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Biens et services écologiques et agroforesterie PDF

42 Pages·2009·0.59 MB·French
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Biens et services écologiques et agroforesterie : l’intérêt du producteur agricole et de la société Synthèse et recommandations Le financement de ce projet pilote provient du Programme d’Adaptation d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Avertissement C’est avec plaisir qu’Agriculture et Agroalimentaire Canada participe à la production de cette publication. Avec nos partenaires du secteur, nous nous engageons à sensibiliser davantage les Canadiens et les Canadiennes à l’importance de l’industrie agricole et agroalimentaire au pays. Les opinions exprimées dans ce document sont celles d’ÉcoRessources, du CÉPAF et d’Activa Environnement et non pas nécessairement celles du Ministère. Mars 2009 Photo d’arrière-plan : Ron Garnett / AirScapes.ca Cercle du haut : Maria Olar Cercle du milieu : André Vézina Cercle du bas : Stéphane Gariépy © Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2011 No de catalogue A22-531/2011F-PDF ISBN 978-1-100-97154-4 No AAC AAC 11370F Also available in English under the title: Ecological Goods and Services (EG&S) and Agroforestry: the Benefits for Farmers and the Interests for Society Synthèse et recommandations – étape 14 Équipe de réalisation ÉcoRessources Consultants Supervision et contrôle Jean Nolet | Président ÉcoRessources Claude Sauvé | Conseiller sénior Préparation du rapport Jean Nolet | Président ÉcoRessources Marjolaine Mondon | Assistante de recherche en agroalimentaire Sophie Zussy | Adjointe administrative Partenaires exécutifs ÉcoRessources Consultants Université Laval 825, rue Raoul-Jobin Université Laval Québec (Qc) G1N 1S6 Québec (Qc) G1K 7P4 Tél. : (418) 780-0158 Tél. : (418) 656-2131 Contact : Jean Nolet Contact : Maurice Doyon Activa Environnement inc. Centre de développement des 106, rue Industrielle bioproduits Biopterre New Richmond (Qc) G0C 2B0 Tél. : 1-866-392-5088 1642, rue de la Ferme, La Pocatière Contact : Jean-François Hudon (Québec), G0R 1Z0 Tél. : (418) 856-1307 Contact : André Vézina CEPAF 1642, rue de la Ferme La Pocatière (Qc) G0R 1Z0 Tél. : (418) 856-1307 Contact : André Vézina Biens et services écologiques et agroforesterie : l’intérêt du producteur agricole et de la société i Collaborateurs1 Nous remercions les organismes suivants qui ont collaboré à la réalisation de ce projet : Agriculture, Pêcheries et Alimentation Québec Développement durable, Environnement et Parcs Claude Roy Québec Économiste Denis Boutin, agronome et économiste rural Direction de l’environnement et du développement Direction des politiques en milieu terrestre, Service durable agricole Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de Ministère du Développement durable, de l'Alimentation du Québec, l'Environnement et des Parcs 200, Chemin Ste-Foy, 8e étage, 675, boul. René-Lévesque Est, 9e étage (boîte 71) Québec, G1R 2N6 Québec (Québec) G1R 5V7 Téléphone: (418) 380-2100 #3246 Tél.: (418) 521-3950 # 4462 [email protected] Télécopieur: (418) 528-1035 Courriel: [email protected] Agriculture et Agroalimentaire Canada Ressources naturelles Canada Stéphane Gariépy, ing., M.Sc. Sylvain Masse Gestionnaire régional, terres agricoles et Analyste, économie forestière agroforesterie Service canadien des forêts Complexe Jules-Dallaire 1055, rue du P.E.P.S. 2828, boul. Laurier, bureau 640 C.P. 10380, succ. Ste-Foy Québec (Québec) G1V 0B9 Québec (Québec) G1V 4C7 Téléphone: (418) 648-3652 Courriel/ E-mail: [email protected] [email protected] Tél./ Phone: (418) 648-7152 Téléc./ Fax:(418) 648-2529 Canards Illimités Canada, La Société de Union des producteurs agricoles (UPA) conservation Marc-André Côté, ing.f, Ph.D Judith Kirby, M.ATDR Conseiller senior aux affaires forestières Chef d'équipe : aménagement du territoire Direction des recherches et politiques agricoles Canards Illimités Canada 555 Roland-Therrien 710 rue Bouvier, bureau 260 Longueuil (Québec) J4H 3Y9 Québec (QC) G2J 1C2 (450) 679-0530 (8525) Tél. (418) 623-1650 poste 23 Courriel : [email protected] Téléc. (418) 623-0420 Site Internet : www.canardsquebec.ca Courriel : [email protected] 1 Les collaborateurs ont apporté un avis consultatif. Ce document reflète uniquement les opinions des partenaires exécutifs. Biens et services écologiques et agroforesterie : l’intérêt du producteur agricole et de la société ii SOMMAIRE EXÉCUTIF Le projet « Biens et services écologiques (BSE) et agroforesterie : l’intérêt du producteur agricole et de la société » vise à estimer la valeur sociale des biens et services écologiques qui découlent des pratiques agroforestières et à évaluer les coûts et bénéfices de ces pratiques dans le contexte de l’entreprise agricole. Le présent rapport constitue la synthèse du projet (étape 14). Le bilan global de la démarche visait à répondre à la question suivante : si l’implantation de systèmes agroforestiers, par les producteurs agricoles ne procure pas suffisamment d’avantages financiers pour compenser leurs coûts de mise en œuvre, les avantages publics sont-ils suffisamment importants pour justifier une intervention de l’État qui permettrait de les rémunérer pour la production de ces avantages publics et favoriserait l’implantation de ces systèmes au Québec? Pour ceci, nous avons déterminé une démarche qui nous a permis, d’une part, de déterminer les coûts associés à l’implantation de systèmes agroforestiers pour les producteurs et, d’autre part, d’obtenir un ordre de grandeur de la valeur des avantages pour la société associés à leur mise en œuvre. Notre travail s’est concentré sur les deux pratiques agroforestières les plus susceptibles d’être mises en œuvre dans la réalité (haies brise-vent et systèmes riverains agroforestiers) ainsi que sur les biens et services environnementaux apparaissant les plus importants. Comme la valeur des BSE est fonction de la population environnante et des écosystèmes principalement associés à la production agricole, deux bassins hydrographiques représentatifs de deux réalités très différentes ont été choisis comme base d’analyse: l’un en zone agricole périurbaine où se pratique une agriculture intensive (bassin versant de la rivière Chateauguay); l’autre en zone éloignée où se pratique une agriculture extensive (bassin versant de la rivière Fouquette). Dans ces deux bassins versants, trois scénarios d’aménagements agroforestiers ont été imaginés et élaborés : un scénario réglementaire reflétant la réglementation québécoise concernant les bandes riveraines ; un scénario prioritaire établi avec les membres des comités de bassin versant qui visait les aménagements à mettre en œuvre en priorité pour protéger les cours d’eau, les tronçons de route problématiques et la réduction des odeurs issues des bâtiments d’élevage; et enfin un scénario élevé qui visait à générer le maximum de BSE. Parallèlement à la démarche générale, quatre autres étapes ont été menées de concert. Suite à l’analyse technico-économique réalisé dans l’étape 6, un modèle d’analyse financière a été élaboré afin de produire un outil d’aide à la décision pour aider les producteurs agricoles à faire des choix en matière d’espèces, de types de pratiques agroforestières et de superficies, sur la base des coûts et bénéfices estimés des divers Biens et services écologiques et agroforesterie : l’intérêt du producteur agricole et de la société iii Synthèse et recommandations – étape 14 choix qui s’offrent à eux. Dans un deuxième temps, les freins et incitatifs au développement ont été identifiés grâce à une revue de littérature et à la consultation d’experts. Enfin, une démarche de structuration d’un réseau d’échange au niveau québécois et canadien a été entreprise dernièrement. La comparaison des systèmes agroforestiers dans les deux bassins versants étudiés démontre que les haies brise-vent implantées le long des bâtiments d’élevage sont très rentables et permettent de dégager des bénéfices importants (coûts évités de déneigement et de chauffage). Par contre, les haies brise-vent le long des routes sont moins intéressantes (ratio bénéfices/coûts inférieur à 0,12); il en est de même pour les bandes riveraines (ratio de 0,2). Les haies brise-vent au milieu des champs, qui augmentent les rendements des cultures, ont des ratios qui s’approchent de 1. D’autre part, dans les deux bassins versants étudiés, parmi les scénarios réglementaires, prioritaires et élevés, aucun des scénarios d’aménagement n’est rentable économiquement pour le producteur agricole. Concernant les revenus, les seuls qui permettent d’égaliser ou de dépasser les coûts totaux d’implantation, sont les économies de chauffage, de déneigement et enfin l’augmentation des rendements due à la protection des cultures contre le vent. Les seules situations où les bénéfices égalisent ou surpassent les coûts (donc où le ratio B/C devient égal ou supérieur à 1) sont les haies brise-vent protégeant des cultures ou des bâtiments. La comparaison des postes de dépenses, tant pour le bassin versant de la Fouquette que celui de l’Esturgeon, démontre elle, que le premier poste de dépenses est constitué par les coûts d’implantation des écrans boisés, viennent ensuite les coûts d’entretien et le coût d’opportunité qui correspond aux coûts liés à la perte d’espace cultivable. Dans un second temps, pour estimer la valeur des neuf BSE engendrés par la mise en place d’aménagements agroforestiers dans les deux bassins versants, quatre méthodes d’évaluation économique ont été utilisées. Les résultats relatifs à la valeur monétaire actualisée des BSE évalués démontrent que la séquestration du carbone est le BSE qui arrive en première place dans les deux bassins versants. Cette valeur représente entre 27 et 64 % des avantages totaux selon le scénario d’aménagement; la séquestration du carbone représente donc un bénéfice considérable. Alors que la valeur accordée à la biodiversité est élevée, l’impact sur la diminution des coûts de déneigement des routes publiques est également important dans les deux bassins versants pour les scénarios prioritaire et élevé. Le résultat le plus surprenant réside dans le fait que l’amélioration de la qualité de l’eau de surface vient en quatrième place pour la valeur des avantages fournis par les aménagements agroforestiers (limite inférieure, car l’impact des aménagements agroforestiers sur le phosphore n’a pas été mesuré et l’impact sur les paramètres considérés (turbidité et coliformes fécaux) a été estimé à l’embouchure). Les résultats sur la valeur des paysages corroborent l’idée que, là où il y a Biens et services écologiques et agroforesterie : l’intérêt du producteur agricole et de la société iv Synthèse et recommandations – étape 14 déjà beaucoup d’arbres, en ajouter n’a pas de valeur, alors qu’en ajouter là où il n’y en a pas, ajoute de la valeur au paysage. L’augmentation du nombre de pollinisateurs sauvages arrive en sixième position sur la base de leur valeur monétaire pour les deux bassins versants, alors que l’impact des aménagements agroforestiers sur la diminution des coûts de traitement de l’eau potable est assez faible. Il semble également que l’aménagement de systèmes agroforestiers n’ait aucun impact sur la réduction des odeurs d’origine agricole dans chacun des deux bassins versants. Enfin, l’impact sur la gravité des accidents routiers est statistiquement indéterminé dans chacun des deux bassins versants. Le scénario d’aménagement qui engendre le plus de bénéfices publics est de loin le scénario élevé, caractérisé par la plus grande superficie d’aménagements agroforestiers. Le scénario réglementaire arrive en dernier dans le cas du bassin versant de la rivière Fouquette et en seconde position dans le cas du bassin versant de la rivière Châteauguay. Le bilan global à l’échelle des deux bassins versants permet de constater que dans tous les scénarios du bassin versant de la rivière Châteauguay, les avantages publics dépassent les coûts encourus par les producteurs pour mettre en place et maintenir des pratiques agroforestières. Ceci n’est toutefois pas le cas pour le bassin versant de la rivière Fouquette pour lequel seul le scénario élevé permet d’obtenir des avantages publics d’une ampleur telle qu’ils font plus que compenser les coûts encourus par les producteurs pour mettre en place et maintenir des pratiques agroforestières. Si on prend en compte le nombre de BSE non-considérés dans la présente analyse ainsi que les difficultés pratiques de cerner certains BSE analysés, cette évaluation constitue une borne inférieure de la valeur totale des BSE. On arrive ainsi au constat que la valeur des BSE pour la société associée à la mise en œuvre de pratiques agroforestières est significativement plus importante que les coûts qu’elles impliquent pour les producteurs agricoles. L’analyse globale sur l’ensemble du territoire agricole québécois démontre que les scénarios réglementaire, prioritaire et élevé présentent des déficits nets privés respectivement de 209, 211 et 1038 millions $ et des ratios Avantages/Coûts de 0,14, 0,16 et 0,43. Les avantages publics pour l’ensemble du Québec s’élèvent eux respectivement pour les scénarios réglementaire, prioritaire et élevé à 244; 288 et 1901 millions de dollars. Ces avantages sociaux sont plus importants que les coûts nets privés et permettent de dégager un avantage net pour la société de l’ordre de 864 M $ dans le cas du scénario élevé. Puisque les avantages publics dépassent les coûts nets privés, la société sort gagnante de l’aménagement de systèmes agroforestiers. Bien que l’extrapolation repose sur une base d’information plus pauvre que celle dont on disposait pour les bassins représentatifs, les ratios obtenus à la fois pour le scénario Biens et services écologiques et agroforesterie : l’intérêt du producteur agricole et de la société v Synthèse et recommandations – étape 14 réglementaire (borne inférieure) et le scénario élevé (borne supérieure) devraient nous conforter. Les scénarios d’aménagement semblent dégager suffisamment d’avantages publics pour justifier une implication de l’État dans l’implantation de pratiques agroforestières. Toutefois, les avantages publics offerts par les pratiques agroforestières ne se matérialiseront pas si certaines actions vigoureuses ne sont pas entreprises. Biens et services écologiques et agroforesterie : l’intérêt du producteur agricole et de la société vi

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