Biodiversité Biodiversité e d du paludisme n du paludisme o dans le monde m e dans le monde JeanMouchet l PierreCarnevale s MarcCoosemans n JeanJulvez(cid:1) a SylvieManguin d DominiqueRichard-Lenoble e JacquesSircoulon Jean Mouchet m Pierre Carnevale s Unmilliondemortsparan,500millionsdemalades, i Marc Coosemans 2 milliards de personnes à risque, tel est le bilan du d paludisme en l’an 2000. Sa répartition et sa gravité u Jean Julvez(cid:1) varientenfonctiondesagentspathogènes,desvecteurs l Sylvie Manguin a etdumilieu.Parmilesquatreparasites(Plasmodium), Dominique Richard-Lenoble seulP.falciparumestàl’originedeformeslétales;les p trois autres provoquent des effets débilitants par leurs Jacques Sircoulon u rechute et reviviscence. Plus de cinquante espèces d d’anophèles sont impliquées dans la transmission obligatoireduparasited’hommeàhomme.Lesfacteurs é climatiques(températureetpluviométrie),l’environne- t mentetlabiogéographieconditionnentladistribution i s desespècesd’anophèlesetmodulentl’intensitédela r transmission.C’estencesensquel’onpeutparlerdela e biodiversitédupaludisme. v Actuellement,90%delamortalitédupaludismedue i d àP.falciparum touchel’Afriquetropicaleoùnevivent o que10%del’humanité.Cecontinenthébergelesvecteurs i lesplusperformants(An.gambiaes.l.etAn.funestus B enparticulier)etl’environnementclimatiqueestémi- nemment favorable à la transmission de la maladie. Les foyers sylvestres d’Asie du Sud-Est, de Nouvelle- Guinéeetd’Amazoniesontégalementsourcesdecas graves.Danslerestedumondetropicaletsubtropical, le paludisme provoqué par P. vivax et/ou P. malariae estmoinsgrave. Biodiversité Biodiversité e d du paludisme n du paludisme o dans le monde m e dans le monde JeanMouchet l PierreCarnevale s MarcCoosemans n JeanJulvez(cid:1) a SylvieManguin d DominiqueRichard-Lenoble e JacquesSircoulon Jean Mouchet m Pierre Carnevale s Unmilliondemortsparan,500millionsdemalades, i Marc Coosemans 2 milliards de personnes à risque, tel est le bilan du d paludisme en l’an 2000. Sa répartition et sa gravité u Jean Julvez(cid:1) varientenfonctiondesagentspathogènes,desvecteurs l Sylvie Manguin a etdumilieu.Parmilesquatreparasites(Plasmodium), Dominique Richard-Lenoble seulP.falciparumestàl’originedeformeslétales;les p trois autres provoquent des effets débilitants par leurs Jacques Sircoulon u rechute et reviviscence. Plus de cinquante espèces d d’anophèles sont impliquées dans la transmission obligatoireduparasited’hommeàhomme.Lesfacteurs é climatiques(températureetpluviométrie),l’environne- t mentetlabiogéographieconditionnentladistribution i s desespècesd’anophèlesetmodulentl’intensitédela r transmission.C’estencesensquel’onpeutparlerdela e biodiversitédupaludisme. v Actuellement,90%delamortalitédupaludismedue i d àP.falciparum touchel’Afriquetropicaleoùnevivent o que10%del’humanité.Cecontinenthébergelesvecteurs i lesplusperformants(An.gambiaes.l.etAn.funestus B enparticulier)etl’environnementclimatiqueestémi- nemment favorable à la transmission de la maladie. Les foyers sylvestres d’Asie du Sud-Est, de Nouvelle- Guinéeetd’Amazoniesontégalementsourcesdecas graves.Danslerestedumondetropicaletsubtropical, le paludisme provoqué par P. vivax et/ou P. malariae estmoinsgrave. I BIODIVERSITÉ 30/03/04 11:43 Page I Biodiversité du paludisme dans le monde I BIODIVERSITÉ 30/03/04 11:43 Page II ISBN 2-7420-0452-1 Éditions John Libbey Eurotext 127, avenue de la République, 92120 Montrouge, France Tél : 01 46 73 06 60 E-mail : [email protected] Site internet : http://www.john-libbey-eurotext.fr John Libbey Eurotext Limited 42-46 High Street Esther, Surrey, KT10 9QY United Kingdom CIC Edizioni Internazionali Corso Trieste 42 00198 Roma, Italia Tel : (39) 06 841 26 73 ©2004, John Libbey Eurotext, Paris Il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage sans autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du Droit de Copie, 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. I BIODIVERSITÉ 30/03/04 11:43 Page III Biodiversité du paludisme dans le monde Jean Mouchet Pierre Carnevale Marc Coosemans Jean Julvez † Sylvie Manguin Dominique Richard-Lenoble Jacques Sircoulon Sanofi-Synthélabo n’est pas responsable de l’exactitude des informations et opinions contenues dans les articles qui font partie de cette œuvre, dont la seule responsabilité revient aux propres auteurs. I BIODIVERSITÉ 30/03/04 11:43 Page IV Carnevale Pierre, Docteur en Sciences, Directeur de Recherche, Institut de Recherche pour le Développement, Montpellier, France. Coosemans Marc, Docteur en Sciences, Professeur, Institut de Médecine Tropicale Prince Léopold, Anvers, Belgique. Julvez Jean(†), Docteur en Médecine, Docteur en Sciences, Inspecteur Général de la Santé. Manguin Sylvie, Docteur en Sciences, Directeur de Recherche, Centre de Biologie et de Gestion des Populations, Institut de Recherche pour le Développement, Montferrier-sur-Lez, France. Mouchet Jean, Pharmacien, Inspecteur Général de Recherche Honoraire à l’Institut de Recherche pour le Développement, Paris, France. Richard-Lenoble Dominique, Docteur en Médecine, Professeur à la Faculté de Médecine, Service de Parasitologie et Médecine Tropicale, Tours, France. Sircoulon Jacques, Docteur en Hydrologie, Ingénieur, Institut de Recherche pour le Développement, Saint-Germain-en-Laye, France. Avec la collaboration technique de Michèle Guilletet Valérie Delplanque et l’apport technique du docteur Umberto d’Alessandro IV I BIODIVERSITÉ 30/03/04 11:43 Page V Avant-propos Les « fièvres intermittentes » avaient été décrites par Hippocrate au Vesiècle av. J.-C. et par Celse au premier siècle de notre ère ; depuis le XVIIesiècle, on savait les combattre par l’administration d’écorce de quinquina. Mais le halo mysté- rieux qui les entourait ne s’est déchiré qu’en 1880 avec la découverte de leur agent pathogène, le Plasmodium, par Alphonse Laveran. Dans la décennie qui suivit, le cycle du parasite fut élucidé en Inde par Ross et en Italie par Grassi et al. Ces avancées montraient la liaison étroite entre la maladie et le « milieu » par l’intermédiaire des anophèles. Les Grandes Découvertes montrèrent que les fièvres n’étaient pas l’apanage de l’Europe et du Bassin méditerranéen mais qu’elles sévissaient dans la plupart des zones tropicales. L’Afrique était considérée, jusqu’au XIXesiècle, comme le « pays des fièvres, tombeau de l’homme blanc » où seuls s’aventuraient quelques trafiquants, quelques missionnaires et quelques explorateurs. L’arrivée des militaires et des administrateurs coloniaux se fit sous « perfusion de quinine ». L’Asie repré- sentait un mélange de zones insalubres – les forêts de montagne – et de plaines saines densément peuplées. L’Amérique, peu après sa « découverte », fut la proie du paludisme introduit par les esclaves africains. À partir de 1880, les connaissances sur la biologie des parasites et des vecteurs, ainsi que sur l’épidémiologie et la choro- logie de la maladie, avancèrent à pas de géant. En 1930, Hackett estimait que le paludisme était arrivé à son acmé. Toutes les zones propices à la réalisation du cycle du parasite étaient impaludées. En Europe et en Amérique du Nord, l’augmentation du niveau de vie et l’amélioration de l’habitat avec la séparation des locaux de stabulation entraînaient, dès la fin du XVIIIesiècle, une régression spontanée des fièvres. Mais le paludisme restait très vivace dans les péninsules et les îles de la Méditerranée : Italie, Balkans, Corse, Sardaigne, Sicile, Chypre. La lutte antipaludique s’organisa alors en fonction des connaissances de l’époque : traitement et prévention par la quinine, zooprophylaxie, lutte antilarvaire par drainage et traitement chimique des gîtes. Les résultats obtenus en Italie, par exem- ple, réduisirent l’incidence des cas de 80 % avant 1940 ; ils furent notables en Europe du Sud, aux Pays-Bas, en Afrique du Nord ou aux États-Unis, mais les essais en Afrique sub-saharienne, et dans le monde tropical en général, furent loin d’être concluants. Il fallut attendre 1945 et la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que la lutte antipaludique trouvât un nouveau souffle avec la découverte des insecticides de synthèse et, notamment, du DDT. À partir de 1955, pendant la période euphorique de l’éradication, la plupart des pays sur tous les continents, sauf l’Afrique tropicale, bénéficièrent de programmes de lutte. Le paludisme fut éradiqué dans un certain nombre de pays mais, surtout, les surfaces impaludées et la prévalence de la maladie chez leurs habitants diminuèrent de plus de 70 %. Cependant, dès 1962, il apparaissait, dans les zones pilotes d’Afrique de l’Ouest, que l’arrêt de la transmission du paludisme était impossible par les moyens alors disponibles (Cavalié et Mouchet, 1962). Mais l’Afrique n’ayant pas été incluse dans le Programme mondial d’éradication, ces observations trouvèrent peu d’échos dans les organisations internationales. Au cours de la décennie 1960-1970, de nombreux pays éprouvèrent des difficultés à réaliser les programmes d’éradication qui se prolongeaient au-delà des délais envisagés. En 1969, au Congrès international de Médecine tropicale et du paludisme de Téhéran, Gabaldon, un des pères de l’éra- dication, constata qu’il n’était pas possible d’atteindre cet objectif dans son propre pays, le Venezuela. Sa déclaration ne fut pas une surprise pour tous ceux qui avaient travaillé en Afrique, mais elle fit l’effet d’une bombe. En 1970, l’OMS décida de remplacer la stratégie d'éradication par une stratégie de « contrôle » (anglicisme qui devrait se traduire par «lutte»), étant entendu que l'éradication restait l'objectif final. À partir de 1970, et surtout de 1975, les programmes d'éradication furent donc progressivement abandonnés et remplacés par des programmes de lutte mal définis. Pendant les vingt années qui suivirent ces tergiversations, le nombre de cas de paludisme augmenta jusqu'à atteindre plusieurs millions annuels hors d'Afrique. V I BIODIVERSITÉ 30/03/04 11:43 Page VI Biodiversité du paludisme dans le monde En 1992, un Programme mondial de Lutte contre le paludisme fut proposé à la Conférence ministérielle d'Amsterdam. Il était basé sur une stratégie adaptée à l'épidémiologie, à l'écologie et aux capacités socio-économiques des différents pays; la lutte était fondée sur le diagnostic et la prise en charge des malades, la prophylaxie des groupes à risque, la protection individuelle et la lutte antivectorielle, ainsi que sur la prévention et la lutte contre les épidémies ; elle s'appuierait sur la formation des personnels. En 1999, l'OMS a lancé le programme Roll Back Malaria(faire reculer le paludisme) dont l'objectif premier est de dimi- nuer, voire de supprimer, la mortalité par paludisme en appliquant les directives du Programme mondial de Lutte contre le paludisme. Il est encore trop tôt pour évaluer les résultats de cette stratégie dont l’instauration se révèle difficile pour des raisons financières, un obstacle chronique, et par manque de personnel qualifié et surtout motivé.La tiédeur de la volonté poli- tique affirmée mais moins fréquemment concrétisée constitue également un frein important. On a même assisté récem- ment à la réémergence de Plasmodium vivaxdans des zones éradiquées, lors du démantèlement de l'ex-URSS ainsi qu’en Corée du Sud et surtout du Nord ; cette réémergence est un marqueur des déstructurations sanitaires. Faire ressortir la variabilité de l'épidémiologie du paludisme sur la planète est le but de notre ouvrage. Chaque pays, voire chaque région, est marqué par la présence de vecteurs très contingents des conditions écologiques qui leur imposent une saisonnalité et des localisations géographiques précises ; en même temps, l’abondance de ces vecteurs, leur compétence et leur capacité vectorielle modulent l'endémicité. Nous avons retenu le terme de biodiversité, car c'est la présence de certaines espèces, voire de certaines « formes », d'anophèles qui, en fin de compte, détermine en grande partie l'intensité de la maladie dont les formes cliniques constituent la partie émergée de l'iceberg. Nous avons introduit le terme de «faciès» ou « strates » épidémiologiques pour regrouper les régions dans lesquelles les mêmes vecteurs provoquent un même niveau d'endémicité et entraînent la même morbidité, voire mortalité, palustre. Cet exercice a été appliqué à l'Afrique mais n'a pu être généralisé à l'ensemble du monde en raison du biais introduit par les pulvérisations intradomiciliaires, qui ont considérablement réduit la prévalence et l'incidence de la maladie, mais en provoquant de véritables « faciès secondai- res» qui fluctuent en fonction des traitements. Nous espérons que ce panorama dressé en 2000-2002 pourra servir de base pour évaluer les fluctuations du paludisme dans les prochaines années, bien que les informations que nous avons tenté de rassembler soient sans doute incomplètes malgré nos efforts. Nous avons recherché les phénomènes climatiques (réchauffement planétaire, El-Niño, sécheresse, inondations), envi- ronnementaux (déforestation, défrichement, manipulation des eaux de surface, migrations, urbanisation, transports), socio- économiques (développement) et même politiques (guerres suives de massacres, démantèlement des États) qui ont pu avoir, ou risquent d'avoir, à court et moyen termes, un impact sur le paludisme. Enfin, nous avons terminé en faisant une revue des outils de lutte actuels : médicaments et prise en charge des patients, chimioprophylaxie, lutte et protection contre les vecteurs, prévention et lutte contre les épidémies, et en achevant par quelques lignes sur le développement des nouveaux médicaments et des progrès dans le domaine de l'immunisation. Depuis 1975, l'OMS a demandé aux scientifiques, y compris aux fondamentalistes, d'apporter leur concours au dévelop- pement de nouveaux outils de lutte contre le paludisme. Après vingt-cinq années, force est de constater que le bilan reste maigre. Seule la recherche de nouveaux médicaments a été positive, avec la mise au point par l'industrie de nouvelles molécules et le développement des dérivés du Qinghaosu, produit naturel tiré de l'armoise, Artemisia annua, connu depuis plus de 3 000 ans dans la médecine traditionnelle chinoise. Malgré les prévisions optimistes des années 1980 qui envisageaient l'élaboration d'un vaccin dans les cinq années à venir, aucune méthode d'immunisation n’est encore disponible. Nous nous orientons actuellement vers un mélange des trois types de vaccin : contre les sporozoïtes et les formes hépatiques, contre les formes érythrocytaires et contre l’évolution du Plasmodium chez le vecteur « vaccin bloquant ». Mais aucun d'entre eux ne possède un pouvoir immunogène et une durée d'activité suffisants pour pouvoir être pris en considération dans une stratégie vaccinale. Personne n'est en mesure de prévoir à quelle échéance un vaccin pourra être opérationnel. Les progrès, apparemment illimités, de la biologie moléculaire ont permis de séquencer le génome de l'homme, puis récem- ment celui du parasite Plasmodium falciparumet celui d'une souche Anopheles gambiae. Nous attendons de savoir ce que ces nouvelles connaissances apporteront à la lutte contre le paludisme au plan opérationnel. De même, nous attendons de savoir si et comment des anophèles transgéniques, non vecteurs, pourront remplacer les vecteurs actuels ; mais ce n'est sûrement pas imminent. En attendant les miracles des high techs, il faut faire face à l'urgence du paludisme qui tue dans les pays les plus pauvres du monde. La lutte antipaludique ne doit pas stagner sous prétexte que demain la science nous apportera de nouveaux outils. Elle doit, au contraire, utiliser au mieux ceux qui existent et intégrer immédiatement « toutes les nouveautés » dans le domaine des médicaments et de la lutte antivectorielle. Il paraît presque inconcevable qu'une maladie, facilement cura- VI I BIODIVERSITÉ 30/03/04 11:43 Page VII Avant-propos ble, et ce à bas prix, puisse encore tuer chaque année plus d'un million d'êtres humains, surtout des enfants. L'action menée contre le sida devrait être un exemple stimulant pour les paludologues. Cet ouvrage représente une réflexion des auteurs sur cinquante années de lutte active contre le paludisme, succession de périodes d'euphorie et de dépression qui n'ont pas entamé notre foi dans l'élimination de ce fléau. Sa rédaction est un travail collectif, fruit de la compétence et aussi de l'amitié de tous les co-auteurs. Jean Mouchet a coordonné l'ensemble de l'ouvrage et s'est impliqué pratiquement dans tous les chapitres ; Jean Julvez, qui était un des concepteurs de ce livre, nous a quittés prématurément ; Marc Coosemans a revu de nombreux chapitres sur l'Afrique et l'Asie et rédigé une bonne part de la lutte antipaludique ; Pierre Carnevale s'est impliqué surtout dans les généralités et la partie consacrée à l'Afrique qu'il n'a guère quittée au cours des vingt-cinq dernières années ; Sylvie Manguin, censeur impitoyable de tout l'ouvrage, a largement participé à la rédaction du chapitre consacré aux Amériques ; Dominique Richard-Lenoble s'est chargé de la partie consacrée à la prise en charge des malades, aux médicaments et à la chimioprophylaxie ; Jacques Sircoulon a mis à notre disposition ses vastes connaissances de climatologie et d'hydrologie ; Michèle Guillet a édité la bibliographie et les index ; Valérie Delplanque a été une secrétaire dévouée, toujours disponible et attentive. Tous les auteurs ont participé avec enthousiasme à l'ensemble du travail. Avant de clore cet avant-propos, c'est un bien agréable devoir que de m'adresser de la part de tous les co-auteurs, à tous ceux qui nous ont aidés dans la confection de cet ouvrage et tous les collègues qui nous ont accueillis sur le terrain et nous ont fourni des informations actualisées sur le paludisme. Nous voudrions remercier la Société Sanofi-Synthelabo et en particulier son programme « Impact Malaria», projet d'en- treprise qui concrétise la responsabilité de la Société vis-à-vis des pays émergents dans la lutte contre ce redoutable fléau. C'est un programme concret et à long terme, visant à fournir aux populations les plus touchées et les plus défavorisées des moyens efficaces pour combattre cette maladie. L'objectif d'« Impact Malaria » est de faire progresser la recherche de nouveaux médicaments et la mise en place de nouvelles stratégies de soins, de développer des programmes de forma- tion et d'éducation nécessaires à une meilleure connaissance de la maladie et de ses traitements, et de tout mettre en œuvre pour favoriser l'accès des populations locales aux médicaments essentiels. Nous sommes débiteurs vis-à-vis d’« Impact Malaria» et du Dr Philippe Brun de la prise en charge de l'édition de cet ouvrage et de sa diffusion dans les pays les plus défavorisés. Nous remercions le Dr J.E. Najera, ex-directeur de la division paludisme de l'OMS, dont les connaissances encyclopé- diques nous ont été précieuses pour traiter de l'historique de la lutte antipaludique et de l'épidémiologie et le Dr Umberto d'Alessandro, de l'Institut de Médecine Tropicale d'Anvers, qui a rédigé le chapitre sur la prophylaxie des femmes encein- tes. Le Dr Pierre Guillet de l'OMS et son épouse Michèle ont fait preuve d'une disponibilité totale pour nous fournir les docu- ments édités par l'Organisation et ceux entreposés dans la riche bibliothèque de Genève. Le Dr Anatoli Kondrashin nous a fait bénéficier de ses compétences sur le paludisme dans les sphères russophones d'Europe et d'Asie. Les Drs Charles Delacollette et Morteza Zaim, de Roll Back Malaria, nous ont fourni des informations réactualisées. Je ne saurais oublier la documentaliste du service du paludisme, Mireille Deplombain, pour sa recherche de la littérature grise souvent irremplaçable. Notre ami le Dr Charles Ravaonjanahary a fait la liaison avec le Bureau régional Afro et nous a facilité l'accès à l'infor- mation dans de nombreux pays de l'est et du sud de l'Afrique. Nos amis le Dr Sixte Blanchy et Ahmed Ouledi nous ont accueillis à Madagascar et aux Comores. Le Dr Jean-François Molez de l'IRD a été un collaborateur très dévoué à nos travaux au Congo, au Sénégal et au Burkina Faso. Le Pr Yeya Touré et le Dr Ogobara nous ont accueillis au Mali et fourni une abondante et pertinente documentation sur le paludisme dans leur pays. Le Pr Jean Roux nous a accueillis à l'Institut Pasteur de Tananarive où nous avons pu mettre sur pied, avec les Dr Stéphane Laventure et Laurence Marrama, les prospections de la Grande Ile. Une mention spéciale doit être adressée à Sœur Rosela, DM, qui en dépit des circonstances a maintenu ouvert le dispensaire d'Analoara où nous avons puisé une grande partie de l'information sur l'épidémie de 1985 à 1987 à Madagascar. Notre collaboration avec le Dr Ousmane Faye, de la Faculté de Dakar, a permis de clarifier l’évolution de l'écologie des vecteurs et de l'épidémiologie du paludisme pendant la sécheresse du Sahel. Ambrose W. Onapa a été associé à tous nos travaux sur le paludisme d'altitude dans le sud-ouest de l'Ouganda. VII I BIODIVERSITÉ 30/03/04 11:43 Page VIII Biodiversité du paludisme dans le monde Le Centre Muraz de Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, a été un point de passage obligatoire et un centre d'accueil pour tous les entomologistes et nombre de parasitologistes francophones et même anglophones. Nous remercions tous les person- nels qui s'y sont succédé et en particulier le professeur Robert Guigemdé, qui est un des seuls « survivants » de la tour- mente qui a secoué l'OCCGE. Nous avons reçu un accueil particulièrement chaleureux des Dr Maureen Coetzee et Richard Hunt au South African Institute for Medical Research de Johannesburg où nous avons eu des échanges de vue très positifs et pu consulter les travaux de la paludologie de l'Entre-deux-guerres. Nous ne pouvons pas ne pas avoir une pensée émue pour notre ami Botha de Meillon, ex-directeur de cet Institut, qui décéda récemment... à l’âge de 98 ans. Nous remercions P.K. Rajagopalan puis P.K. Das, les directeurs du Vector Control Research Institute de Pondichéry, où nous avons parfait nos connaissances sur le paludisme en Inde, en particulier dans l'Orissa et dans le sud. Au Viêtnam, nous avons bénéficié de l'expérience du Pr Nguyen Tang Am dont le Traité de Parasitologiefait autorité, et du Dr Nguyen Tho Vien engagé de longue date dans la lutte antipaludique. Notre collaboration actuelle avec les Instituts de malariologie du Viêtnam, du Laos et du Cambodge ainsi qu'avec l'Université Mahidol en Thaïlande, est une source d'information et d'échanges scientifiques très productive. Les Pr Neila Salazar et Dorina Bustos nous ont accueillis dans leur institut de Manille et fourni une information actuali- sée du paludisme aux Philippines. À la Commission du Pacifique Sud à Nouméa, le Dr Sweeney nous a fourni la littérature d'actualité sur l'Australasie. Au Namru 2, à Djakarta, le Dr Church nous a communiqué ses derniers travaux sur l'Irian Jaya. Le Dr Donald Roberts de l'USUHS à Bethesda, États-Unis, a été l’une de nos sources d'information pour les Amériques; son amitié et ses connaissances ont enrichi cet ouvrage. Le Dr Ralph Harbach du British Museum de Londres et le regretté E.L. Peyton ont apporté leur pierre à l'édifice par leurs connaissances sur le paludisme en Asie et en Amérique. Notre secrétariat a bénéficié de l'appui d'Yvonne Lafitte (IRD), Marinette Teppaz (ex-IRD), Sylvie Hart (IRD) et Suzanne Balthazar-Gajeski (Société de Pathologie exotique). J’adresse tous mes remerciements aux Éditions John Libbey Eurotext et, en particulier, à Madame Catherine Cahn. Enfin, c'est un très agréable devoir de remercier le Pr Marc Gentilini qui a bien voulu préfacer cet ouvrage. Ami de longue date, Professeur émérite, maintenant Président de la Croix-Rouge Française, il n'a cessé d'œuvrer pour les plus démunis; son action en faveur de l'Afrique, où le paludisme est un facteur majeur de mortalité, fait de lui la personne la plus quali- fiée pour introduire notre travail. Jean Mouchet VIII