Bulletin technique des stations d'avertissements agricoles - Grandes cultures - Alsace - 2011 - 14

2011·0.83 MB·French

by  Service Régional de Protection des Végétaux, Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles

Bulletin technique des Chambres d'Agriculture du Bas-Rhin et du Haut-Rhin
N° 14 du 24 mai 2011 - 2 pages
La météo garde le cap : chaleurs et prévoient des potentiels très variables (350 à 750
orages très localisés et parfois épis selon l'alimentation en eau et en azote) mais
violents. On a observé des averses c'est le PMG qui sera le dernier arbitre.
de 0 à plus de 60 m m suivant les
secteurs de jeudi à dimanche. La M a l a d i e s f o l i a i r e s
majorité des céréales non irriguées La septoriose est toujours absente dans l'essentiel
continue à souffrir du manque
des situations non irriguées. Dans les situations
d'eau. irriguées, la progression de la maladie semble
légèrement ralentie. Dans toutes les situations on
B L E devrait voir apparaître de nouvelles taches sur les
feuilles du bas (si celles-ci ne sont pas sénescentes),
La floraison des blés (sortie des
issues des contaminations du début du mois.
étamines) se termine dans la
La rouille est toujours présente en situations à
plupart des situations et les grains
risque (parcelles irriguées et variétés sensibles)
r é c e m m e n t formés vont
maintenant entrer en phase de F u s a r i o s e d e s é p i s
remplissage. Les stades affichent
La période de risque disparaît avec la fin de la
toujours 15 jours d'avance sous
floraison.
l'effet de la chaleur et dans une
ambiance de sécheresse marquée. P r é c o n i s a t i o n s f o n g i c i d e s
Les températures dites D a n s t o u t e s les s i t u a t i o n s , il e s t m a i n t e n a n t
« échaudantes » avec des maxi t r o p t a r d p o u r i n t e r v e n i r a v e c u n fongicide.
journaliers � 25°C peuvent altérer
la migration des réserves, surtout
S t r e s s h y d r i q u e e t m a l a d i e s :
si les conditions hydriques sont
restrictives. Les premiers A t t e n t i o n a u x c o n f u s i o n s !!
comptages de peuplement épis
B L E
. Fin d e la p é r i o d e d e
r i s q u e « m a l a d i e s »
. S t r e s s h y d r i q u e :
a t t e n t i o n a u x c o n f u s i o n s
M A I S
� A z o t e Variété A Variété B Variété C
A ce jour, on observe des symptômes de nécrose
e P y r a l e : t r i c h o g r a m m e s
parfois très marquée, avec des différences entre
variété (photo ci-dessus) dans les situations de
stress hydrique très marquées. Ces symptômes ne
sont pas parasitaires (septoriose ou Les conditions climatiques s o n t favorables au
helminthosporiose du blé...) binage, ne vous en privez surtout pas cette année
car si un binage vaut deux arrosages, l'assimilation
M A I S de l'azote apportée sera améliorée. Un binage vaut
aussi un désherbage et évite les phytotoxicités lors
Les maïs les plus avancés atteignent le stade 10-12
de grosses chaleurs.
feuilles, alors que les semis tardifs sont encore à 4-5
feuilles
P y r a l e
A z o t e
Les températures particulièrement élevées depuis
Le maïs arrive actuellement à u n stade où les le début de l'année nous amènent à une avance de
besoins azotés sont croissants. A partir du stade 8 plus de 15 jours des sommes de températures
feuilles, le maïs doit avoir de l'azote en quantité nécessaires au développement de la pyrale.
suffisante. Le fractionnement de l'azote permet de Malgré cela, et en raison du manque d'eau, la
mieux coller au besoin de la culture et au cycle de nymphose vient à peine de débuter. Reste à savoir
l'absorption de l'azote par la plante. En zone comment se développera cet insecte si les
vulnérable, un apport au moins doit être réalisé conditions sèches se poursuivaient dans les
après la levée du maïs. Voici quelques règles semaines à venir.
d'utilisations des deux engrais azotés (ammonitrate P r é c o n i s a t i o n s t r i c h o g r a m m e s
et urée) après la levée du maïs :
D a n s les s e c t e u r s p r é c o c e s d e la b o r d u r e
- L'ammonitrate, lorsque l'apport est réalisé en
r h é n a n e e t d e la Plaine; les p r e m i e r s l â c h e r s
plein, plus le stade est développé plus le risque
d e t r i c h o g r a m m e s s o n t à p r é v o i r d'ici le 6
de brûlures est important (au-delà de 5
j u i n . L e s suivis d e s j o u r s à v e n i r n o u s
feuilles). L'apport peut être réalisé en localisé,
p e r m e t t r o n t d e f i x e r les p é r i o d e s
l'enfouissement (ex. par binage) est conseillé
surtout si le temps est très sec. p r é v i s i o n n e l l e s d e l â c h e r d a n s les a u t r e s
- L'urée, l'apport en plein peut s'envisager mais r é g i o n s a g r i c o l e s p l u s tardives.
il faut veiller à réaliser l'épandage sur feuilles
sèches, l'incorporation est recommandée
surtout pour éviter la volatilisation. Si les
brûlures sont spectaculaires au niveau des
feuilles, l'impact sur le rendement est très
faible, ne faites pas votre apport le matin sur la
rosée mais plutôt en journée : plus il y a de la
poussière, plus les symptômes seront marqués.
Un léger blocage de la croissance peut
apparaître suite à des brûlures.