bioactualités 2/12 LE MAGAZINE DU MOUVEMENT BIO MARS Moratoire sur les OGM: Prolonger maintenant, pérenniser plus tard Page 4 Arrêter les fraudeurs et stopper les fraudes bio Page 8 Troupeaux laitiers: Et l’élevage des veaux sous la mère? Page 12 L’alternative W. Neudorff GmbH KG3% phosphate ferrique pour voatrergent. gistrée par contient arque enre m @ La Banque Alternative Suisse est spécialisée dans le fi nancement du secteur des énergies renouvelables. Pour une véritable alternative : Nouvel appât biologique contre les limaces T 021 319 91 00 www.bas.ch • nouveau mode d‘action sociiall • attractivité élevée • densité élevée d‘appâts ttransparrentdurable • bonne tenue à la pluie social Andermatt Biocontrol AG Stahlermatten 6 · 6146 Grossdietwil soliidaire Telefon 062 917 50 05 · www.biocontrol.ch Sécurité N avec les composés minéraux UFA O gratuit 50 kg sel bétail par 100 kg de com- posés minéraux UFA, jusqu’au 12.05.12 UFA 293 riche en phosphore, I avec biotine naturelle UFA 295 équilibré T UFA 197 riche en calcium UFA 994 riche en magnésium UFA 995 riche en sélénium, C pour la démarrage UFA 999 bacs à lécher CAKEBLOC Magnésium A Dans votre ufa.ch LANDI ÉDITORIAL TABLE DES MATIÈRES ■ bioactualités «Sans OGM» est aussi un argument commercial Le moratoire sur les OGM dans l’agri- culture suisse expirera le 27 novembre 2013. Depuis son entrée en vigueur il y a eu des recherches et des études – et on a pu voir qu’aucune variété transgé- ICI ET MAINTENANT nique utilisée ou en passe de l’être n’est 4 Pour une agriculture suisse actuellement en mesure d’apporter une quelconque plus-value à l’agriculture sans manipulations génétiques suisse. Au contraire: Une coexistence de Le moratoire suisse sur les OGM expirera dans variétés génétiquement modifiées et de une année et demie. Bio Suisse s’investit pour productions sans OGM engendrerait pour sa prolongation. Et pour une stratégie-qualité l’agriculture d’énormes surcoûts qui tou- incluant le bannissement du «génie» génétique. cheraient particulièrement l'agriculture biologique. 8 Quelles leçons tirer de la fraude bio Les consommatrices et les consomma- teurs restent très critiques à l’égard des découverte en Italie? 8 plantes génétiquement Après avoir démasqué une bande de faussaires modifiées. L’exclusion gé- en Italie, le mouvement biologique suisse doit lui nérale des manipulations aussi se demander comment faire pour éviter le génétiques est donc pour plus possible de fraudes dans le commerce interna- l’ensemble de l’agriculture tional des produits bio. suisse une chance commer- ciale qu’il s’agit de ne pas galvauder inconsidérément. PRODUCTION La stratégie-qualité lancée 12 L’élevage des veaux sous la mère par la Confédération dans le dans les troupeaux laitiers but d’asseoir notre leadership qualitatif exige des arguments de vente exclusifs Est-ce qu’il est possible à la fois de traire les vaches qui nous permettent de nous démar- et de laisser les veaux téter? Oui. Des éleveurs bio 12 quer de nos concurrents. L’exclusion des suisses ont testé trois systèmes d’élevage des veaux manipulations génétiques est un de ces sous la mère ou avec des vaches nourrices. arguments de vente exclusifs dont nous avons besoin. La production sans OGM 14 Un domaine viticole valaisan nommé nous permettra en effet non seulement Entreprise Climatique de l’année de nous différencier des monocultures et des rotations culturales déficientes prati- quées dans les gros pays agricoles expor- BIO SUISSE tateurs, mais aussi de fournir de bonnes 15 «Bourgeon Gourmet»: s’inscrire maintenant prestations environnementales. Une production sans OGM contribue- 16 Au menu de l’Assemblée des délégués ra aussi à renforcer la confiance des consommateurs dont nous avons besoin. 14 La population réagit habituellement très RUBRIQUES fortement aux reportages sur les produits 7 Conseils contaminés. On l’a bien vu l’année passée avec les concombres faussement accusés 22 Brèves de transmettre les fameuses escherichia 24 Agenda coli entérohémorragiques. Conséquence: 24 Impressum Effondrement des ventes et pertes par 26 Le dernier mot millions pour l’agriculture. Nous ne pou- 27 Petites annonces vons donc tolérer aucun compromis sur les OGM. Voilà pourquoi il faut profiter de la politique agricole 2014-2017 pour ancrer le moratoire sur les cultures trans- 22 géniques dans la Loi sur l’agriculture ou ddaannss llaa LLooii ssuurr llee ggéénniiee ggéénnééttiiqquuee.. MMaarrkkuuss RRiitttteerr,, CCoonnsseeiilllleerr nnaattiioonnaal PDC, PPrroodduucctteeuurr BBoouurrggeeoonn eett MMeemmbbrree dduu CComité ddee ll’’UUnniioonn SSuuiissssee ddeess PPaysans Photo de couverture: Beat Ernst bioactualités 2/12 3 ■ ICI ET MAINTENANT Les portes se referment pour l’ingénierie génétique Le moratoire suisse sur les OGM expirera fin 2013. Bio Suisse s’investit pour le faire prolonger car la coexistence des cultures transgéniques et non transgéniques sera forcément inapplicable. Cela a été démontré par la découverte en Suisse de plantes transgéniques de colza et d’arabette des dames ainsi que par d’autres exemples à l’étranger. Les marchandises bio produites en de chemin fer près de Lugano. Les ex- nique et ne peut donc être commercialisé Suisse sont exemptes de manipula- perts pensent que ces plantes proviennent qu’avec une autorisation ad hoc. Le miel tions génétiques. De même que toutes les vraisemblablement de graines tombées ne pourrait cependant pas recevoir cette autres denrées fourragères et alimentaires d’un wagon. Ces plantes de colza, enle- autorisation vu que la variété de maïs de cultivées en Suisse. Cela pourrait néan- vées depuis lors, étaient d’une variété de Monsanto en question n’est pas autorisée moins changer puisque le moratoire sur Monsanto autorisée dans l’UE pour les comme denrée alimentaire dans l’UE. les OGM sera levé à fin novembre 2013. aliments fourragers mais dont la culture Le miel ne peut donc pas être mis sur le Il sera donc à partir de là théoriquement y est interdite. marché. La Cour bavaroise de justice doit possible de cultiver des plantes généti- L’OFEV a également communiqué maintenant décider si l’apiculteur a droit quement modifiées (GM, transgéniques) en décembre que des plantes d’arabette à des dommages et intérêts. Elle se basera pour autant qu’elles réussissent la labo- des dames (arabette de Thalius ou fausse pour ce faire sur la loi allemande sur l’in- rieuse procédure d’homologation prévue arabette, Arabidopsis thaliana en latin) génierie génétique. par la Suisse. avaient aussi été trouvées à proximité de «Ces deux cas montrent clairement à Bio Suisse doute depuis longtemps trois instituts de recherches universitaires quel point il serait impossible pour l'agri- que la coexistence de l’agriculture trans- suisses. L’arabette des dames, utilisée par culture biologique suisse de continuer génique et de l'agriculture biologique les chercheurs du monde entier comme à garantir l’exclusion des manipulations soit possible parce que les distances de plante modèle, est aussi chez nous une génétiques à partir du moment où les sécurité nécessaires devraient être très mauvaise herbe indigène. premières plantes transgéniques seraient grandes. Et ce n’est qu’à la condition de «Ces découvertes ont confirmé nos cultivées en Suisse», affirme Martin les respecter qu’il serait possible d’exclure avertissements: La coexistence est pra- Bossard. Bio Suisse et les vingt autres que les plantes bio soient pollinisées acci- tiquent impossible en Suisse puisqu’on membres du Groupe de travail génie gé- dentellement par du pollen transgénique. n’arrive pas à contrôler totalement la dis- nétique GTG sont donc en train d’élaborer Deux exemples survenus ces derniers sémination des plantes génétiquement une stratégie pour une Suisse sans OGM: mois montrent à quel point il est difficile modifiées», commente Martin Bossard, La culture des plantes génétiquement mo- d’éviter les pollinisations indésirables. le responsable des affaires politique de difiées doit être interdite à long terme (cf. Bio Suisse. Et d’ajouter que cela est parti- interview page 5). Une coexistence peu réaliste culièrement valable pour le colza puisque L’Office fédéral de l’environnement ces plantes résistantes au gel poussent et L’USP soutient l’interdiction des cultures GM (OFEV) a communiqué en décembre se reproduisent très bien même en dehors 2011 que plusieurs plantes de colza trans- des champs cultivés. La lutte de Bio Suisse contre la culture génique ont été trouvées sur un remblai Un exemple de Bavière montre lui de plantes génétiquement modifiées en aussi à quel point il est difficile de séparer Suisse est soutenue par l’Union Suisse de l’agriculture normale celle qui cultive La motion Ritter demande la prolongation du moratoire des plantes génétiquement modifiées. Variétés transgéniques Un apiculteur amateur a en effet déposé autorisées dans l’UE Le moratoire sur l’utilisation des OGM dans l’agricul- une plainte parce que son miel conte- ture suisse prendra fin le 27 novembre 2013. Or les nait du pollen d’un maïs transgénique L’UE autorise la culture de seulement consommatrices et consommateurs suisses conti- de Monsanto qui avait été cultivé dans le trois variétés transgéniques: Un maïs nuent de trouver qu’il est très important que l’agricul- cadre d’un essai. Vu que ce maïs n’est pas Bt (pour autant qu’il n’y ait pas d’inter- ture reste exempte d’OGM – le Souverain avait donné diction nationale), une pomme de terre autorisé comme denrée alimentaire dans en 2005 un signal politique important en acceptant pour l’industrie de la fécule, et enfin la l’UE, cet apiculteur considère que son l’Initiative stop OGM. Le conseiller national PDC saint- lignée de maïs T25 dont il n’y a cepen- miel ne peut plus être mis en vente et il gallois et paysan bio Markus Ritter demande que le dant pas de variétés disponibles pour la moratoire – de nouveau limité dans le temps – soit demande des dommages et intérêts. mise en culture. inscrit dans la loi sur l’agriculture ou dans la loi sur La Cour Européenne de Justice a On compte par contre au chapitre des le génie génétique. Une motion allant dans ce sens a examiné la plainte en septembre 2011. aliments fourragers près de trente varié- été déposée au Conseil national. Markus Ritter, qui fait Elle a décidé que le miel qui contient tés de maïs, trois de soja, trois de colza partie du comité de l’Union Suisse des Paysans (USP), involontairement du pollen de plantes et une de betterave sucrière. est considéré comme le futur successeur du président Source: génétiquement modifiées doit être consi- de l’USP Hansjörg Walter. sja www.transgen.de/zulassung/gvo déré comme denrée alimentaire transgé- 4 bioactualités 2/12 dpeosu rP auynsea npsr o(UloSnPg)a,t qiouni sd’eun gmaogera etloleir ea ussusri dia Frick u les OGM. «Si nous voulons appliquer de Cla manière cohérente la stratégie-qualité, oto: h on ne peut pas en même temps renoncer P inconsidérément à l’argument qualitatif ‹sans OGM›», explique Ursina Galbusera, la responsable du dossier à l’USP, pour justifier les efforts de son organisation. Une agriculture totalement exempte de manipulations génétiques – y com- pris pour l’alimentation animale – serait un cas particulier en Europe et donc une chance pour les producteurs suisses de pouvoir se démarquer de la concur- rence étrangère, surtout qu’il n’y a en ce moment aucune raison d’autoriser la culture de plantes génétiquement modi- fiées puisqu’il n’y a sur le marché aucune La découverte de plusieurs plantes de colza transgénique près de la gare de Lugano a clai- variété transgénique capable d’apporter rement montré que la dissémination des OGM est incontrôlable. Pour une stratégie-qualité qui exclut les manipulations génétiques Bio Suisse continuera de soutenir l’approche qui consiste à prolonger l’actuel moratoire, mais son but est selon Martin Bossard, le Responsable des affaires politiques de Bio Suisse, d’obtenir une interdic- tion illimitée dans le temps des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l’agriculture. bio actualités: L’Union Suisse des paysans Est-ce que Bio Suisse pense qu’il est possible veut prolonger le moratoire jusqu’en 2017. de faire passer une interdiction durable? Et N’est-ce pas simplement repousser le pro- où une telle inscription doit-elle être ins- blème à plus tard? crite? Martin Bossard: Des travaux de recherche Nous sommes en train de discuter diffé- actuels montrent que, vu la petitesse du rentes variantes avec le Groupe de travail territoire suisse, les manipulations géné- génie génétique GTG: Nous pourrions tiques n’apportent pas d’avantages iden- envisager une initiative pour ancrer tifiables mais des dépenses et des risques cette interdiction dans la Constitution. supplémentaires. Bio Suisse s’investit L’utilisation de l’ingénierie génétique pour que l’agriculture suisse suive une dans l’agriculture pourrait aussi être in- stratégie-qualité qui exclut les manipula- terdite par la loi sur l’agriculture ou la loi tions génétiques et accorde un rôle impor- sur le génie génétique. Une base constitu- tant au bio. Nous sommes pour une large Martin Bossard, responsable des affaires tionnelle sera de toute façon nécessaire à interdiction comme certains États de l’UE politique de Bio Suisse. long terme. La liberté économique s’op- comme l’Italie, l’Autriche ou la Pologne la vateurs d’OGM devraient aussi conclure pose toutefois à ce genre d’interdictions pratiquent déjà, mais nous soutiendrons des contrats avec leurs voisins ainsi que totales, qui ne sont d’ailleurs pas totale- la démarche s’il est de nouveau nécessaire des assurances spéciales. Les importations ment dépourvues de problèmes du point de prolonger le moratoire pour des rai- de produits OGM ne devraient en outre de vue des traités internationaux (OMC). sons de realpolitik. être autorisées que si leur production est Nous attendons donc avec la plus grande aussi autorisée en Suisse. Sinon, tolérance attention ce qui va se passer avec l’Union Et qu’est-ce que Bio Suisse fera si le mora- zéro! Les produits OGM devraient être européenne, qui veut donner à ses États toire n’est pas prolongé? étiquetés comme tels et il devrait y avoir membres la possibilité de promulguer des Nous travaillerions pour obtenir les condi- la possibilité d’implanter des labels pour interdictions générales sur leur territoire. tions-cadres les plus strictes possible. En l’exclusion des OGM. Et que ce soit avec La Suisse ne pourra pas se permettre de se feraient par exemple partie de grandes ou sans manipulations génétiques, il faut retrouver reléguée à l’arrière-plan sur ce distances entre les champs OGM et les encourager les programmes de sélection point. Interview: Claudia Frick autres cultures ainsi que les réserves natu- biologique pour garantir la conservation relles («distances d’isolation»). Les culti- de la biodiversité génétique. bioactualités 2/12 5 sur les manipulations génétiques dans le La France introduit un label cadre de la politique agricole 2014–2017. pour l’exclusion des OGM «L’exclusion des OGM doit faire partie d’une stratégie-qualité cohérente qui doit En France, les produits végétaux produits sans utiliser d’organismes génétiquement modifiés (OGM) pour- m être inscrite dans la loi sur l'agriculture», ront être distingués par la mention facultative «sans ofar dit Ursina Galbusera pour expliquer l’idée OGM» à partir du 1er juillet. Cette mention faculta- o: bi sous-jacente. Il est donc maintenant du tive pouvait déjà être utilisée depuis 2004 pour les Phot ressort des parlementaires d’introduire pousses de soja et le maïs. les bases légales nécessaires dans la loi sur La formule «nourri dans OGM» peut être utilisée pour l’agriculture ou dans la loi sur le génie gé- la viande, tandis que pour les œufs, le lait et les pro- nétique. La politique agricole 2014–2017 duits animaux transformés ce sera «issu d’animaux sera en effet débattue par différentes com- nourris sans OGM». Pour le miel, la mention sera «sans OGM dans un rayon missions au cours de la prochaine session de 3 km» si les ruches sont situées en tout temps à printanière. au moins 3 km de toute culture GM et si les éventuels L’Union suisse des paysans et Bio Suisse L’inscription d’une interdiction tem- aliments complémentaires des abeilles méritent la s’investissent pour la prolongation du poraire dans la Loi sur l’agriculture est mention «sans OGM». moratoire sur les OGM afin qu’on puisse une voie praticable aussi pour Bio Suisse. La France avait par ailleurs introduit en 1997 des dis- continuer de garantir que les produits agri- «Notre but reste cependant une interdic- coles suisses sont exempts d'OGM. positions pour la déclaration des denrées alimentaires tion illimitée», affirme Martin Bossard. transgéniques transformées. LID/mp bio», souligne Ursina Galbusera. «Nous serions pris à la gorge par un beau scan- Bio Suisse veut une sélection végétale biologique des avantages économiques à l’agriculture dale en cas de croisement involontaire suisse. «Par contre, la garantie de la sépa- ou de mélange accidentel des récoltes. Interdire les manipulations génétiques ne ration des flux de marchandises avec une La meilleure manière de s’en protéger sera cependant pas suffisant, dit Martin valeur de tolérance de seulement 0,9 pour est donc une interdiction nationale pure Bossard. Bio Suisse exige une sélection cent coûterait très cher», affirme Ursina et simple de ces cultures.» L’USP ne veut végétale vraiment biologique, car c’est Galbusera. Or ces coûts supplémentaires cependant pas bannir irrévocablement la seule possibilité d’approvisionner le devraient en grande partie être supportés cette technologie de notre pays, ajoute-t- marché avec des variétés robustes et ca- par les agriculteurs qui refusent de culti- elle: «Le moratoire ne concerne que l’agri- pables de s’adapter aux changements des ver des OGM. culture et ne doit pas être inscrit dans la conditions environnementales, qui ont Sans compter que la très grande majo- Constitution.» besoin de peu d’engrais et peuvent être rité des agriculteurs suisses devra de toute remultipliées par les paysans eux-mêmes. façon continuer de produire sans OGM, Prolonger de quatre ans «La quasi-totalité de la sélection végétale l’interdiction des cultures GM par exemple pour le label Suisse Garantie. actuelle s’oriente sur l’agriculture conven- Toutes les organisations professionnelles Prolonger encore une fois l’actuel mora- tionnelle et la possibilité d’utiliser des en- ont d’ailleurs inscrit le renoncement toire ne sera pas si simple sur le plan juri- grais chimiques et des pesticides. Ces va- aux manipulations génétiques dans leur dique car il a déjà été prolongé une fois. riétés sont de plus en plus mal adaptées à charte de qualité. «Nous sommes donc L’USP désire donc suivre une autre voie l'agriculture biologique», explique Martin dans le même bateau que les producteurs en abordant la question du moratoire Bossard. L’idée d’une sélection végétale biologique germe aussi dans d’autres pays L’UE a du mal avec la culture du maïs Bt européens. Les critères devant être res- pectés par la sélection végétale biologique La culture de la variété de maïs Bt MON 810 est humaine ou pour l’environnement». Le tribunal viennent par exemple d’être définis avec autorisée dans l’UE. Cette autorisation est valable administratif français a donc annulé l’interdiction l’aide de la Suisse avant d’être présentés à pour tous les pays de l’Union, mais certains États nationale de la culture du maïs Bt. Monsanto a l’European Consortium for Organic Plant en empêchent la culture en invoquant une clause cependant fait savoir à fin janvier 20123 qu’elle Breeding pour les faire reconnaître dans de sauvegarde qui leur permet d’abroger l’homo- renonçait volontairement à vendre la variété de logation d’une variété si de nouvelles connais- maïs transgénique MON 810 en France. La firme toute l’Europe. «Il est temps d’encourager sances montrent que l’organisme génétique- craint en effet un moratoire sur la culture qui la sélection végétale biologique aussi en ment modifié (OGM) représente un risque pour pourrait se baser sur une nouvelle clause de sau- Suisse», souligne Martin Bossard. la santé humaine ou pour l’environnement. La vegarde introduite dans le droit agricole. La conseillère nationale et paysanne France et l’Allemagne ont ainsi interdit la culture En plus de l’Allemagne, l’Autriche, la Grèce, le bio Maya Graf a donc déposé en dé- du maïs Bt respectivement depuis 2008 et 2009. Luxembourg et la Hongrie ont aussi interdit la cembre 2011 un postulat où elle demande Le parlement européen a décidé en juin 2011 culture de la variété de maïs transgénique MON au Conseil fédéral de montrer comment la d’autoriser les États membres à interdire les 810. Ce maïs Bt n’est vraiment apprécié qu’en Suisse pense exploiter son avance interna- plantes génétiquement modifiées sur leur ter- Espagne, où ce maïs Bt résistant à la pyrale re- ritoire. La base légale correspondante n’ayant présentait en 2010 environ le quart de la surface tionale en matière de sélection écologique cependant pas encore été modifiée, la Cour de maïs (surface de maïs Bt en Espagne: 97'500 des semences et comment cela permet- Européenne de Justice (CEJ) a considéré en ha; à titre de comparaison, la suisse cultive trait d’assurer la souveraineté alimentaire. septembre 2011 les décrets nationaux comme 63'000 ha de maïs grain ou d’ensilage). Environ Il s’agit en effet de mettre à profit l’avance illégaux. Elle a décidé que les États membres ne 15'000 ha de maïs Bt étaient cultivés en 2011 au de la sélection semencière suisse dans ce pouvaient interdire des cultures transgéniques Portugal, en Tchéquie et en Pologne. domaine tant qu’il existe encore des varié- autorisées par l’UE que s’il est possible de «prou- Claudia Frick tés à la fois productives et ne présentant ver que l’aliment présente un risque pour la santé aucun risque écologique. Claudia Frick 6 bioactualités 2/12 CONSEILS ■ Rumex: Affaiblir et arracher! Le schéma de l'appareil racinaire du rumex montre pourquoi il aime le lisier et les herbages lacuneux – et il nous apprend ce qu’on peut faire contre cette véritable plaie à part l’arracher. Bien connaître le caractère de cette plante permet de mieux lutter contre elle et de réfléchir pour économiser les efforts corporels. La lutte contre les rumex est un véritable G-Verlag DL défi pour bien des fermes bio. C’est un n: o dur travail qui prend du temps. Les rumex ustrati sont pour longtemps une nuisance une Ill fois qu’ils ont pu s’implanter et grainer. Quand on arrache les rumex, le regard ne doit pas seulement chercher le prochain rumex mais aussi évaluer l’état du peuple- Ray-grass ment végétal de la prairie. Quelles plantes sont présentes? Sont-elles fortes? Quelle est la densité de la prairie? Les plantes prairiales sont-elles de fortes concur- rentes? À quelle profondeur descendent leurs racines? Pris pour lui-même, le rumex est une des éléments rapidement disponibles. Le plante géniale. Ses rhizomes, ses grandes lisier riche en azote soluble renforce les quantités de graines et son appareil raci- rumex. Le fumier composté, dont la plus naire lui permettent de survivre très grande partie de l’azote se trouve sous longtemps au même endroit. Il ne faut forme organique, agit plus lentement et donc pas seulement de la force muscu- n’est donc pas un avantage pour les rumex. laire pour arracher les rumex, mais aussi Et le lisier préparé, qui contient moins comprendre comment on peut les affaiblir d’azote immédiatement disponible, agit chaque fois que c’est possible. Rumex comme le fumier composté. ■ Éviter à tout prix Le rumex les prairies lacuneuses a des racines superficielles… Les prairies lacuneuses offrent aux plan- Le schéma de son appareil racinaire en tules de rumex assez de place et de lumière dit long sur le rumex. Celui-ci est tiré de aucune concurrence. Et une petite partie pour grandir. Dans une prairie, une la- l’atlas des racines de Lore Kutschera*, qui de ses racines descend si profond qu’elles cune en surface implique aussi une lacune a déterré et dessiné le système racinaire de trouvent de l’eau même quand il fait très en profondeur. Les éléments nutritifs sont nombreuses plantes. Les racines du rumex sec. moins absorbés et risquent de s’accumuler s’étendent superficiellement à l’horizon- Le rumex est donc capable de s’enraci- dans les couches profondes du sol. Or les tale pour absorber le plus possible d’eau ner puissamment aussi bien superficielle- racines des rumex adorent ces éléments et d’éléments nutritifs de la toute première ment que profondément dans le sol pour nutritifs qui se trouvent entre 50 et 150 couche du sol. Si la surface du sol contient y puiser de l’eau et des éléments nutritifs. cm de profondeur. beaucoup d’éléments nutritifs rapidement Alors, comment faire pour affaiblir une ■ Plantes à racines profondes disponibles, les rumex en profitent pour plante aussi polyvalente que celle-ci? contre rumex se développer très fortement. ■ Créer la concurrence et favoriser Les prairies sur sols profonds ont aussi be- les graminées soin de plantes à racines profondes pour …et plus profondes que celles Les schémas des appareils racinaires que les rumex ne restent pas sans concur- des graminées intensives montrent clairement que l’herbe colonise rence dans les couches profondes du sol. Et en même temps le rumex s’enracine les 50 premiers centimètres du sol beau- On mentionnera par exemple le pissenlit plus profondément que la plupart des coup plus intensivement que le rumex. et la luzerne. graminées intensives, dont les racines ne Les prairies qui contiennent de nom- Partir à la chasse aux lampés en em- descendent que jusqu’à 60 ou 80 cm. Si le breuses graminées puissantes arrivent poignant sa bêche à rumex est nécessaire, sous-sol contient de l’azote, le rumex peut bien à concurrencer les rumex, dont les mais il faut toujours avoir des graines donc l’absorber facilement et souvent sans plantules peinent en outre à s’imposer d’herbe pour les répandre dans les la- face à une forte concurrence des racines cunes. Et le lisier est un mauvais engrais * Kutschera, Lore. Wurzelatlas mittel- de graminées. pour les prairies lacuneuses car il ouvre europäischer Ackerunkräuter und Kultur- ■ Engrais: Fumier mûr, lisier préparé tout grand la porte aux rumex. pflanzen. Frankfurt am Main 1960, DLG- Verlag (Tome 1 de la série des Wurzelaltas; La partie superficielle du système raci- Niklaus Messerli, École Bio / Inforama Rütti, épuisé) naire des rumex leur permet de profiter Zollikofen bioactualités 2/12 7 ■ ICI ET MAINTENANT Fraude bio en Italie: Quelles conséquences en tire Bio Suisse? Le scandale des fausses denrées bio qui touche le grossiste véronais Sunny Land échauffe les esprits depuis décembre 2011. Et les faux certificats bio semblent être faciles à obtenir en Chine. Faut-il de meilleurs contrôles? Bio Suisse préconise des contrôles beaucoup plus basés sur les risques et a incité l’Office fédéral de l’agriculture à ouvrir un service d’alerte pour les cas suspects concernant les mar- chandises importées. Lorsque la police a arrêté sept personnes Selon la police italienne, des contrô- ment: Toutes les analyses de résidus ont à Vérone au début décembre pour leurs italiens corrompus qui ont établi de fourni des résultats négatifs, un contrôle fraude sur produits bio, l’ensemble de la faux certificats bio pour falsifier la décla- supplémentaire effectué immédiatement scène bio européenne a entendu sonner le ration des lots de marchandises conven- n’a découvert aucune irrégularité dans la tocsin. Le grossiste véronais Sunny Land tionnelles roumaines sont impliqués dans traçabilité des flux des marchandises et semble avoir pratiqué la fraude en grand ce cas de fraude. Sunny Land possédait les listes officielles et officieuses de mar- pendant trois ans avec l’aide d’une bande aussi une reconnaissance commerciale chandises falsifiées qui circulent un peu de faussaires (pour les détails, cf. l’encadré de Bio Suisse. On ne sait pas encore si partout n’ont jusqu’ici révélé aucune li- ci-dessous). Selon les premiers articles les produits livrés en Suisse par Sunny vraison en Suisse. On ne peut cependant de presse, Sunny Land et d’autres socié- Land étaient falsifiés ou pas. Il y a encore pas encore exclure totalement que des tés auraient vendu et livré en Allemagne, quelque 600 tonnes de blé fourrager et marchandises Bourgeon ait été touchées en Autriche et en France jusqu’à 700’000 panifiable dans les silos suisses. «Les mar- par la fraude. tonnes de produits conventionnels rou- chandises sont tout d’abord interdites de mains en les faisant passer pour bio. Ces commercialisation bio pour trois mois par «On peut compliquer les fraudes, pas les empêcher» chiffres semblent toutefois trop élevés à les autorités», explique Hans Ramseier, le la lumière des dernières découvertes et responsable de Bio Suisse pour la garan- Ce scandale et les incertitudes qu’il suscite seraient nettement plus faibles, comme tie et le développement de la qualité. «La échauffent les esprits et posent une fois de nous l’a confirmé sur demande Patrik probabilité que les marchandises livrées plus la question de la qualité de la protec- Aebi de l’Office fédéral de l’agriculture en Suisse soient conformes aux exigences tion des marchandises biologiques étran- (OFAG). Les chiffres précis ne sont pas de Bio Suisse reste très élevée.» Il n’y a gères contre les menées des faussaires. Les encore connus. jusqu’ici aucun indice qu’il en aille autre- clients sont d’ailleurs particulièrement sceptiques à l’égard des produits prove- nant de pays comme la Roumanie ou la Chine. Les médias sont depuis le scandale Arrestation d’une bande de faussaires en Italie Sunny Land truffés de rumeurs sur les La police financière italienne a fait arrê- e Salute». La police a enquêté dans une producteurs chinois de soja qui peuvent ter en décembre 2011 à Vérone sept per- trentaine d’entreprises au total. se procurer sans problème des faux certi- sonnes qui avaient falsifié de 2007 à 2009 Bio Suisse a réagi immédiatement après ficats bio une fois qu’ils sont passés par un la déclaration de denrées fourragères et ces arrestations en bloquant tous les pro- organisme étatique de contrôle. alimentaires conventionnelles provenant duits de la société Sunny Land, qui béné- Et comment Bio Suisse s’assure-t-elle de Roumanie, de Bulgarie et d’Italie pour ficiait d’une reconnaissance commerciale que le soja et les céréales provenant de en faire des produits bio qu’elles avaient de Bio Suisse. L’enquête sur les détails Chine ou de Roumanie sont réellement revendus plus cher. La police avait alors de la fraude est toujours en cours, et Bio annoncé un total de 700'000 tonnes de Suisse pense que les enquêtes menées bio? L’enjeu n’est pas insignifiant puisque marchandises falsifiées d’une valeur de par les autorités italiennes pourraient 60 % des importations de soja proviennent 220 millions d’euros, surtout du maïs durer encore des mois. À la mi-février, de Chine et 17 % de Roumanie. «Nous ne fourrager, du blé fourrager, du soja, du la fédération bio italienne Federbio s’est nous basons pas sur des certificats pour tournesol et du blé panifiable. Les der- constituée partie civile dans la procédure octroyer la reconnaissance Bourgeon nières découvertes laissent penser que la pénale lancée contre les fraudeurs. Bio aux marchandises importées», souligne quantité serait nettement plus petite. Des Suisse soutient idéellement la démarche: Hans Ramseier. Les papiers douteux de sociétés écrans semblent avoir permis à «Ce cas de fraude a eu des répercussions ce genre établis par des organismes non la bande de faussaires, qui se voit accu- sur l’ensemble de l'agriculture biolo- sée de machinations mafieuses, d’effa- gique, et nous aussi avons été escroqués reconnus n’ont donc aucune chance de cer la provenance des marchandises en et lésés», résume la porte-parole de Bio passer la rampe pour la reconnaissance émettant de fausses factures et de faux Suisse Sabine Lubow. Il est douteux que des importations vers l’Europe. «Ce qui certificats. Ont été arrêtés notamment les Bio Suisse continue de travailler avec est déterminant pour nous, ce sont les ré- patrons des groupes agroalimentaires im- l’organisme de contrôle italien impliqué sultats réels des contrôles effectués dans pliqués Sunny Land, Sona et Bioecoitalia «Suolo e Salute»: «Nous sommes en train des entreprises réelles par des organismes ainsi que des employés de l’organisme d’y réfléchir», conclut Lubow. de contrôle dignes de confiance ainsi que de certification italien impliqué «Suolo kat la documentation et le contrôle intégral 8 bioactualités 2/12 des flux des marchandises depuis les pro- ducteurs agricoles jusqu’aux importateurs en Suisse.» Par exemple, Bio Suisse travaille juste- ment pour le commerce avec la Chine de- puis des années avec le même organisme de contrôle internationalement reconnu. Les importations de céréales panifiables et le soja proviennent exclusivement d’un petit nombre de sociétés sélectionnées et reconnues. Bio Suisse a donc collaboré en 2011 avec seulement 11 exploitations chinoises, trois organismes de contrôle et trois exportateurs. «Pour les pays comme la Chine, les flux des marchandises doi- vent être absolument transparents et com- préhensibles», souligne Ramseier en ajou- tant que c’est la seule possibilité de garantir au mieux l’authenticité de la marchandise. «Il est cependant impossible d’éliminer totalement les fraudes et les tentatives de fraudes», fait remarquer Ramseier. Il est donc d’autant plus important de compli- quer le plus possible les fraudes avec des systèmes de contrôles sûrs et sans lacune. Améliorer les échanges d’informations Paul van den Berge, le président de la Commission de labellisation des impor- tations (CLI) de Bio Suisse, est bien du même avis: «Même le meilleur système de contrôle ne peut pas garantir une sécurité absolue», souligne-t-il. Il faudrait pour cela surveiller les organismes de contrôle et les agriculteurs 24 heures sur 24. «Mais notre système de contrôle est très bon et permet de prévenir la très grande majo- rité des éventuelles tentatives de fraude.» Van den Berge pense cependant que des améliorations sont encore possibles sur certains points comme les échanges d’informations entre les organismes de certification, car «bien qu’officiellement CLIN D’ŒIL Beat Sigel accrédités, ces sociétés privées sont en concurrence les unes avec les autres.» Les transferts de données entre les orga- nismes de contrôle ne sont dons pas tou- de certificats quantitatifs permettraient (FiBL), souligne elle aussi la nécessité jours optimaux, ce qui simplifie la dissi- aussi d’éviter à quelques détails près les d’améliorer sur le plan international l’as- mulation des tentatives de fraude chez les «multiplications miraculeuses» des pro- surance-qualité et les échanges d’informa- intermédiaires. duits bio dans la chaîne de commercia- tions entre les organismes de certification. Or le commerce des céréales implique lisation. Le principal est cependant que Elle a créé il y a quatre ans avec d’autres souvent plus d’une dizaine d’intermé- la fraude de Sunny Land ait finalement l’Initiative anti-fraude (Anti Fraud diaires différents, ce qui facilite les dissi- été démasquée, car cela montre que les Initiative) pour améliorer les contrôles et mulations si la déclaration d’un lot a été fraudes importantes pratiquées en Europe découvrir les combines le plus vite pos- falsifiée par des faussaires. Van den Berge: finissent toujours par être découvertes et sible. «Les fraudes doivent être prises au «Une surveillance étatique plus stricte poursuivies. sérieux dans le commerce international des organismes de certification dans les des marchandises bio», dit Huber. différents pays aiderait bien sûr à mieux Les cas de fraude sont-ils Les cas de fraude sont toutefois en augmentation? prévenir les cas de fraude et à les découvrir très rares dans le commerce bio, et leur plus rapidement.» Le recensement précis Beate Huber, experte en fraudes à l’Institut nombre n’a pas augmenté ces dernières des quantités récoltées et l’établissement de recherche de l'agriculture biologique années. Elle estime que les chiffres restent bioactualités 2/12 9 stables – et souligne que des irrégularités chée plus souvent que les autres, mais il brusquement d’organisme de contrôle», n’apparaissent en gros que dans 5 % de y a des pays se font remarquer. Certaines explique Huber, car cela pourrait être une l’ensemble des contrôles. Et encore, il ne recrudescences sont dues à la demande: tentative de dissimuler quelque chose. s’agit généralement pas de tentatives vo- «Si la récolte de poivre est maigre et que Les échanges d’informations entre les lontaires de fraude mais le plus souvent la demande est supérieure à l’offre, la différents organismes de contrôle ne sont de documents simplement incomplets tentation est grande de faire surgir de en outre pas toujours suffisamment bons ou remplis n’importe comment. «Les nulle part quelques tonnes de poivre bio – surtout quand ils sont dans des pays dif- contrôles se déroulent correctement et supplémentaires», explique Huber. Avec férents. Ce fait a encore été confirmé dans sans problème dans la très grande majo- sept personnes arrêtées et d’aussi grandes le cas de Sunny Land: La société a changé rité des cas, et la qualité et la sécurité des quantités en jeu, le scandale autour de d’organisme de contrôle alors qu’elle avait produits ne doit absolument pas être re- Sunny Land est cependant exceptionnel déjà des problèmes avec les autorités ita- mise en question.» pour l’Europe. liennes, et le nouveau n’a pas été suffisam- ment informé du cas par le précédent mal- Il y a des fraudes Tout revoir soigneusement gré ses demandes répétées. «Les échanges dans tous les secteurs en cas d’incohérence fonctionnent en général bien à l’intérieur Les fraudeurs n’ont selon Huber pas de Malgré les modes opératoires différents, d’un même pays», affirme Huber, qui mode opératoire systématique: «Tous les cas de fraude connus jusqu’ici pré- ajoute que les normes de qualité des orga- les cas sont différents.» Les tentatives de sentent tout de même des points com- nismes de certification doivent cependant fraude touchent d’ailleurs tous les sec- muns qui signalent des points faibles s’améliorer pour les activités entre plu- teurs de l’agroalimentaire bio: oursons en et montrent où cela vaut la peine de sieurs pays. «Une entreprise ne doit être gomme à mâcher, plantes aromatiques, regarder en détail. «La situation est par acceptée que lorsque toutes les données carottes, aliments pour volailles d’en- exemple toujours délicate quand une en- sont disponibles et correctes.» graissement – aucune branche n’est tou- treprise agricole ou commerciale change bioactualités Le magazine du mouvement bio (agriculture, transformation, commerce). Paraît chaque mois avec deux numéros doubles (juillet et décembre). 24 à 32 pages pour des informations concises sur l‘essentiel de la pratique. Éditeurs: Bio Suisse et FiBL Je m’abonne à bio actualités: les 10 numéros annuels me coûteront Fr. 49.– (étranger: Fr. 56.–) Nom Prénom Adresse NPA/Localité Date Signature Envoyer à Bio Suisse, éditions bioactualités, Margarethenstrasse 87, CH-4053 Bâle, Fax +41 (0)61 385 96 11, courriel [email protected] 10 bioactualités 2/12
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