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BARDO THÖDOL LE LIVRE DES MORTS TIBÉTAIN OU LES EXPÉRIENCES D'APRÈS LA MORT ... PDF

253 Pages·2001·1.77 MB·French
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BARDO THÖDOL LE LIVRE DES MORTS TIBÉTAIN OU LES EXPÉRIENCES D'APRÈS LA MORT DANS LE PLAN DU BARDO Suivant la version anglaise du LAMA KAZI DAWA SAMDUP ——— Traduction française de Marguerite La Fuente Précédée d'une préface de M. Jacques Bacot Offert par VenerabilisOpus.org Dedié à préserver le riche patrimoine culturel et spirituel de l'humanité. TABLES Sommaire TABLES Sommaire Illustrations LIVRE Préface Introduction I. L'importance du Bardo Thödol II. Le Symbolisme III. La signification ésotérique des 49 jours du Bardo IV. La signification ésotérique des cinq éléments V. Les enseignements de la Sagesse VI. Les cérémonies mortuaires VII. Le Bardo ou état d'après la Mort VIII. La psychologie des visions du Bardo IX. Le Jugement X. La doctrine de la Renaissance XI. La Cosmographie XII. Résumé des enseignements fondamentaux XIII. Le manuscrit XIV. L'origine du Bardo Thödol XV. La traduction et l'édition du manuscrit Livre I — Le Chikhai Bardo et le Chonyid Bardo Les Obéissances Introduction Le transfert du Principe Conscient La lecture de ce Thödol Mode d'application du Thödol par l'Officiant Première Partie — Le Bardo du moment de la Mort Instruction sur les symptômes de la Mort ou la première partie du Chikhai Bardo : la claire lumière primordiale vue au moment de la mort. Instructions concernant le second stage du Chikhai Bardo : la claire lumière secondaire vue immédiatement après la Mort. Deuxième partie — Le Bardo de l'expérience de la Réalité Instructions préliminaires concernant l'experience de la réalité durant le troisième stage appelé le Chonyid Bardo, quand les visions karmiques apparaissent. L'aube des divinités paisibles du 1er au 7ème jour Premier jour Second jour Troisième jour Quatrième jour Cinquième jour Sixième jour Septième jour L'aube des divinités irritées du 8ème au 44ème jour Introduction Huitième jour Neuvième jour Dixième jour Onzième jour Douzième jour Treizième jour Quatorzième jour Conclusion démontrant l'importance fondamentale des enseignements du Bardo Livre II — Le Sidpa Bardo Les Obéissances Introduction Première partie — Le monde d'après la Mort Le corps du Bardo – sa naissance et ses facultés supra-normales Caractéristiques de l'existence dans l'état intermédiaire Le Jugement L'influence déterminante de la pensée L'aube des lumières des six Lokas Deuxième Partie — Le procédé de la Renaissance La clôture de la porte de la Matrice Méthode pour prévenir l'accès dans la porte d'une matrice Première méthode pour fermer la porte de la matrice Deuxième méthode pour fermer la porte de la matrice Troisieme méthode pour fermer la porte de la matrice Quatrième méthode pour fermer la porte de la matrice Cinquième méthode pour fermer la porte de la matrice Le choix de la porte d'une matrice Les visions prémonitoires du lieu de Renaissance La protection contre les furies tourmenteuses Le choix alternatif d'une naissance supra-normale ou d'une naissance dans le germe Naissance supra-normale par transfert à un royaume paradisiaque Naissance par le germe – le retour au monde humain Conclusion Générale Appendice I. L'invocation aux Bouddhas et Bodhisattvas II. Le sentier des bons souhaits pour être sauvé du dangereux passage étroit dans le Bardo III. Les paroles fondamentales des six Bardos IV. Le sentier des bons souhaits qui protège de la peur dans le Bardo V. Le Colophon Addenda I. Yoga II. Tantrisme III. Les Mantras ou Paroles de Force IV. Le Guru et le Shishya ou Chéla et les initiations V. Réalité VI. Le Bouddhisme du nord et du sud et le Christianisme VII. Le Jugement chrétien médiéval Texte abrégé de l'introduction pour l'édition anglaise Commentaire psychologique du "Bardo-Thödol" de Carl Gustav Jung Illustrations Figure 1 — Folio 35 A du manuscrit Figure 2 — Folio 67 A du manuscrit Figure 3 — Le Spyang-Pu Figure 4 — Le Dharma-Kāya Figure 5 — Le grand Mandala des Déités Paisibles Figure 6 — Le grand Mandala des Déités irritées et détentrices du savoir Figure 7 — L'essence de toute chose… Figure 8 — Le Jugement Figure 9 — Le Mantra de Chenrazee LIVRE Figure 1 — Folio 35 A du manuscrit Figure 2 — Folio 67 A du manuscrit [VII] Préface La provenance de ce livre n'est pas connue. Adaptation tibétaine d'un original indien ou, beaucoup plus vraisemblablement, adaptation bouddhique ème d'une tradition tibétaine antérieure au VII siècle, le Bardo Thödol est un traité de la mort reposant sur un fond d'animisme extrême-oriental. La description, non extérieure, mais interne et vécue de l'agonie est si précise, qu'on pourrait croire cette science eschatologique acquise par des hommes r revenus du seuil même de la mort. Le traducteur anglais, D W. Y. Evans- Wentz, la croit plutôt dictée par de grands maîtres, agonisants attentifs, qui eurent la force d'enseigner à mesure, à leurs disciples, le processus de leur propre fin. Mais les enseignements de ce Guide vont plus loin. Après s'être adressés au mourant, ils dirigent l'esprit du mort à travers les visions infernales qui l'épouvantent et l'égarent. Dans l'état intermédiaire – le Bardo – entre la mort et la renaissance, se développent selon un déterminisme rigoureux, les effets nécessaires dont les causes furent les œuvres de la vie. Car enfers, dieux infernaux, tourments sont créés par l'esprit lui-même, ils n'existent pas en dehors de lui. Ils ne sont que phantasmes ni plus réels, ni plus médiats que les mauvais rêves des mauvaises consciences. Enfin, ce Livre des Morts aborde avec assurance le problème difficile, la pierre d'achoppement du Bouddhisme, le point où se ferme, sans se souder, l'anneau de la connexion causale, où finit un cycle et commence le suivant : le mécanisme de la transmigration. Alors que des textes plus canoniques font intervenir, assez maladroitement, les Gandharvas, véritables dei ex machina, le Bardo Thödol poursuit son développement discursif plus satisfaisant, et il détermine par le jeu des attractions et répulsions [VIII] non seulement les parents mais aussi le sexe de l'être qui s'incarne. me r M M. La Fuente a traduit de l'anglais tout l'ouvrage du D Evans-Wentz, introduction, texte, notes et opinions personnelles, sans rien ajouter ni retrancher. Cet effacement du traducteur et sa persévérance devant une tâche si ardue font honneur à son goût désintéressé de la recherche objective. Le me document que nous révèle M La Fuente ne s'adresse pas seulement aux "Amis", mais à tous les curieux du Bouddhisme. Son intérêt déborde même les frontières du Bouddhisme par la gravité et l'universalité du sujet. J. BACOT Paris, mai 1933. [1] Introduction 1 Voir 1 Cette introduction est en grande partie basée sur les explications et les notes dictées par le Lama Kasi Dawa Samdup, le traducteur du Bardo Thödol, à r l'éditeur, le D Evans-Wentz, pendant leur travail commun à Gangtok Sikkim. L'opinion du Lama était que le Bardo Thödol ne pouvait être traduit sans que des commentaires soient donnés sur les parties du texte les plus abstruses et figurées. Ceci était aussi le vœu de son défunt Guru pour toute traduction en langue européenne de la science de l'école de la Grande Perfection dont il était un initié. A cette fin, l'exégèse du traducteur, basée sur celle de son Guru, fut transmise à l'éditeur et enregistrée par lui. La tâche de l'éditeur a été de coordonner et systématiser ces notes, en essayant de les rendre plus intelligibles aux Occidentaux pour qui cette partie du livre est spécialement écrite. Le traducteur sentait que, sans la sauvegarde que veut être cette introduction, la traduction du Bardo Thödol serait particulièrement exposée à une mauvaise interprétation et, en conséquence, qu'on en pourrait faire un mauvais usage, particulièrement ceux qui, pour une raison ou autre, sont hostiles aux doctrines bouddhistes et spécialement à cette secte kargyutpa. Il reconnaissait aussi que cette Introduction, ainsi qu'elle est présentée, peut prêter aux critiques du fait qu'elle peut paraître le résultat d'un éclectisme philosophique. De toutes façons l'éditeur ne peut faire mieux que redire ici que, soit dans l'introduction, soit dans les annotations suivant de près le texte, il a voulu présenter la psychologie et les enseignements particuliers et relatifs au Bardo Thödol ainsi qu'ils lui ont été enseignés par des commentateurs initiés et qualifiés qui, seuls, ont le droit incontestable de les expliquer. Si l'on critique l'éditeur d'avoir exposé les doctrines du Bardo Thödol du point, de vue du Bouddhisme du Nord qui croit en elles, plutôt que du point de vue Chrétien qui n'admettrait pas au moins certaines d'entre elles, l'éditeur ne croit pas devoir s'en excuser, ne trouvant aucune raison valable pour les exposer autrement qu'elles ne sont. L'anthropologie concerne les choses telles qu'elles sont, et le vœu sincère de tout chercheur dans l'étude des religions comparées, sans passion religieuse, doit toujours être d'accumuler des documents scientifiques qui aideront un jour les générations futures à découvrir la vérité elle-même, "Les phénomènes de la vie peuvent être comparés à un rêve, un phantasme, une bulle d'air, une ombre, la rosée miroitante, la lueur de l'éclair, et ainsi doivent-ils être contemplés." (Le Bouddha, dans le Sutra Immuable) I. L'importance du Bardo Thödol Comme contribution à l'étude de la mort, de l'existence d'après la mort, et de la renaissance, le Livre des Morts tibétain, appelé [2] dans cette langue : 2 Bardo Thödol (Libération par entendement dans le plan suivant la mort) , est unique parmi les livres sacrés. Comme exposition abrégée des principales doctrines de l'école bouddhiste du Mahāyāna, il a une, grande importance religieuse, philosophique et historique. Comme traité basé essentiellement sur les sciences occultes de la philosophie Yoga, qui était la base du curriculum de l'enseignement de l'Université Bouddhiste de Nālanda (l'Oxford de l'Inde ancienne), c'est sans doute un des plus remarquables ouvrages que l'Occident ait jamais reçu de l'Orient. Comme manuel mystique de conduite au travers du monde extérieur des nombreux royaumes d'illusion dont les frontières sont la vie et la mort, il ressemble suffisamment au Livre des Morts égyptien pour suggérer une relation de culture entre eux. Nous ne savons pourtant avec certitude, sur le texte rendu accessible ici aux lecteurs européens que ceci : le germe de ses enseignements en a été conservé jusqu'à nous par une longue succession de saints et de voyants de la "Terre aux pics neigeux protégée par les Dieux" : le Tibet. II. Le Symbolisme Le Bardo Thödol est unique en ceci, qu'il tend à traiter rationnellement le cycle de l'existence sangsārique (phénoménale) intervenant entre la mort et la cette vérité universelle dans laquelle toutes les religions et sectes religieuses pourront enfin reconnaître l'essence de la religion et la catholicité de la foi. 2 M. Talbot Mundy, dans son intéressant roman tibétain, Om, parle de ce titre, Le Livre des Morts tibétain, comme d'une traduction trop libre de Bardo Thödol. Ce titre ne doit pas être pris ainsi, mais comme la dénomination la plus courte et la mieux appropriée pour faire comprendre au lecteur européen le vrai sujet traité dans ce livre. naissance – la loi ancienne du karma ou des conséquences (enseignée par Emerson comme loi de compensation) et la doctrine des renaissances étant acceptées comme la loi naturelle essentielle de la vie humaine. Bien souvent pourtant, cette relation semble être l'antithèse du rationnel, car elle est un chiffre occulte. r Le D L. A. Waddell a déclaré après de minutieuses recherches : "les Lāmas savent dévoiler dans la doctrine du Bouddha la signification de bien des 3 choses qui ont été presque inaccessibles aux Européens." Certains des Lāmas les plus érudits, parmi lesquels le défunt [3] Lāma Kazi Dawa-Samdup, ont pensé que depuis les premiers âges, il y eut une sorte de code secret symbolique international, commun aux initiés, donnant la clé du sens profond des doctrines occultes et jalousement gardé dans des fraternités religieuses aux Indes, Tibet, Chine, Mongolie et Japon. De semblable manière, les occultistes occidentaux ont considéré les écritures hiéroglyphiques de l'Égypte ancienne et du Mexique, comme une sorte de forme popularisée et exotérique du langage secret. Ils disent aussi qu'un code symbolique fut parfois employé par Platon et d'autres philosophes grecs dans les relations des sciences orphique et pythagoricienne. Dans le monde celtique, les Druides transmirent symboliquement tout leur enseignement ésotérique ; l'emploi des paraboles dans les sermons de Jésus, du Bouddha et des autres Grands Instructeurs, montre la même tendance. Et par des ouvrages comme les Fables d'Ésope et les miracles et mystères joués en Europe médiévale beaucoup des vieux symboles orientaux ont été introduits 4 dans la littérature moderne de l'Ouest . 3 L. A. Waddell, The Buddhism of Tibet or Lamaïsm, Londres, 1895, p.17. 4 Il y a une grande évidence à supposer que l'une des sources de philosophie morale cachée dans les Fables d'Ésope et, par comparaison, dans le Pantchatantra et l'Hitopadesha hindous, peuvent être retracés dans les contes populaires orientaux primitifs sur les animaux et les symboles d'animaux, qui ont aussi formé, d'après certains érudits, les Jātakas ou histoires des diverses renaissances du Bouddha (Jātaka, ed. Pa E. W. Cowell, Cambridge, 1895- 1907). De même les mystères chrétiens contiennent un symbolisme si semblable à celui des mystères joués encore aujourd'hui sous le patronage religieux dans le Tibet et les territoires bouddhistes du Nord, que cela semble indiquer un autre courant d'orientalisme venu en Europe (Voir Three Tibetan mysteries, Woolf, ed., Londres, sans date). L'apparente canonisation romaine du Bouddha sous le nom médiéval de saint Jehoshaphat, montre comme les choses orientales devenaient occidentales (Voir Baralām et Yëwasëf, Budge, Quoi qu'il en soit, il est certain que pour les grands systèmes de la pensée anciens, ni les littératures nationales ni le langage journalier n'étaient capables d'exprimer les doctrines transcendantales, ni toute la valeur de la signification des maximes morales. [4] L'agneau, le dragon (ou serpent), la colombe au-dessus de l'autel, le triangle entourant l'oeil à la vision universelle (commun à la Franc- Maçonnerie), le symbole sacré du poisson, le feu éternel, ou l'image du soleil levant sur le tabernacle, les symboles architecturaux de l'orientation des églises et cathédrales, la croix elle-même, et les couleurs et dessins des robes des prêtres, des évêques et du pape sont les témoins muets des survivances du symbolisme païen dans les églises chrétiennes modernes. Mais le sens secret contenu dans ces symboles christianisés a été inconsciemment rejeté. Des ecclésiastiques non initiés se réunirent en conciles pour détruire l'hérésie ; s'étant pris à regarder la chrétienté primitive si enveloppée de symbolisme (les Gnostiques) comme "une imagerie orientale folle" ils la répudièrent comme hérétique, alors qu'elle était seulement ésotérique. De même, le Bouddhisme du Nord, dont le symbolisme est si vivant, a été condamné par le Bouddhisme du Sud, pour avoir prétendu être le gardien de la doctrine ésotérique transmise oralement de générations en générations par des initiés depuis le Bouddha. Il enseigne aussi des doctrines (comme dans le Saddharma Pundarïka) qui ne sont pas en accord avec celles du Ti-Pitaka (sans. : Tri-Pitaka) : le Canon Pali. Et pourtant, bien que le Bouddhisme du Sud maintienne qu'il ne peut y avoir qu'une interprétation littérale des enseignements du Bouddha, les Écritures palies contiennent beaucoup de paraboles et de métaphores, certaines d'entre elles étant regardées par les Lāmas comme la confirmation symbolique de leur propre tradition ésotérique, dont ils prétendent avoir la clé initiale (et peut-être non sans bonne raison). ed., Cambridge, 1923). L'ouvrage médiéval De Arte Moriendi (The Book of the Craft of Dying, Comper ed., Londres, 1917) existe en versions et variantes : latines, anglaises, françaises et autres langues européennes, et semble suggérer une infiltration plus profonde des idées orientales sur la mort et l'existence d'après la mort, ainsi qu'elle se trouve dans le Bardo Thödol tibétain et le Livre des Morts égyptien. Nous avons mis en notes des extraits du De Arte Moriendi se rapportant au texte du Bardo (Buddhist and Christian Gospels, par A. J. Edmunds, Philadelphia, 1908) est une étude remarquable sur le parallélisme des textes du Nouveau Testament et du Canon Bouddhique, et suggère que ce champ inexploré et plein de promesses pourrait démontrer les correspondances entre les penses et les littératures orientales et occidentales, ainsi que nous le supposons dans cette note.

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Thödol ainsi qu'ils lui ont été enseignés par des commentateurs initiés et de code secret symbolique international, commun aux initiés, donnant la
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