensembledesexempleslesmoyennesetlesécarttypes dek gsontcalculés.Onremarquequelescheminsconstruits (c) (d) sont linéaires avec une courbure en dessous de 10−2. De même,onnotequelalinéaritéeststableparrapportauraffi- Figure16:Cheminslinéairessurdesprimitivesraffinées. nementdelasurface. L’algorithmeprésentépermetdetracerunchemingéodé- siquepassant par despointsd’inflexionavecuneinversion la sphère, Fig. 15(d) et Fig. 16(d), la valeur analytique est delacourburetoutenpréservantsonorientationinitiale.Une égaleà p 1.57079633 etl’erreurestdel’ordrede10−2. illustrationestdonnéesurlaFig.17. 2 ≈ Pourlecylindre,Fig.15(c)etFig.16(c),l’estimationanaly- tiqueestde2.709084105etl’erreurestdel’ordrede10−3. 4.2.3. Évaluationdel’efficacitéducalculduchemin Etfinalement,pourlecône,Fig.15(b)etFig.16(b),lavaleur géodésique estiméeestde4.035347etl’erreurestdel’ordrede10−2.Il Pourestimerlaperformancedel’algorithmeonutilisela faut remarquer aussi que lechemin construit est stablepar mesure d’efficacité définie par [GH05] comme le nombre rapportauraffinementdelasurfacesous-jacente.Ainsi,des de sommets appartenant au chemin géodésique divisé par subdivisions supplémentaires n’améliorent pas laprécision le nombre de sommets parcourus. L’efficacité est donnée demanièresignificative. enpourcentage. Unalgorithme optimal qui parcourt seule- L’estimation de la longueur du chemin géodésique est ment les sommets du chemin géodésique a une efficacité (cid:13)c REFIG2010. 10 RémiSynave,StefkaGueorguievaetPascalDesbarats/Calculdechemingéodésiquelinéaireappliquéàlamorphométrienumérique de100%. Cettemesureestindépendante desperformances méthode est intégrée dans une chaîne numérique complète du matériel.L’étude de[GH05] contient une analyse com- A2RIdel’acquisitionaulaserscanneràl’impression3D,et parative des performances de plusieurs algorithmes de re- expérimentéepourl’évaluationmorphométriquederecons- cherche du chemin le plus court reliant une paire de som- tructionsnumériquesdescollectionsmuséographiques.Cela metsdansungrapheorientévalué.Ainsi,pourdesexemples implique un contrôle de la précision de mesure de la lon- testsdegraphesaléatoiresRij avec65536 4i−1 sommets, gueuretdelacourburediscrèteducheminconstruitafinde 4 65536 4i−1arêtesetpoids 1,...,10× 100j−1 ,l’ef- pouvoirsimulerlesmesuresmanuelleseffectuéesparlesan- fic×acité de×algorithme de Dijkst∈ra{est estim×ée dans l}’inter- thropologuessurlesspécimensoriginaux. valle [0.001,0.040] allant en décroissant avec l’augmenta- Pourtesterlaprécisionducalculetvaliderlaméthode,des tiondunombredesommets.Certainesoptimisations,basées modèles synthétiques et des modèles d’objets acquis sont ∗ surl’algorithmeA ,arriventàuneefficacitéde26,47%. testés. La précision de l’estimation de la longueur du che- D’après nos expérimentations, la meilleure performance mingéodésique linéaireestde l’ordrede5 10−2mmsur × de l’algorithme proposé est de l’ordre de 18%. Par contre, l’ensemble des modèles synthétiques en comparaison avec cetteperformanceestmaintenuepourdesmodèlesdetaille les valeurs analytiques exactes. Pour les modèles d’objets volumineuse.L’efficacitédécroîtsionprocèdeàunraffine- acquis,l’estimationestfaitecomparativementàdesmesures ment des maillages. Cela ne représente pas une contrainte manuelles avec une grande variabilité inter-observateur. forteétantdonnéquelesraffinementsdesmaillagesn’amé- Ainsi,suruneétudemorphométriquedelacollectiondetali liorentpasdemanièreperceptiblenil’erreurdemesurede de l’ostéothèque de Pessac, la variabilité inter-observateur lalongueurducheminconstruit,nisalinéarité. des mesures manuelles est de l’ordre de 3mm. L’évalua- tion des chemins géodésiques correspondants aux caracté- Le temps de calcul pour l’ensemble des expérimenta- ristiquesdeformesétudiéessurlestalipourl’intégralitédes tionsestdonnéàtitreindicatifdansladernièrecolonnedes mesuresnumériquesestendessousdeceseuil. tables2,3et4.Ildépenddel’implémentationetdelapuis- sancedumatérieletestliéàl’efficacitédel’algorithme.Ce- Cetyped’évaluationdelaprécisionestpeuconnuetétu- pendant,ilpermetd’avoirunemeilleurecompréhension de diépourdesreconstructionsàpartirdesacquisitionsauscan- l’algorithmeproposéetdesamiseenoeuvreenpratique. ner laser, inversement à celles du scanner CT. Cependant, une majorité des applications qui supportent des modèles numériques issus d’acquisition au scanner laser et en par- ticulierl’anthropologienumériquenécessitentlamaîtrisede laprécisionetlaconformitédesmodèlesetmesuresnumé- riques aux objets et mesures physiques. Un prolongement imminentdenotreétudeestledéveloppementdesméthodes pour l’appariement de caractéristiques de la forme géomé- trique selon des contraintes métriques basées sur l’évalua- tiondecheminsgéodésiqueslinéaires.Àterme,uneévalua- (a) (b) tion précise des caractéristiques surfaciques et volumiques pourrait déboucher sur de nouveaux outils d’investigation des séries archéologiques pour une meilleure préservation del’héritageculturel. Remerciements: NoustenonstoutparticulièrementàremercierMlleHélène Coqueugniot pour l’accès à la collection privée des crânes juvéniles de la faculté de médecine à Strasbourg, et Mme ChristineCouturepourl’accèsàlacollectiondetalidel’os- (c) téothèquedePessac. Figure 17: Chemins linéaires - (a) Maillage initial - (b) Maillageraffinéparuneitérationdesubdivision"Loop"-(c) Références Maillageraffinépardeuxitérationsdesubdivision"Loop". [AHPSV97] AGARWALP.,HAR-PELEDS.,SHARIRM., VARADARAJANK.: Approximatingshortestpathsona convexpolytopeinthreedimensions.JournaloftheACM. 5. Conclusionetdéveloppementsfuturs Vol.44,Num.4(1997),567–584. Unenouvelleméthodedecalculd’unchemingéodésique [AM05] ARYA S., MOUNT D. : Computational geome- linéaire reliant une paire de sommets d’une surface trian- try:Proximityandlocation. InHandbookofDataStruc- gulée, 2D variété avec ou sans bords, est proposée. Cette turesandApplications,MethaD.,SahniS.,(Eds.).Chap- (cid:13)c REFIG2010.

Description:
Une application de la méthode pour la simulation des mesures morphométriques est présentée. Mots clé : acquisition au scanner laser, chemin géodé- sique, subdivision, anthropologie numérique, morphométrie. 1. Introduction. La recherche de chemin géodésique est un domaine étudié depuis
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